Opinion
L'Algérie, entre
la convoitise des uns et le patriotisme
des autres
Djerrad Amar
Mercredi 14 août 2013
Il y a
des situations et des faits qui
obligent des réactions pour des
explications ou pour carrément les
réfuter. Ce qui se déroule sur la
scène politique algérienne et
particulièrement depuis quelques
mois prêterait à rire voire n’aurait
pas attiré l’attention s’il n’y
avait pas volonté d’instaurer le
trouble.
Si
l’on constate le moment, les
tactiques d'attaque, les thèmes de
propagande, les objectifs
sous-tendus, on peut déduire, sinon
deviner qu'il s'agit d'une suite aux
campagnes de déstabilisation après
l’échec de toutes les précédentes en
passant par celle de Tiguentourine.
Les «maitres» ne lâcheront pas tant
que le contexte international le
permet, tant qu’il reste de
l’espoir, de la matière et des
félons ! La horde suiviste ne
délaissera pas tant que les sujets
et les motifs ne sont pas épuisés et
surtout tant que la cupidité dirige
leur conscience. Ils sont organisés,
disposant de médias, de
« penseurs », de porte-voix,
d’analystes et de manipulateurs. Ils
ne peuvent évoluer sans un soutien
politique et matériel extérieur,
c’est-à-dire financier, lequel est
octroyé «sous conditions» ; toujours
par des avantages en cas de prise de
pouvoir !
Depuis des années, tous ces milieux
- dont celui nommé «opposition
algérienne à l’étranger», sont
soutenus par des groupes d’intérêts
locaux riches et/ou étrangers liés
au ‘grand capital’ - s’acharnent sur
l’Algérie et surtout sur cette armée
indomptable qui empêche le «
Printemps » envisagé, ou sur ce
Président «dictateur» qui empêche
l’enrichissement douteux en prenant
des mesures fermes. Il faut donc les
attaquer et les accuser en
s’appuyant sur les mêmes registres
des techniques de manipulation à
savoir la persuasion ou de
«suggestion mentale» en cherchant à
altérer la capacité de juger du
public. Pour ce faire, on suscite la
peur et l’angoisse, on diffuse des
informations fausses, on use de
pressions physiques et psychiques,
on présente des boucs émissaires et
surtout faire tout pour diaboliser
l’adversaire afin de le neutraliser
en inventant des accusations même
les plus loufoques et ce, dans
l’objectif de ramener les gens à
partager leurs convictions.
On a remarqué qu’il a fallu la
maladie du Président pour qu'ils
trouvent, à l’unisson, le prétexte -
même abject - de relancer leur
projet de le destituer en propageant
le mensonge par leurs relais. De
Paris et de Londres, en passant par
certaines « queues » médiatiques
d’Alger, ils se sont concertés, non
pas pour informer, mais pour ternir
sans relâche l'image du Président -
en le décrivant en des termes
malveillants, mesquins, bourrés
d'approximations, de présomptions et
d'irrationnel - en exploitant
honteusement sa maladie pour des
objectifs contraires aux intérêts de
leur pays qui sont d'agiter les
foules pour instaurer le désordre !
Ils vont jusqu'à le critiquer pour
être allé se faire soigner en France
en invoquant le prétexte que le
peuple est ,ici, mal soigné et qu’il
n’a pas le même privilège ! Tout le
monde sait qu’il est question de
technologie pointue et non de
compétence de nos médecins. En fait,
ils voulaient qu’il « crève » pour
leur laisser la place. Quelle
bassesse !
A contrario, cette spéculation et
manipulation abjecte sur la maladie
d’un homme d’État a permis encore de
faire des décantations utiles. Nous
avons appris, dans la foulée, que
l’incapacité temporaire d’un
président ne présentait pas de
dangers particuliers et n’influait
pas nécessairement sur le
fonctionnement normal des
institutions. La
campagne, sur les risques et les
dangers, menée n’existait que dans
la tête de ces gens et non dans la
réalité. "À quelque chose malheur
est bon" dit-on. C’est en effet dans
le malheur que l’on reconnait les
vrais amis.
On lui reproche de ne pas
représenter les Algériens en
‘décrétant’ avoir été « mal élu ».
On spécule en érigeant des scénarios
farfelus, illogiques et
contradictoires. On le présente en
conflit avec l’armée ou la
sécurité. On s’évertue à diviser
l’armée en la catégorisant. On
revient quelques jour plus tard pour
soutenir le contraire. Que des
trompettes et tambourins que
n’écoutent que les ‘interprètes’ et
les ’compositeurs’. Puis à chaque
fait prouvant le contraire… pfft,
tous se dégonflent pour reprendre
plus tard avec d’autres moyens,
d’autres thèmes, d’autres tactiques,
d’autres rimes. On en arrive même à
demander, avec des relents de pensée
unique, à l’armée de le destituer en
se montrant convaincus qu’elle le
fera, ‘oubliant’ qu’une telle action
est propre aux dictatures, dont
l’ANP actuelle est bien lointaine.
Leur aliénation est telle qu’ils ne
se rendent pas compte qu’ils
révèlent plus leur manque de probité
et d’expérience en politique qu’un
sursaut «patriotique» pour «sauver»
le pays de la «dérive». Quand il
n’y a pas d’effets, on lui attribue
alors des pouvoirs exorbitants dont
on se demande d’où il peut les
puiser !
On lui accole aussi des penchants à
la félonie en l’accusant d’être «lié
au Maroc», voire de ne pas être
d’origine algérienne. Ce sont les
mêmes milieux qui lui reprochent de
laisser les frontières fermées, le
dénigrent et le catégorisent dans
l’historique «clan d’Oujda», une
tactique connue des manipulateurs
pour diviser en croyant ainsi
réveiller les «vieux démons».
Certains parlent même d’un «
clanisme boutefliko-tlemcenien » qui
« surpasse le jeu et le pouvoir des
institutions » ! Quelle trouvaille!
Serait-il plus fort que l’armée ou
est-ce toute l’armée qui le
soutient? Dans ce dernier cas,
l’Algérie ne se portera que bien !
Enfin, certains gredins vont jusqu’à
affirmer qu’il a réhabilité le «
salafisme » que même les très
médiocres manipulateurs n’oseraient
pas dire.
Oui, on est champion en bavardage
quand on manque d’arguments,
en conseils quand on ne subit pas
les conséquences, en critique quand
c’est sur le travail des autres.
Le Maroc, en effet, multiplie ses
attaques parce que l'Algérie ne
s'est pas pliée à ses demandes
d'ouvrir les frontières. Qui décide
de cela si ce n'est ce Président que
l'on voue aux gémonies. Ils y
trouvent des relais pour propager
cette subversion soit par intérêts,
revanche ou frustration pour ne pas
avoir bénéficié d’une parcelle de
pouvoir, soit par abrutissement ou
ignorance.
Rien de tout ce qu’ils propagent
n’est vrai ! Que du bavardage,
mensonges et manipulation contre un
patriote qui a mis fin à
l’enrichissement facile et illicite
en prenant des mesures économiques
et juridiques que personne n’a osé
prendre. Et eux, ils sont pro-qui
lorsqu’ils reçoivent des «
orientations » de leurs maitres de
France, d’Angleterre et du Qatar ?
La réalité, est que ces milieux ne
lui pardonnent pas d'avoir institué
la paix avec sa «concorde civile»
qui a mis fin à l’instabilité parce
qu'ils s'enrichissaient à la faveur
des troubles. Il les a neutralisés
en mettant fin à leurs spéculations.
Ils vont sûrement redoubler de
virulence suite à la récente
décision de contrôler les «sorties»
de devises. L’État algérien
s’emploie depuis peu à mettre fin au
danger que représente la saignée des
devises en importations douteuses et
en transferts illicites de devises
vers l’étranger. La réalité est que
c’est lui qui a mis fin à leurs
gloutonneries insatiables (car ils
engloutissaient tout sans se
rassasier du temps de Chadli ;
jusqu’à mettre les caisses à vide).
C’est pour ces raisons qu’ils se
sont ligués pour l’attaquer sur tous
les plans. Ils auraient souhaité que
le terrorisme perdure, car ils y
trouvaient leur compte !
Bouteflika est encore le Président
de l'Algérie jusqu’aux prochaines
élections qui se rapprochent.
Plusieurs personnalités qui avaient
gouverné ne cessent de se bousculer
au portillon pour être les «favoris»
de cette armée, qu’ils fustigent par
ailleurs, dont-ils trouvent
maintenant de possibles avantages en
espérant sa ‘caution’ et,
peut-être, pour la manipulation des
urnes en leur faveur. C’est de cela
qu’il s’agit.
L’ANP est héritière de l’ALN et
Bouteflika aussi. Le DRS algérien
(ou le département du renseignement
de sécurité) est le fleuron de
l’armée. Cette armée populaire et
ses cadres sont la colonne
vertébrale de l’Algérie. Elle est
composée de patriotes qui ne cessent
de mettre en échec tous les complots
depuis l’indépendance. Son évolution
a fait qu’elle ne s’ingère dans la
politique que s’il y a atteinte
grave à la sécurité et à la
souveraineté nationale conformément
à la Constitution. Nous ne pensons
pas qu’il est, actuellement, dans
son intérêt et sa cohésion de
s’ingérer dans le choix des futurs
gouvernants. Les Institutions sont
assez consistantes pour assurer la
stabilité et la continuité. La
preuve est donnée avec le laps de
temps de vacance suite à la maladie
du premier magistrat, mais où l’on a
remué ciel et terre pour démontrer
qu’il y aura trouble s’il n’est pas
vite remplacé ; agitant pour cela
l’article 88 de la Constitution à
laquelle ils ne croient pas
d’ailleurs. Rien de cela ne s'est
déroulé.
Si l’armée décidait, à une époque,
de tout ce qui était stratégique
voire de certains détails, c’est
parce que nos institutions étaient
incapables de se moderniser et de se
mettre à niveau. C’est aussi par ce
qu’il n’y avait pas d’élite ; des
hommes compétents, intègres et
honnêtes capables de gouverner un
peuple - sans repères et
majoritairement analphabète à
l’indépendance - qui manquait de
tout. Les quelques élites qui ont
mené la révolution se sont
retrouvées antagonistes, voire
ennemies. Ce qui mettait le pays
dans une grave situation. Le pays
risquait de tomber entre les mains
d’aventuriers et de cupides pouvant
le mener vers l’inconnu surtout
après sept années de guerre contre
les forces coloniales. À cette
époque, il était beaucoup plus
avantageux pour le pays et pour sa
stabilité qu’il soit dirigé par
l’armée, seule institution solide,
que par un « pouvoir civil » qui ne
disposait pas d’institutions
adéquates ou d’élite compétentes et
patriotes ; même après 40 ans
d’indépendance. La prospérité, le
progrès et le calme ne peuvent
s’obtenir sans une armée homogène et
puissante.
On apprécie un pouvoir ou un
gouvernement par ses réalisations et
ses capacités d’organiser et
d’assurer la cohésion sociale et non
par sa propagande et sa puissance à
manipuler ou à réprimer.
La majorité des Algériens, mais
aussi des étrangers, reconnaissent
que depuis sa gouvernance, il y a eu
de grandes réalisations dans tous
les domaines. Le niveau de vie s’est
considérablement amélioré ; les
citoyens sont plus libres ; la
liberté d’expression est réelle bien
que certains en abusent, en s’en
servant comme alibi ou subterfuge,
pour nuire au pays; le pays dispose
de réserves en devises importantes
‘protégées’ (des prédateurs aux
aguets) que beaucoup convoitent en
s’employant à déstabiliser le pays
pour l’accaparer, d’où leur
insistance pour l’évincer au plus
vite. Bien sûr que la propagande dit
qu’il n’a rien fait et que les 200
milliards de dollars de réserves ne
sont que le résultat des ventes des
hydrocarbures et de circonstances
favorables. En partie vrai, mais
l’on ne peut pas réussir cet exploit
sans un climat de paix lequel
relance la production et diminue les
gaspillages. Pourquoi alors les
prédécesseurs ne l’ont-ils pas fait
? Il reste, il est vrai, les
insuffisances dans la gestion des
services publics, dans l’utilisation
des compétences et cette maudite
corruption ; des maux qui ne sont
pas spécifiques à l’Algérie.
La plupart des algériens connaissent
ces énergumènes, ces félons. Ils
savent qu’il s’agit de querelles
pour le pouvoir entre des gens qui
se connaissent, qui étaient aux
commandes du pays puis évincées pour
diverses raisons, parfois pour
gabegie et incompétence, souvent
pour changement de pouvoir. Ils
n'avaient rien fait de fameux, sauf
le désordre et une guerre civile,
lorsqu'ils étaient au pouvoir. Dire
maintenant que l’on fera mieux et
vite dans les mêmes conditions et
avec la mentalité qu’ils affichent
est une tromperie.
Ce que nous entendons et voyons, çà
et là, ne sont que mensonges,
manipulations et diversions
uniquement pour le pouvoir en osant
se faire aider de forces étrangères.
Il n’y aurait rien de tout cela s’il
n’y avait pas à l’horizon cette
cagnotte de … 200 milliards de
dollars ! Sans cela, l’Algérie
serait négligée, laissée dans ses
rêveries.
Méfions-nous donc ! Ils ne cherchent
que leurs intérêts personnels en
s'employant à manipuler nos
enfants, en les poussant
trompeusement à se révolter, pendant
que leurs rejetons font des affaires
en attendant de les placer. C’est du
« prête-moi ton fils mourir à la
place du mien ! ». Il n'y a pas de
morale ou de sentiments dans leurs
actions, mais que des intérêts et
rien d'autre !
Djerrad Amar
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