Opinion
À propos de la
situation en Syrie
D.R.
Lundi 16 décembre 2013
Tout laisse à penser que l’agression
lancée contre la Syrie par l’empire
étasunien, ses vassaux français et
britannique, et des pays arabes félons,
va finalement échouer. C’est un fait
nouveau. En effet, depuis la chute du
mur de Berlin, les agressions de
l’Empire avaient atteint l’essentiel de
leurs objectifs : détruire l’État
agressé et n’y laisser que chaos et
désolation. C’est ce qui s’est passé en
Tchécoslovaquie, en Yougoslavie, en
Afghanistan, en Irak et en Libye.
L’État syrien ne sera donc pas détruit.
Son indépendance à l’égard de l’Empire
va perdurer, son soutien à la Palestine
va se poursuivre et sa résistance contre
Israël va s’aiguiser.
Voilà une bien bonne nouvelle !
Cependant, les choses ne sont pas encore
entièrement stabilisées, mais la
tendance est nette.
D’ailleurs, la préoccupation actuelle
des pays occidentaux est d’éviter
le retour des takfiristes (djihadistes
particulièrement violents) qu’ils ont
contribué à expédier en Syrie.
Les visées hégémoniques de l’Empire
peuvent donc être contrées. La
sauvagerie même de l’agression dont la
Syrie est encore victime et une
politique adéquate de son gouvernement,
présidée par Bachar El-Assad, à
l’intérieur comme à l’extérieur, lui ont
permis de s’appuyer sur la population et
sur de nombreuses aides internationales.
Les combattants du Hezbollah ont su
renforcer le front intérieur, la Chine,
la Russie et l’Iran représentant
l’arrière-garde.
D’autres pays participent à ce vaste
front anti-impérialiste. Sans en faire
une longue liste, citons Cuba, le
Venezuela. Et l’Iran entretient de
bonnes relations avec la République
populaire démocratique de Corée.
Ce rassemblement de peuples et de
gouvernements pourraient sembler
hétéroclite au premier abord. Et
pourtant, il ne l’est pas. Il n’y a pas
de conflit idéologique dans cette
affaire, mais un combat entre la volonté
hégémonique de l’Empire étasunien d’une
part et la volonté d’indépendance des
peuples d’autre part. Rappelons qu’Hassan
Nasrallah lui-même a appelé, il y a
un peu plus d’un an, à l’unité des
musulmans contre l’Empire, au-delà des
divergences confessionnelles.
D’ailleurs, à chaque fois que notre
presse parle d’un attentat contre une
communauté religieuse musulmane, il faut
y voir la main de l’ennemi étasunien ou
israélien !
Une preuve que la religion n’est pas en
cause dans ce conflit : Bachar El-Assad
a souvent été attaqué au motif qu’il
gouvernerait son pays avec une minorité
religieuse. Mais le roi du Maroc,
alaouite comme lui, n’a pas montré
beaucoup de solidarité ! Le problème
n’est donc pas religieux ; il résulte de
son soutien ou non à l’impérialisme. Il
y a ceux qui se soumettent à l’Empire et
ceux qui résistent !
Il est bien naturel que la Chine
soutienne la Syrie en butte à
l’agression impérialiste. Rappelons-nous
le poème d’Aragon, la
Rose et le Réséda : « celui qui
croyait au ciel celui qui n’y croyait
pas / Tous deux adoraient la belle
prisonnière des soldats / Lequel montait
à l’échelle et lequel guettait en bas ».
Affronter l’impérialisme demande de
s’unir sans arrière-pensée, de surmonter
ses divergences dans le combat. Chacun,
naturellement, a le devoir de conserver
et de développer ses propres
convictions, mais sans en faire un
préalable dans la lutte. C’est la grande
alliance qui vaincra l’Empire !
Le dossier
Syrie
Les dernières mises à jour
|