Opinion
Il a sa guerre !
D.R.
Lundi 14 janvier
2013
Notre petit président est fier de lui :
il a déclenché sa propre guerre !
La source de ce nouveau conflit est
certainement l’agression précédente
contre la Libye. En effet, cette
dernière avait d’importants projets de
coopération avec le Mali. L’abandon
forcé de ces projets a probablement
contribué aux difficultés du Mali. La
conséquence est une déstabilisation
politique du pays, la désorganisation de
son économie et, entre autres, de ses
forces armées. D’autre part, les
terroristes dont on nous parle semblent
bien être d’anciens miliciens qui ont
fait le coup de feu en Libye contre le
gouvernement du colonel Kadhafi. La
presse nous les dit « bien équipés »,
sans préciser que l’équipement en
question provient du pillage des
arsenaux libyens et des armes que le
camp des agresseurs leur a généreusement
livrées pour mener leur sinistre projet.
Tous les partis politiques soutiennent
cette nouvelle guerre. C’est l’union
sacrée contre les peuples ! Cela montre
que toutes les nuances du grand capital
la souhaitaient. Pour eux, l’enjeu est
colossal. L’Afrique est un immense
continent, immensément riche. Cependant,
le colonialiste, puis néocolonialiste
d’après les années 60, a empêché les
pays qui la composent de se développer
normalement. Au fur et à mesure de leur
déclin, les anciennes puissances
coloniales (France, Angleterre,
Belgique, Portugal, etc.) ont tenté de
se piquer les richesses africaines. Puis
les USA ont essayé de mettre tout le
monde d’accord en cherchant à ramasser
la mise. Toutes ces manœuvres ont
engendré d’immenses conflits et
d’immenses souffrances pour les peuples
africains.
Mais une arrivée inattendue a bouleversé
la donne. La Chine impose peu à peu ses
méthodes : pas de préalable politique
aux actes commerciaux (donc pas de
conflits, pas de rétro-commissions, pas
de corruption), possibilité de paiement
en nature (des matières premières contre
des infrastructures), et échanges à
avantages mutuels. Pour les
colonialistes, il y a là une intolérable
concurrence !
Donc, de l’ingérence, le capital passe à
la guerre.
D.R.
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