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Opinion
Une arme de
délivrance massive pour rassembler le Peuple !
INTERNET
D. Benchenouf
Dimanche 16 janvier 2011
Je crois que le seul appel qui sera suivi des Algériens sera
celui brandira l’étendard de la révolte.
Le peuple algérien sait qu’une association de malfaiteurs, au
sens plein et pénal de la définition, a fait main basse sur le
pays.
Sous le régime d’un pouvoir personnel sous Boumediene, la
corruption et la déprédation n’était pas systémiques, mais
accessoires et relativement mineures, juste pour s’acheter la
fidélité « révolutionnaire » de la Nomenclatura. En ces temps
bénis de la Révolutionite, El Moudjahid et les autres médias
« nationaux » étaient seuls pour chanter les louanges du Grand
artisan du Sursaut Révolutionnaire. Le Peuple, n’avait que le
téléphone arabe pour freiner un tant soit peu les logorrhées à
la gloire de la Révolution .
Sous Chadli, à son insu d’une certaine manière, sous la
houlette du génie du mal qu’a été le Général Belkheir, la
corruption et le pillage s’installèrent progressivement jusqu’à
devenir les principales caractéristiques du régime.
On annonça au bon peuple, après l’avoir fauché à la mitrailleuse
lourde, qu’il venait de mériter, enfin, une presse
« indépendante », la plus libre du monde arabe. En fait un truc
plus efficace qu’El Moudjahid, puisqu’il donnait l’illusion
d’une vraie liberté d’expression. Le peuple pallia à cette
escroquerie intégrale en inventant les plus belles blagues
politiques du monde.
Après l’interruption du processus électoral en 1992, et
l’intrusion brutale, et exclusive, des généraux au coeur du
pouvoir, le régime perdit le moindre résidu réellement étatique
de sa nature, pour n’en garder que des oripeaux de pure façade.
Il agissait désormais en association de malfaiteurs, en ce sens
que le but ultime de tous ses membres, en était l’enrichissement
personnel, ou celui d’un clan, sur les ressources du pays.
Quitte à massacrer « 3 millions d’algériens », pour reprendre
les propres termes d’un de leurs généraux.
Ce fut, désormais, le pillage, voire le saccage, voire le
bradage à des puissances étrangères de pans entiers des
ressources nationales, en échange de rémunérations ou de
privilèges de toutes sortes.
La meilleure preuve de ce que j’écris, est que c’est pendant
cette décennie rouge, durant laquelle ils réussirent à faire
croire à l’opinion publique internationale, qu’ils étaient les
sauveurs de la république, et les remparts de l’occident contre
le péril islamiste, qu’ils purent acquérir, ainsi que leurs
clientèles, dont les têtes d’affiche étaient des
« éradicateurs », des fortunes colossales.
Ils massacraient d’une main, pendant qu’ils subtilisaient de
l’autre. Et ainsi, du jour au lendemain, pour ainsi dire, le
régime et ses clients, y compris parmi les « démocrates », y
compris parmi les « islamistes », y compris parmi les
« communistes », autant de prétendues mouvances, vidées de toute
substance doctrinaire ou idéologique, s’enrichirent à des
niveaux incroyables, à tel point que nous passerions pour des
personnes excessives si nous en disions les montants réels. Mais
nous prenons le risque de le dire: Ils se sont enrichis en
centaines et en milliards de dollars. Le régime adjoignit à sa
presse la plus libre du monde arabe ses relais médiatiques, et
même philosophiques d’outremer. Le massacre purent donc
s’accomplir à huis clos, sous l’oeil bienveillant, et parfois
brillant de cupidité, souvent comblée, des « amis » politiciens
français ».
Mais s’il n’est plus possible de continuer à massacrer les
populations, puisque de toute façon l’utilité ne s’en fait plus
ressentir. C’est juste que le pillage doit passer à la vitesse
supersonique, puisqu’ils viennent de mettre sur rail une
locomotive quinquennale qui va convoyer des des dizaines de
milliards de dollars vers leurs comptes de là-bas. Et à cause de
cela, ils sont dans une immense détresse, parce qu’une arme de
type nouveau est désormais à la disposition de tous les peuples.
INTERNET.
Un moyen pour pallier à n’importe quelle manipulation dans les
heures qui suivent sa mise en marche.
Et ces voleurs insatiables, ces manipulateurs par nature, ces
nuisibles, ces parasites, qui sont rusés tout en étant stupides,
ne savent plus comment faire pour continuer à réaliser leurs
petites et grandes affaires, surtout qu’ils viennent de subir le
choc de leur vie, après le soulèvement du peuple tunisien contre
leur cher ami et compère Benali. Ils sont aux abois parce qu’ils
savent que c’est INTERNET qui a aidé à vaincre le régime
policier le plus dur du monde.
Ils pourraient pourtant tirer des enseignements de ce qui
vient de se passer en Tunisie, et passer la main.
Ils pourraient même faire plus que cela s’ils étaient doués de
la plus petite parcelle de bon sens, en aidant ce peuple qu’ils
ont saigné, à reconstruire ce qu’ils lui ont détruit, à
commencer par sa propre dignité. Mais ce serait trop leur
demander.
Peut-on demander à la fouine assoiffée de sang, qui a réussi de
pénétrer dans le poulailler, de cesser le carnage inutile des
poules, de tous ces volatiles qu’elle tue pour le besoin
irrépressible de tuer ? Non, parce que les instincts
sanguinaires de la fouine la poussent toujours à tuer toutes les
poules du poulailler. Jusqu’à ce que les piaillements des
pauvres volatiles attirent le fermier qui d’un coup de bâton
bien asséné, met fin à la vie du prédateur.
Malgré cette fin stupide, les autres fouines n’en tirent pas la
leçon, et continuent à précipiter leur misérable fin, en
massacrant sans retenue les pauvres gallinacés.
C’est la même et sempiternelle intrigue que reproduisent les
tyrans et les parrains mafieux. A un point où cela en devient
suicidaire.
Ils ne savent pas s’arrêter à temps, jusqu’au jour où ils
sont perdus par leurs propres excès. Et c’est ainsi pour tous
les systèmes oppresseurs qui n’ont pas su brider leurs penchants
naturels à l’abus.
Zine El Abidine Benali connaissait pourtant l’exemple édifiant
du Shah d’Iran, de Saddam Hussein, de Mobutu, de Bokassa, et de
tant et tant d’autres despotes qui avaient fini lamentablement.
Mais son instinct de fouine était plus fort que son bon sens
paysan. S’il avait dit à son peuple un an plus tôt, ce qu’il lui
a dit dans son dernier discours, il serait peut-être devenu un
héros, malgré les indicibles atrocités qu’il avait commises. Ou
de moins, lui et les siens n’auraient pas fini comme ils ont
fini, et ils ne craindraient pas, à l’heure qu’il est, de finir
devant des tribunaux érigés par ceux qu’ils ont broyés.
Aussi, tous ces appels au peuple algérien qui circulent
aujourd’hui, à gauche et à droite, émis par les uns et par les
autres, y compris par des relais du régime dont on sait qu’ils
le font pour occuper un espace qu’il faut combler à tout prix,
tous ces appels ne seront pas entendus par le peuple algérien.
Ils ne seront pas entendus parce que les uns ne disposent
d’aucun ancrage populaire, et que les autres sont disqualifiés
pour certaines de leurs positions qui ont coûté très cher en
vies humaines. Mais aussi parce que leurs connivences avec des
milieux douteux, d’argent ou de casquettes dorées, ont éventé
leurs vraies natures. De petites natures, vite comblées par un
bon paquet de dollars et de privilèges futiles autant qu’ils
sont indignes.
Et donc, au milieu de ce caquetage d’appels, de communiqués
et de braiements qui se prennent pour des rugissements, les
manipulations misérables du DRS continuent d’être autrement plus
efficaces, en ce sens qu’elles visent, encore une fois, à semer
la zizanie entre les Algériens.Bien sûr!
Il semble, en effet, que le terrorisme pédagogique ait laissé
la place à une autre forme nouvelle de manipulation populaire.
Autant le massacre des populations civiles a-t-il été
largement éprouvé, à un certain moment, pour dresser le peuple
algérien contre les islamistes, autant le nombre
extraordinairement important de femmes en nikab, et d’homme en
tenues islamistes presque fluorescentes, tant ils veulent
attirer l’attention sur eux, se fait-il, en ce moment même, une
formidable propagande pour la famille Bouteflika, le DRS, les
Généraux et les forces d’argent.
Une dame de ma famille, qui honnit ce régime, et qui est
pourtant une musulmane pratiquante, sans pour autant adopter les
attributs vestimentaires qui sont devenus obligatoires, « de
facto », en attendant qu’ils deviennent « de jure », m’a appelé
pour me dire que ces personnes avec ces vêtements particuliers
se font de plus en plus apparentes à Alger.
Et elle a ajouté, à mon grand étonnement, que dans ces
conditions, elle prefererait rester sous la domination de la
famille Bouteflika et des Généraux, que dans un régime « kaboulisé ».
Sur le coup, je lui ai répondu qu’elle avait tort, qu’il
fallait laisser les gens s’accoutrer comme bon leur semble, tant
qu’ils ne se mêlent pas de votre propre façon de vous vêtir.
Nous entrâmes alors dans une discussion algéroise sur le sexe
des escargots, où elle m’apprit justement, que depuis quelques
jours, de jeunes hommes barbus, et mêmes d’autres qui avaient
trois poils au menton, l’agressaient verbalement chaque jour,
parce qu’elle ne portait pas le hidjab. Des balles, traçantes de
malveillance, sifflaient à ses oreilles tous les jours, au point
où elle ne pouvait plus se permettre de circuler à pied dans
certaines rues d’Alger, plus « kaboulisées » que d’autres.
Plus tard, après avoir raccroché, une idée s’imposa à mon
esprit. Une idée pour laquelle je serais certainement traité de
« conspirationniste », encore une fois. Mais force sera de
reconnaître qu’elle concorde avec le mode d’emploi des
« stratèges » du DRS. C’est tellement évident que ça en crève
l’écran de mes spéculations.
Ces nikabs et ces tenues outrancières qui circulent de plus
en plus, et ces agressions contre les femmes habillées à
l’occidentale, sont une action psychologique du DRS, du même cru
que le terrorisme pédagogique, avec les massacres en moins.
C’est un peu comme les fetwas de mort écrites dans les CTRI, où
les lettres de menace aux étudiantes et enseignantes qui ne
portaient pas le voile, envoyées des mêmes centres. Ou même,
pour reprendre les révélations d’un transfuge du DRS,
l’assassinat de jeunes filles qui étaient vêtues à
l’occidentale.
Encore une fois, les services psychologiques du DRS ont
trouvé la panacée. Ou plutôt, ils ont cru l’avoir trouvée:
Faire en sorte que non seulement la population se coupe
davantage des islamistes, et de tous les vrais opposants au
régime, ce qui serait de bonne guerre à la limite, mais
l’amener, par la peur, en agitant l’épouvantail taliban, à leur
préférer ce régime, avec toutes ces turpitudes, et sa violence.
Et curieusement, en ces moments cruciaux, après la Révolution
tunisienne, c’est au moment où des menaces de talibanisation
vestimentaires se font jour, que des appels en tout genre, y
compris venant des incontournables « démocrates » sont
ultra-médiatisées.
Et comme de bien entendu, après le refus opposé par le
« Gouvernement » à des demandes de « manifestations », nous
devons nous attendre, après quelques héroïques escarmouches, à
leur autorisation, par le même « Gouvernement ». Après un combat
héroïque, et hyper-médiatisé, bien sûr, entre ces mêmes forces
qui s’opposent, encore une fois, à la « talibanisation » du
pays.
Donc, rien n’est fortuit, rien ne survient naturellement.
Si Bouteflika ne parle pas, ce n’est pas parce que comme le
pensent nombreux de nos compatriotes, parce qu’il est coupé de
la réalité, mais parce qu’il sait que ceux qui sont devenus ses
alliés et ceux de sa famille, un peu comme les « forces de
sécurité » tunisiennes l’étaient avec Benali et sa famille, il
sait qu’ils veillent au grain, et qu’ils n’ont jamais été aussi
laborieux qu’ils le sont en ce moment.
Ce qui semble être un silence incompréhensible de l’Etat et
de tous ses relais officiels, n’est, en réalité, que le signe
d’un affairement frénétique, de la mise en place d’une grosse
manipulation psychologique, pour brouiller l’entendement des
observateurs, et fourvoyer, encore une fois, la conscience, ou
plutôt la prise de conscience, des Algériens dans une fausse
piste, et même dans un réflexe panique de survie, d’une
population qui va s’accrocher de toute sa force, à ses seuls
sauveurs, contre l’épouvantail taliban. Les sauveurs, on sait
qui ils sont, bien sûr…
Mais tant va la cruche à l’eau….
Le DRS, Bouteflika, les « Demi-crates », et toutes leurs smalas,
et tous leurs chiyatines, montrent bien qu’ils n’ont rien
compris à la nouvelle situation. Normal, avec leur petits yeux
de fouine. Ils ne voient pas plus loin que le montant de leurs
biens mal acquis, et du prochain poulet à égorger.
Ils se trompent, parce que les Algériens sont passés par une
période de feu et de sang, qui les a forcis, comme on trempe
l’acier. Ils ne se laisseront plus avoir par qui ce soit!
Ni par des barbus qui promettent le paradis en échange d’un
bulletin de vote, ni par des succédanés de démocrates qui ne
vous concèdent de démocratie que si vous leur donnez votre
bulletin de vote. A eux et à personne d’autre.
Le peuple algérien, à l’instar de son voisin et frère
tunisien, est à la veille de faire sa Révolution, et de
reconquérir son indépendance.
C’est pour cela, qu’en silence, doucement, sans tambour ni
trompette, il se prépare, il attend son heure, pour se dresser
comme un seul homme, et se préparer à fonder un Etat de Droit,
où chacun sera libre de ses idées, et de sa façon de se vêtir,
sans que quiconque puisse le lui contester.
Et il bâtira une nation de justice et de droit, ou nul ne sera
plus jamais opprimé. Et ou nul, quel qu’il soit, et quelles que
soient le pouvoir que le peuple lui aura délégué, ne pourra
outrepasser ses attributions.
Cette fois-ci, n’en déplaise à Kadhafi, et à nos fouines en
tout genre, le peuple algérien dispose d’une arme contre
laquelle les despotes ne peuvent rien. Elle s’appelle INTERNET.
Et c’est grâce à elle que nous réagissons en temps réel contre
leurs grossières magouilles. La preuve…
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