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Cirepal
Légalité et légitimité de la
résistance (3)
26 juin 2007
3 – Aider Israël ou comment rendre la résistance
illégale
Il
y a un an, les résistants palestiniens kidnappaient un soldat
israélien dans un opération remarquable par son organisation,
l’opération « Illusions dissipées » où un soldat
fut capturé en vue de l’échanger contre des prisonniers
palestiniens, plus de 10.000 prisonniers palestiniens étant détenus
pour des motifs politiques. Cette opération intervint en plein
blocus meurtrier américano-sioniste contre le peuple palestinien
et l’enfermement des Palestiniens de la bande de Gaza, par air,
par mer et par terre. L’armée sioniste reprend ses attaques
meurtrières et commet les massacres de Beit Hanoun, aidée par
des officiers américains. Mais, à part massacrer et détruire,
Israël ne parvint ni à libérer son soldat ni à porter des
coups à la résistance héroïque de Beit Hanoun. Peu après, la
résistance du Hizbullah au Liban menait une opération similaire
« Promesses sincères », à la frontière nord,
toujours dans le même but d’échange de prisonniers. Là aussi,
Israël se lance dans une guerre meurtrière, soutenue par les
puissances occidentales et des régimes arabes, il commet des
dizaines de massacres, détruit infrastructures et maisons, sans
parvenir à faire plier la résistance, qui sort plus victorieuse
que jamais.
Les
victoires remportées par les résistances palestinienne et
libanaise ont fait peur, non seulement à Israël et ses alliés
internationaux, mais aux régimes arabes et à certaines élites
politiques et intellectuelles arabes, au Liban et en Palestine
inclus. Ils ont refusé ces victoires (minimes certes par rapport
à l’objectif de la libération de la Palestine, mais
importantes et significatives dans le cadre du rapport de force
actuel) et ont agi, avec toute leur énergie, en symbiose totale
avec les Etats-Unis, l’Union européenne et les forces
coloniales dans le monde, pour réduire l’impact de ces
victoires. Impact sur Israël, d’abord, en faisant des
concessions gratuites à l’Etat spoliateur afin de l’aider à
se relever après sa double défaite, mais impact aussi sur les
sociétés palestinienne et libanaise en minimisant la portée de
la résistance (voir les réactions de ces élites et régimes au
rapport Vinograd, où seul l’aspect « démocratique »
de l’Etat sioniste fut pris en considération).
En
Palestine, ce sont, entre autres, les atermoiements de l’Autorité
sur le dossier des prisonniers, les efforts faits par les
appareils sécuritaires pour retrouver et remettre gratuitement le
soldat capturé aux autorités sionistes, donnant ainsi à l’Etat
d’Israël le droit de gérer et de diriger lui-même les négociations,
comme si la résistance n’avait aucun poids ou comme si elle
avait commis un acte illégal. Ce sont aussi toutes les déclarations
présidentielles dénonçant les opérations militaires et les
frappes sur Sderot et autres colonies autour de Gaza, voulant les
faire passer pour des actes violents et illégaux. En fait, la résistance
a gêné ces élites politiques qui auraient pu s’y appuyer, si
elles n’avaient pas entièrement abandonné l’esprit de la
lutte de libération, pour entamer des négociations la tête
haute, puisque telle est leur démarche. C’est la « stratégie
de la négociation », l’unique stratégie développée par
Mahmoud Abbas et son équipe, rompant ainsi avec la stratégie du
martyr Arafat qui a mené de front deux stratégies, jusqu’au
dernier souffle de sa vie.
Au
Liban, un situation presque identique se met en place pour
limiter le poids de la victoire, afficher profil bas face aux
Etats-Unis et aux puissances étrangères, mendier de l’argent
au lieu de réclamer des réparations, refuser de dénoncer les
crimes israéliens mais dénoncer la résistance, faire tout pour
faire croire que le Liban (le Hizbullah) fut l’agresseur et Israël
la victime. Ce fut la tâche du gouvernement de Sanioura devenu
anticonstitutionnel après la démission du plus d’un tiers de
ses membres.
Tous
les efforts de ces Arabes vont dans le sens de délégaliser et délégitimer
les résistances, ou la voie de la résistance, aux yeux des
peuples arabes, faisant croire encore une fois que les différents
territoires occupés par l’Etat sioniste seraient libérés par
la voie diplomatique et par les rencontres au sommet, que ce
qu’ils qualifient de violence et même terrorisme serait néfaste
aux peuples avant tout et à la stabilité régionale. Ils se
posent alors en volontaires pour défendre cette stabilité qui
permet à l’Etat sioniste de reprendre son souffle et même son
offensive militaire et politique contre le peuple palestinien et
les organisations de la résistance. Ils justifient leur rôle en
accusant l’Iran et la Syrie de vouloir déstabiliser la région,
mais n’accusent jamais Israël, les Etats-Unis ou l’Europe de
plonger la région dans un gouffre.
Le
constat auquel on aboutit en septembre 2006 est que nous sommes
effectivement dans une nouvelle phase, où une partie des Etats
arabes, sinon la majorité, mais aussi certaines élites
politiques en Palestine et au Liban font partie prenante de
l’axe américano-sioniste, préférant leur propre défaite à
celle de l’Etat sioniste ou plus correctement, considérant que
la défaite des sionistes signifie la leur. Avec l’aide américaine,
ils forment le Quartet arabe mais aussi d’autres alliances en
vue de maintenir la suprématie israélienne dans la région,
maintenir leur propre asservissement aux intérêts américano-sionistes
et trouver les moyens de briser les résistances, en limitant leur
influence dans leurs propres pays et en les impliquant dans des
guerres fratricides. C’est ce qui s’est passe avec les plans
Welsh et Dayton. Au Liban, déstabilisation sécuritaire et
sociale, menace d’éclatement du pays, armement des milices des
forces gouvernementales (Geagea, Jumblatt, Hariri) et en
Palestine, où l’occupation sioniste sévit, l’anarchie sécuritaire
se développe à l’ombre des milices armées dont personne ne
sait plus pourquoi elles le sont et contre qui elles dirigent
leurs armes. Dans la bande de Gaza, nous voyons réapparaître les
conflits familiaux réglés par balles et les enlèvements des étrangers,
les appareils sécuritaires de l’Autorité sont de plus en plus
financés par les puissances étrangères, prêtes à payer pour
des moyens sécuritaires tout en poursuivant un blocus meurtrier
contre le peuple et ses institutions civiles, avec en fond un
crise politique dans les deux pays.
Si
au Liban, les forces du gouvernement ont, depuis le mois de
septembre, opté ouvertement pour le discours extrémiste et se
montrent prêtes, fortes du soutien américain et français, à
aller vers une guerre civile plutôt que s’entendre avec
l’opposition, la situation n’a pas été la même en
Palestine, même si certaines élites furent séduites par
l’exemple libanais. Car la Palestine gît toute entière sous
l’occupation et à moins d’un retrait significatif des
territoires occupés, la libération significative de prisonniers,
la cessation de l’implantation de colonies et la destruction du
mur de l’annexion, aucune voix palestinienne ne peut s’allier
avec le gouvernement sioniste.
A
notre avis, la comparaison faite par des journalistes ou forces
politiques entre le gouvernement de Mahmoud Abbas ou les forces sécuritaires
d’une part et le collaborateur-traître Lahd au sud-Liban (général
libanais ayant administré pour le compte des sionistes de vastes
territoires du sud-Liban entre 1978 et 2000 et qui vit
actuellement dans l’Etat sioniste, avec ses proches
collaborateurs) n’est pas exacte. Ni Mahmoud Abbas, ni même
Dahlan ne sont des Lahd, mais ce sont tout simplement des Sanioura,
des Jumblatt et Geagea, et c’est amplement suffisant. On ne règle
pas un conflit avec ces nouvelles forces pro-américaines,
soutenues par des régimes arabes, comme on règle le sort de Lahd,
bien qu’il y ait des Lahd parmi les Palestiniens, qui doivent être
jugés pour collaboration avec l’ennemi par les forces légales
palestiniennes.
Dans
cette ambiance qu’ils ont rendue défaitiste, les Etats arabes
se rencontrent pour un sommet, à Riyad, début avril 2007 et où
ils envisagent, en plus des concessions faites au sommet de Beirut,
de remettre en cause le droit au retour des réfugiés, d’une
manière claire et sans ambiguité. Il a fallu une mobilisation
importante des communautés palestiniennes dans le monde appuyée
par quelques Etats pour que le sommet arabe ne fasse aucune déclaration
à ce sujet, tout en faisant des concessions supplémentaires aux
sionistes, avec l’institution d’une commission, avec l’Egypte
et la Jordanie, pour normaliser les relations avec l’Etat
spoliateur.
Mais
ces molles résolutions qui, de l’avis de plus d’un
commentateur arabe, sont bien en-deça de ce que peuvent réclamer
les Etats arabes après une cuisante défaite israélienne,
restent insuffisantes pour Israël.
Juste
après ce sommet arabe, Livni, ministre de l’Etat sioniste aux
affaires étrangères se rend en Egypte pour déclarer que
« le plan arabe de paix » ne peut être accepté avant
que la clause du droit au retour des Palestiniens ne soit supprimée.
Les
déclarations des responsables sionistes sont décisives et
peuvent aider à comprendre pourquoi le camp palestinien de Nahr
el-Bared, au Liban, a subi le dernier assaut. Il est vrai que le
groupe de Fateh el-Islam fut installé dans le camp pour servir un
agenda libanais, créer une situation conflictuelle avec les
forces de la résistance, libanaise et palestinienne à la fois.
Mais l’agenda arabe intervient après le mois d’avril pour
faire du camp de Nahr el-Bared un laboratoire d’essai en vue de :
1)
remettre en cause les accords du Caire de 1969 qui régissent la
présence armée palestinienne au Liban,
2)
démanteler « légalement » un camp palestinien et
disperser sa population entre installation définitive au Liban et
exil vers d’autres pays.
3)
affaiblir l’armée libanaise et la rendre dépendante de
l’aide américaine.
Un
mois après le début de la destruction du camp palestinien, dont
la population s’élevait à 45.000 personnes environ, que
reste-t-il ?
-
Un camp entièrement détruit avec une approbation populaire inégalée
au Liban pour ce genre d’actes, puisqu’il s’agit d’un
« lutte nationale contre le terrorisme ». La question
posée par Sayyid Nasrullah, au début de la destruction du camp,
reste légitime : s’il s’était agi d’un village
libanais, aurait-il été détruit de la même manière ?
–
Plus de 40.000 réfugiés palestiniens ont tout perdu et sont
dispersés dans plusieurs camps du Liban, et surtout dans le petit
camp de Baddawi, déjà surpeuplé.
–
Il n’est pas certain que les réfugiés puissent revenir au camp
après la fin des combats, puisque le gouvernement libanais de
Sanioura parle de quartiers piégés (comme au sud-Liban, où Israël
a déversé des tonnes de bombes juste avant la fin de sa guerre,
pour empêcher la population de retourner). Mais contrairement aux
Libanais du Sud qui sont quand même retournés, bravant les
bombes et ceux qui les ont lancés, la population de Nahr al-Bared
ne peut braver l’armée libanaise et une opinion devenue hostile
à la présence palestinienne dans le nord, faisant porter la
responsabilité de ce qui s’est passé à l’ensemble des
Palestiniens.
La
bataille de Nahr el-Bared est un laboratoire d’essai pour les réfugiés
palestiniens au Liban. Pour rayer le droit au retour des réfugiés,
il est nécessaire de démanteler leur présence, en tant que réfugiés,
dans les pays arabes, et le Liban est le pays où cette question
est la plus cruciale, étant donné que leur présence est
particulière : sans droits civiques mais avec des droits
politiques inespérés dans d’autres pays arabes accordés par
les accords du Caire. La destruction du camp et ses implications
politiques risquent d’inverser les droits : suppression des
accords du Caire tout en accordant des droits civiques élargis à
une partie de la population palestinienne, le reste étant conviée
à aller vivre et travailler ailleurs.
Les
porte-paroles au Liban de ce plan diabolique visant le droit au
retour des Palestiniens sont nombreux, rassemblant les anciens
ennemis des Palestiniens comme Geagea et les anciens « amis »
comme Hariri, dont le père martyr avait déjà étudié le plan
de leur installation définitive, moyennant finances. Ce n’est
pas fortuit que plusieurs voix s’élèvent pour parler des
accords du Caire, à ce moment, remettant en cause la présence
militaire et militante palestinienne au Liban. Et, pour rendre les
choses plus complexes encore, il semblerait que le Fateh au Liban,
du moins son porte-parole, et même la représentation de l’OLP,
ne soient pas si étrangers à l’application de ce plan.
Sinon,
comment comprendre leur empressement à préférer la solution
militaire à la solution politique, alors que la solution
militaire signifie la destruction du camp, comment comprendre les
accusations portées contre le délégué de l’union des ulémas
palestiniens, l’accusant de connivence avec Fateh al-Islam,
alors qu’il essayait de négocier la fin des combats et la
reddition de ces derniers ? Comment comprendre ces prises de
position unilatérales du représentant du Fateh, hors de
l’unanimité palestinienne représentée par toutes les
organisations palestiniennes, et qui participerait, semble-t-il,
aux côtés de l’armée libanaise aux combats en cours ?
La
crise palestinienne dans les territoires occupés ajoutera à
cette complexité, lorsque ce représentant du Fateh menacera le
Hamas au Liban, attaquera ses locaux à Baddawi et organisera une
manifestation contre le Hamas à Rashidiyyeh au sud-Liban, comme
s’il voulait déclencher une guerre inter-palestinienne dans les
camps du Liban, au moment où la situation née de la destruction
du camp de Nahr el-Bared exige une entente palestinienne générale
pour protéger les acquis palestiniens dans ce pays déjà en
crise.
Simultanément
à la situation dans les territoires occupés et au Liban, où la
voie de la résistance est visée, et notamment dans les camps
palestiniens où c’est le droit au retour des réfugiés qui
semble menacé, l’Etat sioniste déclenche sa propre guerre
interne contre les Palestiniens de 48, en portant de graves
accusations contre Azmi Bishara, député et président du
Rassemblement national démocratique. Au-delà de Azmi Bishara,
c’est l’expression et la résistance politiques des
Palestiniens de 48 qui sont menacées. Israël, secouru par les
puissances occidentales et leurs amis arabes, se lance à
l’assaut des droits palestiniens, acquis grâce aux luttes
populaires depuis les années 50. Il s’agit là aussi de délégaliser
la résistance politique des Palestiniens de 48 en la faisant
passer pour une atteinte sécuritaire surtout que depuis 2000,
cette résistance politique a fait de grands pas en avant, en
mobilisant de larges secteurs des Palestiniens, sur les thèmes de
la défense de la terre et des droits nationaux, la défense des
lieux saints, la lutte pour le droit au retour des réfugiés, la
liaison et le rattachement du sort avec tous les palestiniens, des
territoires occupés et de l’exil. C’est leur place dans l’OLP
qu’ils revendiquent de plus en plus, en tant que partie intégrante
du peuple palestinien. C’est contre la montée d’une telle
force à l’intérieur même de l’entité sioniste que ses
appareils sécuritaires ont donné l’assaut d’abord contre
Sheikh Raed Salah en 2002, puis récemment contre Azmi Bishara.
Là
aussi, la plupart des pays arabes ont non seulement abandonné les
Palestiniens de l’intérieur, mais ont souscrit à l’idée
d’un Etat juif pour les Juifs. Dans une récente interview du
secrétaire général du Jihad islamique par la chaîne al-Jazeera,
à propos de la crise palestinienne actuelle, Ramadan Abdallah
Shallah s’étonne de l’attitude de certains pays arabes prêts
à reconnaître et à vivre aux côtés d’un Etat juif, au
moment où ils brandissent l’épouvantail d’un « Etat
islamique à Gaza » qui serait, d’après eux, le projet du
Hamas.
La
vague américaine en guerre contre le « terrorisme » a
finalement gagné à elle certaines élites et certains régimes
arabes, qui craignent pour leur audience ou survie avec l’avancée
de la résistance. Ces régimes et ces élites, notamment dans les
pays les plus concernés comme la Palestine et le Liban, préfèrent
maintenir la domination sioniste plutôt de voir la région déstabilisée
du fait de la victoire de la résistance. Ils sont prêts à déclencher
des guerres internes et civiles, à morceler des territoires plutôt
que de permettre à la voix de la résistance, légale et légitime,
d’avancer vers le pouvoir. Mais ils sont pressés, car pour se
maintenir eux-mêmes au pouvoir et gagner leur popularité, ils
doivent acquérir les droits spoliés, que ce soit en Palestine et
au Liban.
La
rencontre de Sharm el-sheikh du lundi 25 juin 2007 a
montré les limites auxquelles ils peuvent espérer et les
failles de leur stratégie. Bien que Mahmoud Abbas ait dénoncé
« la violence et le terrorisme », Olmert n’a voulu
rendre qu’une partie de l’argent volé à l’Autorité, de
quoi obliger celle-ci à mendier et triste sort, seuls 250
prisonniers du Fatah « dont les mains ne sont pas entâchées
de sang » seront libres, sur les 12.000 prisonniers
palestiniens. Mais il a évidemment promis son « soutien »
politique, sans aborder ni les incursions, ni les barrages, ni les
colonies, ni la judaïsation d’al-Quds. Il en faut certainement
plus pour le pouvoir de Mahmoud Abbas et son gouvernement
anticonstitutionnel s’ils veulent gagner le peuple palestinien
et éradiquer l’influence du Hamas, comme le promettent les éradicateurs.
Mais peuvent-ils vraiment amener, malgré toutes les concessions
faites, Israël à rendre quelque chose de significatif et de
valable, même en mobilisant à leurs côtés les puissances
internationales ? Et d’ailleurs, pourquoi celles-ci se
mobiliseraient-elles à leurs côtés quand ils se sont eux-mêmes
liés d’avance les mains et les pieds en tournant le dos à la
stratégie de la résistance ?
C’est
par sa connaissance profonde de la nature de l’Etat sioniste,
qui ne rend rien, que contraint et forcé par les armes, que la résistance
a gagné et gagnera la bataille, malgré la mobilisation de toutes
les forces et élites pro-américaines dans la région. La résistance
n’est pas pressée, elle a l’avenir pour elle. Il lui faut
juste savoir examiner les phases de la longue bataille et agir en
conséquence, pour préserver ses forces et les maintenir dirigées
contre l’Etat sioniste spoliateur.
FIN
Traduit par Centre
d'Information sur la Résistance en
Palestine
1 - Gaza :
lorsque les fusées sur Sdèrot exaspèrent
2 - Ils piétinent leur
propre légalité
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