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Cirepal
Al-Radwane :
l’opération qui a traîné Israël dans la boue
19 juillet 2008
Al-Radwane,
c’est le nom de l’opération d’échanges entre prisonniers
et corps de martyrs détenus par Israël contre les deux soldats
israéliens détenus par le Hezbollah au Liban. Elle a eu lieu le
mercredi 16 juillet 2008, soit presque deux ans après la capture
des soldats israéliens (12 juillet 2006) qu'Israël a utilisé
comme prétexte pour agresser et détruire le Liban. Al-Radwane,
c’est le nom de guerre du dirigeant martyr du Hezbollah, Imad
Mughnieh, assassiné au mois de février 2008, par les services de
renseignements israéliens et d’autres. Al-Radwane, c’est le
martyr ‘Imad Mughnieh, le principal auteur des deux victoires de
la résistance islamique, la victoire de mai 2000 et la victoire
de juillet-août 2006, contre les forces armées de l’occupation
sioniste. C’est parce que les deux victoires remportées par la
résistance ont préparé le terrain à cet échange, couronné de
succès et représentant une troisième victoire, que l’opération
a été nommée al-Radwane, mais c’est aussi pour rendre hommage
à cet homme exceptionnel que Samir Qintar a appelé « légende »,
assassiné avant de pouvoir assister aux résultats de tout son
labeur depuis le début de la résistance islamique.
L’opération
al-Radwane représente le plus grand coup porté à Israël, non
militairement, mais psychologiquement, moralement, médiatiquement.
Elle poursuit la victoire de juillet-août 2006, en frappant cette
fois-ci au plus profond du front intérieur israélien. Et ce ne
sont pas les quelques voix serviles arabes et autres qui
changeront les faits.
L’opération
al-Radwane est une vraie victoire : elle a traîné l’entité
israélienne dans la boue, la boue accumulée tout au long de ses
soixante ans d’occupation, de spoliation, de colonisation et de
racisme envers le peuple palestinien d’abord et les peuples
arabes et musulmans.
L’opération
al-Radwane, c’est la victoire des masses palestiniennes,
libanaises et arabes plus globalement, qui ont cru en la légitimité
de la voie de la résistance, c’est la victoire de toutes les
forces de la résistance contre Israël et ses alliés, comme
l’ont affirmé d’ailleurs les nombreuses voix en Palestine
occupée même, entre le fleuve et la mer.
Comme
l’a expliqué sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du
Hezbollah, l’opération al-Radwane est une victoire immense
parce qu’elle a comporté trois éléments essentiels :
1
– des négociations indirectes menées avec une maîtrise, un
professionalisme et une précision extrêmes par le Hezbollah.
Personne au monde n’a pu connaître le sort des deux soldats
israéliens avant l’instant même de l’échange. Ni les
pressions internationales, ni les conseils amis, ni personne
n’ont pu obliger le Hezbollah à révéler quoi que ce soit au
sujet de ces deux soldats faits prisonniers, s’ils étaient
morts ou vivants. Toute la classe politico-militaire israélienne
et tout l’establishment colonial sont restés, jusqu’à la
dernière minute, dans l’ignorance la plus totale de ce qu’ils
allaient récupérer : des soldats vivants ou morts. Encore
une fois, devant le bavardage des politiciens, des militaires et
les « fuites » des services de renseignements
sionistes, le Hezbollah a montré sa parfaite et totale maîtrise
de sa sécurité et de son organisation. Un journaliste
palestinien, de Ramallah, déclarait deux jours plus tard, à la
chaîne al-Manar (télévision du Hezbollah) : « Ce que
les Israéliens n’ont pas pu supporter, c’est aussi et surtout
qu’ils ont appris, en direct, sur al-Manar, la mort des deux
soldats, en voyant les deux cercueils, et pas avant, et tous
ensemble, et non pas les militaires, puis les politiciens, pius
les services de renseignements puis les gens. Non, tous, petits ou
grands, ont reçu l’information par al-Manar, directement, sans
aucune introduction, en même temps que la Croix-Rouge, en même
temps que le monde entier ».
2
– Le deuxième élément de la victoire, c’est la victoire de
la résistance en juillet-août 2006. Si le Hezbollah n’avait
pas remporté la victoire contre l’agression de juillet, il
n’aurait pas pu mener des négociations pour faire libérer les
prisonniers et les centaines de corps de martyrs, tombés sur le
champ de la guerre de libération. Cette victoire tellement niée
par les régimes arabes, par les forces arabes serviles et par ces
intellectuels et politiciens qui n’ont pas hésité, pendant
deux ans, à dénigrer la résistance et le Hezbollah, parce
qu’ils ont osé relever la tête et entreprendre la défense du
pays, c’est la victoire de juillet 2006 qui a été couronnée
et achevée par l’opération al-Radwane, la libération des
prisonniers, malgré et contre tous.
Par
cette opération, le Hezbollah a pu récupérer les corps de ses
combattants, tombés martyrs lors de l’agression de juillet
2006, ces martyrs qui sont en train d’être enterrés proprement
et dignement dans le sol du pays. Les 200 corps de martyrs rendus
par les Israéliens (des centaines de corps des Palestiniens sont
toujours enterrés dans « les cimetières des nombres »,
de la même manière), avaient été jetés collectivement dans
les « cimetières des nombres », des fosses creusées
où sont jetés les corps des combattants, avec pour seule mention
la date et le lieu de leur mort, des corps sans aucun nom, comme
s’ils n’avaient pas appartenu à des êtres vivants bien réels,
avec des noms, un passé, une histoire, une famille, des amis, des
compagnons, etc… Des corps anonymes que les dirigeants sionistes
conservent tels quels, en otages, pour marchander, ces corps
qu’aucune force de la résistance palestinienne ou arabe,
n’avait pu récupérer avant ce jour. Une fois encore, c’est
la barbarie sioniste qui est dévoilée. (Certains commentaires
sur la toile française semblent ne pas comprendre la
signification du geste, celui de reprendre ces corps de martyrs,
pour leur rendre hommage et les enterrer dans la dignité, après
avoir accompli la prière rituelle. Encore une fois, ils parlent
de la « culture de la mort » ! Faut-il expliquer
ces commentaires par « la différence culturelle » ou
plutôt par la sionisation des esprits ? De tels commentaires
étaient absents lorsque les Bosniaques ont déterré les corps
ensevelis de leurs proches dans des fosses communes pour leur
rendre un dernier hommage et les ensevelir de nouveau tels des êtres
humains). Faut-il rappeler que, dans l’affaire, c’est Israël
qui détient les prisonniers, dans des conditions épouvantables,
refusant de leur accorder le titre de « prisonniers de
guerre » afin d’exercer sur eux toutes sortes de torture
et niant leur caractère humain ? Faut-il rappeler que
c’est Israël qui a enterré dans des fosses des corps d’êtres
humains, les refusant de les rendre à leurs familles, afin de
pouvoir s’en servir en tant qu’otages ?
Parmi
les deux cent corps de martyrs, figurent les corps des combattants
de la révolution palestinienne : des Tunisiens, Saoudiens,
Egyptiens, Yéménites, Soudanais, Jordaniens, Koweitiens, sans
parler des Libanais et des Palestiniens eux-mêmes, qui avaient
intégré la révolution palestinienne dans les années 70 et 80
pour participer à la lutte de libération de la Palestine. De
quoi faire revivre un passé que les voix serviles arabes
actuelles veulent nous faire oublier, rejetant et même niant
avoir existé, cet esprit combatif arabe pour la Palestine.
Samir
Qintar, libanais d’origine druze de la montagne libanaise,
s’est engagé, à l’âge de 16 ans, dans la lutte de libération :
il est parti, avec ses compagnons palestiniens, vers la Palestine
occupée, en 1978, pour prendre des otages et les échanger contre
la libération de combattants faits prisonniers par Israël. A la
télévision al-Manar, le lendemain de sa libération, il déclare :
« je ne comprends pas cet état d’esprit chez les Arabes
disant qu’ils sont solidaires de la Palestine, comme si la
Palestine était une cause lointaine avec laquelle ils sont
solidaires. Je comprends cela quand les Européens le disent, mais
pour les Arabes, c’est leur propre cause. Il est de leur devoir
de participer à la lutte pour libérer la Palestine. »
C’est tout cela que l’opération al-Radwane a libéré, cet état
d’esprit, cet enthousiasme, ce sentiment de devoir envers la
Palestine et les Palestiniens que les Arabes doivent avoir, tout
ce que les voix serviles arabes ont voulu étouffer pendant ces
longues années, prétendant que la libération de la Palestine
est du devoir des seuls Palestiniens, justifiant leur propre défaite
en regardant l’impuissance des Palestiniens à faire face, tous
seuls, à l’alliance américano-européano-sioniste.
3
– le troisième élément de la victoire de l’opération
Al-Radwane, c’est la crainte israélienne de ne pas libérer les
prisonniers, car le Hezbollah tient parole : les prisonniers
doivent être rendus, les vivants et les martyrs. Les dirigeants
israéliens savaient que s’ils ne finissaient pas avec ce
dossier, qui leur a coûté très cher, déjà, ils se
retrouveraient devant de nouvelles captures de soldats, avec de
nouvelles aventures désastreuses de leur part, pour arriver à la
seule conclusion qui s’impose : ils n’ont aucun autre
choix que d’accepter les termes de l’échange : ses
soldats contre les prisonniers, vivants et martyrs. Cette donnée
très importante montre la clairvoyance du parti de la résistance,
du Hezbollah, qui a lutté pour conserver ses armes, qui sont des
armes dirigées contre Israël, des armes au service de la lutte
pour la libération de la Palestine. Malgré toutes les pressions
internationales, tous les conseils des « amis »,
toutes les voix serviles arabes, le Hezbollah a préservé ses
armes et les préservera ! Sans cet élément, il n’aurait
pu faire aboutir les négociations ni libérer les prisonniers.
Du
côté israélien, c’est la défaite, encore une, la troisième
sur le front libanais en l’espace de huit ans. Une défaite
cuisante, une noyade dans la boue des contradictions qui secouent
l’establishment colonial et militaire sioniste. Face à un tel
sentiment d’impuissance, les sionistes ont entrepris quatre
coups :
Un)
ils ont traîné en longueur avant de libérer les prisonniers.
Samir Qintar, Maher Kourani, Khodr Zaydane, Muhammad Srour et
Hussayn Sleimane ont été gardés, cinq heures durant, entre les
mains de la Croix-Rouge sur le sol de la Palestine occupée, pour
soi-disant faire les analyses nécessaires sur les corps des
soldats, alors que la Croix-Rouge les avaient déjà faites et
qu’il suffisait de contrôler leur validité. Mais le monde
entier a compris que par dépit, les sionistes ont retardé la libération
pour faire échec aux célébrations de joie au Liban. Mais
l’ambiance au Liban était telle que rien ne pouvait les empêcher
ni les ternir. Ceux qui ont attendu pendant trente ou même deux
ans la libération peuvent attendre cinq heures et même plus,
sous le soleil le plus torride. Prévu à 16 heures, le
rassemblement central dans la banlieue sud de Beirut n’a commencé
qu’à neuf heures. Et puis après ? Tous les participants
étaient là, dès 16 heures et même avant, dans une ambiance de
joie et d’allégresse, se préparant à recevoir les
prisonniers. Tous étaient prêts à passer la nuit et rien ne les
aurait privé de cet d’instant de bonheur, de voir sur place
Samir Qintar et ses frères libérés, en tenue de combattants,
aux côtés de sayyid Hassan Nasrullah. Car même si le secrétaire
général du Hezbollah n’apparaît plus en public, tous
caressaient en secret, l’espoir de le voir, ce soir-là, rien
qu’un court instant, le temps de saluer les combattants rentrés
au pays. Et cela leur a été accordé, en récompense de leur
patience.
Deux)
Les sionistes ont eu l’idée saugrenue, à la mesure de leur dépit,
d’envoyer des messages téléphoniques, des centaines ou des
milliers semble-t-il, aux Libanais, les mettant en garde de suivre
le Hezbollah. Méthode sioniste, à Gaza, au Liban pendant la
dernière agression, lorsqu’ils balançaient des bouts de papier
sur la tête des gens, pour demander à la population de se démarquer
des résistants. Peine perdue, mais grave atteinte à la
souveraineté de l’Etat libanais, qui, avec un nouveau
gouvernement d’unité nationale, a porté plainte au conseil de
sécurité de l’ONU contre cet acte de piratage des lignes de
communication. Un clip d’al-Manar ridiculise d’ailleurs
l’armée sioniste qui utilise ce moyen pour séparer la
population de la résistance, un jour après les massives démonstrations
populaires de soutien à la résistance. Piètre tentative d’une
armée coloniale déroutée…
Trois)
Les chefs sionistes menacent de mort le secrétaire général du
Hezbollah, sayyid Hassan Nasrullah, et Samir Qintar, à peine libéré
de leurs griffes. La menace de mort contre sayyid Nasrullah
n’est pas nouvelle et c’est d’ailleurs une des raisons de sa
non apparition publique, lors des conférences de presse ou des
meetings populaires. Les participants doivent se contenter d’un
visage radieux sur un écran. Mais les sionistes n’ont pas cru
leurs yeux lorsqu’il l’ont vu venir saluer les prisonniers, au
stade al-Rayé, face à la foule. Il a osé les défier et est
apparu publiquement, dans cet Etat miné par les services de
renseignements ennemis. Parfois, les commentaires sionistes
frisent le ridicule, quand ils abordent ce sujet. Ils
s’imaginent que sayyid Nasrullah vit dans les caves
souterraines, tellement il les craindrait. Evidemment, il prend
ses précautions. Il l’avait d’ailleurs déclaré après la
guerre de juillet 2006 : il ne leur donnerait pas cette joie,
bien qu’il recherche le martyre. Lors de sa dernière conférence
de presse, annonçant la libération prochaine des prisonniers, un
journaliste lui demandait pourquoi il n’a pas négocié sa
propre sécurité. Sayyid Nasrullah, en dirigeant sincère et
populaire, avait déclaré que le Hezbollah ne pouvait
s’abaisser à négocier la sécurité d’une personne, fut-elle
un dirigeant, alors que des centaines de Palestiniens, des enfants
et des adultes, étaient régulièrement assassinés à Gaza et
plus généralement en Palestine. « Ma vie a-t-elle plus de
valeur que la leur ? » a-t-il demandé, tout en
remerciant le journaliste pour son inquiétude vis-à-vis de sa
personne.
Quant
à la menace d’assassinat le visant, Samir Qintar répond à la
télévision al-manar, dans la première interview après sa libération,
que la menace est réelle parce que les sionistes ont déjà
assassiné des dizaines de militants et responsables palestiniens,
après leur libération, sans même annoncer leurs menaces et que
cela ne modifierait en rien, ni ses paroles, ni ses actions. Un
journaliste palestinien, de Ramallah, confirme quant à lui que
plusieurs responsables du Jihad islamique sont décédés, après
leur libération, de maladies inconnues ou de cancer, les premiers
symptômes n’apparaissant qu’après leur libération. C’est
la pratique habituelle des dirigeants sionistes. Mais ce qui est
grave, à ce propos, c’est le silence des médias et des
instances internationales face à ces menaces : qui les a dénoncées ?
Qui a dénoncé l’acte de piratage des communications téléphoniques ?
Israël, l’Etat colonial par excellence, continue à jouir dans
le monde d’une immunité qui a déjà terni l’image de la
communauté internationale, silencieuse face à ses crimes dans
les territoires palestiniens occupés. Que ceux qui évoquent à
tout bout de champ la légalité internationale, quant il s’agit
de limiter les aspirations du peuple palestinien, se lèvent et dénoncent
ces pratiques israéliennes, menaçant publiquement de mort les
chefs d’Etat, les résistants et leurs dirigeants !
Quatre)
Israël annonce qu’il mènera une campagne internationale de dénigrement
du Hezbollah et de Samir Qintar ! Il
est évident que les sionistes ont la possibilité de le faire,
puisqu’ils contrôlent une part non négligeable des médias
occidentaux ! Mais médias contre médias, ils ont montré
une baisse sensible de leur pouvoir de persuasion face à al-Manar
et à al-Jazeera. Dans le monde arabe, malgré toutes les voix
serviles mises à leur disposition, les sionistes ont perdu la
guerre des médias dans l’opération Al-Radwane, comme ils
l’avaient perdue dans l’agression de juillet 2006, de l’aveu
même de leurs professionnels. Les militaires et officiels israéliens
avaient interdit, avant même l’échange, aux télévisions israéliennes
de ramener des images des foules en fête, du Liban. Mais les médias
israéliens ne semblent pas surpris par ces mesures de censure, au
contraire même. Par contre, la télévision al-Manar rapporte des
images et des analyses des médias israéliens, captés sur leurs
chaînes, comme elle l’a fait d’ailleurs pendant l’agression
de 2006. Question éthique ou question de crédibilité, il est évident
que la télévision du Hezbollah, celle que le pouvoir français a
censuré au public en France et en Europe, est à mille lieues par
rapport aux médias israéliens. C’est pourquoi les sionistes
ont lancé un appel à tous leurs amis, professionnels ou pas, et
à leurs partisans, de commencer une vaste campagne de dénigrement
de la résistance libanaise et de Samir Qintar, présenté comme
un assassin et contre les Libanais qui l’accueillent en héros.
Les dirigeants sionistes veulent, par cette campagne, essayer
comme ils l’ont déjà fait, de déstabiliser le front intérieur
libanais, parce que le leur est en morceaux. Il a fallu des années
pour que la patience du Hezbollah parvienne à ressouder le front
intérieur libanais et la constitution d’un gouvernement
d’unité nationale. D’ailleurs, le ton du président
Sulaymane, réclamant dans son discours en France, la libération
des fermes de Shebaa et des hauteurs de Kfarshouba, par la voie
diplomatique « ou toute autre voie » a fortement déplu
aux dirigeants israéliens, qui voient s’envoler leurs espoirs
de luttes intestines au Liban. La formation du gouvernement
d’unité nationale, un jour même avant l’opération
al-Radwane est la consécration de ce que le Hezbollah voulait :
calmer le front interne pour prendre en charge la lutte de libération.
D’ailleurs, la brochette de personnalités présentes à l’aéroport
pour accueillir et embrasser (eh oui, même le représentant des
Forces libanaises !) les combattants rentrés au pays ne
laisse aucun doute : le Hezbollah a réussi à unifier les
Libanais, même si ce n’est qu’en surface ou momentanément,
autour de la résistance. Comme le demande Khaled Saghieh dans
al-Akhbar, il faut rechercher les « intrus » dans
cette brochette. Il faut écouter et voir Sanioura, écouter
Jumblatt, assis aux côtés de Samir Qintar, pour comprendre la
transformation subite de tous ceux-là, qui ont compris qu’il
leur est très difficile de tenter quoi que ce soit, contre la résistance
et le Hezbollah, les Etats-Unis les ayant abandonnés pour la nième
fois. En essayant de mobiliser les médias occidentaux, les Israéliens
visent en réalité le front intérieur libanais au sein duquel de
nombreuses voix serviles croassent.
Mais
c’est aux voix non asservies, arabes et non arabes, d’assumer
la responsabilité de la défense de la résistance et de ses
dirigeants, de montrer la nature coloniale et raciste de l’Etat
sioniste protégé, de dénoncer les assassinats, la colonisation
et tous les crimes commis depuis sa fondation et même avant. Le défi
qu’Israël a lancé en mobilisant les médias asservis doit être
perçu tel qu’il est en réalité : un défi aux voix
libres dans le monde qui doivent être aussi créatives que la télévision
pour Al-Manar pour pouvoir briser le mur du silence et de
l’ignonimie qui entoure ce qui se passe dans la bande de Gaza et
en Cisjordanie, sinon dans les territoires occupés en 48, et dans
les prisons israéliennes.
L’opération
al-Radwane, prolongement de la victoire de 2006, est décidemment
pleine de leçons, à différents niveaux, pour ceux qui
souhaitent en profiter.
Centre d'Information sur
la Résistance en Palestine
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