La
Voix de la Résistance : Palestine, Liban
(10 novembre 2006)
bulletin
n° 6
Beit Hanoun : l'occupation poursuit son bombardement
Les forces de l'occupation ont repris leur bombardement le
vendredi 10 novembre de Beit Hanoun, au nord de Gaza,
moins de 24 heures après la déclaration de l'armée
sioniste l'arrêt de ses opérations militaires, suite au
massacre.
Les forces de l'occupation ont détruit de larges surfaces
et des propriétés des Palestiniens de la ville, et ont
tiré des rafales et des bombes en direction des maisons.
Les forces sionistes sont entrées par deux axes, à l'est
et au nord, des dizaines de chars ont pénétré plus de 1
Km dans la ville pour encercler les maisons.
Les Brigades du martyr al-Qassam tirent en direction des
colonies sionistes situées au nord de Gaza
En riposte au massacre commis par les forces sionistes,
les Brigades du martyr al-Qassam ont tiré des fusées en
direction du Kibboutz Beiri et Netif Atsra.
Des milliers de citoyens ont prié, ce vendredi 10
novembre, sur les ruines de la mosquée an-Nasr que les
appareils de la guerre sioniste ont détruite à Beit
Hanoun, au nord de la bande de Gaza.
Le dirigeant de la prière a indiqué que l'armée de
l'occupation a bombardé plus de trois mosquées, et a détruit
la mosquée al-Nasr, que les musulmans avaient construit
il y a plus de 800 ans.
Il fut construit suite la victoire des musulmans contre
les croisés lors de la bataille menée par le sultan
Mahmoud Qotoz.
Jordanie : les Frères musulmans réclament le départ de
l'ambassadeur sioniste à Amman
Suite au massacre de Beit Hanoun, les Frères musulmans de
Jordanie ont considéré que le massacre visait à casser
la résistance que l'occupation est incapable à mener.
Dans un communiqué, le groupe des Frères réclame au
gouvernement jordanien la rupture des relations avec le
gouvernement de l'occupation, l'expulsion de l'ambassadeur
sioniste et la fermeture de l'ambassade, l'arrêt de la
confiscation du droit d'expression des forces populaires
et des masses concernant sa position et son soutien au
peuple palestinien et autres causes arabes.
L'UNICEF : 10 jours sanguinaires pour les enfants
palestiniens
Un rapport de l'UNICEF indique que les dix premiers jours
de ce mois de novembre sont suffisants pour faire de ce
mois le plus sanguinaire pour les enfants palestiniens :
19 enfants sont tombés martyrs et plus de 300 enfants ont
été blessés par les forces de l'occupation.
Le rapport précise que 116 enfants sont tombés martyrs
au cours de cette année en comparaison de 52 enfants
l'année précédente.
Les données de l'UNICEF précisent que 71 enfants enfants
palestiniens sont tombés martyrs au cours du gouvernement
Olmert-Peretz.
De Jénine : Ali Samoudi écrit
9/11:2006
Un membre des Saraya al-Quds blessé, affrontements et
arrestations dans le camp de Jénine
Un combattant des Sayara al-Quds a été blessé et un
autre arrêté, lors d'une invasion israélienne du camp
de Jénine, où des affrontements armés se sont déroulés
entre les combattants des Saraya, des Brigades des martyrs
d'al-Aqsa et les forces de l'occupation, qui ont envahi le
camp visant les combattants des Saraya.
L'opération a commencé à trois heures du matin, lorsque
les forces de l'occupation ont pénétré dans le camp par
plusieurs axes, pour l'encercler. Les forces sionistes se
sont infiltrées dans plusieurs quartiers. Des témoins
affirment que l'opération s'est concentrée dans le
quartier Damj, qui a été entièrement bouclé, puis
fouillé.
Pendant que l'armée s'infiltrait, les combattants de
Saraya al-Quds (Jihad islamique) ont riposté en lançant
des charges explosives en direction des soldats.
Les témoins disent que Mahmoud Afif Sirhan, des Saraya
al-Quds, a été touché à la main mais Ashraf Saadi,
dirigeant des Saraya, a affirmé que le groupe a réussi
à échapper à l'étau des soldats et à faire échec à
l'opération en prenant l'initiative de riposter. Le blessé
a été retiré de la zone des combats et transporté pour
les soins. Les groupes du martyr Hussam Jaradat ont lancé
plusieurs charges explosives sur les véhicules de
l'occupation, parvenant à mettre l'un d'eux hors service.
Au même moment, les forces de l'occupation ont investi
les maisons pour les fouiller. Afif Sirhan a déclaré que
les soldats ont encerclé sa maison avant de lancer des
bombes et de tirer des coups de feu. Ils l'ont sorti avec
sa famille et l'ont gardé pendant plusieurs heures. Les
soldats ont arrêté son fils Muhammad, prétendant qu'il
est recherché en tant que membre des Saraya al-Quds.
Les forces de l'occupation ont tiré sur les poteaux électriques,
plongeant le camp dans l'obscurité. Khaled Damj affirme
que les soldats ont obligé les habitants du quartier à
sortir de leurs maisons, les gardant dans le froid de
trois heures jusqu'à neuf heures du matin, période au
cours de laquelle ils fouillaient la maison. Ils ont
ensuite arrêté ses deux fils Mahmoud et Najib.
Muhammad Saad Damj a affirmé que les soldats ont encerclé
sa maison, détruisant son contenu intentionnellement,
puis arrêté ses trois fils, Taher, Ibrahim et l'enfant
Isma'il. Plusieurs maisons ont été fouillées avec le
saccage de leur contenu, comme celles de Maher Abdel Qader
Frayhat, Salah Barahma, Abdel Qader Frayhat et Ahmad
Jalamneh.
Malgré la présence de nombreux véhicules de
l'occupation, les jeunes du camp se sont mobilisés et ont
attaqué les forces de l'occupation avec des pierres et
des coktails molotov.
Tamoun : la famille de Abdel Qader Samara, dirigeant du
Jihad islamique, menacée
Les forces de l'occupation ont arrêté ce matin (jeudi 9
novembre) à l'aube les membres de la famille de Abdel
Qader Samara, membre de la direction politique du Jihad
islamique en Palestine et recherché par les appareils sécuritaires
sionistes.
Les membres de la famille, qui vivent à Tamoun, au
sud-ouest de Jénine, ont affirmé que les forces de
l'occupation ont encerclé leur maison, puis investi la
maison avant de les expulser. La mère de Abdel Qader a
expliqué que les soldats ont obligé la famille à
sortir, pendant plusieurs heures, faisant pression sur
elle pour qu'elle remette Abdel Qader. Les soldats ne se
sont pas contentés de fouiller et de détruire le contenu
de la maison, mais les membres de la famille ont été
soumis à des interrogatoires. L'épouse de Abdel Qader a
été même emmenée pour rencontrer l'officier des
services de renseignenements qui l'a menacée de se venger
de tous les membres de la famille si Abdel Qader ne se
livrait pas.
Avant de partir, les forces sionistes ont promis de
revenir et de reprendre leurs actes. Mais ces menaces
n'ont sûrement pas entamé la détermination de la
famille et des villageois de Tamoun de faire face et de résister
à l'occupation.
As-Safir, jeudi 9 novembre 2006
Liban : les forces de la FINUL commettent une
grave erreur
La direction des forces de la FINUL ont commis une grave
faute, injustifiée, lorsqu'elle a déclaré que l'armée
sioniste s'était retirée du village Al-Ghajar et ses
environs, suscitant du remous au sein des parties civiles
et militaires libanaises, tout comme cela a suscité le
trouble dans les moyens d'information. Ce qui s'était réellement
passé, c'est plutôt le contraire de la déclaration de
la FINUL. Les forces de l'occupation ont envahi de nouveau
al-Ghajar avec 50 éléments, 7 véhicules dont 4 de type
Hamer. Les soldats se sont postés sur les toits menaçant
de tirer sur les journalistes arrivés tôt le matin pour
couvrir le départ présumé des sionistes.
Les habitants d'al-Ghajar ont été surpris par cette présence
massive des journalistes.
Selon le quotidien Safir, les négociations en cours au
sujet du retrait sioniste de cette partie du Liban se sont
heurtées la semaine dernière à de nouvelles conditions
israéliennes que la partie libanaise juge inacceptables,
consistant à maintenir les patrouilles sionistes dans le
village.
Comment l'UNIFIL et la communauté
"internationale" feront-elles face à ce nouveau
défi israélien ?
Nasra (Nazareth) : Beit Hanoun, malgré la blessure, nous
résistons
Des milliers de manifestants palestiniens à Nasra
(Nazareth) pour réclamer l'unité nationale palestinienne
face aux massacres sionistes.
La manifestation est partie de la place al-'Ayn à Nasra,
le vendredi, pour se diriger vers l'axe de la rue Tawfic
Zayad, où s'est tenu un rassemblement populaire. Les
partis arabes avaient appelé à cette manifestation.
Shawki al-Khatib, du ht comité de suivi, sheikh Raed
Salahdr. Jamal Zahalka, Ibrahim Sarsour et Muhammad Baraké
ont appelé la population palestinienne à dénoncer les
crimes sionistes et ont affirmé la nécessité de l'unité
nationale palestinienne, qui est, ont-ils insisté, la
revendication première de "nos masses, non seulement
en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, mais de tous les
Palestiniens et de tous ceux qui se tiennent aux côtés
du peuple palestinien. Ils ont dénoncé les excuses d'Olmert
et ont déclaré que la commission d'enquête sioniste
formée après le massacre vise non pas à découvrir la réalité,
mais à masquer la vérité.
Les manifestants ont salué le rôle de la femme
palestinienne dans la lutte de libération. Un message du
chef du gouvernement palestinien, Isma'il Haniyye, est
parvenu aux manifestants, saluant leur geste.
Les rencontres de la liaison entre Palestiniens
des deux côtés de la ligne verte
Les étudiants palestiniens de l'intérieur et des
territoires occupés en 67 : des rencontres fructueuses
pour forger l'unité nationale
Ces rencontres ont été organisées par
l'association culturelle arabe, en coordination avec
l'association du développement de la jeunesse de
Ramallah.
Au cours des ces journées, 100 étudiants et étudiantes
palestiniennes des deux côtés de la ligne verte se sont
retrouvés pour renforcer l'unité nationale, lutter
contre la distorsion de l'histoire, de la géographie, de
la langue.
Les universités palestiniennes participant à ces journées
sont celles de Beer Zeit, An-Najah, Bethlehem, al-Quds,
al-Khalil. Et du côté de l'intérieur, les étudiants
participant aux rencontres viennent des universités hébraïque,
de Tel Aviv, de Haïfa, Technion et diverses facultés.
Le but de ces rencontres est de permettre la liaison entre
Palestiniens : le problème n'est pas entre Palestiniens
de 48 et Palestiniens de 67 et ceux de l'exil, mais une
question également à l'intérieur de la Palestine de 48.
Les politiques sionistes, les confiscations de terres, la
construction de clonies et des villes juives ne visent pas
seulement à s'approprier des terres, à installer les
Juifs venant de toutes les parties de la planète, mais
aussi à détruire la société palestinienne de l'intérieur,
à empêcher les possibilités de sa liaison avec les
autres parties du peuple palestinien, le plongeant dans le
local. Les rencontres de la liaison sont une occasion pour
que les jeunes se rencontrent et vivent ce qu'ils ont en
commun et les unit.
La liaison et la conscience du passé proche : certains
veulent que nous oubliions et font tout pour cela. Ils ont
réussi à effacer les événements de notre passé des
livres et des programmes scolaires, effacer les histoires
du passé des livres pour enfants, effacer les noms de nos
villages des pancartes sur les routes. La conséquence :
un peuple qui ne possède pas sa mémoire que d'autres lui
ont extorquée. Les rencontres de la liaison sont une
occasion pour que les jeunes puissent parler de ce passé,
où il était possible de se développer pour quelque
chose d'honorable, sans la réussite d'un projet d'un Etat
étranger.
Une prise de conscience politique, la Nakba ne fut pas la
première et la dernière coupure entre ceux qui sont restés
et ceux qui sont partis, entre les Palestiniens et les
autres sociétés arabes, ce n'est pas seulement un
changement, une cassure dans le projet d'éveil de la société
palestinienne. La Nakba est le début d'une coupure, c'est
le début d'une politique qui se poursuit pour empêcher
le réveil.
...
La résistance frappe la colonie Sederot en Palestine 48
Saraya al-Quds a lancé les fusées de moyenne portée
al-Quds sur la colonie de Sederot (construite à la place
du village palestinien Najd). Dès jeudi soir, la colonie
a été la cible des combattants palestiniens, touchant
des maisons et faisant des blessés.
De leur côté, les sionistes ont décidé de ne plus dévoiler
les lieux où tombent les fusées des résistants, prétendant
que les informations israéliennes aident les combattants
à préciser leurs cibles.
Sheikh Adnane Khadr : la situation des prisonniers empire
L'ancien porte parole du mouvement du Jihad islamique, qui
avait été arrêté le 4 août 2005, a été récemment
libéré. Dans une interview avec "Falastin al-Yamn",
il a déclaré
"C'est la sixième fois que je suis arrêté, et la
quatrième depuis l'Intifada al-Aqsa, et à chaque fois,
je suis détenu entre quatre et cinq mois.
Ce qui est nouveau, c'est que la direction des prisons est
actuellement entre les mains du Shabas, qui administre
tout. Ofer, al-Naqab, Meggido avaient des conditions différentes
des prisons centrales, qui étaient dirigées par l'armée.
Actuellement, ces prisons sont passées sous la direction
du ministère de la sécurité sioniste. Le responsable
des prisons est Jacob Kanout, qui se dit fier d'avoir une
poigne de fer envers les prisonniers, il se comporte avec
les prisonniers avec une haine personnelle, car il a perdu
son oeil dans la guerre du Liban.
A la question comment cette direction s'est-elle comportée
avec les prisonniers après l'enlèvement des soldats au
Liban et à Gaza, il a répondu :
Les prisonniers ont été encore plus réprimés, il n'y
avait plus de moyens d'information, les visites ont été
interdites, l'argent ne parvenait plus aux prisonniers. La
direction des prisons a intensifié le système des
amendes, une amende de 4000 shekels m'a été imposée
parce que j'ai été accusé d'inciter les prisonniers à
la révolte lors d'un sermon à la prière du vendredi, au
cours de la guerre contre le Liban. J'ai été isolé
pendant 21 jours et interdit de visites.
Lors des conflits interpalestiniens, toutes les prisons
ont assisté à des réunions rassemblant l'ensemble des
forces nationales et islamiques, des discussions ont eu
lieu et des propositions et appels au calme à la rue ont
été lancés, des appels à cesser les conflits internes,
à avancer vers l'unité, à maintenir la résistance et
à s'éloigner des luttes intestines. Grâce à Dieu, les
prisonniers n'ont pas subi ces querelles, les relations
entre nous sont restées fraternelles.
Ayant passé par plusieurs prisons, j'ai rencontré le
doyen des prisonniers d'al-Quds, Fouad Razzam, détenu
depuis 1981, il fait partie des premiers combattants du
mouvement islamique détenu dans les prisons de
l'occupation, il est condamné à deux perpétuités, j'ai
été avec lui dans la même cellule. Il m'a demandé de
porter une grande attention aux familles des prisonniers,
il se soucie beaucoup de la situation des prisonniers, il
aide les uns et les autres et est très actif.
Sayyid Nasrullah et le massacre de Beit Hanoun
Commentant le massacre de Beit Hanoun, Sayyid Nasrullah a
déclaré :
"le massacre sauvage commis par les sionistes à Beit
Hanoun témoigne à nouveau du racisme et de la barbarie
de cet ennemi, de sa nature agressive et criminelle, ce
massacre s'ajoute à tous les précédents, et notamment
en Palestine et au Liban, depuisl a création de cette
entité. Les enfants sont les enfants, à Qana comme à
Beit Hanoun, les femmes sont les mêmes, le sang est le même,
l'honneur est le même, le sort est le même et la
bataille est la même.
De nouveau, nous sommes secoués par les images des corps
déchiquetés, du sang, des larmes, des cris de souffrance
et des appels au secours, alors que le monde est
silencieux, tranquille.
Où sont les Arabes ? Les gouvernants arabes ? Où sont
leurs forces vives ? Où sont leurs peuples fiers ? Où
est ce cri de colère lancé à la face des bouchers pour
les empêcher de poursuivre et leur faire sentir que la
poursuite des massacres ne feront que précipiter leur
chute ?
Le minimum des devoirs de cette nation et de ces peuples,
en cette étape, est de dénoncer fortement les crimes des
sionistes, et d'exprimer sa colère par tous les moyens,
d'agir pour briser le blocus imposé contre le peuple
palestinien. Il faut faire parvenir de l'argent, des
armes, des médicaments à ce peuple résistant, qui est
capable, en comptant sur Dieu et le courage de ses
combattants et la patience de son peuple, de répéter la
grande victoire qui a eu lieu au Liban.
Nous sommes tous, toute la nation, devant cette nouvelle
épreuve et immense, celle d'être au niveau de nos
responsabilités.