Opinion
Retrait
américain d'Irak: Le chaos en cadeau
d'adieu
Chems Eddine Chitour
Jeudi 29 décembre
2011
«On dit que le
calife Haroun Errachid envoya comme
cadeau à Charlemagne empereur
d'Occident, à Aachen, une clepsydre, une
horloge à eau la première au monde à
pouvoir mesurer le temps. Charlemagne
envoya ce qu'il avait de mieux comme
cadeau, des lévriers.»
Voilà résumé en une phrase le niveau de
Baghdad il y a de cela 1200 ans comparé
à l’Occident d’alors. Mieux encore, les
Irakiens héritiers de la Mésopotamie
avec Hammourabi qui fut le premier roi à
édicter un corpus juridique, le fameux
Code d'Hammourabi il y a de cela 34
siècles. Pour rappel, l'Irak avait un
système éducatif et de recherche
performant. Le niveau de développement
était de loin le plus important du Monde
arabe. Les infrastructures étaient
développées et un célèbre dicton permet
de situer le niveau intellectuel
héritier de « Dar El Hikma » « La Maison
de la Sajesse », le taux
d'analphabétisme le plus bas du Monde
arabe, il constituait un danger pour le
«monde libre et civilisé».
Une brève histoire de l'Irak
Du point de vue de l'histoire, le déclin
de Bagdad est dû, dit-on, à l'invasion
des Mongols d'Hulagu qui détruisirent la
capitale vers 1250 mettant un coup
d'arrêt à la civilisation musulmane.
L'Irak fut par la suite rattaché à
l'Empire ottoman, jusqu'au jour où il
intéressa les Allemands avec le kaiser
Guillaume qui promit au sultan
Abdelhamid la construction du Bagdad
Bahn, le train Berlin-Bagdad. La
découverte d'indices de pétrole fut le
début du mallheur des Irakiens qui
furent une variable de confrontation
entre l'Empire, britannique, et le
gouvernement français qui, après avoir
démoli l'Empire ottoman - accords de
Sykes-Picot - firent main basse sur le
pétrole. L'Anglo Irakian Oil Company
remplaça la Turkish Petroleum Company.
Par la suite encore, les Etats-Unis
demandèrent leur part du gâteau. De
coups d'Etat en coups d'Etat fomentés
par les puissances occidentales, l'Irak
connut l'avènement de Saddam Hussein
qui, au départ, fut «utilisé» pour
contrer la Révolution iranienne de 1979.
La première guerre du Golfe fut
sponsorisée par l'Occident en armements
à Saddam, notamment français et
américains, et financièrement ce sont
les roitelets du Golfe qui furent mis à
contribution. Huit ans plus tard, fin
des combats pour rien. L'empire
soviétique s'effondrait, grâce aux coups
de boutoir des moudjahidine commandés
par le meilleur allié de l'Occident,
Oussama Bin Laden.
Lors de la deuxième guerre du Golfe de
1991, qui, rappelons-le, s'est faite sur
un malentendu, Saddam Hussein avait reçu
l'ambassadrice Glapsie et l'avait
informée des problèmes qu'il avait avec
le Koweil -19e province de l'Irak avant
la Première Guerre mondiale. Celle-ci
lui aurait dit que les Etats-Unis ne se
sentent pas concernés par ce problème.
L'erreur de Saddam Hussein - en
envahissant le Koweit le 2 août 1990 -
est d'avoir cru que les Américains
n'interviendraient pas. Il le paya cher,
mais curieusement, George Bush s'arrêta
aux portes de Baghdad. Ce fut la fin de
l'Histoire, d'après l'idéologue du
Pentagone Francis Fukuyama. Plus rien ne
s'opposait à l'hyperpuissance
américaine. Cependant, deux faits
importants sont à signaler d'abord, le
déclin des réserves pétrolières aux
Etats-Unis et la montée en puissance aux
Etats-Unis des néoconservateurs avec un
«born again», George Bush, inféodé au
lobby sioniste pro-israélien. De plus,
l'Irak de Saddam apparaissait comme un
danger pour Israël. pour un autre motif
concocté par les néo-conservateurs,
l'Irak fut accusé d'avoir des liens avec
Oussama Bin Laden, et de détenir des
armes de destruction massive. Douze ans
après son père, George Walker Bush
envahit l'Irak en mars 2003, sans qu'il
y ait une résolution des Nations unies.
Que reste-t-il de l'Irak?
En octobre 2006, la revue médicale The
Lancet estimait le nombre de décès
irakiens imputables à la guerre à
655.000. L'institut Opinion Research
Business a estimé à plus de 1000.000 le
nombre de victimes irakiennes entre mars
2003 et août 2007. La guerre a provoqué
l'exode d'au moins deux millions
d'Irakiens. Ceci sans parler des dégâts
occasionnés par le Programme «pétrole
contre nourriture»: plus de 500.000
enfants seraient morts de maladie et de
malnutrition. Les dommages aux
infrastructures civiles sont immenses:
les services de santé sont pillés. Il y
a eu une détérioration des canalisations
d'eau et la dégradation des bassins
hydrographiques du Tigre, de l'Euphrate.
Il y a de plus, augmentation de
l'insécurité générale (pillages,
incendies et prises d'otage), suite à la
désorganisation totale des différents
services publics tels que les forces de
l'ordre. De nombreux centres historiques
ont été détruits par les bombardements
américains, les combats et les pillages.
Le Musée national d'Irak a été pillé.
Le bilan est connu, des centaines de
milliers de morts, des millions de
personnes déplacées, les infrastructures
détruites et réduites à l'âge de pierre
selon la promesse de George Bush père.
Le 15 septembre 2004, l'armée américaine
relâche 275 détenus de la prison d'Abou
Ghraib avec toute l'horreur attachée à
la perversion d'un côté et aux
souffrances de l'autre. En janvier 2007,
en pleine fête de l'Aïd el Adha, Saddam
Hussein a fait preuve d'un rare courage
lors de sa pendaison. Comme l'écrit
Manlo Danucci faisant le bilan de cette
chevauchée fantastique: «Nos troupes
sont sorties d'Irak ''la tête haute'', a
annoncé le commandant en chef Barack
Obama. Les USA ont de quoi être fiers..
Mis à feu et à sang par plus d'un
million et demi de soldats, que le
Pentagone a déployés par rotations, avec
aussi des centaines de milliers de
contractor militaires (mercenaires), en
employant n'importe quel moyen pour
écraser la résistance: des bombes au
phosphore contre la population de
Fallujah aux tortures d'Abu Ghraïb.
Provoquant environ un million de
victimes civiles, qui s'ajoutent à
celles de la première guerre contre
l'Irak et de l'embargo. Laissant un pays
sinistré, avec un chômage à plus de 50%,
la moitié des médecins qu'il avait avant
l'invasion, un tiers des enfants
affectés de malnutrition, à qui
s'ajoutent ceux qui ont des
malformations génétiques dues aux armes
du Pentagone. Une guerre que les USA ont
payée de 4500 morts et plus de 30.000
blessés chez les militaires, dont 30%
sont rentrés chez eux avec de graves
problèmes psychiques. Guerre qui a coûté
1000 milliards de dollars, à quoi
s'ajoutent environ 4000 milliards de
dépenses indirectes, comme celles de
l'assistance aux anciens combattants.
(1)
Dans sa course à la Maison-Blanche,
Barack Obama avait promis le
désengagement de l'Irak, mais pas à
n'importe quel prix. En novembre 2008,
les gouvernements irakien et américain
ont signé un pacte bilatéral incluant le
Status of Forces Agreement (Sofa) qui
fixe à la fin 2011 le terme de la
présence militaire des États-Unis. Les
Américains avec la satisfaction du
devoir bien fait, notamment par une
mainmise sur les ressources pétrolières
et agricoles par multinationales
américaines interposées, rentrent au
pays.
Depuis 2005, le gouvernement irakien a
acheté des armements étasuniens pour une
valeur de 5 milliards de dollars et,
selon le programme, il en achètera
d'autres pour 26 milliards. Les
Etats-Unis ayant réussi à mettre en
place une partition de fait de l'Irak en
trois régions quasi autonomes avec le
Nord kurde, la région de Bagdad à
majorité sunnite et le sud de l'Irak à
majorité chiite. En même temps, poursuit
Manlio Dinucci, Washington s'attache le
gouvernement régional kurde de Masoud
Barzani avec lequel Exxon Mobil a conclu
un gros contrat d'exploitation
pétrolière, en doublant le gouvernement
de Baghdad. Au Kurdistan irakien opèrent
depuis 2003 des forces spéciales
étasuniennes, sous les ordres du général
Charles Cleveland. Celui-là même qui
-révèle le journal égyptien al-Arabi-
entraîne et dirige aujourd'hui en
Turquie les commandos de l'«armée
syrienne libre» pour la «guerre
subrogée» contre la Syrie.(1)
Mieux encore, on apprend que même
l'agriculture plusieurs fois millénaire
de l'Irak est menacée. L'ordonnance 81
signée il y a cinq ans, le 26 avril
2004, par l'administrateur provisoire de
l'Irak, Paul Bremer, a placé le pays
sous le joug économique total de
l'Occupant en obligeant le pays à
réformer drastiquement son économie sur
le modèle économique néolibéral
américain. Ceci en violation de la
Constitution irakienne et des
conventions de La Haye et de Genève qui
stipulent que l'occupant doit respecter
la juridiction du pays occupé. Il s'agit
d'une véritable déclaration de guerre
contre les fermiers des pays occupés.
Elle a livré le pays en pâture aux
nécro-entreprises géantes qui contrôlent
le commerce mondial des graines, comme
Monsanto, Syngenta et Dow Chemicals.
Comble de l'ironie, c'est au coeur de la
Mésopotamie (l'actuel Irak) qu'a été
inventée l'agriculture voici plus de dix
mille ans! L'ordonnance 81 a donné aux
sociétés étrangères un droit de
propriété intellectuelle (semblable à
ceux que Washington a introduits dans
les règles de l'OMC) qui leur concède
pendant vingt ans le monopole sur la
production, la reproduction, la vente,
l'exportation, l'importation et le
stockage de toutes les semences
génétiquement modifiées et les variétés
de plantes «similaires». L'article 14 de
cette loi interdit aux agriculteurs de
réutiliser les semences de ces variétés
transgéniques protégées! Les
agriculteurs «coupables» d'avoir semé
des graines non achetées, ou dont le
champ aurait été contaminé
accidentellement, encourent de fortes
amendes, voire des peines
d'emprisonnement, la destruction de
leurs récoltes, de leurs outils et de
leurs installation! Monsanto a fait un
hold-up sur les semences millénaires des
pays qu'elle envahit pour les modifier
génétiquement, les breveter et les
revendre aux agriculteurs désormais
contraints de payer pour pouvoir les
cultiver!
L'Irak actuel
Face au refus de l'Irak d'accorder
l'immunité à des milliers de soldats
américains chargés de poursuivre la
formation, le président Obama avait
décidé, le 21 octobre, le retrait total
des troupes.
La paix n’a jamais ét à l’ordre du jour
même du temps de la présence américaine.
La bôite de Pandore du régionalisme et
surtout de l’extrêmisme religieux à fait
le reste malgré un décor exogène comme
l’organisation d’élections , le chaos
est là parceque les problèmes de fond
qui existaient du temps de Saddam
Hussein qui les traitaient à sa manière
au nom d’un intrêt supérieur , celui de
l’Etat Nation laïc, ressurgissent
maintenant qu’il n’y a plus de garde
fous. Les partis en présence, n’ont pas
connaissance du logiciel de la paix . Je
pense même que chacun ,à sa mamnière
instrumente la religion pour s’emparer
du pouvoir.. Apparemment le clan chiïte
de Nouri el Maliki celui qui ordonna la
mise à mort de Saddam Hussein le
sunnite, l’a emporté su l’autre clan d’Ilyad
Alaoui le sunnite, à telle enseigne
qu’il a fallu plus d’une année pour
former le nouveau gouvernement .
« Des élections ont eu lieu et un
gouvernement à majorité chiite a mis
plus d'une année à émerger. (...) Outre
les dizaines de milliers de membres de
sociétés de sécurité privées, peu
connues pour leurs compétences en termes
de réconciliation et de maintien de la
paix. Les Américains laisseront 50.000
au Koweït, prêts à débarquer en cas de
besoin. Le chaos qui règne à Baghdad ne
leur laissera peut-être même pas le
temps de défaire leur paquetage. La
transformation de Baghdad en une ville à
majorité chiite et le soutien des pays
frontaliers devaient jouer un rôle
majeur dans la stabilisation du pays. Au
moins 12 explosions ont retenti dans 9
quartiers de la ville, faisant 63 morts
et plus de 200 blessés. Des attaques
coordonnées qui ciblaient
essentiellement les quartiers chiites et
qui font craindre un retour des
violences confessionnelles sur fond de
luttes politiques. Comme dans toute
guerre, il y a ceux qui ont collaboré
avec l'ennemi. Ils - ou elles -écrit
Gilles Munier étaient pour la plupart
employés à tout faire, mais aussi
secrétaires, interprètes ou espions.
Certains, cagoulés, participaient aux
interrogatoires et aux séances de
torture. Considérés comme des traîtres
par la population. Tous rêvaient de
partir avec les occupants, d'émigrer aux
Etats-Unis. Les Américains ont abandonné
leurs collaborateurs à leur triste sort.
Le bruit court même à Baghdad que des
GI's auraient vendu des listings
d'employés à des «insurgés». Une loi
américaine, votée en 2008, a créé le
Special Immigrant Visas (SIV) qui
facilite l'entrée aux Etats-Unis des
Irakiens qui travaillaient dans leurs
bases et qui sont menacés de mort ou
d'enlèvement. Mais, en quatre ans,
seules 25.000 demandes ont été
acceptées, 7000 visas délivrés.(2)
C'est une force étrangère, lit-on dans
un éditorial du Monde, qui envahit le
pays et ce sont des proconsuls
américains bunkérisés qui vont le
gouverner ensuite. L'Irak a été privé
d'une partie de son histoire. Tout est
faux depuis le début dans cette
tragédie. Les motifs invoqués par George
W. Bush pour se lancer dans l'aventure:
l'Irak n'avait rien à voir ni avec Al
Qaîda ni avec les attentats du 11
septembre 2001; le régime, exsangue
après des années d'embargo,
n'entretenait aucun arsenal d'armes de
destruction massive(…) . (3)
«L'Irak s'est un peu démocratisé, il est
plus libre. Mais il est plus divisé que
jamais entre ses trois composantes
ethnico-religieuses. Il est gouverné par
un parti pro-iranien issu de la majorité
arabe chiite, qui marginalise la
minorité sunnite, cependant que les
Kurdes du pays vivent en
quasi-indépendance. La violence est
endémique. Un Irakien sur quatre vit
dans la misère. La classe moyenne a fui
à l'étranger. Le statut des femmes a
régressé. La production pétrolière n'a
pas retrouvé son niveau
d'avant-guerre.(...)»(3)
«Chercheur au Cnrs et spécialiste de
l'Irak, Pierre Jean-Luizard anticipait
les difficultés à venir: «Les Américains
laissent derrière eux un système
politique qui est voué à l'échec. C'est
un système qui a été, par défaut
d'autres solutions, conçu sur des bases
confessionnelles et ethniques, dont la
Constitution de 2005 condamne les
Irakiens à jouer un jeu politique duquel
ils ne peuvent pas sortir et qui les met
en confrontation sur des bases d'abord
communautaires et régionales. La
meilleure illustration de tout cela est
le mandat d'arrêt que le Premier
ministre chiite Nouri al-Maliki vient de
lancer contre le vice-président arabe
sunnite Tareq al-Hachemi. Accusé de
terrorisme et d'avoir financé des
escadrons de la mort, Tarek El Hachémi
nie toutes les accusations et accuse le
Premier ministre de complot, qualifié de
«Saddam chiite» par ses opposants. Le
groupe parlementaire sunnite Iraqiya a
décidé de boycotter l'Assemblée et le
gouvernement. Une provocation pour le
chef du gouvernement, lequel a menacé de
remplacer les neuf ministres appartenant
à Iraqiya s'ils maintenaient cette
décision.. «Cette guerre menée pendant
plus de huit ans par Bush et Obama est
un échec patent. Leur armée abandonne un
pays aux mains d'un gouvernement chiite
corrompu, allié à l'Iran, et en butte à
l'hostilité d'une minorité sunnite»,
confie un officier du renseignement. Un
nouveau Vietnam suivi d'une guerre
civile pour les plus optimistes, «un arc
chiite allant de la Syrie à l'Iran, en
passant par l'Irak et le Hezbollah
libanais». Autrement dit, la hantise
d'une troisième intifada chiite pour les
plus alarmistes. (4)
Y aura t-il d’autres Irak ?
On peut s’interroger si après le
désastre irakien, les 4500 morts les
dizaines de milliers de traumatisé et
une guerre qui aura couté près de 1000
milliards de dollars, les Américains
seront tentés par une autre aventure que
celle de formater le monde. Pour le
Christian Science Monitor qui rapporte
le nouveau format des guerres
américaines, on parle de nouvelles
guerres : « On les appelle les
interventions militaires “transhorizon”
ou à distance : l’usage de drones ou de
missiles lancés à partir de bâtiments de
combat en vue d’éliminer des cibles
humaines dans un pays étranger sans
avoir à envoyer de soldats sur le
terrain. Alors que les Etats-Unis
quittent l’Irak après plus de huit ans
de guerre et d’occupation, le recours
accru à ces tactiques à distance et aux
unités d’élite des forces spéciales,
extrêmement mobiles, n’est qu’un exemple
parmi d’autres de l’impact durable que
cette guerre, lancée en mars 2003, a eu
sur la politique étrangère américaine
».(5)
« “Pendant un certain temps, le syndrome
postirakien produira une réelle
réticence à mener des opérations
militaires ressemblant de près ou de
loin à la guerre en Irak”, prédit
Stephen Walt, professeur à l’université
Harvard. “Nous n’allons plus nous lancer
dans des occupations prolongées ni
tenter de remodeler la politique
intérieure d’un pays.”Autrement dit, au
lieu de guerres comme celle d’Irak, nous
assisterons à des interventions ciblées,
comme au Pakistan et au Yémen. “Nous
allons nous employer à éliminer les
méchants au lieu de chercher à réformer
des sociétés entières”, résume
l’universitaire ».(5)
On le voit la tentation d’empire
étasunienne est intact, sauf que
l’expérience américaine est mise à
profit pour ouvrir d’autres théâtres ;
De fait poursuit le journal : « La
guerre d’Irak ainsi que celle
d’Afghanistan ont conduit les Etats-Unis
à se préoccuper d’une région qui ne
devrait pas jouer un rôle important dans
leur future prospérité. Comme Jon
Huntsman Jr., candidat à l’investiture
républicaine pour la présidentielle de
2012, se plaît à le répéter : “Notre
avenir n’est pas dans les montagnes
afghanes de l’Hindu Kuch.” Après s’être
focalisés sur l’Irak pendant la majeure
partie de la dernière décennie, les
Etats-Unis doivent, selon M. Lindsay,
rattraper leur retard dans une région
qui pèsera beaucoup sur leur futur :
l’Asie orientale ». (5)
« “A présent, nous allons être beaucoup
plus prudents pour décider des endroits
et des moments opportuns pour faire
appel à l’armée.” Selon Henry Barkey, un
ancien analyste du département d’Etat,
cette “nouvelle réticence” transparaît
déjà dans le rôle de soutien que les
Etats-Unis ont choisi de jouer dans
l’intervention de l’Otan en Libye. Mais,
selon d’autres experts, la Libye ne
pré¬sentait qu’un intérêt secondaire
pour Washington. D’après eux, le
véritable test de l’impact de la guerre
d’Irak sur la politique extérieure
américaine se fera avec l’Iran, et
peut-être plus tôt qu’on ne le pense ».
(5)
Nous y voilà. Le scénario est mis en
place avec la complicité du directeur
Général de l’AIEA qui n’a pas la même
réticence qu’El Baradei ou encore moins
qu’un Hans Blixc qui s’est opposé
frontalement à Georges Bush, en
persistant sur le fait qu’il n’y avait
pas d’ADM en Irak . L’actuel directeur
de l’AIEA fait parti du scénario visant
à créer le motif qui amènera le monde à
un futur chaos. La guerre irakienne
terminée, les GI’s ne sont pas loin,
jute à côté au Koweit, ils peuvent
reprendre du service. Il est possible
même que le détroit d’Ormuz soit
l’étincelle qui déclenchera l’apocalypse
.
Nous ne souhaitons que l’Iran finisse
comme l’Irak encore que cela ne sera pas
facile pour l’empire ! L’Irak une des
plus brillantes civilisations que
l'humanité ait connues sombre dans un
chaos qui, à moins d'un miracle, semble
être parti pour longtemps. Tout ceci
pour une mainmise sur des matières
premières et imposer Israël comme
«rempart contre la barbarie».
1. Manlio Dinucci Edition de mardi 20
décembre 2011
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...
2. Gilles Munier: 23 - 12- 2011 150 000
collaborateurs irakiens abandonnés par
les troupes américaines
3. Mauvaise fin pour une mauvaise guerre
Editorial Le Monde 21.12.11
4.
http://www.mleray.info/article-irak-le-chaos-94973865.html
5.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/22/dures-lecons-de-l-aventure-irakienne
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 30 décembre 2011 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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