Opinion
Du désenchantement
au désespoir :
Les Arabes dans la tourmente
Chems Eddine Chitour
Chems Eddine Chitour
Jeudi 23 juin
2011
« Si vis pacem,
para bellum »
« Si tu veux la paix prépare la
guerre »
Végèce
Plus de cinq mois après «l´odyssée
tunisienne» et « l´Iliade égyptienne »,
le monde occidental ne comprend pas
pourquoi les autres pays arabes
n´obéissent pas à leur stratégie de
reshaping voulue par l´empire et mise en
oeuvre par les vassaux. Souvenons-nous,
tout remonte au Pnac américain qui
voulait donner une nouvelle ambition
pour un nouveau XXIe siècle américain.
La chute des tours jumelles fut du pain
bénit pour l´administration Bush. Le
Satan de rechange tombait du ciel. Ce
sera, après l´Empire du mal, démoli avec
l´aide d´un certain Gorbatchev, mais pas
seulement, on peut sans se tromper
attribuer un mérite équivalent à
Jean-Paul II avec son «N´ayez pas peur»
qui a permis à un électricien des
chantiers de Gdansk d´être prix Nobel et
de mener avec Solidarnosc un combat qui
a contribué aussi à l´effondrement du
communisme. Sous l´ère Bush et dans
l´euphorie de la démolition de la
civilisation mésopotamienne (actuel
Irak), l´administration Bush parle de
Grand Moyen-Orient, le fameux Mepi
(Middle East Partenership Initiative)
qui devait, selon Condoleezza Rice
accoucher dans la douleur. Changement de
décor sous l’Administration Obama: les
objectifs sont les mêmes mais la méthode
diffère. Obama le va-t-en guerre se vit
décerner le Nobel de la paix. Nous
allons examiner le cas de deux pays: la
Libye et la Syrie.
Les
bavures impunies des Occidentaux en
Libye
Kadhafi est toujours là et même plus
solide que l´ennui malgré la perte de
ses enfants. Sous prétexte de protéger
les civils, l´Otan appliquant une
résolution de l´ONU (1973) arrachée au
forceps grâce, notamment à la Ligue
arabe de Amr Moussa, la Libye se vit
appliquer depuis trois mois un déluge
journalier nocturne et diurne qui ne
fait pas dans la dentelle avec ses
frappes chirurgicales qui firent
beaucoup de dégâts parmi les civils.
«Les autorités libyennes accusent l´Otan
d´avoir fait au moins neuf morts et
dix-huit blessés, lors d´un raid aérien
mené, dans la nuit de samedi à dimanche,
sur le quartier populaire d´Al-Arada, à
l´est de Tripoli. Des corps ont été
retirés des décombres devant les
correspondants de la presse
internationale. «L´Otan regrette
profondément toute perte de vie civile
au cours de cette opération et serait
extrêmement désolée si les conclusions
de l´enquête sur cet incident révélaient
qu´il s´agissait d´une arme de l´Otan»,
a ajouté le porte-parole».(1) L´Otan a
reconnu deux «bavures» en Libye en
l´espace de vingt-quatre heures, avec un
bombardement qui a tué des civils à
Tripoli et un autre contre des forces
rebelles, à un moment où la légitimité
de son intervention reste contestée et
où elle stagne sur le terrain.
Nabila Ramdani décrit le revirement du
scénario de l´aventure élyséenne de la
Libye. Nous l´écoutons: «Selon toute
vraisemblance, c´est un missile français
qui aurait, par accident, tué neuf
civils libyens, dont deux enfants, le 19
juin à Tripoli.» La correspondante du
Guardian s´étonne que les médias
hexagonaux n´aient pas relayé cette
information. Il y a à peine plus de
trois mois, Nicolas Sarkozy conviait la
presse mondiale à l´Elysée pour annoncer
le début de son offensive aérienne
contre la Libye. Le Conseil de sécurité
des Nations unies venait tout juste [le
17 mars] de voter la résolution 1973 et
les dirigeants occidentaux, dont David
Cameron et Hillary Clinton, s´étaient
retrouvés à Paris pour peaufiner les
détails des opérations militaires, mais
plus rien n´arrêtait «Speedy Sarko».
Entrant fièrement par une double porte
dans un des salons grandioses de
l´Elysée, le président français avait
déclaré aux journalistes, avec un rictus
déterminé, qu´en «ce moment même (voix
forte, torse bombé et menton levé), les
as français pulvérisaient les chars et
les soldats de Kadhafi sur une vague
route perdue à l´ouest de Benghazi.
(...)» (2)
« A écouter Sarkozy, on aurait pu croire
qu´il parlait du général Philippe
Leclerc et de sa 2e DB, fer de lance de
la libération de Paris en 1944
(...)Autant d´allusions que la presse
française buvait comme du petit lait,
impatiente d´assister à une aventure
militaire brutale mais rapide qui
aboutirait au renversement d´un tyran et
l´empêcherait de «tuer son propre
peuple». (...) Aujourd´hui, cette même
presse hexagonale se fait étrangement
silencieuse alors que, selon toute
hypothèse, ce serait un missile français
qui aurait frappé un pâté de maisons à
Tripoli [le 19 juin aux petites heures
de la matinée], tuant au moins neuf
civils, dont de jeunes enfants, et en
blessant des dizaines d´autres. Le
lendemain de cette attaque meurtrière,
pas un mot dans la presse française, à
la télévision ou à la radio, sur les
éventuels responsables.»(2)
Le coût de
cette expédition punitive
Le front de la croisade pétrolière
antiKadhafi donne des signes
d´effritement: le quotidien The Guardian
affiche les questions qui taraudent les
alliés: celle de la légitimité et celle
du coût de leur intervention en Libye.
Trois mois après le début des frappes
aériennes, le 19 mars, l´Otan a accusé,
entre samedi 18 et dimanche 19 juin,
deux bavures en l´espace de vingt-quatre
heures. (...) «Les chefs d´état-major de
l´air comme de la marine [français]
tirent (...) la sonnette d´alarme»,
affirme Le Parisien.
«Si la guerre se prolonge encore plus
que de raison, ils auront rapidement des
problèmes de ressources humaines´ et de
régénération des forces et du matériel»,
relaie le journal, qui chiffre le coût
de l´opération en Libye pour la France à
plus de 87 millions d´euros en trois
mois. (...) Le coût de l´intervention
pourrait s´établir entre 400 millions de
livres et 1 milliard de livres. Aux
Etats-Unis, le coût des bombardements
apparaît clairement dans un rapport de
la Maison-Blanche publié par le New York
Times: le 30 septembre 2011, il devrait
s´élever à 1,1 milliard de dollars. Le
Congrès fustige le président Barack
Obama, qui était passé outre l´avis des
parlementaires pour intervenir
militairement en Libye. Le chef de
l´Etat américain aurait même «ignoré
l´opinion des plus hauts avocats au
Pentagone et au ministère de la Justice
lorsqu´il a décidé qu´il pouvait
légalement poursuivre la participation
américaine à la guerre aérienne en
Libye».(3)
Certains analystes militaires précisent
que les missiles air-sol français Scalp,
peut-être à l´origine de ce drame,
coûteraient jusqu´à 800.000 euros
chacun. Cela n´empêche pas la fuite en
avant: des hélicoptères de combat sous
commandement Otan ont été utilisés pour
la première fois le 4 juin. Le missile
états-unien à conduite laser Hellfire,
que les Tigre et Apache lancent à 8 km
de l´objectif, quand ils ne sont pas
encore en vue. Utilisé en Libye aussi
par les avions télécommandés
états-uniens Predator/ Reaper, il a une
tête à fragmentation ou thermobarique.
Cette dernière, en explosant, crée un
vide d´air qui provoque la mort par
asphyxie de toute personne se trouvant
dans la zone, même si elle est à
l´intérieur d´édifices ou de refuges. En
utilisant des hélicoptères d´attaque,
l´Otan, non seulement intensifie
l´offensive aérienne, mais prépare le
terrain au débarquement de troupes.(4)
La réalité
de la croisade humanitairo-pétrolière
On est en droit de se demander quels
sotn les motifs de l’attaque de la Libye
« programmée » sx moix avant son
déclenchement sur le terrain ? Pourtant
ce pays a réussi à donner à ses citoyens
le plus niveau de vie après ceux du
Golfe. Les indicateurs de l’IDH placent
la Libye dans les pays ayant fait
beaucoup dans le domaine de l’éducation
et la santé. Ce n’est donc pas une
révolte du pain. Est-ce parce que
Kadhafi s’engage dans des programmes
africains qui évincent les anciennes
puissances coloniales , comme l’affaire
de la mise en place de satellites lancés
pour le compte des pays africains.
Est-ce à cause de la tente plantée dans
le périmère sanctuarisé de l’Elysée et
dans la foulée le refus des mirages et
rafales que la Libye expérimente tous
les jours de force à son corps défendant
dans la foilée des 10.000 bombardements
qui ont détruit la société civile
libyenne pour longtemps ? Ou est en
définitive, l’addiction au pétrole qui
fait que les pays occidentaux se ruent
sur le maillon faible pour s’assurer au
rabais des sources d’approvisionnement
pérennes ? Ou est ce tout cela en même
temps. La voix de l’Union africaine
inaudible ne cesse de dénoncer
l’ingérence et prône l’alternance que
les deux pays auraient pu accepter, n’etait
ce les interférences néfastes des vat-en
guerre de l’Otan.
Un rapport rédigé par des personnalités
indépendantes montre la manipulation des
médias et l´ambiguité du CNT infiltré
par Al Qaîda. Ce rapport estime que les
Occidentaux sont trop indulgents avec le
Conseil national de transition, dont
certains membres seraient des
extrémistes. (...) L´arrivée sur le
terrain d´hélicoptères britanniques puis
français n´a pas vraiment changé la
donne. (...) Sont mis en cause,
notamment des combattants du Gicl, le
Groupe islamique des combattants
libyens, un mouvement lié à Al Qaîda.
«La région qui va de Benghazi à Tobrouk,
en passant par Derna, représente l´une
des plus grandes concentrations de
terroristes du monde, avec un combattant
envoyé en Irak pour 1000 à 1500
habitants», racontent-ils. Les auteurs
rappellent également que, depuis qu´à
Benghazi les arsenaux ont été pillés,
«les services de renseignement sont très
inquiets sur le devenir des armes
pillées par les insurgés dans les
arsenaux libyens. En particulier des
missiles sol-air portables de type
SAM-7». Pour le directeur du Centre
français de recherche sur le
Renseignement, Eric Denécé, l´un des
auteurs du rapport, cette impression est
due «à la désinformation pratiquée par
les médias sur place». Un autre des
auteurs, Yves Bonnet, ancien député et
directeur de la DST a, sur RFI, reproché
à des médias comme Al Jazeera d´avoir
menti, en annonçant, notamment que
Kadhafi bombardait sa population à
Tripoli. Il estime «qu´accuser un
dirigeant politique de bombarder sa
propre population c´est une accusation
extrêmement grave, surtout quand la
justification de l´intervention
internationale c´est la protection des
populations civiles» ».(5)
« Eric Denécé explique «qu´ils ne sont
pas du tout pour Kadhafi, qu´ils sont
bien conscients que c´est un despote»,
mais qu´il faut avoir conscience de
certaines réalités, notamment que «c´est
une guerre du pétrole» et que «plusieurs
acteurs internationaux, comme l´Arabie
Saoudite et le Qatar, verraient d´un bon
oeil l´instauration d´une monarchie
pétrolière en Cyrénaïque». Une autre des
auteurs, Saïda Benhabyles, ancienne
ministre de la Solidarité algérienne, va
plus loin. Elle a déclaré qu´elle
estimait que le conflit libyen était
monté de toutes pièces. «Les forces de
l´Otan tuent les civils, les enfants,
les femmes, des simples citoyens et
tirent sur tout ce qui bouge. Nous avons
vu des images horribles, même les
hôpitaux n´ont pas échappé à cette
alliance militaire».(5)
Qu´en
est-il de la situation en Syrie?
Nous n´arrêtons pas d´être saturé ad
nauseam par une information partiale et
partielle des médias occidentaux et même
d´Al Jazeera qui a perdu définitivement
le peu de crédibilité qu´elle avait au
point que quelques rédacteurs importants
ont démissionné pour protester pour la
chape de plomb imposée par un émir qui
se prend pour un redresseur de torts du
fait que son pays renferme beaucoup de
gaz.
Le même scénario de manipulation se
manipulation de l’inforamtion et surtout
d’ingérence déroule en Syrie. Pourtant,
la Syrie ne renferme pas de richesse en
pétrole. La raison est autre, c´est la
position éminemment stratégique de ce
pays. Pays qui dérange le consensus
ambiant d´une reddition en rase campagne
de tous les potentats arabes devant
l´arrogance d´Israël. Le professeur
Elias Zahlaoui, prêtre syrien analysant
la situation dans une lettre à Monsieur
Juppé-ignorée par les médias aux ordres-
écrit: «Prêtre arabe de Syrie, je viens
d´apprendre à l´instant votre
déclaration aux États-Unis, touchant la
légitimité de notre Président de la
République. (...) Vous n´êtes pas censé
ignorer que la légitimité d´un Président
de République, dépend du consensus de
son peuple uniquement, et non de
l´arbitraire d´une puissance quelconque.
(...) porte-parole grisé de certains
maîtres du monde actuel, vous croyez
pouvoir décider à volonté du sort des
autres pays, dont la Syrie. Laissez-moi
vous dire, au nom des millions de
victimes que l´Occident a écrasés depuis
des siècles, qu´il est grand temps de
cesser de jouer les monstres à face
humaine, et de piétiner tous les droits
des autres peuples, au point de détruire
leur existence même, comme vous vous
êtes plu à le refaire depuis des
décennies, en Irak, en Iran, en
Afghanistan, au Pakistan, dans toute
l´Afrique, notamment en Lybie.»(6)
Allant plus loin, Le prêtre syrien donne
les causes de la déstabilisation: «Pour
en revenir à la Syrie, oubliez-vous que
le but dernier de toutes les manoeuvres
politiques, diplomatiques et
séditieuses, menées contre la Syrie,
depuis plus de deux mois, a été
insolemment dévoilé par la conseillère
au Pentagone, Mme Michèle Flournoy?
D´ailleurs, elle était tellement assurée
de la réussite prochaine du complot mené
contre la Syrie, qu´elle avait
publiquement déclaré que la Syrie
retrouverait tout son calme, le jour où
elle romprait avec l´Iran et le
Hezbollah, et signerait un traité de
paix avec Israël! (...) Mais si, en tant
que ministre de cette France du général
de Gaulle, vous pouvez tourner
allègrement le dos, et pour des raisons
piteuses, à cet honneur historique,
laissez-moi vous dire, en tant que
simple citoyen syrien, que la Syrie
n´acceptera jamais de tourner le dos au
devoir vital de défendre son existence
propre, d´abord contre l´occupation
israélienne, ensuite contre le danger
mortel que constitue le Sionisme, pour
toute la nation arabe. (...) Mais dès
qu´il s´agit d´Israël, tous les pays
occidentaux sans exception, des plus
«grands» aux plus «petits», les
États-Unis en tête, deviennent rien
moins que des néants. (...) Et Israël
est resté fidèle à lui-même: tueur,
voleur, guerrier, féroce, arrogant,
raciste, expansionniste et
exterminateur. Pourtant, les juifs ont
toujours été bien traités en pays arabes
et musulmans. Leurs historiens sont
assez honnêtes pour le reconnaître.
(...) Comment justifiez-vous le support
inconditionnel qu´elle apporte à un pays
qui se veut uniquement juif? Pour finir,
laissez-moi, en prêtre catholique, vous
présenter mes condoléances pour l´Église
de France, qui me semble bel et bien
morte, pour avoir gardé si longtemps un
silence criminel, face aux désastres
incessants que ne cesse de commettre
l´Occident, au niveau du Monde arabe et
musulman, dans le seul but de permettre
à Israël de vivre! Monsieur le Ministre,
un peu plus d´honnêteté et de
dignité!»(6)
L´une des caractéristiques du conflit
occidentalo-libyen c´est que ce n´est
pas une promenade de santé pour les
humanitaires occidentaux.» Il est vrai
qu´ils pensent toujours se faire payer
«sur l´occupant» comme au bon temps des
aventures coloniales c´est-à-dire sur
l´argent libyen dans leur banque mais
quand? Car le conflit risque de
s´enliser. Quand Kadhafi parlait de se
battre zenga, zenga, dar, dar...ce
n´était pas des paroles en l´air. On
peut lui accorder crédit d´avoir résisté
et de ne pas s´être sauvé comme Ben Ali.
Il n´empêche, c´est un dictateur qui
aurait dû passer la main depuis
longtemps.
On dit que les potentats arabes ne
quittent le pouvoir que par
l´éradication darwinienne ou par
l´émeute. Burhan Ghalioun avait raison
d´écrire que «ces vingt dernières
années, les pouvoirs arabes ont
progressé dans le domaine des libertés
et régressé dans celui de l´alternance.
Ils se sont résignés à accepter les
effets de la révolution de l´information
Internet, télévisions satellitaires. Ils
ont dû, malgré eux, s´insérer dans la
mondialisation de la communication et
tolérer une expression démocratique
désormais techniquement impossible à
étouffer. Mais en matière d´alternance,
il y a eu une véritable régression car
on a assisté à une «patrimonialisation»
du pouvoir.(...) L´ouverture de la
communication et au marché mondial a
conduit Ben Ali et Moubarak, et leurs
clans, à une prédation massive. Contrôle
politique et enrichissement illégal ont
été confondus. Non seulement ils ne
voulaient pas d´alternance du pouvoir,
mais ils considéraient l´Etat comme leur
«chose», comme faisant partie de leur
patrimoine personnel et qu´ils pouvaient
donc léguer à leurs enfants. Une sorte
de «monarchisation» des Républiques a eu
lieu».(7)
Nous pensons que la citation de Végèce
peut s´appliquer de la façon suivante.
«Si tu veux gagner les élections,
déclenche une guerre.» Cette citation
s´applique sans un pli à la situation
des leaders occidentaux actuels. Quand
on est fort, tout est permis, il n´y a
pas de loi, seule la force prime le
droit. Il est évident que le printemps
arabe –encore une certitude de la doxa
occidentale- passera du désenchantement
au quotidien à un désespoir qu’il sera
de plus en plus difficile à résorber. Ce
début XXI e siècle est décidément
porteur de tous les dangers pour les
Arabes qui posent à n’ne point douter
problème à l’Occident
1.Accusée d´avoir
tué des civils, l´Otan ouvre une enquête
Le Monde du 19.06.2011
2.Nabila Ramdani: Silence: nos missiles
tuent en Libye The Guardian 21.06.2011
3.Flora Genoux: La presse s´interroge
sur l´intervention en Libye. Le Monde
20.06.2011
4.Manlio Dinucci
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in
edicola/manip2n1/20110605/manip2pg/°02/ma-nip2pz/304396/
5.Quentin.http://www.liberation.fr/monde/
01012344653-doutes-autour-de-la-guerre-en-libye
6.Elias Zahlaoui
http://www.palestine-solidarite.org/lettre.Elias_Zahlaoui.210611.htm
7.Ghassan Salamé: Où vont les
révolutions arabes? Nouvel-Obs. 2 juin
2011
Professeur
Chems Eddine Chitour
Ecole Nationale Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 23 juin
2011 avec l'aimable autorisation de
l'auteur
Les textes du Pr Chems Eddine Chitour
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