Opinion
Au
nom des valeurs humanitaires de l'islam
:
Les musulmans qui ont sauvé les juifs
Chems Eddine Chitour
Samedi 1er octobre
2011
«Hier à
l'aube, les juifs de Paris ont été
arrêtés. Les vieux, les femmes et les
enfants. En exil comme nous,
travailleurs comme nous. Ils sont nos
frères. Leurs enfants sont comme nos
propres enfants.- ammarach nagh. Celui
qui rencontre un de ses enfants doit lui
donner un abri et la protection des
enfants aussi longtemps que le malheur -
ou le chagrin - durera. Oh, l'homme de
mon pays, votre coeur est généreux.»
Tract rédigé en tamazigh circulant parmi
les émigrés algériens kabyles lors de la
rafle des juifs le 16 juillet 1942 à
Paris.
Mon attention a été attirée par la
sortie, cette semaine, d'un film réalisé
par le cinéaste marocain Ismaël
Ferroukhi ave l'aide de Benjamin Stora-
décidément il est incontournable. Il
s'agit de « Les hommes libres »,
l'histoire oubliée des Arabes occupés.
Le cinéaste Ismaël Ferroukhi, raconte
ces «invisibles» de Paris sous
l'Occupation. Nous sommes en 1942, à
Paris. Paradoxalement Le titre du film
s’apparente au mot berbère « Imazighen
», « les hommes libres » qui ont vécu
dans toute l’Afrique du Nord du Maroc en
Egypte en passant naturellement par
l’Algérie la Tunisie et la Libye, il y a
plus de 3000 ans pour la période connue.
J’ai ensuite été frappé par le fait que
les émigrés algériens –sous prolétariat
français- pendant la colonisation ,
avaient décidé d’aider les Juifs à
s’enfuir et les ont caché. Un mot
m’avait frappé à propos : « Ammarache
nagh » , « Ce sont comme nos enfants »
traduisant par là le sacrifice à faire
pour sauver des enfants juifs …qui sont
comme nos enfants
Pour montrer comment 100.000 Algériens
de Paris ont traversé la Seconde Guerre
mondiale. Aurélie Champagne de « Rue 89
» écrit : «Les temps sont durs. Younès,
le héros, vit du marché noir et nourrit
sa famille, restée en Algérie. Quand il
se fait arrêter, il est contraint de
passer un marché avec la police
vichyssoise: il doit espionner la
communauté maghrébine qui fréquente la
Mosquée de Paris et son recteur, Si
Kaddour Benghabrit. Le jeune homme
découvre rapidement que le recteur
protège des syndicalistes et délivre de
fausses attestations de foi musulmanes à
des familles juives. Il rencontre aussi
Salim Halali, étoile des cabarets
arabes, qui animent la vie festive de
l'époque.(1)
La projection en avant-première s'est
faite en présence d'un diplomate
marocain et des autorités de la Mosquée
de Paris. Point de représentants
algériens pour apprécier un film sur les
Algériens qui, comme le dit Stora: «Les
100.000 Algériens qui vivaient à Paris
sous l'Occupation font partie d'une
immigration ouvrière extrêmement pauvre,
écrasée socialement»,: «Ils ne sont ni
des Algériens - puisque l'Algérie,
c'était la France - ni des Français. Ils
n'ont pas le statut de citoyens
français. A la relégation juridique
s'ajoute l'écrasement social, qu'on voit
très bien dans la scène d'ouverture du
film. Ce sont des hommes invisibles».
Ils sont arrivés en France bien avant le
début de la guerre. Monsieur Stora
oublie de dire que ces «invisibles»
étaient venus se battre pour la France à
Verdun et qu'ils y ont fait souche ».(1)
Puis la France se reconstruisant, elle
avait besoin des «tirailleurs bétons»
qui, de la même façon, défendirent en
tant que tirailleurs la France pendant
la guerre 39-45 puis restèrent et la
reconstruiront pendant les Trente
Glorieuses, jusqu'au jour où le
président Giscard d'Estaing décide de
les «expulser». Ce fut le «million
Stoléru» pour solde de tout compte d'un
siècle d'humiliation et de rapine.
En 1926, poursuit Aurélie Champagne,
quand la Mosquée de Paris est inaugurée,
il y a déjà une forte présence
d'Algériens à Paris. En parlant du
recteur Si Kaddour Benghabrit, Stora
déclare: «Ah! Que dire de ce
personnage... Il est très proche de la
cour du sultan du Maroc. Il est recteur,
c'est un homme de foi, mais c'est
surtout un homme politique. Dans Les
Hommes libres, Benghabrit ne protège pas
seulement les membres de sa communauté -
alors que «tout le monde de gauche et
l'univers syndical n'existent plus, que
plus rien n'existe». A part le préfet
Jean Moulin qui a refusé d'obéir, tous
les préfets et toutes les institutions
ont accepté de collaborer.» Si Kaddour
Ben Ghabrit, le fondateur de la Mosquée
de Paris, aura dirigé ce lieu religieux
durant la période d'Occupation. Il
s'agit, selon les dires du réalisateur,
d'un homme aux multiples facettes.
Durant la Seconde Guerre mondiale,
Benghabrit a sauvé sa grand-mère
d'origine juive en empêchant son
arrestation et en l'évacuant vers le
Maroc.(1)
Pourtant ce film n'apporte, de mon point
de vue, rien de nouveau. Les faits
étaient connus et ignorés
volontairement. Pourtant un coin du
voile vite refermé eut lieu en 1991. On
se souvient en effet, qu'il y a vingt
ans, dans un documentaire de 29 minutes
intitulé La Mosquée de Paris, une
résistance oubliée, réalisé pour
l'émission «Racines de France 3» en
1991, Derri Berkani rapporte que durant
la Seconde Guerre mondiale et
l'occupation de la France par
l'Allemagne nazie, la Mosquée de Paris
sert de lieu de résistance pour les
musulmans vivant en France. Les
Algériens du FTP (Francs-tireurs
partisans) avaient pour mission de
secourir et de protéger les
parachutistes britanniques et de leur
trouver un abri. Les FTP ont par la
suite, porté assistance à des familles
juives, des familles qu'ils
connaissaient, ou à la demande d'amis,
en les hébergeant dans la mosquée, en
attente que des papiers leur soient
fournis pour se rendre en zone libre ou
franchir la Méditerranée pour rejoindre
le Maghreb. Le docteur Assouline a
comptabilisé 1600 cartes alimentaires
(une par personne) qu'il avait fournies
à la Mosquée de Paris pour les juifs qui
y avaient trouvé refuge. A la mosquée,
écrit Albert Assouline, il n'y avait pas
de limite à l'hébergement (1732
personnes au total de 40 à 44, les
adultes dans les sous-sol, les enfants
au-dessus). Des employés de la Mosquée
de Paris établirent une série de faux
documents, rédigés en graphie turque
ancienne, et sauvèrent ainsi une
centaine de personnes. Ces faits sont
relevés dans l'ouvrage d'Annie
Benveniste: «Le Bosphore à la
Roquette».(2)
Voici le témoignage Annette Herskovits,
elle-même «enfant cachée», lors de la
seconde guerre mondiale. : «La mosquée
était le lieu de résistance composé de
personnes issues de la régions
montagneuse de l’Algérie la Kabylie. Le
réseau Kabyle communique dans leur
langue, le berbère, le tamazight, ce qui
rendait presque impossible
l’infiltration. L’accès aux égouts de
Paris était situé directement sous la
mosquée, ce qui a fourni une voie pour
s’échapper. (…) Une femme a témoigné
être sortie de Paris sur une péniche, un
kabyle à tenant la barre a pris des
fugitifs cachés dans sa cargaison pour
le sud de la France, Ainsi de là, les
fugitifs, pouvaient être introduits
clandestinement en Algérie ou en
Espagne. Le 16 Juillet 1942, la police
de Paris, a entrepris d’arrêter 28 000
juifs sur les ordres du gouvernement
français collaborationniste de Vichy.
Plus de 4.000 enfants âgés de 2 à 16 ans
ont été parmi les personnes arrêtées. Le
deuxième jour, un tract a été distribué
à travers les hôtels misérables où
vivaient les travailleurs algériens
immigrés. Le tract, en tamazight, a été
lu à voix haute pour les hommes pour la
plupart analphabètes « Amm arrac nnagh »
« Comme nos enfants » » (3)
La pitié
musulmane pour l'humanité
On remarquera au passage, outre le
sauvetage des juifs, ces «invisibles»
faisaient partie de la Résistance. Voilà
encore un fait de bravoure à mettre à
l'actif de « l'oeuvre positive des
colonisés pour la France ». Le «Chant
des partisans» de Joseph Kessel et
Maurice Druon a inspiré les premiers
révolutionnaires du FLN. Ces Invisibles
n'ont que faire de la reconnaissance en
tant que «justes; tsadikin» de la part
de Yad Vashem. Ils ont fait leur travail
dignement en accord avec leur honneur et
leur religion.
Il ne faut pas croire que ces faits de
la part des musulmans est un fait isolé.
Pour comprendre cette empathie naturelle
des musulmans envers le genre humain et
montrer que ce qui est arrivé en 39-45
n'est pas une singularité,
rappelons-nous l'exemple de l'Emir
Abdelkader. Pendant la A plus fort de
l’invasion coloniale entre 1832 et 1842,
l'évêque d'Alger, Dupuch, écrivit à
l’émir Abdelkader pour demander la
libération d'un sous-intendant
militaire. L'Émir lui répond:
«Permets-moi de te faire remarquer qu'à
double titre de serviteur et d'ami des
hommes, tu aurais dû me demander non la
liberté d'un seul mais celle de tous les
chrétiens qui ont été faits prisonniers
depuis la reprise des hostilités. Bien
plus, tu serais deux fois digne de ta
mission en étendant la même faveur à
nombre de musulmans qui languissent dans
vos prisons.» L'Émir demande à l'évêque:
«Envoyez un prêtre dans mon camp, il ne
manquera de rien; je veillerai à ce
qu'il soit honoré et respecté comme il
convient à celui qui est revêtu de la
noble dignité d'homme de Dieu et de
représentant de son évêque. Ce prêtre
peut s'occuper de personnes et
correspondre avec leurs familles, leur
procurer les moyens de recevoir de
l'argent, des vêtement, des livres.» (4)
« Bien plus tard écrit Bruno Etienne,
pendant les émeutes fomentées en
sous-main par l'Angleterre et la France,
Abdelkader exilé à Damas sauva des
milliers de chrétiens d'une mort
certaine en les accueillant dans sa
demeure, les soignant, les nourissant et
les protégeant juquà la fin des émeutes
. Mieux, ln lui signale un établissement
des soeurs de la charité où vivent 400
enfants en fort danger. Il s'y rend et
ramène 6 prêtres, 11 soeurs et les 400
enfants. Les soldats de l'Émir les
escortent et repoussent à coups de
crosse les émeutiers déchaînés. Arrivé
chez lui, l'Emir s'adresse à la foule
hostile: «Mes frères, votre conduite est
impie! La foule hurle: «Les chrétiens!»
L'Émir réplique: «Les chrétiens, tant
qu'un seul de ces vaillants soldats qui
m'entourent sera debout, vous ne les
aurez pas, ils sont mes hôtes.»(4)
Il est dit dans le Coran que celui qui a
sauvé une âme, c'est comme s'il avait
sauvé l'humanité toute entière. Ce
verset a été le sacerdoce des musulmans
pendant le IIIe Reich. Examinons
rapidement le cas de la Turquie, de
l'Albanie et surtout le cas des
Maghrébins: nous avons parlé du rôle
décisif des Algériens, le roi du Maroc
et le Bey de Tunis.
Le rôle de
la Turquie et de l'Albanie
On sait que la
Turquie fut sommée de livrer les juifs
étrangers. Nous voulons rapporter le
devouement admirable d'un consul turc en
France qi prit tous les risques. C'était
en mars 1942. Son père Beli Arbel
exerçait alors les fonctions de Consul
général de Turquie à Marseille. « Un
jour, quelqu'un que je ne connaissais
pas est venu voir mon père et lui a dit
qu'il fallait qu'il se rende en Corse. »
Beli Arbel part sans hésiter et traverse
la mer avec sa femme et son fils. (..)
Alors qu'il vient d'arriver en Corse en
ce printemps 1942, le petit Niel ignore
tout des activités de son père, il a
bien d'autres jeux en tête. Son père,
lui, disparaît le matin en voiture et
rentre le soir. Sa tournée doit rester
discrète. Dans sa serviette, des
passeports vierges à l'intention des
Juifs de Corse qui devront faire l'objet
d'une mesure de comptage par les
autorités de Vichy. Sinistre besogne qui
présage un départ sans retour pour
l'Allemagne. Or, du fait que la Turquie
reste neutre dans le conflit, les Juifs
devenus citoyens turcs par
naturalisation se retrouvent de facto «
immunisés » par ce passeport dûment
délivré par le consulat général de
Marseille dont dépend la Corse, et par
voie de conséquence, sauvés de la
déportation qui s'intensifie depuis
1941. L'opération s'avère délicate.
Ankara est au courant, « mais ne connaît
plus personne si l'affaire tourne mal »
comme le souligne Neil Arbel. Les deux
représentants de la République, le
préfet de la Corse Paul Balley à Ajaccio
et à Bastia le sous-préfet Pierre-Henry
Rix, prêtent leur concours attentif. (6)
Pïerre-Henry Rix confirme la
naturalisation des Juifs de Corse au
cours d'entretiens qu'il a eus en 1947
avec le Général de Gaulle à La Boisserie.
Il écrit : « Je lui ai raconté comment,
grâce au chargé d'affaires permanent de
Turquie à Vichy, M. Bedi-Arbel, dans
l'après-midi du 21 mars 1942, tous les
Juifs de mon arrondissement furent dotés
de la nationalité turque… Ainsi,
quelques semaines plus tard, l'envoyé de
Vichy pour les affaires juives repartait
bredouille. » Dans son journal, Pïerre-Henry
Rix le sous-préfet de Bastia indique
qu'il avait fait part au Consul de
Turquie de « certaines menaces » pesant
sur les Israélites de son
arrondissement. Tous les Juifs de la
région de Bastia deviennent ottomans
«(…) je lui ai cédé tous les Israélites
de mon département, qui vont être
déclarés sujets ottomans et qui
échapperont à ce titre aux mesures
vexatoires dictées par Vichy. » (5)
Dans la seule région de Marseille, le
chiffre de 20 000 passeports est avancé.
Le consul Beli Arbel disposait également
de laissez-passer turcs pour traiter les
cas les plus urgents. Il était temps. En
juillet 1942 le régime nazi déclenche
l'opération « Vent printanier » une
gigantesque rafle dans plusieurs pays
européens dont la France. Pour autant,
grâce à ces vrais- faux passeports
portant le sceau officiel de la Turquie
et avec l'aide de l'administration
française, la Corse n'a pas livré ses
Juifs, contournant ainsi d'habile façon
les lois de Vichy. Niel Arbel, le fils
du Consul se dit fier de l'attitude de
son père durant la guerre. Car « celui
qui sauve une vie sauve l'humanité tout
entière. » (6)
On sait qu’en 1943, l'Allemagne occupe
l'Albanie. Les Albanais refusent aussi
de donner les listes de Juifs albanais
et étrangers. Ils les cachent, les
intègrent à la population, leur
apprennent les travaux des fermes ou les
emploient dans leur petit commerce.
«Nous étions des musulmans très
pratiquants. C'était évident qu'il
fallait aider les gens en difficulté et
inconcevable de dénoncer de juifs. «Dans
notre foi musulmane, sauver une vie
c'est gagner le paradis. BESA est un
fruit de Coran».«Tous ceux qui frappent
à ma porte sont une bénédiction de
Dieu.» On estime de 600 à 1800 juifs
réfugiés dans ce pays, souvent en route
pour la Palestine.(7)
«Au cours de mes recherches, lit-on sur
un site, je suis tombé sur une brochure
intéressante rédigée par une
organisation appelée «Question de foi»
qui met en lumière cette histoire ainsi
que de nombreux autres cas de musulmans
sauvant des juifs en Algérie, Tunisie,
Turquie. Un rapport qui mérite d'être
lu. Voici quelques bribes de la
conversation entre moi et le fondateur
de «Question de foi», Fiyaz Mughal, sur
la question: «Il y a de nombreuses
raisons pour lesquelles ces personnes
ont pris de tels risques. Certains
étaient leurs voisins. Et d'autres
avaient un sens profond de la justice
sociale islamique, pensant que les juifs
étaient innocents et devaient être
protégés. «L'idée est que si vous sauvez
une vie, c'est comme si vous sauviez
l'humanité.»(8)Là encore, la référence
est le Coran.
Le devoir
des dirigeants maghrébins
Le Maghreb a fait son devoir vis-à-vis
des juifs, notamment maghrébins. On dit
que: «Mohammed V était consterné par les
lois raciales de Vichy. Les sujets juifs
de Sa Majesté sont définis par leur foi
et non par la race. Le roi entre
publiquement en dissidence selon une
note du Quai d'Orsay lorsqu'il déclare
aux notables juifs invités à la fête du
Trône «Je n'approuve nullement les
nouvelles lois anti-juives et je refuse
de m'associer à une mesure que je
désapprouve. Il n'y a pas de juifs il
n'y a que des sujets marocains», avait
répondu le roi au représentant de la
France de Vichy avant de l'inviter à
prévoir 150 étoiles jaunes pour la
famille royale si cette disposition
venait à être adoptée. Refusant tout
contact avec l'administration, il invita
ostensiblement tous les rabbins du Maroc
à la fête du Trône en 1941», rappelle
Serge Berdugo (9).
En Tunisie, Ahmed II Bey, durant la
présence en Tunisie des troupes de
l'Axe, de novembre 1942 à mai 1943,
intervient régulièrement pour protéger
la population, en particulier les juifs,
chaque fois qu'elle est exposée aux
exactions des forces occupantes. Des
personnalités musulmanes, comme Mohamed
Tlatli à Nabeul, Ali Sakkat à Zaghouan
et Khaled Abdul-Wahab à Mahdia, aident
ou protègent eux aussi des juifs au
péril de leur vie. Moncef Bey lui-même
aide et cache des juifs dans ses
propriétés, tout comme le font des
membres de sa famille et des dignitaires
dont Chenik, Bahri Guiga et El Materi,
le bey ayant appelé son gouvernement à
veiller à la protection des juifs dès
l'été 1942(10)
On peut admettre que les Israéliens et
non les Juifs reconnaissant, ont intérêt
à minimiser l'apport des musulmans qui
ont sauvé les juifs d'une mort certaine,
c'est le cas notamment de Serge
Klarsfeld. Cependant, on ne peut pas
comprendre que personne parmi les
historiens «organiques» même de la
«gauche» n'ait essayé de comprendre
pourquoi les musulmans des trois
continents (Europe, Asie, Afrique) pour
ce que nous connaissons, ont été amenés
certaines fois au péril de leur vie à
sauver des juifs abandonnés à la machine
de mort allemande par leur propre pays.
Voilà un vrai sujet de recherche pour
les « historiens tout terrain », il
contribuerait ce faisant, à une
réconciliation et à un rétablissement de
la vérité au lieu de réchauffer des
faits connus depuis vingt ans et tombés
en désuétude du fait d’une chape de
plomb qui nous présente que l’une des
faces du conflit, notamment l’engagement
du mufti de Jérusalem. Ces musulmans qui
ont aidé à alléger les souffrances des
Juifs au moment de leur détresse
n’attendent pas de médaille. Ils ont
fait ce que leur conscience, leur
tradition de secours aux malheureux, et
leur religion leur ont dictés. C’est à
ces signes que l’on peut espérer que la
morale remplace les « droits de l’homme
» à géométrie variable incantés comme un
horizon indépassable après ces massacres
de masse des juifs dont se rendus
coupables les Européens qui font payer
leur faute à des peuples faibles.. Mais
ceci est une autre histoire….
1.Aurélie Champagne:
http://www.rue89.com/2011/09/27/les-hommes-libres-lhistoire-oubliee-des-arabes-occupes-22366527/09/2011
2.http://mosquee-de-geispolsheim.over-blog.org/article-la-mosquee-de-paris-une-resistance-oubliee-1940-44-54521608.html
27 juillet 2010
3.http://kabylemag.com/2011/09/25/ces-kabyles-qui-ont-sauve-des-juifs-des-nazis/24.10.2006
4.Bruno Etienne: Le Barbare, en 1860 à
Damas durant les émeutes syro-libanaises
5.Pierre-Henry Rix :Par le portillon de
La Boisserie . Nouvelles Editions
Latines. 1974
6.http://www.corsematin.com/article/papier/mars-1942-les-juifs-de-corse-sauves-par-un-passeport-turc
10 septembre 2011
7.http://www.un-echo-israel.net/Des-Musulmans-sauvent-des-Juifs
le 24 janvier 08
8.http://www.trouvetamosquee.fr/les-musulmans-qui-sauverent-les-juifs/
9.http://dafina.net/forums/read.php?48,95361,95478
10.http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Tunisie
Professeur
Chems Eddine Chitour
Ecole Nationale Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 4 octobre 2011 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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