Opinion
Vers une guerre
froide plutôt que vers une guerre
mondiale !
Cheikh Si Mimoun
Dimanche 15 septembre 2013
En Russie il y a et il y a toujours eu
un camp pro-occidental, et ce, au
moins depuis Pierre le Grand…Tous
les dirigeants successifs du plus
haut niveau au 4ème
ou 5ème cercle
étaient si l’on peut dire russo-centristes
et plus tournés vers l’est et le
sud.
La catastrophe a commencé avec le Pape
polonais et le roi Fahd (succédant à
Fayçal … assassiné par un neveu),
instruments de Reagan, le premier
pour faire craquer l’empire à partir
de la Pologne catholique et le
second pour le faire sombrer
économiquement au moyen du prix du
baril, qui a touché le fond vers la
mi-année 80 à tel point qu’il
suffisait à peine pour couvrir les
frais de production, consécutivement
à la nouvelle politique des prix
appelés "net back" mise en place
après l’éviction de Zaki Yamani et
son remplacement par un membre de la
famille royale.
(Nous avons fait les frais aussi de
cette politique, dont octobre 88
(conflit réformateurs/aile dure du
FLN) et tout ce qui a suivi en est
la conséquence (*).
Et l’Afghanistan a été le coup de
grâce.
Dès
que l’empire soviétique a explosé,
qui voit-on apparaître aux manettes
de la nouvelle Russie arrivés dans
les bagages du clochard Eltsine ?
Des chacals à la solde de la City et
de Wall Street qui se sont mis à se
partager les dépouilles en se
tournant vers l’occident et tournant
le dos à leurs anciens alliés
notamment arabes qui de leur côté
avaient déjà senti la nouvelle
musique dès l’ère Gorbatchev.
D’où
le sursaut des nationalistes russo-centristes
représentés par Poutine et qui
devait dans un premier temps
composer avec le camp pro-occidental
dont Medvedev est le pion visible au
sein du pouvoir russe.
Je pense que Poutine n’est pas pour que
la Russie devienne un satellite
d’une autre grande puissance, il a
d’autres ambitions.
Et s’il fait la preuve de sa fermeté
et sa capacité à offrir un soutien
solide à ses alliés potentiels
contre les prédateurs, … et qu’il a
définitivement pris le dessus chez
lui, il y a de fortes chances que
tous les anciens "alliés" ou
protégés de l’URSS, y compris
l’Égypte, reprennent le chemin de …
Moscou.
Ce qui se passe avec la Syrie joue en
sa faveur et à mon avis ce qui fait
le plus enrager le trio US/GB/Fr, en
plus du coup de frein à leurs plans,
c’est l’évolution probable des
évènements sur un plan plus large
que la Syrie.
Il est plus juste de parler de guerre
froide ou guerre tiède, sur le dos
du monde arabe (richesses du
sous-sol et position stratégique en
méditerranée) que de guerre mondiale
vu qu’il y a 2 puissances qui
peuvent effacer 20 fois la planète
et 6 ou 7 autres qui peuvent en
effacer le 1/4, le 1/3 ou la moitié.
Et ça, à mon avis, ce n’est pas
encore à l’ordre du jour.
S’il
y a un théorème à tirer de tout ça,
c’est celui-ci : pour les
Républiques arabes, leurs intérêts
et leurs souverainetés sont mieux
respectés par la Russie en échange
de leur non-alignement à l’ennemi de
celle-ci : les monarchies arriérées,
féodales, anti-démocratiques où les
richesses du pays sont entre les
mains de 2 douzaines de familles ne
peuvent avoir pour protecteurs que
des prédateurs et maquereaux qui
assurent leur survie, malgré leurs
vices et turpitudes qui ne dérangent
en rien ces souteneurs, contre la
possibilité de disposer à volonté de
90% de ces richesses.
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