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Le web de l'Humanité

Aminatou Haidar a été hospitalisée
Cathy Ceïbe


Photo Amnesty

Vendredi 18 décembre 2009

La Sahraouie est en soins intensifs dans un hôpital des îles Canaries. En grève de la faim depuis trente-deux jours, elle dénonce la politique répressive de Rabat.

La petite fille des sables ne sourit plus. Aminatou Haidar a été hospitalisée d’urgence, hier, dans un établissement de Lanzarote aux Canaries (Espagne) où son état de santé a été jugé extrêmement préoccupant. Depuis le 15 novembre, cette Sahraouie, mère de deux enfants, lauréate de plusieurs prix internationaux des droits de l’homme, dont celui du courage civil en 2009, et nobélisable un an plus tôt, a entamé une grève de la faim pour protester contre le harcèlement des autorités marocaines.

Deux jours plus tôt, Aminatou Haidar avait été arrêtée à son arrivée à l’aéroport d’El Ayoune, la capitale du Sahara occidental que le Maroc occupe illégalement depuis 1975, puis expulsée en direction de l’Espagne, après avoir été privée de son passeport, pour s’être acquittée des formalités d’entrée de territoire en portant la mention Sahara occidental et non Maroc. Condamnée à errer à l’étranger, la militante sahraouie s’est juré de rentrer chez elle « morte ou vive, avec ou sans passeport ».

Son sort est désormais l’objet d’une affaire diplomatique. Critiqué pour son laxisme, le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a fait valoir qu’il suivait l’affaire « minute par minute ». « Nous espérons trouver rapidement une solution favorable », a-t-il indiqué mais sans envisager la moindre mesure de rétorsion à l’encontre de Rabat tant les capitales européennes, mais également Washington, sont compromises avec le régime alaouite au nom d’intérêts économiques.

Le dénouement de la crise se jouerait désormais aux États-Unis, d’après le quotidien El Pais, où deux émissaires du roi Mohamed VI ont été dépêchés en vue d’élaborer « une formule imaginative ». Plus qu’un retour digne d’Aminatou Haidar au Sahara occidental, il s’agit d’étouffer un scandale médiatisé qui fait tache. D’autant plus à l’heure où le Maroc tente d’imposer, avec l’aval de l’Union européenne et de Washington, un plan d’autonomie pour la région, au mépris des résolutions onusiennes qui préconisent, depuis dix-huit ans, un référendum d’autodétermination pour trancher le statut du Sahara occidental.

Elle a été enlevée torturée de 1987 à 1991,

Bien qu’affaiblie, Aminatou Haïdar a déclaré qu’elle ne cessera pas son jeûne. Et cette femme frêle n’est pas du genre à capituler. De 1987 à 1991, elle a été enlevée, torturée et internée dans les tristement célèbres bagnes d’Hassan II. En 2005, date du début de l’Intifada pacifique, elle est de nouveau arrêtée et brutalement frappée. Depuis sa prison, cette « prisonnière de conscience », comme l’a nommée Amnesty International, expliquait dans les colonnes de l’Humanité que « le peuple sahraoui continuera de résister par tous les moyens légaux pour le respect de son droit inaliénable à l’autodétermination et pour l’indépendance totale des territoires occupés du Sahara occidental ». Jusqu’à ce que la décolonisation soit effective.

© Journal L'Humanité
Publié le 19 décembre 2009 avec l'aimable autorisation de
L'Humanité



Source : Le web de l'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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