Opinion
Affaire Abdallah :
mobilisation anti-française au Liban
Bassam
Kantar
Vendredi 5 avril
2013
(revue de presse: Al-Akhbar cité par
Mediararama – 5/4/13)* La conclusion de
maintenir le militant Georges Ibrahim
Abdallah en prison a nécessité trois
mois d’hypocrisie diplomatique et de
mises en scène impliquant les cours
d’appel et de cassation et le tribunal
d’application des peines (TAP). Mais le
«maquereau américain» Barak Obama a de nouveau réussi à dompter la
«prostituée française» et à porter
un coup fatal au principe de libération
conditionnelle. Pour la huitième fois
consécutive, la France a donc décidé de
garder Georges Abdallah, pris en otage à
des fins de compromissions et de trocs.
L’avocat du détenu,
Me Jacques Vergès compte présenter une
demande au juge du TAP pour s’enquérir
de la séance prévue le 11 avril. Mais il
n’y a plus pratiquement aucun lieu
d’espérer une avancée judiciaire
permettant une sortie de prison de
Georges Abdallah, qui devrait attendre
au moins un année entière avant d’avoir
le droit de présenter sa 9ème
demande de libération conditionnelle.
Le verdict de la
décision de la Cour de cassation est
tombé comme la foudre sur la famille et
les amis de Georges Abdallah, qui
s’étaient rassemblés devant l’ambassade
de France à Beyrouth. Joseph Abdallah,
un des frères de Georges, estime que «ce
verdict reflète la soumission de la
justice française aux injonctions
américaines, mais il ne poussera pas
Georges et ses amis à renier leurs
positions politiques, ni à abandonner la
lutte pour sa remise en liberté».
Selon lui, ce verdict à un camouflet
infligé au gouvernement libanais et à la
Présidence de la République.
«Où est donc la dignité de la classe politique libanaise qui avait
réclamé la liberté de Georges Abdallah?
», s’est-il interrogé.
« Cette question s’adresse aux trois
présidents et aux dirigeants des forces
politiques».
Joseph Abdallah a
annoncé la suspension des sit-in
quotidiens devant l’ambassade de France,
et appelé à un sit-in central jeudi
prochain à midi, menaçant d’un
rassemblement «aux portes de
l’Ambassade».
«Nous empêcherons tout drapeau français
de flotter au Liban, même au prix de
notre sang», a-t-il lancé.
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