Opinion
Le peuple
palestinien face aux équivoques du «
Monde Libre »
et à la félonie du « Monde
arabo-monarchique»
Amar
DJERRAD
Gaza, 18
novembre 2012
Mardi 4 décembre
2012 Par cette agression sanglante et
incessante, sur Gaza, contre les
palestiniens, un peuple spolié de sa
terre par un « Israël » factice
encrassé par une idéologie
colonialiste et fasciste que soutien
par allégeance et ressemblance un
Occident à histoire jalonnée de
contradictions, surtout de
déshumanisation, on doit retenir la
résurgence sinon la persistance des
idéologies extrémismes et nihilistes
entrainant de récurrentes ruptures
d'équilibres qui se manifestent par
des souffrances et des incertitudes. Ce qui se déroule dans le monde
arabe, avec cette tempête controuvée
baptisée « Printemps arabe »,
ne saurait être dissociée des crises
économiques cycliques du Grand
capital et de ses conséquences
sociales, politiques et
institutionnelles. La solution de ce
Capital, pour surmonter ses crises,
a toujours été, au travers de son
évolution historique, de conquérir
encore plus d’espaces économiques
par la force des armes, sinon par
des artifices de plus en plus
subtiles. Ainsi, il est passé de
l’esclavagisme au colonialisme, puis
au néo-colonialisme pour aboutir au
chemin inverse dans une tentative de
recolonisation et Dieu seul connait
la suite. Comme le monde a changé
grâce à la Science et la
Technologie, leurs stratégies, leurs
tactiques, leurs moyens et leurs
procédés ont également changés, mais
pour les mêmes buts et les mêmes
objectifs issus d’idéaux, qui eux
n’ont pas changés, même dissimulés
dans de grossiers sophismes. Dans ce jeu de partage et de
domination du monde on a imposé un
«État » factice, un corps étranger,
là où les richesses pétrolières sont
abondantes, presque simultanément
avec la création d’ «États arabes »
liges sous forme d’oligarchies
héréditaires où la puissance de
l’argent est prépondérante ; de
grandes ploutocraties rigides et
féroces : un “État d’Israël”
sans foi ni loi jouant le rôle de
gendarme du Moyen-Orient et des
Émirats/roitelets – liges dévoués à
leurs protecteurs qui leur assurent
la pérennité de leurs dynasties. Depuis les accords secrets de
Sykes-Picot de 1916 et la
Déclaration Balfour de 1917 – qui
aboutit à la partition de la
Palestine en « deux Etats juif et
arabe » en 1947 - le monde, en
particulier le Moyen-Orient, n’a
cessé de connaitre l’instabilité.
L’ensemble des peuples arabes et
musulmans refusent à ce jour cette
injustice, d’inspiration
opportuniste sioniste, décidée dans
le sillage du démantèlement de
l’empire ottoman suite à sa
capitulation. La question palestinienne reste,
depuis, la pomme de discorde entre
un monde occidental, pro-israélien
et pro-sioniste, à histoire
sulfureuse jalonnée d’immoralité,
qui ne s’est pas guéri de ses
velléités colonialistes et un monde
anti-colonialiste et
anti-impérialiste, dont les arabes,
qui refusent cette hégémonie
inhumaine contraire à la morale et à
la raison. « Les splendeurs et
les horreurs de demain résident dans
les décisions ou éclairées ou
malavisées d'aujourd'hui. »
(Yves Breton) L’Organisation de la Conférence
islamique (OCI), crée en 1969,
devenue « de la coopération »
en juin 2011 ( certainement pour
accabler la Syrie qu’elle suspend
d’ailleurs 1 mois et demi après)
avec 57 États membres regroupant
plus de 2,5 milliards de musulmans à
travers le monde (dont un des buts
est de «soutenir la lutte du
peuple palestinien et l'aider à
retrouver ses droits et à obtenir,
par la diplomatie, les territoires
revendiqués comme leurs») avec
aussi sa soixantaine Conférences
islamiques au Sommet et sa
quarantaine de Conseil des Ministres
des ministres des AE, ainsi que la
Ligue dite des «États arabes »,
créée en 1945 regroupant 22 États
arabes (dont l’objectif est d’«
d’unifier la ‘nation arabe’, de
défendre les intérêts des États
membres, de faire face à toute
ingérence des puissances dans la
région ») avec sa trentaine de
sommets, dont 12 en ‘urgence’
concernant la Palestine, n’ont
toujours pas réglé le problème de
colonisation de la Palestine. 60
années de tergiversations pour
aboutir à l’effet inverse avec plus
de colonies, plus de morts, plus
d’instabilité, plus de divisions,
plus de domination. L’Occident «des
lumières» qui a imposé la «
liberté » et « l’égalité
» ne veut pas voir chez les autres
peuples les mêmes injustices qu’il a
subi. Il y trouve, par contre, un
prétexte pour plus d’iniquité et de
supériorité. Nietzsche y voyait
déjà, dans « Le Déclin de
l'Occident » une décadence par
une crise d’une civilisation malade.
« On veut la liberté aussi
longtemps qu'on n'a pas la puissance
; mais si on a la puissance, on veut
la suprématie » affirme-t-il. Les arabes qui voulaient l’Union
pour imposer « une force de
proposition et d’impulsion » se
sont avérés, avec le temps,
profondément divisés, incapables
d’une quelconque initiative, même de
paix. Plus grave, ils se servent
désormais de leurs propres «
Organisations » pour nuire à leurs
membres au profit de ceux qu’ils
prétendent combattre! La limite de
la perversion. Deux visions
politiques antinomiques
s’affrontent. L’une
"pro-occidentale" que mène l’axe
monarchique, l’autre plus
"indépendantiste" que mène l’axe
républicain. D’où leur putréfaction
et leur neutralisation. Dès-lors, la question palestinienne
ne saurait, désormais, être réglée
par les arabes. Il devient
impossible, voire dangereux pour
eux, qu’ils prennent en charge le
problème de colonisation de la
Palestine ; du moins dans leur
configuration politique actuelle
basée sur la félonie. Seuls les
palestiniens, unis, sont à mêmes de
trouver la solution à leurs
tourments selon leurs intérêts
exclusifs. Se voir dicter les choses
par certains États arabes,
spéculateurs, opportunistes et
corrompus, pour de l’argent, est une
tactique perdante qui mène à la
faillite. La preuve, 60 ans déjà
sans arriver à un semblant de paix !
Même le projet d’une reconnaissance
pourtant « partielle » s’était vu «
torpiller » par des actions
d’apparences pour la « cause », mais
qui en fait va dans le sens d’une
dilution de la Palestine et de son
peuple, du moins d’envoyer la «
question » aux calendes grecs en
attendant, peut-être, le fait
accompli, c’est-à-dire quand tout
sera fini. Plusieurs régimes arabes vivent et
se maintiennent grâce à ce statuquo
sur la Palestine. Ils useront de
tous les artifices, dont financiers
et politico-socio-religieux, pour
que leur problème ne se règle pas.
Bien plus, ils s’emploient à
neutraliser tous les États arabes et
autres de l’axe de la résistance au
sionisme en leur fomentant des «révolutions
» dites «printemps arabe» sur
des principes aux antipodes des
fondements de leur régime ! Les
pétromonarchies du Golfe, en
particulier l’Arabie Saoudite et le
Qatar sont la cause des désespoirs
du monde arabe, de leur impuissance
pour leur félonie, leur corruption
et leur illégitimité. La puissance d’un pays se constate
plus par la faiblesse de
l’adversaire. C’est le cas d’Israël,
une entité de 7 millions d’habitants
(avec une PIB de 245 milliards de
dollars), face à un monde arabe
composé de 24 pays regroupant 400
millions de personnes (avec une PIB
de 2,4 billions de dollars) ! Un «
monde arabe » - factice car plein de
contradictions, d’adversités et de
disparités - inconciliable. Un
simple exemple économique : le PIB
de l’Arabie Saoudite est de 560
Milliards de dollars (2011),
Mauritanie 4 milliards. Le Qatari
jongle avec un PIB par tête de
76 000 dollars pendant que le
palestinien se débat avec 1000
dollars et sans perspective. Il est étrange d’observer que,
subitement, un « printemps arabe
» se déclenche presque
simultanément, en l’espace de moins
de 2 ans dans plusieurs pays arabes.
Les ‘vraies’ révoltes, pour
dégager les régimes vassaux à
l’occident, vite confisquées ou
contenues, ont été accompagnées des
révoltes ‘fabriqués’ dans les
États à régimes hostiles à Israël et
à l’hégémonie occidentale créant
ainsi, avec l’accaparement des
médias lourds du monde, la plus
grande diversion, confusion et
manipulation! Les pétromonarchies du
Golfe ont été les pourvoyeuses de
fonds, de chair à canons et les
guides dans l’endoctrinement, par la
religion, pour imposer l’idéologie
rétrograde wahabo-salafiste. La
Palestine n’est, pour eux, rien
d’autre qu’un faire-valoir, un
paravent qui assure la pérennité de
leur dynastie. La dernière agression contre Gaza en
est un des exemples, sinon l’exemple
le plus significatif qui montre, le
vrai visage, la putréfaction de ce
‘monde arabe’. Les occidentaux
soutiendront encore et toujours
Israël tant qu’il est utile aux
dictatures arabes qui s’en servent
pour détourner l’attention de leur
peuple dans le sens qu’ils le
souhaitent, tant que le tourment des
palestiniens leur reste imputable à
cause de leur division et ce, quelle
que soit la justesse de leur cause
et quelle que soit aussi la barbarie
des israéliens. Les 3 morts
israéliens comptent plus que la
centaine de morts et le millier de
blessés palestiniens. Pendant que
l’on assassine des enfants, que l’on
tue des femmes, la presse française
titre « Israël tire sur des
bureaux du Hamas ». Quelle
déchéance ! À chaque fois qu’il y a
poussé de violence par Israël cela
se termine par 1, 2, 3 morts
Israéliens contre des centaines de
morts palestiniens et c’est toujours
ces derniers qui sont fautifs avec
cet occident dépravé! De quel côté
et la terreur et le terroriste ? Ils
n’oseront pas dire la vérité de
crainte des lobbies sionistes. Sitôt que les israéliens se trouvent
en difficultés ou embourbés par
leurs provocations, ils demandent
vite à leurs protégés occidentaux,
en particulier les États-Unis, le
Royaume uni, la France, l’Allemagne,
de les sortir. Mais les choses ont
évolué en pire puisque ce sont
maintenant les arabes - par lâcheté,
déshonneur, indignité et absence de
solidarité - qui sont chargés
maintenant de mettre fin aux risques
d’enlisement des sionistes d’Israël.
Surtout après qu’ils ont eu la
surprise d’une riposte par missiles
sur leurs colonies, jusqu’à Tel Aviv,
créant la panique générale! Une
équation nouvelle s’impose donc. Des informations, rapportées par
Al Manar font état que c’est
Israël qui aurait demandé au félon
Qatari de charger le frère musulman
Morsi de faire pression sur son
équivalent le Hamas pour une trêve.
Mais lors de la visite du ministre
Qandil les différents groupes de la
résistance palestinienne auraient
refusé. Ceci montre que le Hamas
n’est pas le seul sur la scène. En
assassinant un leader militaire
d’importance (Al Djaabari) qui fera
escalader les choses vers un conflit
armé - dont ils ont programmé qu’il
aboutirait à l’anéantissement, à
jamais, de la cause palestinienne –
les stratèges sionistes en ont eu
pour leur frais ! C’est les
habitants israéliens aussi, dont
Netanyahou lui-même, qui passent la
nuit dans les abris ; c’est les
bâtiments officiels qui sont touchés
par les missiles, c’est un F16 qui
se fait abattre et les pilotes
disparus, par une résistance
pourtant sous embargo, même
alimentaire, depuis une décennie. Ce seraient donc nos bienfaisants
pourvoyeurs de fonds et de
logistiques, pour les rebelles qui
détruisent la Syrie, qui se seraient
précipités au Caire pour faire
pression sur Hamas afin d’arrêter
les tirs de missiles et ce, selon
certains analystes, pour éviter des
déclarations qui offusqueraient leur
maitre d’une part et pour donner à
leur ami israélien une carte
favorable à sa campagne électorale
d’autre part notamment l’acceptation
par le Hamas d’une trêve « sans
conditions » qui « craindrait
une opération terrestre après
l’anéantissement de ses bases de
lancement de missiles ». Si une dizaine de simples missiles «
fadjr 5 » ont créé l’affolement en
Israël que dire si des centaines de
ces redoutables missiles iraniens,
de haute technologie, s’abattent sur
les israéliens ? Incontestablement,
le « Dôme de fer » n’est plus
désormais qu’une imposture, qu’un
‘couscoussier’ et l’entité sioniste
sera dorénavant à la portée de tous
les missiles de la résistance ; un
colosse aux pieds d’argile. Et dire
que ces bandits sionistes veulent
attaquer ce pays qui peut en faire
une bouchée y compris les roitelets
du golfe! Même si la réaction limitée de la
résistance palestinienne ne peut
ébranler un régime fasciste surarmé
que soutien tout l’occident, il
demeure que les sionistes ont été
surpris par la réaction farouche qui
a mis à néant la fable de leur
invincibilité. D’où cette diversion
par la « fausse victoire du Hamas».
Passons ! En fait, ce qui a été obtenu de
l’accord du Caire est d’abord un
droit basique inaliénable qui ne
devrait pas constituer un élément de
négociation. Où est donc cette
victoire quand vous obtenez le droit
de manger, de boire etc. après vous
en avoir privé par un embargo
illégal et inhumain ? C’est une des
tactiques ignobles des sionistes qui
n’ont d’humain que l’apparence. Ils
trompent le monde en montrant qu’ils
sont vertueux alors qu’ils ne font
que restituer, par la pression, un
droit. Comme si on vous autorisait
de mettre un pantalon après vous
avoir mis nu ! Un commentateur
éclairé compare cet « accord » du
Caire à cette histoire de Jeha
(personnage légendaire de contes et
anecdotes populaires au Maghreb) :
A chaque assemblée des gens
d’un douar, un villageois ne cesse
de perturber les débats avec ses
sempiternelles lamentations sur ses
conditions de vie en particulier
l’exiguïté de son gourbi. Il avait
âne, un bouc, 2 chèvres et 2
moutons. Jeha connu pour sa sagesse
et ses capacités à résoudre les
problèmes intervient en lui
promettant de résoudre son problème
en 5 jours à condition qu’il
respecte à la lettre ses
recommandations. La 1ère du 1er jour
est qu’il doit mettre, dans son
gourbi, tous ses animaux. Le paysan
s’exécuta. Le lendemain il s’en
plaint pour avoir vécu un ‘enfer’
surtout à cause de l’âne. Jeha
l’autorise au 2ème jour de sortir
l’âne. Le lendemain il s’en plaint
de l’odeur du bouc, mais il est ‘mieux
qu’hier’. Jeha le débarrasse du
Bouc. Le 3ème jour il déclare ‘commencer
à respirer
‘ et ce jusqu’à le débarrasser de
tous les animaux. Au dernier jour le
paysan annonce, avec soulagement,
avoir ‘passé la nuit la plus
paisible de ma vie’ ! Conclusion
du commentateur : « croire qu’une
réunion de 2 jours entre les
représentants des spoliateurs
sionistes et des hypocrites puissent
apporter un rayon de lumière aux
palestiniens est une vue de l’esprit».
Au-delà du gain politique et
stratégique, les palestiniens savent
mieux que quiconque qu’ils n’ont
encore rien obtenu de leurs droits
fondamentaux légitimes qui est leur
terre, leur droit au retour. Le
combat demeure entier face à la
réalité et les leçons à tirer après
chaque action et épreuve.
La réalité et que les palestiniens
pouvaient régler leur problème avec
Israël si leurs congénères arabes,
du golfe en particulier, avaient
cette volonté. La même volonté et
promptitude qui a permis, par leur «
Ligue », de se réunir plusieurs fois
en quelques mois, dont 2 fois en 24
heures, pour décider d’une série de
sanctions contre la Syrie pour faire
tomber son régime qui se trouve être
le nœud gordien politiques des
sionistes sur la Palestine avec
l’Iran et le Hezbollah. Contre
Israël, il suffit de se réunir une
seule fois prendre des mesures
radicales, comme menacer l’occident
par l’arme du pétrole (proposition
de l’Irak), pour voir, par
enchantement, le problème réglé
définitivement! Ce n’est pas dans
leurs intérêts…. « stratégiques ».
Serait bien naïf celui qui attend
des organisations dites « arabes »
ou « islamiques » une quelconque
prise de position contre Israël et
ceux qui les soutiennent tant que
des États perfides œuvrent pour
leurs intérêts personnels ; qui pour
accaparer le pouvoir (les frères
musulmans), qui pour perpétuer leur
dynastie (les ploutocraties du
golfe) qui, tel un Cheval de Troie,
rêve en ‘Otanien’, de devenir le
nouvel Ottoman des arabes !
Tous sont d’accord avec ce projet «
Nouveau Moyen-Orient »
américano-sioniste qui devait ôter
toute puissance aux arabes en les
pulvérisant en petit États sur des
bases religieuses, sectaires et
ethniques pour en faire des
peuplades amorphes et obéissantes.
La Palestine étant la question
nodale qui unie, il fallait donc
anéantir toute forme de résistance à
son sujet.
Il faut comprendre la visite,
autorisée par Israël, du cheikh
qatari plus comme une tentative
alléchante de corrompre la
résistance armée, en espèce et en
nature, pour l’emmener à abandonner
le combat de leurs ascendants qu’un
acte de bienfaisance visant à
soutenir une cause et à rebâtir une
ville martyr. N’est-il pas bizarre
que c’est au lendemain de cette
visite qu’Israël assassine un
important responsable de la
résistance, « récalcitrant » ?
La leçon est que rien ne vaut la
lutte armée contre un colonisateur
en comptant sur ses propres forces,
unies, avec les aides d’amis sûrs.
C’est pénible, coûteux, long, mais
l’issue est certaine. Les exemples
dans le monde ne manquent pas. Il
reste, cependant, ces deux
pétromonarchies perfides qui
constituent l’obstacle majeurs des
arabo-musulmans qu’il faudra, par
tous les moyens réduire, car ne
cessant pas d’affaiblir la large
coalition anti-sioniste en la
simplifiant à une coalition «
sunnite » inopérante pour enterrer,
définitivement, la lutte d’un peuple
pour un État viable.
Des palestiniens, victimes
permanentes des exactions d’un
“Israël” - englué dans les
contradictions d’une idéologie
colonialiste et fasciste - avec la
bénédiction de l’Occident et de
certains états arabes sans que l’on
reconnaisse leur droit à se
défendre, les voilà défier par
eux-mêmes et par les armes leur
bourreau en mettant à nu,
irrémédiablement, sa vulnérabilité.
Pour le faire, ils n’avaient pas eu
besoin de l’aval de la « Ligue Arabe
» ou de son soutien. Ils avaient
compté sur leurs propres forces
soutenues par leurs amis… non
arabes.
Il ne reste donc
aux arabes, encore fidèles, aux
musulmans sensés et aux pays épris
de paix et de liberté qu’à accabler
ces scélérats pour les
neutraliser, à jamais, avec leur
funeste idéologie. Il
faut croire que le sionisme est
arrivé au point nodal de son
évolution historique dont il est
impératif d’exploiter la situation
pour en faire un moment de rupture.
Le monde est assez convaincu
qu’il est face à un gouvernement
israélien hypocrite, paranoïaque et
usurpateur que pilotent des bandits
sans origines et sans vertus, sous
tutelle de lobbies influents dotés
de moyens redoutables et immoraux.
L’offensive doit être engagée, à
notre avis, sur trois directions :
économique, politique, médiatique.
* Lier les intérêts
économiques des Américano-sionistes
et de certains pays européens au
règlement définitif et juste du
problème palestinien. Lier toute
adversité par des conséquences
économiques. L’arme la plus décisive
est celle du pétrole/gaz qui a donné
ses preuves par le passé.
* L’action politique doit
passer par la refondation des
institutions arabes, les
regroupements régionaux d’intérêts
communs en intégrant sans attendre
l’Iran, l’offensive diplomatique
doit viser la réorganisation des
instances et organisations
internationales qui se caractérisent
par leur partialité tout en
améliorer les politiques intérieures
afin d’enlever tout prétexte sur la
question des droits de l’homme.
* L’action médiatique et
fondamentale pour contrer leur
propagande. Elle doit se faire en
anglais, espagnol, français et viser
à démystifier le sionisme en
dévoilant son vrai visage,
c'est-à-dire une idéologie coloniale
inhumaine qui ne survie que par
l’agression et le mensonge. Elle
doit toucher les opinions
occidentales qui influent sur les
décisions politiques.
Toute chose a ses limites. Les
limites de l’adversité et du
chantage des États sont leurs
intérêts qui peuvent être compromis
par les excès de celui qu’ils sont
censés protéger.
La Palestine vient d’être admise à
l’ONU, comme État observateur non
membre, avec 138 voix pour, 9 voix
contre et 41 abstentions (dont 5
pays africains). Une autre victoire
d’importance. Un cauchemar pour les
sionistes d’Israël et d’Amérique.
Quelques jours avant, il était
inimaginable que des missiles
palestiniens s’abattent aux portes
de Tel-Aviv, montrant que désormais
aucune ville ne sera à l’abri en cas
d’agression. La Syrie, le Hezbollah
et l’Iran (ainsi que d’autres)
restent, en le réaffirmant à toutes
les occasions, leurs soutiens
puissants et inconditionnels. Les
États du golfe, surtout les
pétromonarchies Saoudiennes et du
Qatar restent les seuls États à
l’origine du malheur arabe, par leur
félonie, qui empêche toute évolution
et émancipation. Les délégués du
Qatar et de l’Arabie Saoudite qui
ont montré leur « indignation »
devant les crimes de l’armée
israélienne lors de la dernière
réunion des ministres des Affaires
étrangères de la « Ligue arabe » est
de la pure comédie. C’est lors de la
réunion du 13 novembre 2012 au Caire
que le Ministre des AE Tunisien, et
non moins gendre de Ghannouchi,
réplique à son homologue algérien
ainsi - alors qu’il s’adressait au
Ministre Qatari auquel il demandait
des « solutions concrètes dans le
soutien à Gaza » - comme un ignorant
et un « brosseur » : « En
cinquante ans, qu’a-t-elle donc fait
l’Algérie pour la cause
palestinienne ?». Mal lui en
pris, il a reçu la foudroyante
réponse suivante : « «
A ceux qui s’interrogent où était
l’Algérie, je répondrai que nous
n’avions pas à renvoyer un
ambassadeur sioniste qui ne rêve
même pas de mettre les pieds chez
nous. Devons-nous par exemple cesser
d’exporter notre gaz à l’Etat
sioniste ? Devons-nous expulser les
bases américaines et celles de
l’OTAN de nos territoires dont nous
avons juré qu’ils n’y mettront
jamais les pieds ? Dites-nous ce que
nous devons faire, partir au djihad
contre Israël ? C’est ce qu’il y a
de plus facile pour un algérien
libre, mais garantissez nous votre
non trahison, assurez nous que vous
ne nous poignarderiez pas dans le
dos comme à chaque fois…garantissez
nous l’ouverture de vos frontières
et nous… Nous avons été éduqué dans
la haine du sionisme et vous avez
été éduqué dans la trahison ».
(Selon "Tunisie-secret")
La levée complète du blocus sur Gaza
est une exigence non négociable et
indiscutable! Qu’est-ce que c’est ce
monde qui ferme les yeux sur une
immoralité et une illégalité imposée
par un ramassis des voyous,
colonialistes, sans origines et
mercenaires, sur un peuple chez lui,
qui ne fait que défendre sa terre et
sa dignité ? Sinon, il faut
dissoudre toutes ces institutions
dites «internationales» en se
retirant au plus vite, car complice
d’une idéologie qui sème le désordre
et la désolation là où elle s’y
introduit!
Il appartient, impérativement, au
Monde de l’équité et de la liberté
de riposter pour extirper, sans
appréhensions, cet “abcès purulent”,
de la planète, que condamnent la
raison et l’histoire. Ils l’avaient
fait pour les systèmes et idéologies
qui visent la domination et
l’avilissement de l’homme, pourquoi
pas pour le sionisme qu’il faut en
urgence mettre au rebut de
l’Histoire !
Djerrad Amar
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