Opinion
Libye - CPI : la
grosse arnaque contre Kadhafi
Allain Jules
Photo: RIA
Novosti
Mercredi 29 juin
2011
Les dents du procureur de ce machin
sans valeur juridique nommé CPI Luis
Moreno-Ocampo rayent toujours le parquet
quand il s’agit de traiter des sujets
relatifs à l’Afrique. C’est vrai que
l’Argentine est bien loin des
préoccupations africaines mais quand
même. Toute honte bue, après avoir fait
émettre un mandat d’arrêt inique contre
Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al-Islam
et le chef des services de
renseignements libyens, Abdallah
Al-Senoussi, le procureur zélé a
demandé, hier, que les proches de
Kadhafi le livrent. Une véritable
hérésie, une provocation, alors que la
Libye, à juste titre, ne reconnait pas
ce truc-machin-bidule fait par les forts
contre les faibles: la CPI (Cour pénale
internationale).
Pendant ce temps, cet idiot-utile de
la soi-disant justice internationale,
sait très bien que le président
soudanais Omar el-Béchir s’est rendu en
Chine, où il a été reçu par Hu Jintao,
le président chinois. Ce clown bien sûr,
n’osera jamais demander à la Chine de
livrer le président soudanais. Faut-il
rappeler que la Chine est la deuxième
puissance économique du monde ? La CPI a
émis un mandat d’arrêt à l’encontre de
Omar el-Béchir Il y a 3 ans, plus
précisément le 4 mars 2009. Mais bien
sûr, puisque l’Otan s’enlise en Libye,
il ose demander qu’on lui livre Kadhafi.
Qui est-il ? C’est vraiment triste de
voir un tel spectacle hypocrite.
Luis Moreno-Ocampo prend les Libyens
pour des imbéciles, en les menaçant en
ces termes: «Le cercle rapproché de
Kadhafi est la première option. Ils
peuvent exécuter les mandats d’arrêt:
ils doivent choisir entre faire partie
du problème et risquer d’être poursuivis
ou ils peuvent faire partie de la
solution». De qui se moque-t-il ?
Fera-t-il de même pour les autorités
chinoises en exigeant qu’elles rendent
des comptes parce qu’elles ont reçu Omar
el-Béchir ? Que nenni. Un deux poids
deux mesures abscons, une justice à deux
vitesses fait de mépris et de mensonge.
Et pourtant, rien ni personne n’ose
faire ce parallèle pour dénoncer cette
chose qu’est la CPI: une escroquerie.
D’ailleurs, en 2010, le Qatar qui
fait partir de la coalition de ceux qui
détruisent la Libye aujourd’hui, avait
reçu en grande pompe, le même Omar
el-Béchir. Étonnant. Pourtant, si
Kadhafi se rend au Qatar, ces derniers
vont probablement le livrer illégalement
devant une juridiction fantoche qui ne
sert à rien, sinon à pousser le bras
armé de l’Occident, ces soldats de
l’apocalypse que constitue l’Otan, à
continuer leurs crimes. Ce soutien
ubuesque d’une rébellion, celle des
renégats de Benghazi, des gens prêts à
brader leur pays pour une poignée de
dollars n’est pas une surprise.
Jusqu’à la lie est le mensonge
abyssal des grandes puissances qui
voient en Kadhafi, l’empêcheur de
tourner en rond. Il leur a fait perdre
beaucoup d’argent, parce qu’il aime
l’Afrique, veut faire sortir le berceau
de l’humanité de l’ornière dans laquelle
l’ont plongé ces occidentaux-prédateurs
qui guerroient rien que pour leurs
intérêts. Le peuple libyen ? C’est le
dernier de leur souci. Il faudrait tout
simplement que tous les pays de l’UA
rejettent la compétence de la CPI. Comme
le disait mon ami, la CPI est
la dernière arme de la coalition et
attrape -nigaud des africains. Il
avait vu juste.
S’il y a des gens qui doivent payer
de leurs crimes devant des quelconques
instances et juridictions
internationales, ce sont bien les
dirigeants occidentaux, et non
l’inverse. Depuis la période de
l’esclavage jusqu’à présent, ils
pillent, tuent, manipulent et, cerise
sur le gâteau, ils réécrivent l’histoire
à leur guise, donnant les bons points et
les mauvais à qui ils veulent. Ils
aiment surtout ceux qui détestent leur
propre continent et les adoubent. Quant
aux autres, ils les vouent aux gémonies.
C’est le cas de Mouammar Kadhafi. Le
reste n’est que de la littérature
occidentalo-mensongère. Qu’ils laissent
l’Afrique aux Africains, et qu’ils
aillent installer la démocratie à coup
de bombes aussi, en Bielorussie par
exemple.
Publié le 29 juin
2011 avec l'aimable autorisation de
l'auteur.
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