Syrie
Syrie : Vladimir
Poutine sonne le tocsin
et la fin de la récréation
Allain Jules
Mercredi 28 août 2013
Derrière les plis de l’actualité, les
non-dits, l’escroquerie intellectuelle
et médiatique, la ruse et le mensonge,
de cet impérialisme meurtrier,
accompagné toujours d’un discours
humanitaire, qui est entrain de vouloir
rééditer ses exploits passés, il faut
dire non. Mais, derrière cette façade
triturée du bien se cache en fait, le
bruit et la fureur. Le refus permanent
de tendre la main, le diktat, la
violence et le perpétuel logos morbide
et mortifère.
Il
n’est pas utile de revenir ici sur les
exploits de prêcheurs de haine qui
s’habillent d’oripeaux élogieux pour
semer la misère, la détresse et la mort.
Comment un Américain peut-il,
aujourd’hui, parler d’humanitaire avec
les exploits de son pays à Hiroshima et
Nagazaki(Japon), au Vietnam, en Irak ou
en Afghanistan, pour ne citer que
ceux-là ? Avec un tel parcours jonché de
macchabées, il serait plus intelligent
de se taire sur le dossier syrien et
rechercher la paix au lieu d’attiser les
tensions en mettant de l’huile sur le
feu.
Dans
son dernier démiurge, qu’il veut sain et
moral, le président russe Vladimir
Poutine dit, « stop ». Au mensonge, à la
falsification, au diktat, à la haine.
Pour ceux qui doutent encore du complot
ourdi par de nombreux pays contre la
Syrie, la Russie propose un plan de
sortie de crise que ceux qui aiment
véritablement la Syrie ne peuvent
refuser. Le Gouvernement syrien lui-même
se dit prêt à discuter "sans
conditions". Or dans le bruit et la
fureur occidentale, on n’entend que le
sempiternel refrain maladif « Assad doit
partir ».
A
défaut de se prendre pour Nostradamus
pour savoir que ce départ de Bachar Al-Assad
est la solution à tout, pour qui se
prennent ceux qui l’exigent ? Dieu ? De
quel droit, nous souhaitons le savoir,
Barack Obama, François Hollande, David
Cameron, les Turcs et les
« démocraties » du Golfe disposent-ils
pour exiger un changement dans un pays
souverain tiers ? Faut-il changer le
droit international pour les beaux yeux
de ces hommes et ces femmes ? Ce serait
inique, quoique, la Libye a été le
laboratoire, la zone d’expérimentation,
de la raison du plus fort qui échappe à
tout contrôle.
Furieux et désabusés après cet épisode
qui a vu des personnes, sous prétexte de
protéger des civils, sont allés détruire
un pays, la Chine et la Russie refusent
désormais de se faire à nouveau entuber.
La Libye qui était l’un des pays les
plus sûrs d’Afrique et le plus riche,
est aujourd’hui à la remorque. Plus
dangereux et vivant désormais de l’aide
internationale. Hier, le ministre de
l’Intérieur a déposé le stylo, pour
s’opposer à ceux qui refusent de déposer
les armes. Ici, désormais, ce sont les
bandes armées qui font la loi, d’où, les
élections et l’instauration d’une
démocratie d’exclusion en sont le
résultat. Faut-il parler du Mali ?
Visiblement, les Occidentaux préfèrent
avoir la même situation en Syrie.
Poutine est conscient que la bête
immonde rôde et ne laissera pas un seul
espace, une seule erreur, pour passer à
l’acte. Il réitère son soutien à la
Syrie, expliquant le sens des 3 vétos
russes, que semble ne pas vouloir
admettre les ennemis de la Syrie. Une
façon simple, et avec grande conviction,
de dire à ceux qui sont entrain de
déstabiliser la Syrie que leurs actions
unilatérales sont vouées à l’échec…
Dans le texte,
s’adressant à ceux qui ne veulent pas
entendre raison sur la situation et la
position russe, il a dit ceci :
« Il faut que
tout le monde prenne en
considération sans sous-évaluer
cette équation de la réaction russe
qui peut aller plus loin que l’on
n’imagine. L’utilisation du droit de
veto à trois fois consécutives au
Conseil de sécurité est, en
définitive, un message clair pour
tous."
C’est dit !
Publié avec l'aimable
autorisation d'Allain Jules
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