Palestine
Jimmy Carter
accuse la colonisation sauvage
israélienne
Allain Jules
Jimmy
Carter, entouré de Mary Robinson
(droite), et Gro Harlem Brundtland
(gauche)
Mardi 23 octobre
2012
JERUSALEM
- L’ancien président
américain Jimmy Carter, 88 ans, a
déclaré, ce lundi, lors d’une visite à
Jérusalem en déclarant que la
perspective d’un accord de paix
israélo-palestinien est plus
qu’hypothétique, accusant la
colonisation israélienne de la
Cisjordanie de jouer en la faveur de la
disparition du peuple palestinien.
Jimmy Carter n’a jamais eu la langue
dans sa poche, quitte à être accusé
d’antisémitisme, l’ultime syncrétisme
pour interdire toute critique du
Gouvernement israélien. Cette critique
de la politique israélienne est connue
de longue date. Il a qualifié la
situation actuelle des Palestiniens
«catastrophique» et accusé Israël de
favoriser l’isolement croissant de
Jérusalem-Est de la Cisjordanie. Il a
dit qu’un Etat palestinien ainsi émietté
n’est plus « viable».
« Nous avons atteint un stade de
critique », a déclaré Jimmy Carter. «La
solution à deux Etats est la seule voie
réaliste pour la paix et la sécurité
pour Israël et les Palestiniens. »,
a-t-il poursuivi.
Carter est actuellement en visite de
deux jours à la tête d’une délégation
connue sous le nom de » The Elders» (les
anciens), qui comprend l’ancien premier
ministre de la Norvège et de l’ancienne
présidente d’Irlande. Le groupe a
rencontré président israélien Shimon
Peres et le président palestinien
Mahmoud Abbas mais boudé le
va-t-en-guerre Benjamin Netanyahu, le
Premier ministre israélien.
En tant que président américain, ne
l’oublions pas, c’est Jimmy Carter qui
avait négocié le traité de paix
historique entre Israël et l’Egypte.
Mais, depuis qu’il a quitté ses
fonctions, il est devenu de plus en plus
critique envers Israël. A juste titre
d’ailleurs. Son livre de 2006, «
Palestine: Peace Not Apartheid »,
avait déjà affirmé que la
colonisation israélienne de la terre
palestinienne était le principal
obstacle à la paix au Moyen-Orient.
Le livre avait suscité une vague
d’indignation en Israël.
Le vieux, chantre de la paix, n’a pas
changé d’un iota, face à la colonisation
sauvage israélienne.
Publié le 23 octobre
2012 avec l'aimable autorisation
d'Allain Jules
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