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Aux sources du chaos mondial actuel

2ème Partie

Aux sources du sinisme
VIII - La légende dorée du sionisme
Aline de Diéguez

Lundi 25 octobre 2011

« Si toutes les nations devaient réclamer les territoires sur lesquels leurs ancêtres ont vécu 2000 ans auparavant, ce monde serait un asile de fous »
Erich Fromm (psychanalyste , 1900-1980)


- 1- D'une légende dorée à l'autre
-
2 - Entre Charybde et Scylla
- 3 - Un mystère anthropologique
-
4 - Deux types humains
-
5 - L'archéologie contre la mythologie
-
6 - Les étapes de la consolidation du mythe
-
7 - Saint Guilad Shalit, priez pour nous
- 8 - Notre compatriote Salah Hamouri

1- D'une légende dorée à l'autre

Lorsque le dominicain génois, Jacques de Voragine, rédigea au XIIIe siècle une histoire de la vie et de la mort exemplaires des saints chrétiens du premier millénaire et du début du Moyen Age connue sous le titre de Légende dorée, il croyait faire un véritable travail d'historien. En effet, cette pieuse mise en scène féérique de la vie des saints illustres qui connut un immense succès au Moyen Age, était destinée à renforcer la foi des moines et des moniales dans les couvents auxquels ces textes étaient lus durant les repas dans les réfectoires. Les prédicateurs trouvaient également là un matériau précieux pour leurs sermons. Mais à une époque qui baignait dans le miraculeux et le surnaturel, personne n'était choqué, ni même étonné de l'accumulation de miracles et d'évènements surnaturels dont les héros avaient été les acteurs ou les victimes.


Un signe de croix du saint avait transformé un dragon en gentil toutou

Le projet de notre dominicain chrétien devenu archevêque de Gênes était donc identique à celui des scribes du roi Josias qui, dans le Deutéronome, mettaient dans la bouche d'un Moïse censé avoir prononcé plusieurs siècles auparavant des paroles dont la précision était digne d'un reportage journalistique et lui attribuaient des pouvoirs miraculeux aussi stupéfiants que celui, d'assécher une mer afin que des fugitifs pussent la traverser à pied sec. Mais l'axe central de la fiction biblique est l'invention d'un notaire surnaturel qui aurait offert un confetti territorial à une petite tribu égarée sur la "boule ronde". C'est sur l'extravagance de ce miracle-là que repose le projet sioniste.

Ni l'auteur de la Légende dorée chrétienne, ni ceux de la Légende dorée judéenne, ne se souciaient de "vérité historique" au sens moderne du terme. Le merveilleux, le fantastique, le miraculeux pullulent dans ce genre d'écrits destinés à l'édification des foules. Ainsi, l'imaginaire judéen a beaucoup emprunté aux mythes et aux légendes des civilisations plus anciennes, égyptienne et mésopotamienne, à commencer par l'histoire du nourrisson Moïse récupéré sain et sauf dans un panier d'osier voguant sans couler sur un Nil infesté de crocodiles; l'imaginaire chrétien quant à lui s'est surtout servi des évangiles apocryphes pour relater des miracles plus étonnants les uns que les autres où l'on voit des martyrs de leur foi qu'un brasier ne parvient pas à brûler ou de frêles et pures jeunes filles dompter des bêtes féroces d'un regard.

Dans les deux types de fictions, grâce au talent des auteurs, des légendes répétées de siècle en siècle devenaient, pour les contemporains, l'Histoire véritable. Mais l'esprit scientifique a fait quelques progrès depuis lors et certains miracles ne sont plus considérés comme crédibles, alors que d'autres continuent d'être acceptés. Plus personne ne croit qu'un humain, même animé d'une foi ardente, ressort intact d'un brasier; en revanche une multitude continue d'admettre que Jésus a ressuscité Lazare et qu'il est lui-même ressuscité.

De même, les populations qui se disent les descendantes de la tribu gratifiée d'un cadeau territorial continuent de défendre bec et ongle le contrat qui aurait été passé in illo tempore entre leurs ancêtres et un insaisissable notaire sis dans la stratosphère, qui aurait décidé, un beau jour, de leur accorder une faveur particulière. Ils s'en réclament les héritiers à cor et à cri et sont prêts à mettre le feu à la planète s'il le faut afin de récupérer leur héritage.

Mais on peut être optimiste et espérer qu'une certaine proportion de ce groupe a cessé de croire que l'eau de mer s'est réellement changée en sang et qu'il a suffi à un homme, fût-il protégé par sa divinité personnelle, d'étendre le bras pour dompter la mer: "Moïse étendit sa main sur la mer et l'Eternel refoula la mer toute la nuit, avec un vent d'est puissant, et il mit la mer à sec et les eaux furent divisées." (Exode, 14,20-21)


Les Hébreux conduits par Moïse traversent de la Mer Rouge à pied sec

Ces textes n'ont évidemment rien d'historique au sens moderne du terme: ils racontent des histoires merveilleuses, c'est-à-dire des fictions souvent symboliques ou allégoriques. Le travail du moine chrétien du Moyen Age avait pour but d'édifier les âmes en leur présentant des exemples de foi extra-ordinaires, celui des scribes judéens visait à présenter une histoire héroïque de la naissance d'une nation et de la conquête magnifiée de son espace géographique à la pointe de l'épée.

Voir : - 2 - L'invention du "peuple élu" et de la "Terre Promise", # - 5 - La rédaction du Deutéronome

L'esprit et l'action des sionistes actuels sont incompréhensibles si l'on ne voit pas l'originalité messianique et théologique de ce colonialisme-là, qui plonge de très profondes racines dans les légendes de la tribu condensées dans les livres dits "historiques" de la bible dont ils prennent les récits au premier degré et au pied de la lettre.

2 - Entre Charybde et Scylla

Rechercher les sources de l'idéologie sioniste n'est donc pas une entreprise de tout repos, notamment pour un non-juif. En effet, il faut, pour se lancer dans cette aventure, avoir l'âme et l'intrépidité d'un don Quichotte. Mais surtout, il faut être animé du désir fanatique de comprendre comment les maigres et belliqueuses tribus des Hébreux en voie de sédentarisation qui avaient envahi le pays de Canaan il y a quelque trois millénaires environ, se sont métamorphosées, après un interlude de dix-neuf siècles, en une gigantesque troupe de plusieurs centaines de milliers de volontaires ardents à former un Etat "dominateur et sûr de lui", illustrant ainsi la célèbre apostrophe que Corneille met dans la bouche de Rodrigue dans sa tragédie Le Cid: "Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port."

Après avoir passé sans trop d'encombres l'île des Sirènes et bouché mes oreilles aux mélodieux conseils de prudence qui m'étaient distillés, j'ai dirigé mon esquif vers la haute mer. Tenant la barre d'une main ferme je me suis engagée dans l'étroit passage entre le noir et grondant tourbillon de Charybde crachant ses lois liberticides destinées à décourager les audacieux contestataires de la narration officielle et l'hydre monstrueuse de Scylla, toujours aux aguets, tapie au fond de son antre, prête à jaillir, à attraper et à dévorer de ses innombrables têtes goulues les marins imprudents qui osent s'approcher de trop près de sa fiction.

Il est, en effet, capital de comprendre par quels apports visibles et moins visibles le ruisselet de la fiction originelle est progressivement devenu dans les cervelles des adorateurs de cette fiction, un fleuve assez puissant pour porter le flot des colonnes d'immigrants du fond des steppes de Russie, des pampas d'Argentine ou des plaines du Middle West américain vers la terre mythologique décrite dans leurs textes théologiques.

3 - Un mystère anthropologique

Comment le dernier Etat colonisateur de la planète est-il devenu aujourd'hui le centre du tourbillon grondant de la politique mondiale? Par quel mystère psychologique et anthropologique une masse humaine hétéroclite et accourue des quatre coins de l'univers, prétend-elle dorénavant former un seul et même peuple, un peuple prétendument homogène, et affirmer, à la face du monde entier, qu'elle est l'exclusive propriétaire de la terre sur laquelle ce flot d' immigrants s'est installé? En corollaire logique de cette revendication, il faut se demander en vertu de quelle légitimité l'auto-proclamé "peuple juif" possèderait-il donc le droit d'en expulser, pour la deuxième fois, le peuple autochtone et, pour la deuxième fois, de s'installer dans ses maisons et dans ses meubles, après avoir terrorisé, volé et assassiné massivement des villages entiers ? D'où ces hommes et ces femmes venus de partout et de nulle part tirent-ils cette prétention et par quels mécanismes psycho-physiques obscurs cette certitude s'est-elle incrustée d'une manière si indélébile dans leurs cervelles?

La fiction théologico-politique qui habite ce groupe humain constitue un tel défi à la raison que tout esprit normal et doté d'un embryon d'esprit critique ne devrait pas seulement se trouver mobilisé par l'émotion et l'indignation devant la situation pitoyable à laquelle les maîtres colonisateurs ont réduit les Palestiniens considérés comme des untermenschen, des sous-hommes, mais il lui faudrait d'urgence activer ses neurones afin de se mettre en mesure de remonter le temps et de tenter de suivre, depuis sa source, l'évolution au cours des siècles, de cette chimère religieuse et de sa traduction en une extravagante prétention politique. A quel moment, dans quelles circonstances et par quels mécanismes psychobiologiques la fiction est-elle sortie des imaginations pour se concrétiser en un projet colonial que le psychanalyste juif Erich Fromm qualifie de folie?

Je me suis donc lancée dans la périlleuse traversée de vingt-cinq siècles de l'histoire politico-religieuse de la tribu qui inventa le Dieu qui reflétait si parfaitement son être qu'il en était la chair et l'esprit. Mais ce Dieu a dû batailler pour imposer sa suprématie sur les quelques arpents d'une terre aride qui ont enfanté presque autant de mythes qu'ils portent de pierres sur leurs collines rocailleuses. Car cette écharpe de terre coincée entre le Jourdain et la Méditerranée condense à elle seule toute l'histoire anthropologique de l'humanité, l'histoire des hommes qui font corps avec leur terre au point d'être devenus les fruits de la glèbe qu'ils nourrissent et travaillent de génération en génération depuis des millénaires, et celle de populations semi nomades et conquérantes, toujours en transit , repues de rêves et porteuses d'un ciel intérieur dont ils ont fait leur patrie, mais néanmoins habitées par la nostalgie d'une incarnation dans une patrie.

4 - Deux types humains

La terre de Palestine est, pour son plus grand malheur, la Dulcinée de ces deux grandes catégories d'humains: "Je suis la terre, et la terre c'est toi Khadija!", nous crie d'outre-tombe la grande voix de Mahmoud Darwich, le poète qui a chanté comme personne la terre blessée et humiliée de sa patrie, cette terre en laquelle il voit "la première mère", la terre des aïeux, autrement dit, une patrie, du latin pater.

« Vous qui passez par la mer des mots qui passent, prenez vos noms et partez.
Volez ce que vous voulez, du bleu de la mer et des sables de la mémoire,
De vous, l’acier et le feu,
De nous, notre chair,
De vous, un autre tank, et de nous , une pierre,
De vous, une autre bombe à gaz, de nous la pluie.
Prenez votre part de notre sang, et simplement partez,
Car nous avons dans ce pays, ce que vous n’avez pas, une patrie. »

A la voix jaillie des profondeurs immémoriales des entrailles de la Palestine, le don Quichotte juif, André Néher, répond de la nue dont il a fait sa demeure que "lorsque la nature flamboie de tous ses feux séduisants, l'homme juif, refusant de la voir, n'adore que le seul Créateur".

 
Mahmoud Darwish                                                        André Néher

Ainsi, tournant le dos à la terre désirée et repoussée, l'homme juif dont Néher est le prophète, ignore,en réalité, la Dulcinée réelle, la glèbe qu'il a arrachée par le fer et le sang à son véritable amant et n'adore qu'une Dulcinée rêvée. "Tout s'est passé, écrit le rabbin Néher, comme si, par avance, la Bible avait lancé le filet dans lequel, inextricablement, s'enfermait mon destin de Juif". "L'homme qui veut vivre avec et par la Bible" est un Narcisse qui s'évade dans la chimère de la vénération de "son" "Créateur", c'est-à-dire de sa propre belle âme reflétée par le miroir du Dieu qu'il a créé et qui l'innocente de ses crimes et de ses rapines. Car ce "Dieu-là", c'est lui et c'est avec lui-même qu'il est en dialogue.

La véritable demeure d'André Néher et de ses co-religionnaires est donc la Bible. La terre de Palestine n'est que le marche-pied - c'est-à-dire l'escabaut mental sur lequel il se hisse afin, croit-il, d'atteindre un jour sa patrie rêvée. Alors que le poète palestinien habite sa terre et en est habité, le don Quichotte juif l'arpente sans la voir et même lui tourne le dos .

Ces deux porte-voix de deux peuples résument en quelques mots deux destins parallèles. Comment imaginer qu'une cohabitation soit possible entre l'homme jailli de son sol et celui qui court depuis deux mille ans derrière un mirage, juché sur la Rossinante de sa fiction?

Car la Rossinante des intellectuels juifs possède de puissantes oeillères. Elle va son train, sans un regard pour les cadavres qu'elle sème sur son chemin. Israël est en danger, gémissent-ils, le monde nous en veut sans raison, alors que nous sommes la société la plus parfaite qui ait jamais existé sur la terre : "S'il est bien un endroit unique et à nulle autre pareil sur cette planète que nous nommons Terre, c'est bien ici, Israël. Yom Kippour 5772 vient de s'achever. Nous sommes devenus l'exemple d'une démocratie accomplie où chacun quel qu'il soit a sa place en s'ancrant sur nos convictions, traditions, sur des faits historiques irréfutables, sur une éthique d'état et d'armée, un état de droit sans aucun égal dans le monde et dans l'Histoire. Ce que nous avons accompli, nul ne l'a accompli avant nous, nul ne l'accomplira après nous." [ 1]

Les hommes-arbres et les enfants-fleurs de la Palestine sont, eux, le fruit de leur terre depuis la nuit des temps. Ils sont vivants dans les branches de leurs oliviers et les fleurs de leurs amandiers. L'inconscient des colons ne s'y est pas trompé, c'est pourquoi ces migrants frustes, fanatisés par une seule idée qui suffit à remplir le cerveau et venus d'autres ciels et d'autres territoires, ne s'attaquent pas seulement aux hommes, aux femmes et aux enfants palestiniens, à leurs maisons, à leurs lieux de culte, à leurs animaux, à leurs infra structures, ils s'en prennent avec une violence inouïe aux vergers, mutilant, brûlant, déracinant notamment leurs précieux oliviers. Plus de 2.500 oliviers ont été détruits en septembre, et 7.500 depuis le début de l'année. Depuis 1967, 800.000 oliviers ont été déracinés. [2]

Le comportement des colons est typiquement celui de prédateurs apatrides. L'homme qui est né sur la terre de ses aïeux vit en symbiose avec son environnement et les arbres sont pour lui aussi vivants que les humains et cela nonobstant la valeur marchande des fruits qu'ils produisent. Brûler, mutiler, déraciner impunément des centaines d'oliviers sous le regard souvent bienveillant des autorités officielles, voilà bien un comportement qui exprime la barbarie et la bassesse de conquérants étrangers à la terre dont ils revendiquent la propriété. Torturer les prisonniers et torturer les arbres participe de la même mentalité.

Les prédateurs des arbres qui symbolisent la Palestine prouvent, à l'instar du rabbin Néher, qu'il ne suffit pas de s'évader dans la stratosphère ou de conquérir un territoire pour en devenir les habitants. Habiter, c'est faire corps et âme avec sa patrie et être en retour habité par sa terre, comme Mahmoud Darwish l'a si magnifiquement exprimé. Mais cela ne se peut sans respect des hommes et des lieux. Or, ce sentiment est antinomique avec la colonisation qui consiste à arracher un territoire à ses propriétaires à coups de missiles et de tronçonneuses. C'est pourquoi la terre de Palestine, patrie d'un autre peuple, rejettera un jour les prédateurs conquérants qui l'humilient.

5 - L'archéologie contre la mythologie

L'archéologie préhistorique a permis de découvrir des fossiles d'homo erectus et même de l'homme de Neandertal datant de plusieurs dizaines de milliers d'années. Cette région est, en effet, l'une des plus anciennes terres habitées sans interruption depuis l'apparition de l'homme de Neandertal au Moyen Orient il y a environ 300 000 ans. Dans la narration mythologique née à Babylone au Ve siècle avant notre ère, le scripteur ne fait remonter qu'à 5777 ans la prétendue "création du monde" au profit exclusif d'un peuple particulier par un Jahvé tardillon qui a dû somnoler durant les millénaires précédents.

La fiction judéenne censée justifier la possession des lieux par la tribu qui a rédigé le récit de ses exploits héroïques fait donc pâle figure devant l'ancienneté de l'occupation de ces lieux par les différents types d'humains qui se sont succédé sur la terre de Palestine. Les sept à huit siècles d'occupation judéenne historiquement avérés dans l'antiquité, et cela uniquement dans la toute petite province de Juda autour de la ville de Jérusalem, puis le demi-siècle d'occupation sioniste récente ne représentent qu'un grain de poussière dans l'histoire éternelle de la Palestine.

On sait maintenant en effet, avec une certitude absolue que la ville de Jéricho existait déjà huit millénaires avant notre ère - soit six millénaires et demi avant l'invasion des Hapiru (Hébreux) originaires de Mésopotamie. Le pays de Canaan et plus particulièrement la région de Jéricho furent l'un des plus anciens centres agricoles du monde. On y a même retrouvé une variété de blé hybride datant de huit mille ans avant notre ère. De nombreux peuples sémites s'y établirent successivement et s'en disputèrent la propriété, notamment et d'abord le peuple originaire des Cananéens, mais également les Hittites, les Philistins, les Ammonites, les Moabites, les Iduméens, les Phéniciens, les Arabes, les Syriens ainsi que d'autres peuples venus de la Grèce antique, notamment de Mycènes. D'innombrables roitelets à la tête d'un village ou d'une parcelle de territoire se partageaient le territoire, chacun protégé par son dieu particulier.

"En niant (…) l'existence d'un royaume uni avant l'Exil, elle (la critique récente) a réduit l'Israël historique à l'un de ces nombreux royaumes palestiniens balayés par la conquête assyrienne. " (Mario Liverani, La Bible et l'invention de l'histoire, p. 22)

Voir : Israël , du mythe à l'histoire, #5: Où l'on voit Samson essayer d'ébranler les colonnes du temple

Si nous ne possédons pas de "Bibles" des royaumes analogues de Karkémish, de Damas, de Tyr ou de Gaza, c'est que "leurs traditions ont disparu sous le rouleau compresseur impérial assyrien." (Liverani, Ibid .p.23)

Voir - La Bible et l'invention de l'histoire d'Israël...

Les conditions économiques favorables de la région de Jéricho avaient évidemment aiguisé les convoitises et il n'est pas étonnant que les Hébreux ou Hapiru, un ensemble de tribus nomades en voie de sédentarisation et particulièrement belliqueuses, aient jeté leur dévolu sur une région fertile et sur une ville déjà en pleine décadence qui n'entretenait plus ses murs de protection, à moitié écroulés. Dans le récit mythique, cet épisode a donné lieu à la légende fameuse de la destruction miraculeuse des remparts opérée par la musique de joueurs de trompettes se promenant durant sept jours autour de la ville.

Les livres dits "historiques" de l'Ancien Testament - Le Deutéronome, les Nombres, les Juges et surtout Josué - portent la trace de la prise de possession mouvementée du territoire et des combats que les conquérants durent mener contre les premiers occupants et contre les tribus voisines. Dans ces textes, il n'est question que de batailles, de massacres, de ruses et de conquêtes.

Voir: La théocratie ethnique dans le chaudron de l'histoire, Annexe: Les exploits d'un Jahvé chef de guerre génocidaire (voir le tableau ).

Le lecteur de ces récits est saisi par la précision des descriptions, leur côté vivant et minutieux, digne parfois d'un reportage journalistique. C'est à croire que le narrateur avait été "embedded" dans l'armée des héros de la fiction, aux côtés des "généraux" Saül, David ou Gédéon. On ne peut, en effet, qu'admirer le talent littéraire des auteurs judéens qui, durant le demi-siècle d'exil à Babylone, rédigèrent cette "Chanson de Geste" du passé héroïque de la tribu et qui, afin d'en accroître la puissance de persuasion, en attribuèrent la paternité à Moïse, le héros éponyme de la tribu, censé avoir rédigé ces textes de sa main.

On comprend que l'illusion qu'il s'agissait d'un texte historique se soit imposée aux contemporains. Mais plus aucun historien sérieux dans le monde entier n'identifie le contenu des récits dits "historiques" du Pentateuque ou Torah avec la "vérité historique" ... hormis l'Etat d' Israël où le "nouveau Josué" comme fut surnommé David Ben Gourion, a imposé dans toutes les écoles la fiction biblique comme histoire officielle du nouveau pays né en 1947.

Voir : Le messianisme biblique à l'assaut de la Palestine

6 - Les étapes de la consolidation du mythe

A trois siècles d'intervalle, deux décisions politiques majeures reposant sur des mises en scène qui ressemblent à des stratagèmes, ont en effet permis de transformer la fiction en vérité historique et religieuse à l'intérieur de la petite province de Juda, d'imposer le jahvisme, de le structurer d'une poigne de fer et de créer l'environnement psychologique et social qui favorisa son épanouissement et sa longévité.

La première décision politique capitale se produisit sous le règne de Josias, le seul grand roi judéen, au septième siècle avant notre ère. Un rouleau opportunément découvert lors du nettoyage de la chambre au trésor du temple (2 Chr. 34:1) et décrit comme "un livre de la Torah" (2Rois 22,8) ou comme "le livre de la Torah de YHVH par la main de Moïse" (2 Chr. 34,14), lui permit d'entreprendre une profonde réforme religieuse et politique. En effet, dans les sociétés religieuses, les lois civiles, pour être respectées doivent être directement dictées par le dieu du lieu. C'est pourquoi les lois civiles sont toujours impératives parce que sacrées et comme elles sont sacrées, elles sont immuables. Un exemple: les lois qui régissent les interdits alimentaires qui ont été édictées sous un certain climat et dans certaines circonstances d'hygiène ou de pathologie animale, continuent d'être tenues pour sacrées, et respectées comme telles, même lorsque les conditions qui ont justifié leur promulgation ont changé.

La réforme politico-religieuse du roi Josias donnait donc à un roi fin politique l'opportunité de centraliser toute la vie sociale et religieuse autour d'un seul lieu de culte légitime: le temple de Jérusalem. Josias est le souverain qui, en interdisant tous les autres cultes à l'intérieur du Royaume de Juda officialisa l'hénothéisme jahvique, un seul dieu protecteur des seuls Israélites devait être vénéré. Il créa ainsi les fondements politiques de la survie du petit Etat.

En effet, il n'était pas question de monothéisme au sens moderne du mot, c'est-à-dire d'un dieu universel: l'existence des dieux des tribus voisines n'était pas niée, les divinités étrangères étaient simplement considérées comme impuissantes. Mais comme l'existence et la puissance étaient inextricablement liées, leur impuissance signait, en réalité, leur arrêt de mort. C'est pourquoi, lorsque Josias fut vaincu et blessé à mort par le pharaon Nechao II à la bataille de Meggido, les Judéens, ulcérés et furieux de la faiblesse d'un Dieu au culte duquel le roi s'était dévoué, revinrent au culte des dieux multiples anciens et les cippes refleurirent sur les hauteurs.

Voir : 2 - L'invention du "peuple élu" et de la "Terre Promise"

Le second exploit théologique qui marqua d'une manière indélébile le clergé et la société civile judéennes, exploit dont les effets continuent de se faire sentir de nos jours encore, fut l'œuvre d'Esdras, deux siècles plus tard. Il est l'homme qui rentra - tardivement - de l'exil de Babylone, en transportant dans sa besace les cinq livres appelés Pentateuque ou Torah. De nombreux exégètes lui en attribuent sinon l'entière paternité, du moins une collaboration capitale.

Son influence politique sur la psychologie des contemporains a été si néfaste que les millénaires n'ont pas réussi à en effacer la trace. Il était d'une mentalité tellement tribale et étroite qu'il réussit à enfermer à triple tour la société judéenne dans son ethnicité, à lui inoculer une horreur pathologique des non-juifs et le virus virulent de la purification ethnique dont on mesure aujourd'hui encore les ravages en Palestine occupée.

Depuis Esdras, il était interdit, sous peine de mort ou d'exclusion du groupe, de se marier en dehors de la tribu: "Je suis l'Éternel, votre Dieu, qui vous ai mis à part des autres peuples. Vous serez saints pour moi, car moi, l'Éternel, je suis saint et je vous ai mis à part des autres peuples pour que vous m'apparteniez" (Lévitique 20,24- 26), fait dire Esdras à Jahvé dans le Lévitique. "Alors Schecania, fils de Jehiel, d'entre les fils d'Élam, prit la parole et dit à Esdras: Nous avons péché contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères qui appartiennent à d'autres peuples de la région. (…) Faisons maintenant une alliance avec notre Dieu pour le renvoi de toutes ces femmes et de leurs enfants, selon l'avis de mon seigneur et de ceux qui tremblent devant les commandements de notre Dieu." (Esdras, 10,2-3)

Son contemporain et "collègue" en purification ethnique, Néhémie, l'homme d'influence et serviteur du roi perse Artaxerxès, ajoute qu'un mariage entre un Judéen et une femme étrangère signe un "péché contre Dieu": "Vous péchez contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères". (Néhémie 13,27)

Le rabbin Meir Lau, actuel grand rabbin de Tel Aviv et président du Conseil d'administration du Yad Vashem, nommé chevalier de la légion d'honneur par le président Nicolas Sarkozyen 2010 peut tranquillement expliquer que "l’assimilation fait le jeu des ennemis d’Israël". Il insiste et préciser que "Epouser des Gentils revient à faire le jeu des Nazis". Esdras, sors de ce corps. [3]

Je rappelle que la Knesset n'a adopté que le 19 mars 2011 une dérogation à l'emprise des rabbins sur la société civile. La loi permet depuis cette date aux couples athées et à ceux dont au moins un membre n'est pas reconnu comme juif selon la halakha (loi juive) d'éviter le détour par Chypre pour se marier civilement. Cette tolérance n'est pas valable pour les juifs pour lesquels le mariage légal passe par la synagogue.

Voir - Comment le cerveau d'un peuple est devenu un bunker, # 10 - Esdras, Néhémie, des initiateurs de la purification ethnique

La rédaction du Talmud après la destruction par les Romains commandés par l'empereur romain Titus, du Temple construit par le roi d'origine iduméenne, Hérode le grand - rédaction sur laquelle je reviendrai - vint poser un couvercle définitif sur l'enfermement de la psychologie nationale sur elle-même et sur son rejet de toute intégration mentale au reste du monde.

On trouve dans un fleuve ininterrompu de commentaires des jugements d'une violence inouïe contre les goys, c'est-à-dire les non-juifs, des accusations extravagantes de sorcellerie et d'immoralité contre Jésus et des centaines d'absurdités sur la sexualité qui font dresser les cheveux sur la tête. Des milliers de commentaires du Deutéronome, du Lévitique et des Nombres vinrent compléter la liste d'obligations impératives qui toutes avaient pour but de séparer physiquement et moralement les juifs des autres humains dans tous les actes de la vie quotidienne, afin de cimenter une hiérarchie entre juifs et non-juifs.

Ainsi, de nos jours, dans le Kiddush du vendredi soir - la bénédiction du pain et du vin - le père de famille remercie Dieu "d'avoir élu et sanctifié les juifs au-dessus de toutes les nations".

Quant à la prière quotidienne, Aleinu, elle exalte Dieu de n'avoir "pas fait les juifs comme les peuples des autres nations de la terre" et de n'avoir pas fait leur destin "le même que celui des autres". Le pater familias ajoute à la fin de la prière: "D'autres nations se prosternent devant le néant et prient un Dieu qui ne peut les sauver". [4]

Le rabin Néher, que j'ai évoqué à plusieurs reprises tellement il est représentatif de l'arrogance d'un suprématisme ethnique habillé en mystique, n'avait-il pas énoncé le même idée, à savoir que "tous les hommes sont sacrés", mais que "les hommes du peuple d'Israël sont investis d'une sainteté supplémentaire"?

Voir : Le messianisme biblique à l'assaut de la Palestine

Ainsi, l'homme juif pieux non seulement s'auto-congratule dans ses dévotions quotidiennes d'être un homme "spécial", un "élu sanctifié", mais il accable de son mépris l'illusion des non-juifs dont les prières ne sont que néant adressées à une autre forme du néant, c'est-à-dire à une idole impuissante, inapte à assurer leur salut. Autrement dit, aucun autre peuple ne peut espérer bénéficier du "salut", celui-ci étant exclusivement réservé aux juifs.

La boucle est bouclée: on retrouve dans la "prière" quotidienne l'affirmation ethnocentrique décomplexée qui place Israël "au-dessus de toutes les nations" sur terre, dans l'au-delà... et partout ailleurs.

7 - Saint Guilad Shalit, priez pour nous

Un exemple particulièrement éloquent de la suréminence attribuée à un ressortissant juif israélien vient d'être fourni par ce qu'il faut bien appeler "l'affaire Shalit". C'est ainsi que la presse occidentale a triomphalement répété ad nauseam qu'un individu unique, aussi précieux que la prunelle des yeux de l'ensemble des journalistes israéliens, européens et américains réunis, bien que criminel de guerre en droit international, puisque membre d'une armée d'occupation en opération à la frontière d'un territoire sous blocus, que ce jeune tankiste hyper ou super humain, dis-je, échangé après cinq ans de captivité contre un troupeau indistinct de "Palestiniens", était une victime comme nul n'en vit jamais sous le soleil. Non seulement aucun chef d'Etat, mais aucun pygmée des forêts d'Ethiopie, aucun indien d'Amazonie, aucun indigène de Bornéo ou de Java n'a pu échapper au récit de son "calvaire". Même les pingoins des terres australes n'ont pas été épargnés par cette douloureuse nouvelle!

Dans le même temps, aucun organe de presse occidental n'a seulement eu l'idée de s'intéresser au destin ou aux souffrances des sous-humains anonymes libérés en vrac comme on jette en l'air une poignée de lentilles. Aucun journaliste français ne s'est avisé de décrire le bonheur d'un fils retrouvant un père libéré après plus de vingt ans de séjour dans les geôles de l'occupation et qu'il n'a connu que par des photos. Les journalistes n'avaient d'yeux et d'oreilles que pour Guilad, le papa de Guilad, la maman de Guilad, la grand-mère de Guilad et pourquoi pas de la tantina de Burgos, comme dit la chanson. Tant mieux pour cette famille, mais surtout tant mieux pour les centaines de familles palestiniennes, qui ont retrouvé un père, un fils, une mère, non pas après cinq ans, mais après trente sept ans d'une dure captivité pour le plus ancien!

Cette presse unanime n'a jamais seulement évoqué le fait que ce groupe comprend 27 femmes, dont certaines ont été contraintes d'accoucher les jambes et les poignets enchaînés. Le fait que 40% de la population palestinienne soit passée par les geôles de l'occupation depuis 1967 n'interpelle en rien les journalistes et les professionnels des droits de l'homme. Ce chiffre, rapporté à la population française, signifie que 26 000 000 (vingt-six millions) de nos compatriotes auraient été embastillés en moins de cinquante ans! Rapporté à la population des Etats-Unis, 140 000 000 (cent quarante millions) d'Américains auraient été enfermés en une cinquantaine d'années! Ces chiffres astronomiques montrent que l'Etat sioniste est devenu une véritable "colonie pénitentiaire".


Ca se passe comme ça dans les geôles de la colonie pénitentiaire israélienne

On sait, qu'entre autres, croupissent dans les geôles de l'occupant vingt-deux membres du Parlement palestinien légalement élus et kidnappés nuitamment pour l'unique motif qu'ils ne plaisent pas à l'occupant, ainsi que trente quatre enfants de moins de quinze ans et un nombre important de prisonniers dits "administratifs", c'est-à-dire enfermés sans jugement et sans le moindre contact avec un avocat - la durée et les conditions de leur détention dépendant de l'humeur et de l'arbitraire des autorités d'occupation.

Cette situation est volontairement ignorée par la presse occidentale ou balayée d'un négligent revers de main. Seule s'exprime bruyamment l'allégresse suscitée par le retour d'un prisonnier de guerre capturé sur son char au cours d'une opération militaire, un jeune caporal israélien sans aucune valeur personnelle, symbolisant au-delà de toute rationalité et de tout intérêt national véritable, le statut "spécial" d'un hyper-humain et qui, durant sa captivité aura été mieux traité que les milliers de résistants palestiniens et les enfants lanceurs de pierres soumis à des tortures et des brimades permanents.

Gageons, d'ailleurs, que le vide laissé par le millier de prisonniers palestiniens libérés sera rapidement comblé au gré des rafles des forces d'occupation.


Un enfant palestinien dont le visage tuméfié porte la trace des méthodes de la "seule démocratie du Moyen Orient"

8 - Notre compatriote Salah Hamouri

Je voudrais rendre hommage à la vaillance et au somoud (l'esprit de résistance) de notre compatriote, le jeune Français Salah Hamouri - et non franco-palestinien comme on le présente par erreur volontaire ou ignorance - enfermé dans les geôles du colonisateur depuis sept ans après une caricature de jugement devant un tribunal militaire. En effet, bien que son père soit palestinien, le jeune homme n'est détenteur que de la nationalité française, la Palestine n'étant pas un Etat officiellement reconnu.


L'étudiant français Salah Hamouri est emprisonné en Israël depuis le 13 mars 2005.© François Mori / Sipa

C'est pourquoi la différence de traitement dont il est victime de la part des autorités de son pays, la France - à commencer par la Présidence de la République - et par la presse de l'hexagone dans sa totalité, avec celui réservé à un citoyen juif israélien, accessoirement détenteur d'un passeport français supplémentaire, reçu en héritage d'une grand-mère, est non seulement choquante, mais scandaleuse. Le statut "spécial" qui est réservé en France à ce jeune soldat israélien par tout ce qui tient un micro ou une plume, alors que ni ses parents, ni lui-même ne parlent un seul mot de français, aurait-il frappé une fois de plus?

Comme tout le monde a pu l'entendre de ses propres oreilles, cette famille ne s'exprimait qu'en anglais devant les micros qui lui étaient généreusement tendus par les journalistes de l'hexagone, ce qui prouve que son degré d'attachement réel à la France frise le zéro absolu et que le maintien de sa "nationalité" française demeure d'ordre strictement utilitaire. Notre gouvernement n'a-t-il pas exigé des candidats à l'acquisition de la nationalité française une connaissance suffisante de notre langue et de nos institutions?

La folie originelle dont parle le psychanalyste allemand, puis américain à partir de 1934 et d'origine juive, Erich Fromm, consiste à refuser d'une manière aussi violente que pathétique de quitter les lunettes roses de la fiction théologique et de nier les travaux des vrais historiens et des archéologues qui sapent les fondements mêmes du colonialisme politico-religieux du sionisme.

Mais même le sommeil le plus profond n'est pas éternel. Les rêveurs sionistes n'échapperont pas aux lois éternelles de l'histoire qui veulent que le principe de réalité finisse par triompher des idéologies tribales, des légendes et des fictions truffées de merveilleux et de miracles sur lesquelles leur esprit voguait si délicieusement dans la moyenne région de l'air.

Les idéologies politiques ou religieuses sont mortelles: le Royaume chrétien de Jérusalem n'est plus qu'un souvenir, le IIIe Reich est mort, le marxisme s'est écroulé comme un château de cartes et la colonisation sioniste n'échappera pas à la règle.

Le mythe est le destin de l'actuel Etat d'Israël et sa carapace mentale, mais il est également son talon d'Achille.

 

Notes

[1] Voir: Pour penser une nouvelle hasbara
http://jssnews.com/2011/10/09/pour-penser-une-nouvelle-hasbara/

[2] Les attaques des colons volent 500.000$ aux agriculteurs palestiniens sur la récolte des olives 2011
http://www.ism-france.org/communiques/Les-attaques-des-colons-volent-500000-aux-agriculteurs-palestiniens-sur-la-recolte-des-olives-2011-article-16202

[3] Un rabbin qui a bien mérité sa légion d'honneur
http://soutien-palestine.blogspot.com/2011/10/un-rabbin-qui-bien-merite-sa-legion.html

[4] Arno J. Mayer, De leurs socs, ils ont forgé des glaives, Histoire critique d'Israël, Fayard 2009, p.130

Bibliographie

Professor Abdel-Wahab Elmessiri:
The function of outsiders : http://weekly.ahram.org.eg/1999/435/op2.htm
The kindness of strangers: http://weekly.ahram.org.eg/1999/436/op2.htm
A chosen community, an exceptional burden : http://weekly.ahram.org.eg/1999/437/op5.htm
A people like any other : http://weekly.ahram.org.eg/1999/438/op5.htm
Learning about Zionism: http://weekly.ahram.org.eg/2000/476/eg6.htm

Mario Liverani, La Bible et l'invention de l'histoire, 2003, trad. Ed. Bayard 2008

Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman,La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l'archéologie, 2001 ,trad. Ed. Bayard 2002

Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, Les rois sacrés de la Bible, trad.Ed.Bayard 2006

Arno J. Mayer, De leurs socs, ils ont forgé des glaives, Histoire critique d'Israël, Fayard 2009

Ernest Renan, Histoire du peuple d'Israël, 5 tomes, Calmann-Lévy 1887

Douglas Reed , La Controverse de Sion

Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Fayard 2008, coll. Champs Flammarion 2010

Avraham Burg, Vaincre Hitler : Pour un judaïsme plus humaniste et universaliste , Fayard 2008

Ralph Schoenman, L'histoire cachée du sionisme, Selio 1988

Israël Shahak, Le Racisme de l'Etat d'Israël , Guy Authier, 1975

Karl Marx, Sur la question juive

SUN TZU, L'art de la guerre

Claude Klein, La démocratie d'Israël,1997

Jacques Attali: Les Juifs, le monde et l'argent, Histoire économique du peuple juif. Fayard, 2002

25 octobre 2011

Publié le 25 octobre 2011 avec l'aimable autorisation de Aline de Diéguez

 

 

   

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Source : Aline de Diéguez
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