Aux sources du chaos mondial actuel
2ème Partie
Aux sources du
sinisme
VIII - La légende dorée du sionisme
Aline
de Diéguez
Lundi 25 octobre
2011
« Si toutes les
nations devaient réclamer les
territoires sur lesquels leurs ancêtres
ont vécu 2000 ans auparavant, ce monde
serait un asile de fous »
Erich Fromm (psychanalyste ,
1900-1980)
1- D'une légende dorée à l'autre
Lorsque le dominicain génois, Jacques
de Voragine, rédigea au XIIIe siècle
une histoire de la vie et de la mort
exemplaires des saints chrétiens du
premier millénaire et du début du Moyen
Age connue sous le titre de
Légende dorée, il croyait faire
un véritable travail d'historien. En
effet, cette pieuse mise en scène
féérique de la vie des saints illustres
qui connut un immense succès au Moyen
Age, était destinée à renforcer la foi
des moines et des moniales dans les
couvents auxquels ces textes étaient lus
durant les repas dans les réfectoires.
Les prédicateurs trouvaient également là
un matériau précieux pour leurs sermons.
Mais à une époque qui baignait dans le
miraculeux et le surnaturel, personne
n'était choqué, ni même étonné de
l'accumulation de miracles et d'évènements
surnaturels dont les héros avaient été
les acteurs ou les victimes.
Un signe de croix
du saint avait transformé un dragon en
gentil toutou
Le projet de notre dominicain chrétien
devenu archevêque de Gênes était donc
identique à celui des scribes du roi
Josias qui, dans le Deutéronome,
mettaient dans la bouche d'un Moïse
censé avoir prononcé plusieurs siècles
auparavant des paroles dont la précision
était digne d'un reportage
journalistique et lui attribuaient des
pouvoirs miraculeux aussi stupéfiants
que celui, d'assécher une mer afin que
des fugitifs pussent la traverser à pied
sec. Mais l'axe central de la fiction
biblique est l'invention d'un notaire
surnaturel qui aurait offert un confetti
territorial à une petite tribu égarée
sur la "boule ronde". C'est sur
l'extravagance de ce miracle-là que
repose le projet sioniste.
Ni l'auteur de la Légende dorée
chrétienne, ni ceux de la
Légende dorée judéenne, ne se
souciaient de "vérité historique"
au sens moderne du terme. Le
merveilleux, le fantastique, le
miraculeux pullulent dans ce genre
d'écrits destinés à l'édification des
foules. Ainsi, l'imaginaire judéen a
beaucoup emprunté aux mythes et aux
légendes des civilisations plus
anciennes, égyptienne et mésopotamienne,
à commencer par l'histoire du nourrisson
Moïse récupéré sain et sauf dans un
panier d'osier voguant sans couler sur
un Nil infesté de crocodiles;
l'imaginaire chrétien quant à lui s'est
surtout servi des évangiles apocryphes
pour relater des miracles plus étonnants
les uns que les autres où l'on voit des
martyrs de leur foi qu'un brasier ne
parvient pas à brûler ou de frêles et
pures jeunes filles dompter des bêtes
féroces d'un regard.
Dans les deux types de fictions, grâce
au talent des auteurs, des légendes
répétées de siècle en siècle devenaient,
pour les contemporains, l'Histoire
véritable. Mais l'esprit scientifique a
fait quelques progrès depuis lors et
certains miracles ne sont plus
considérés comme crédibles, alors que
d'autres continuent d'être acceptés.
Plus personne ne croit qu'un humain,
même animé d'une foi ardente, ressort
intact d'un brasier; en revanche une
multitude continue d'admettre que Jésus
a ressuscité Lazare et qu'il est
lui-même ressuscité.
De même, les populations qui se disent
les descendantes de la tribu gratifiée
d'un cadeau territorial continuent de
défendre bec et ongle le contrat qui
aurait été passé in illo tempore
entre leurs ancêtres et un insaisissable
notaire sis dans la stratosphère, qui
aurait décidé, un beau jour, de leur
accorder une faveur particulière. Ils
s'en réclament les héritiers à cor et à
cri et sont prêts à mettre le feu à la
planète s'il le faut afin de récupérer
leur héritage.
Mais on peut être optimiste et espérer
qu'une certaine proportion de ce groupe
a cessé de croire que l'eau de mer s'est
réellement changée en sang et qu'il a
suffi à un homme, fût-il protégé par sa
divinité personnelle, d'étendre le bras
pour dompter la mer: "Moïse
étendit sa main sur la mer et l'Eternel
refoula la mer toute la nuit, avec un
vent d'est puissant, et il mit la mer à
sec et les eaux furent divisées."
(Exode, 14,20-21)
Les Hébreux
conduits par Moïse traversent de la Mer
Rouge à pied sec
Ces textes n'ont évidemment rien
d'historique au sens moderne du terme:
ils racontent des histoires
merveilleuses, c'est-à-dire des fictions
souvent symboliques ou allégoriques. Le
travail du moine chrétien du Moyen Age
avait pour but d'édifier les âmes en
leur présentant des exemples de foi
extra-ordinaires, celui des scribes
judéens visait à présenter une histoire
héroïque de la naissance d'une nation et
de la conquête magnifiée de son espace
géographique à la pointe de l'épée.
Voir
:
-
2 - L'invention du "peuple élu"
et de la "Terre Promise",
# - 5 - La
rédaction du Deutéronome
L'esprit et l'action des sionistes
actuels sont incompréhensibles si l'on
ne voit pas l'originalité messianique et
théologique de ce colonialisme-là, qui
plonge de très profondes racines dans
les légendes de la tribu condensées dans
les livres dits "historiques" de
la bible dont ils prennent les récits au
premier degré et au pied de la lettre.
2 - Entre Charybde et
Scylla
Rechercher les sources de l'idéologie
sioniste n'est donc pas une entreprise
de tout repos, notamment pour un
non-juif. En effet, il faut, pour se
lancer dans cette aventure, avoir l'âme
et l'intrépidité d'un don Quichotte.
Mais surtout, il faut être animé du
désir fanatique de comprendre
comment les maigres et belliqueuses
tribus des Hébreux en voie de
sédentarisation qui avaient envahi le
pays de Canaan il y a quelque trois
millénaires environ, se sont
métamorphosées, après un interlude de
dix-neuf siècles, en une gigantesque
troupe de plusieurs centaines de
milliers de volontaires ardents à former
un Etat "dominateur et sûr de lui",
illustrant ainsi la célèbre apostrophe
que Corneille met dans la bouche de
Rodrigue dans sa tragédie Le Cid:
"Nous partîmes cinq cents; mais par
un prompt renfort. Nous nous vîmes trois
mille en arrivant au port."
Après avoir passé sans trop d'encombres
l'île des Sirènes et bouché mes oreilles
aux mélodieux conseils de prudence qui
m'étaient distillés, j'ai dirigé mon
esquif vers la haute mer. Tenant la
barre d'une main ferme je me suis
engagée dans l'étroit passage entre le
noir et grondant tourbillon de Charybde
crachant ses lois liberticides destinées
à décourager les audacieux
contestataires de la narration
officielle et l'hydre monstrueuse de
Scylla, toujours aux aguets, tapie au
fond de son antre, prête à jaillir, à
attraper et à dévorer de ses
innombrables têtes goulues les marins
imprudents qui osent s'approcher de trop
près de sa fiction.
Il est, en effet, capital de
comprendre par quels apports
visibles et moins visibles le ruisselet
de la fiction originelle est
progressivement devenu dans les
cervelles des adorateurs de cette
fiction, un fleuve assez puissant pour
porter le flot des colonnes d'immigrants
du fond des steppes de Russie, des
pampas d'Argentine ou des plaines du
Middle West américain vers la terre
mythologique décrite dans leurs textes
théologiques.
3 - Un mystère
anthropologique
Comment le dernier Etat colonisateur de
la planète est-il devenu aujourd'hui le
centre du tourbillon grondant de la
politique mondiale? Par quel mystère
psychologique et anthropologique une
masse humaine hétéroclite et accourue
des quatre coins de l'univers,
prétend-elle dorénavant former un seul
et même peuple, un peuple prétendument
homogène, et affirmer, à la face du
monde entier, qu'elle est l'exclusive
propriétaire de la terre sur laquelle ce
flot d' immigrants s'est installé? En
corollaire logique de cette
revendication, il faut se demander en
vertu de quelle légitimité
l'auto-proclamé "peuple juif"
possèderait-il donc le droit d'en
expulser, pour la deuxième fois, le
peuple autochtone et, pour la deuxième
fois, de s'installer dans ses maisons et
dans ses meubles, après avoir terrorisé,
volé et assassiné massivement des
villages entiers ? D'où ces hommes et
ces femmes venus de partout et de nulle
part tirent-ils cette prétention et par
quels mécanismes psycho-physiques
obscurs cette certitude s'est-elle
incrustée d'une manière si indélébile
dans leurs cervelles?
La fiction théologico-politique qui
habite ce groupe humain constitue un tel
défi à la raison que tout esprit normal
et doté d'un embryon d'esprit critique
ne devrait pas seulement se trouver
mobilisé par l'émotion et l'indignation
devant la situation pitoyable à laquelle
les maîtres colonisateurs ont réduit les
Palestiniens considérés comme des
untermenschen, des sous-hommes, mais
il lui faudrait d'urgence activer ses
neurones afin de se mettre en mesure de
remonter le temps et de tenter de
suivre, depuis sa source, l'évolution au
cours des siècles, de cette chimère
religieuse et de sa traduction en une
extravagante prétention politique. A
quel moment, dans quelles circonstances
et par quels mécanismes
psychobiologiques la fiction est-elle
sortie des imaginations pour se
concrétiser en un projet colonial que le
psychanalyste juif Erich Fromm qualifie
de folie?
Je me suis donc lancée dans la
périlleuse traversée de vingt-cinq
siècles de l'histoire
politico-religieuse de la tribu qui
inventa le Dieu qui reflétait si
parfaitement son être qu'il en était la
chair et l'esprit.
Mais ce Dieu a dû
batailler pour imposer sa suprématie sur
les quelques arpents d'une terre aride
qui ont enfanté presque autant de mythes
qu'ils portent de pierres sur leurs
collines rocailleuses. Car cette écharpe
de terre coincée entre le Jourdain et la
Méditerranée condense à elle seule toute
l'histoire anthropologique de
l'humanité, l'histoire des hommes qui
font corps avec leur terre au point
d'être devenus les fruits de la glèbe
qu'ils nourrissent et travaillent de
génération en génération depuis des
millénaires, et celle de populations
semi nomades et conquérantes, toujours
en transit , repues de rêves et
porteuses d'un ciel intérieur dont ils
ont fait leur patrie, mais néanmoins
habitées par la nostalgie d'une
incarnation dans une patrie.
4 - Deux types humains
La terre de Palestine est, pour son plus
grand malheur, la Dulcinée de ces deux
grandes catégories d'humains: "Je
suis la terre, et la terre c'est toi
Khadija!", nous crie
d'outre-tombe la grande voix de
Mahmoud Darwich, le poète qui a
chanté comme personne la terre blessée
et humiliée de sa patrie, cette terre en
laquelle il voit "la première
mère",
la terre des
aïeux, autrement dit, une
patrie,
du latin
pater.
« Vous qui passez par la mer
des mots qui passent, prenez
vos noms et partez.
Volez ce que vous voulez, du
bleu de la mer et des sables
de la mémoire,
De vous, l’acier et le feu,
De nous, notre chair,
De vous, un autre tank, et
de nous , une pierre,
De vous, une autre bombe à
gaz, de nous la pluie.
Prenez votre part de notre
sang, et simplement partez,
Car nous avons dans ce
pays, ce que vous n’avez
pas, une patrie. »
A la voix jaillie des profondeurs
immémoriales des entrailles de la
Palestine, le don Quichotte juif,
André Néher, répond de la nue dont
il a fait sa demeure que "lorsque
la nature flamboie de tous ses feux
séduisants, l'homme juif, refusant de la
voir, n'adore que le seul Créateur".
Mahmoud Darwish
André Néher
Ainsi, tournant le dos à la terre
désirée et repoussée, l'homme juif dont
Néher est le prophète, ignore,en
réalité, la Dulcinée réelle, la glèbe
qu'il a arrachée par le fer et le sang à
son véritable amant et n'adore qu'une
Dulcinée rêvée.
"Tout s'est
passé, écrit le rabbin Néher,
comme si, par avance, la Bible avait
lancé le filet dans lequel,
inextricablement, s'enfermait mon destin
de Juif".
"L'homme qui veut
vivre avec et
par la Bible" est un Narcisse
qui s'évade dans la chimère de la
vénération de "son" "Créateur",
c'est-à-dire de sa propre belle âme
reflétée par le miroir du Dieu qu'il a
créé et qui l'innocente de ses crimes et
de ses rapines. Car ce "Dieu-là", c'est
lui et c'est avec lui-même qu'il est en
dialogue.
La véritable
demeure d'André Néher et de ses
co-religionnaires est donc la Bible. La
terre de Palestine n'est que le
marche-pied - c'est-à-dire l'escabaut
mental sur lequel il se hisse afin,
croit-il, d'atteindre un jour sa patrie
rêvée. Alors que le poète palestinien
habite sa terre et en est habité, le
don Quichotte juif l'arpente sans la
voir et même lui tourne le dos .
Ces deux porte-voix de deux peuples
résument en quelques mots deux destins
parallèles. Comment imaginer qu'une
cohabitation soit possible entre l'homme
jailli de son sol et celui qui court
depuis deux mille ans derrière un
mirage, juché sur la Rossinante de sa
fiction?
Car la Rossinante
des intellectuels juifs possède de
puissantes oeillères. Elle va son train,
sans un regard pour les cadavres qu'elle
sème sur son chemin. Israël est en
danger, gémissent-ils, le monde nous en
veut sans raison, alors que nous sommes
la société la plus parfaite qui ait
jamais existé sur la terre : "S'il
est bien un endroit unique et à nulle
autre pareil sur cette planète que nous
nommons Terre, c'est bien ici, Israël.
Yom Kippour 5772 vient de s'achever.
Nous sommes devenus l'exemple d'une
démocratie accomplie où chacun quel
qu'il soit a sa place en s'ancrant sur
nos convictions, traditions, sur des
faits historiques irréfutables, sur une
éthique d'état et d'armée, un état de
droit sans aucun égal dans le monde et
dans l'Histoire. Ce que nous avons
accompli, nul ne l'a accompli avant
nous, nul ne l'accomplira après nous."
[ 1]
Les hommes-arbres et les enfants-fleurs
de la Palestine sont, eux, le fruit de
leur terre depuis la nuit des temps. Ils
sont vivants dans les branches de leurs
oliviers et les fleurs de leurs
amandiers. L'inconscient des colons ne
s'y est pas trompé, c'est pourquoi ces
migrants frustes, fanatisés par une
seule idée qui suffit à remplir le
cerveau et venus d'autres ciels et
d'autres territoires, ne s'attaquent pas
seulement aux hommes, aux femmes et aux
enfants palestiniens, à leurs maisons, à
leurs lieux de culte, à leurs animaux, à
leurs infra structures, ils s'en
prennent avec une violence inouïe aux
vergers, mutilant, brûlant, déracinant
notamment leurs précieux oliviers.
Plus de
2.500 oliviers ont été détruits en
septembre, et 7.500 depuis le début de
l'année. Depuis 1967, 800.000 oliviers
ont été déracinés.
[2]
Le comportement
des colons est typiquement celui de
prédateurs apatrides. L'homme qui est né
sur la terre de ses aïeux vit en
symbiose avec son environnement et les
arbres sont pour lui aussi vivants que
les humains et cela nonobstant la valeur
marchande des fruits qu'ils produisent.
Brûler, mutiler, déraciner impunément
des centaines d'oliviers sous le regard
souvent bienveillant des autorités
officielles, voilà bien un comportement
qui exprime la barbarie et la bassesse
de conquérants étrangers à la terre dont
ils revendiquent la propriété. Torturer
les prisonniers et torturer les arbres
participe de la même mentalité.
Les prédateurs des
arbres qui symbolisent la Palestine
prouvent, à l'instar du rabbin Néher,
qu'il ne suffit pas de s'évader dans la
stratosphère ou de conquérir un
territoire pour en devenir les
habitants.
Habiter, c'est
faire corps et âme avec sa patrie et
être en retour habité par sa terre,
comme Mahmoud Darwish l'a si
magnifiquement exprimé. Mais cela ne se
peut sans respect des hommes et des
lieux. Or, ce sentiment est antinomique
avec la colonisation qui consiste à
arracher un territoire à ses
propriétaires à coups de missiles et de
tronçonneuses. C'est pourquoi la terre
de Palestine, patrie d'un autre peuple,
rejettera un jour les prédateurs
conquérants qui l'humilient.
5 - L'archéologie contre
la mythologie
L'archéologie préhistorique a permis de
découvrir des fossiles d'homo erectus
et même de l'homme de Neandertal datant
de plusieurs dizaines de milliers
d'années. Cette région est, en effet,
l'une des plus anciennes terres habitées
sans interruption depuis l'apparition de
l'homme de Neandertal au Moyen Orient il
y a environ 300 000 ans. Dans la
narration mythologique née à Babylone au
Ve siècle avant notre ère, le scripteur
ne fait remonter qu'à 5777 ans la
prétendue "création du monde" au
profit exclusif d'un peuple particulier
par un Jahvé tardillon qui a dû somnoler
durant les millénaires précédents.
La fiction judéenne censée justifier la
possession des lieux par la tribu qui a
rédigé le récit de ses exploits
héroïques fait donc pâle figure devant
l'ancienneté de l'occupation de ces
lieux par les différents types d'humains
qui se sont succédé sur la terre de
Palestine. Les sept à huit siècles
d'occupation judéenne historiquement
avérés dans l'antiquité, et cela
uniquement dans la toute petite province
de Juda autour de la ville de Jérusalem,
puis le demi-siècle d'occupation
sioniste récente ne représentent qu'un
grain de poussière dans l'histoire
éternelle de la Palestine.
On sait maintenant en effet, avec une
certitude absolue que la ville de
Jéricho existait déjà huit millénaires
avant notre ère - soit six millénaires
et demi avant l'invasion des Hapiru
(Hébreux) originaires de
Mésopotamie. Le pays de Canaan et plus
particulièrement la région de Jéricho
furent l'un des plus anciens centres
agricoles du monde. On y a même retrouvé
une variété de blé hybride datant de
huit mille ans avant notre ère. De
nombreux peuples sémites s'y établirent
successivement et s'en disputèrent la
propriété, notamment et d'abord le
peuple originaire des Cananéens, mais
également les Hittites, les Philistins,
les Ammonites, les Moabites, les
Iduméens, les Phéniciens, les Arabes,
les Syriens ainsi que d'autres peuples
venus de la Grèce antique, notamment de
Mycènes. D'innombrables roitelets à la
tête d'un village ou d'une parcelle de
territoire se partageaient le
territoire, chacun protégé par son dieu
particulier.
"En niant (…) l'existence d'un
royaume uni avant l'Exil, elle (la
critique récente) a réduit l'Israël
historique à l'un de ces nombreux
royaumes palestiniens balayés par la
conquête assyrienne. " (Mario
Liverani, La Bible et l'invention
de l'histoire, p. 22)
Voir
:
Israël , du mythe à l'histoire,
#5: Où l'on voit Samson essayer
d'ébranler les colonnes du temple
Si nous ne possédons pas de "Bibles" des
royaumes analogues de Karkémish, de
Damas, de Tyr ou de Gaza, c'est que "leurs
traditions ont disparu sous le rouleau
compresseur impérial assyrien."
(Liverani, Ibid .p.23)
Voir
-
La
Bible et l'invention de l'histoire
d'Israël...
Les conditions économiques favorables de
la région de Jéricho avaient évidemment
aiguisé les convoitises et il n'est pas
étonnant que les Hébreux ou Hapiru, un
ensemble de tribus nomades en voie de
sédentarisation et particulièrement
belliqueuses, aient jeté leur dévolu sur
une région fertile et sur une ville déjà
en pleine décadence qui n'entretenait
plus ses murs de protection, à moitié
écroulés. Dans le récit mythique, cet
épisode a donné lieu à la légende
fameuse de la destruction miraculeuse
des remparts opérée par la musique de
joueurs de trompettes se promenant
durant sept jours autour de la ville.
Les livres dits "historiques" de
l'Ancien Testament - Le
Deutéronome, les Nombres,
les Juges et surtout
Josué - portent la trace de
la prise de possession mouvementée du
territoire et des combats que les
conquérants durent mener contre les
premiers occupants et contre les tribus
voisines. Dans ces textes, il n'est
question que de batailles, de massacres,
de ruses et de conquêtes.
Voir:
La
théocratie ethnique dans le chaudron
de l'histoire, Annexe:
Les exploits d'un Jahvé chef de
guerre génocidaire
(voir le
tableau ).
Le lecteur de ces récits est saisi par
la précision des descriptions, leur côté
vivant et minutieux, digne parfois d'un
reportage journalistique. C'est à croire
que le narrateur avait été "embedded"
dans l'armée des héros de la fiction,
aux côtés des "généraux" Saül,
David ou Gédéon. On ne peut, en effet,
qu'admirer le talent littéraire des
auteurs judéens qui, durant le
demi-siècle d'exil à Babylone,
rédigèrent cette "Chanson de Geste"
du passé héroïque de la tribu et qui,
afin d'en accroître la puissance de
persuasion, en attribuèrent la paternité
à Moïse, le héros éponyme de la tribu,
censé avoir rédigé ces textes de sa
main.
On comprend que l'illusion qu'il
s'agissait d'un texte historique se soit
imposée aux contemporains. Mais plus
aucun historien sérieux dans le monde
entier n'identifie le contenu des
récits dits "historiques" du
Pentateuque ou Torah
avec la "vérité historique" ...
hormis l'Etat d' Israël où le "nouveau
Josué" comme fut surnommé David Ben
Gourion, a imposé dans toutes les écoles
la fiction biblique comme histoire
officielle du nouveau pays né en 1947.
Voir
:
Le
messianisme biblique à l'assaut de
la Palestine
6 - Les étapes de la
consolidation du mythe
A trois siècles d'intervalle, deux
décisions politiques majeures reposant
sur des mises en scène qui ressemblent à
des stratagèmes, ont en effet permis de
transformer la fiction en vérité
historique et religieuse à l'intérieur
de la petite province de Juda, d'imposer
le jahvisme, de le structurer d'une
poigne de fer et de créer
l'environnement psychologique et social
qui favorisa son épanouissement et sa
longévité.
La première décision politique capitale
se produisit sous le règne de Josias, le
seul grand roi judéen, au septième
siècle avant notre ère. Un rouleau
opportunément découvert lors du
nettoyage de la chambre au trésor du
temple (2 Chr. 34:1) et
décrit comme "un livre de la Torah"
(2Rois 22,8) ou comme "le
livre de la Torah de YHVH par la main de
Moïse" (2 Chr. 34,14),
lui permit d'entreprendre une profonde
réforme religieuse et politique. En
effet, dans les sociétés religieuses,
les lois civiles, pour être respectées
doivent être directement dictées par le
dieu du lieu. C'est pourquoi les lois
civiles sont toujours impératives parce
que sacrées et comme elles sont sacrées,
elles sont immuables. Un exemple: les
lois qui régissent les interdits
alimentaires qui ont été édictées sous
un certain climat et dans certaines
circonstances d'hygiène ou de pathologie
animale, continuent d'être tenues pour
sacrées, et respectées comme telles,
même lorsque les conditions qui ont
justifié leur promulgation ont changé.
La réforme politico-religieuse du roi
Josias donnait donc à un roi fin
politique l'opportunité de centraliser
toute la vie sociale et religieuse
autour d'un seul lieu de culte légitime:
le temple de Jérusalem. Josias est le
souverain qui, en interdisant tous les
autres cultes à l'intérieur du Royaume
de Juda officialisa l'hénothéisme
jahvique, un seul dieu protecteur
des seuls Israélites devait être vénéré.
Il créa ainsi les fondements politiques
de la survie du petit Etat.
En effet, il n'était pas question de
monothéisme au sens moderne du mot,
c'est-à-dire d'un dieu universel:
l'existence des dieux des tribus
voisines n'était pas niée, les divinités
étrangères étaient simplement
considérées comme impuissantes. Mais
comme l'existence et la puissance
étaient inextricablement liées, leur
impuissance signait, en réalité, leur
arrêt de mort. C'est pourquoi, lorsque
Josias fut vaincu et blessé à mort par
le pharaon Nechao II à la bataille de
Meggido, les Judéens, ulcérés et furieux
de la faiblesse d'un Dieu au culte
duquel le roi s'était dévoué, revinrent
au culte des dieux multiples anciens et
les cippes refleurirent sur les
hauteurs.
Voir
:
2 -
L'invention du "peuple élu" et de la
"Terre Promise"
Le second exploit théologique qui marqua
d'une manière indélébile le clergé et la
société civile judéennes, exploit dont
les effets continuent de se faire sentir
de nos jours encore, fut l'œuvre d'Esdras,
deux siècles plus tard. Il est
l'homme qui rentra - tardivement - de
l'exil de Babylone, en transportant dans
sa besace les cinq livres appelés
Pentateuque ou
Torah.
De nombreux exégètes lui en attribuent
sinon l'entière paternité, du moins une
collaboration capitale.
Son influence politique sur la
psychologie des contemporains a été si
néfaste que les millénaires n'ont pas
réussi à en effacer la trace. Il était
d'une mentalité tellement tribale et
étroite qu'il réussit à enfermer à
triple tour la société judéenne dans son
ethnicité, à lui inoculer une horreur
pathologique des non-juifs et le virus
virulent de la purification ethnique
dont on mesure aujourd'hui encore les
ravages en Palestine occupée.
Depuis Esdras, il était interdit, sous
peine de mort ou d'exclusion du groupe,
de se marier en dehors de la tribu: "Je
suis l'Éternel, votre Dieu, qui vous ai
mis à part des autres peuples. Vous
serez saints pour moi, car moi,
l'Éternel, je suis saint et je vous ai
mis à part des autres peuples pour que
vous m'apparteniez" (Lévitique
20,24- 26), fait dire Esdras à Jahvé
dans le Lévitique. "Alors
Schecania, fils de Jehiel, d'entre les
fils d'Élam, prit la parole et dit à
Esdras: Nous avons péché contre notre
Dieu en prenant des femmes étrangères
qui appartiennent à d'autres peuples de
la région. (…) Faisons maintenant une
alliance avec notre Dieu pour le renvoi
de toutes ces femmes et de leurs
enfants, selon l'avis de mon seigneur et
de ceux qui tremblent devant les
commandements de notre Dieu." (Esdras,
10,2-3)
Son contemporain et "collègue" en
purification ethnique, Néhémie, l'homme
d'influence et serviteur du roi perse
Artaxerxès, ajoute qu'un mariage entre
un Judéen et une femme étrangère signe
un "péché contre Dieu": "Vous
péchez contre
notre Dieu en
prenant des femmes étrangères". (Néhémie
13,27)
Le rabbin Meir Lau, actuel grand rabbin
de Tel Aviv et président du Conseil
d'administration du Yad Vashem, nommé
chevalier de la légion d'honneur par le
président Nicolas Sarkozyen 2010 peut
tranquillement expliquer que "l’assimilation
fait le jeu des ennemis d’Israël".
Il insiste et préciser que "Epouser
des Gentils revient à faire le jeu des
Nazis".
Esdras, sors de ce corps.
[3]
Je rappelle que la Knesset n'a adopté
que le 19 mars 2011 une dérogation à
l'emprise des rabbins sur la société
civile. La loi permet depuis cette date
aux couples athées et à ceux dont au
moins un membre n'est pas reconnu comme
juif selon la halakha (loi juive)
d'éviter le détour par Chypre pour se
marier civilement. Cette tolérance n'est
pas valable pour les juifs pour lesquels
le mariage légal passe par la synagogue.
Voir
-
Comment le cerveau d'un peuple est
devenu un bunker,
# 10 -
Esdras, Néhémie, des initiateurs de
la purification ethnique
La rédaction du
Talmud
après la destruction par les Romains
commandés par l'empereur romain Titus,
du Temple construit par le roi d'origine
iduméenne, Hérode le grand - rédaction
sur laquelle je reviendrai - vint poser
un couvercle définitif sur l'enfermement
de la psychologie nationale sur
elle-même et sur son rejet de toute
intégration mentale au reste du monde.
On trouve dans un fleuve ininterrompu de
commentaires des jugements d'une
violence inouïe contre les goys,
c'est-à-dire les non-juifs, des
accusations extravagantes de sorcellerie
et d'immoralité contre Jésus et des
centaines d'absurdités sur la sexualité
qui font dresser les cheveux sur la
tête. Des milliers de commentaires du
Deutéronome, du
Lévitique et des
Nombres
vinrent compléter la liste d'obligations
impératives qui toutes avaient pour but
de séparer physiquement et moralement
les juifs des autres humains dans tous
les actes de la vie quotidienne, afin de
cimenter une hiérarchie entre juifs et
non-juifs.
Ainsi, de nos jours, dans le
Kiddush
du vendredi soir - la bénédiction du
pain et du vin - le père de famille
remercie Dieu "d'avoir élu et
sanctifié les juifs au-dessus de toutes
les nations".
Quant à la prière quotidienne,
Aleinu,
elle exalte Dieu de n'avoir "pas
fait les juifs comme les peuples des
autres nations de la terre" et
de n'avoir pas fait leur destin "le
même que celui des autres". Le
pater familias ajoute à la fin de la
prière: "D'autres nations se
prosternent devant le néant et prient un
Dieu qui ne peut les sauver".
[4]
Le rabin Néher, que j'ai évoqué à
plusieurs reprises tellement il est
représentatif de l'arrogance d'un
suprématisme ethnique habillé en
mystique, n'avait-il pas énoncé le même
idée, à savoir que "tous les hommes
sont sacrés", mais que "les
hommes du peuple d'Israël sont investis
d'une sainteté supplémentaire"?
Voir
:
Le
messianisme biblique à l'assaut de
la Palestine
Ainsi, l'homme juif pieux non seulement
s'auto-congratule dans ses dévotions
quotidiennes d'être un homme "spécial",
un "élu sanctifié", mais il
accable de son mépris l'illusion des
non-juifs dont les prières ne sont que
néant adressées à une autre forme du
néant, c'est-à-dire à une idole
impuissante, inapte à assurer leur
salut. Autrement dit, aucun autre peuple
ne peut espérer bénéficier du "salut",
celui-ci étant exclusivement réservé aux
juifs.
La boucle est bouclée: on retrouve dans
la "prière" quotidienne
l'affirmation ethnocentrique décomplexée
qui place Israël "au-dessus de toutes
les nations" sur terre, dans
l'au-delà... et partout ailleurs.
7 - Saint Guilad Shalit,
priez pour nous
Un exemple particulièrement éloquent de
la suréminence attribuée à un
ressortissant juif israélien vient
d'être fourni par ce qu'il faut bien
appeler "l'affaire Shalit". C'est
ainsi que la presse occidentale a
triomphalement répété ad nauseam
qu'un individu unique, aussi précieux
que la prunelle des yeux de l'ensemble
des journalistes israéliens, européens
et américains réunis, bien que criminel
de guerre en droit international,
puisque membre d'une armée d'occupation
en opération à la frontière d'un
territoire sous blocus, que ce jeune
tankiste hyper ou super humain, dis-je,
échangé après cinq ans de captivité
contre un troupeau indistinct de "Palestiniens",
était une victime comme nul n'en vit
jamais sous le soleil. Non seulement
aucun chef d'Etat, mais aucun pygmée des
forêts d'Ethiopie, aucun indien
d'Amazonie, aucun indigène de Bornéo ou
de Java n'a pu échapper au récit de son
"calvaire". Même les pingoins des terres
australes n'ont pas été épargnés par
cette douloureuse nouvelle!
Dans le même temps, aucun organe de
presse occidental n'a seulement eu
l'idée de s'intéresser au destin ou aux
souffrances des sous-humains anonymes
libérés en vrac comme on jette en l'air
une poignée de lentilles.
Aucun journaliste
français ne s'est avisé de décrire le
bonheur d'un fils retrouvant un père
libéré après plus de vingt ans de séjour
dans les geôles de l'occupation et qu'il
n'a connu que par des photos. Les
journalistes n'avaient d'yeux et
d'oreilles que pour Guilad, le papa de
Guilad, la maman de Guilad, la
grand-mère de Guilad et pourquoi pas de
la tantina de Burgos, comme dit la
chanson. Tant mieux pour cette famille,
mais surtout tant mieux pour les
centaines de familles palestiniennes,
qui ont retrouvé un père, un fils, une
mère, non pas après cinq ans, mais après
trente sept ans d'une dure captivité
pour le plus ancien!
Cette presse unanime n'a jamais
seulement évoqué le fait que ce groupe
comprend 27 femmes, dont certaines ont
été contraintes d'accoucher les jambes
et les poignets enchaînés. Le fait que
40% de la population palestinienne soit
passée par les geôles de l'occupation
depuis 1967 n'interpelle en rien les
journalistes et les professionnels des
droits de l'homme. Ce chiffre, rapporté
à la population française, signifie que
26 000 000 (vingt-six millions)
de nos compatriotes auraient été
embastillés en moins de cinquante ans!
Rapporté à la population des Etats-Unis,
140 000 000 (cent quarante millions)
d'Américains auraient été enfermés en
une cinquantaine d'années! Ces chiffres
astronomiques montrent que l'Etat
sioniste est devenu une véritable "colonie
pénitentiaire".
Ca se passe comme
ça dans les geôles de la colonie
pénitentiaire israélienne
On sait, qu'entre autres, croupissent
dans les geôles de l'occupant vingt-deux
membres du Parlement palestinien
légalement élus et kidnappés nuitamment
pour l'unique motif qu'ils ne plaisent
pas à l'occupant, ainsi que trente
quatre enfants de moins de quinze ans et
un nombre important de prisonniers dits
"administratifs", c'est-à-dire
enfermés sans jugement et sans le
moindre contact avec un avocat - la
durée et les conditions de leur
détention dépendant de l'humeur et de
l'arbitraire des autorités d'occupation.
Cette situation est volontairement
ignorée par la presse occidentale ou
balayée d'un négligent revers de main.
Seule s'exprime bruyamment l'allégresse
suscitée par le retour d'un prisonnier
de guerre capturé sur son char au cours
d'une opération militaire, un jeune
caporal israélien sans aucune valeur
personnelle, symbolisant au-delà de
toute rationalité et de tout intérêt
national véritable, le statut "spécial"
d'un hyper-humain et qui, durant sa
captivité aura été mieux traité que les
milliers de résistants palestiniens et
les enfants lanceurs de pierres soumis à
des tortures et des brimades permanents.
Gageons, d'ailleurs, que le vide laissé
par le millier de prisonniers
palestiniens libérés sera rapidement
comblé au gré des rafles des forces
d'occupation.
Un enfant
palestinien dont le visage tuméfié porte
la trace des méthodes de la "seule
démocratie du Moyen Orient"
8 - Notre compatriote
Salah Hamouri
Je voudrais
rendre hommage à la vaillance et au
somoud (l'esprit de résistance) de
notre compatriote, le jeune Français
Salah Hamouri - et non
franco-palestinien comme on le présente
par erreur volontaire ou ignorance -
enfermé dans les geôles du colonisateur
depuis sept ans après une caricature de
jugement devant un tribunal militaire.
En effet, bien que son père soit
palestinien, le jeune homme n'est
détenteur
que
de la nationalité
française, la Palestine n'étant pas un
Etat officiellement reconnu.
L'étudiant
français Salah Hamouri est emprisonné en
Israël depuis le 13 mars 2005.© François
Mori / Sipa
C'est
pourquoi la différence de traitement
dont il est victime de la part des
autorités de son pays, la France - à
commencer par la Présidence de la
République - et par la presse de
l'hexagone dans sa totalité, avec
celui réservé à un citoyen juif
israélien, accessoirement détenteur
d'un passeport français
supplémentaire, reçu en héritage
d'une grand-mère, est non seulement
choquante, mais scandaleuse. Le
statut "spécial" qui est
réservé en France à ce jeune soldat
israélien par tout ce qui tient un
micro ou une plume, alors que ni ses
parents, ni lui-même ne parlent un
seul mot de français, aurait-il
frappé une fois de plus?
Comme tout le
monde a pu l'entendre de ses propres
oreilles, cette famille ne
s'exprimait qu'en anglais devant les
micros qui lui étaient généreusement
tendus par les journalistes de
l'hexagone, ce qui prouve que son
degré d'attachement réel à la France
frise le zéro absolu et que le
maintien de sa "nationalité"
française demeure d'ordre
strictement utilitaire. Notre
gouvernement n'a-t-il pas exigé des
candidats à l'acquisition de la
nationalité française une
connaissance suffisante de notre
langue et de nos institutions?
La
folie originelle dont parle le
psychanalyste allemand, puis
américain à partir de 1934 et
d'origine juive, Erich Fromm,
consiste à refuser d'une manière
aussi violente que pathétique de
quitter les lunettes roses de la
fiction théologique et de nier les
travaux des vrais historiens et des
archéologues qui sapent les
fondements mêmes du colonialisme
politico-religieux du sionisme.
Mais même
le sommeil le plus profond n'est pas
éternel. Les rêveurs sionistes
n'échapperont pas aux lois
éternelles de l'histoire qui veulent
que le principe de réalité finisse
par triompher des idéologies
tribales, des légendes et des
fictions truffées de merveilleux et
de miracles sur lesquelles leur
esprit voguait si délicieusement
dans la moyenne région de l'air.
Les
idéologies politiques ou religieuses
sont mortelles: le Royaume chrétien
de Jérusalem n'est plus qu'un
souvenir, le IIIe Reich est mort, le
marxisme s'est écroulé comme un
château de cartes et la colonisation
sioniste n'échappera pas à la règle.
Le mythe
est le destin de l'actuel Etat
d'Israël et sa carapace mentale,
mais il est également son talon
d'Achille.
Notes
[1]
Voir:
Pour penser une nouvelle
hasbara…
http://jssnews.com/2011/10/09/pour-penser-une-nouvelle-hasbara/
[2]
Les
attaques des colons volent 500.000$
aux agriculteurs palestiniens sur la
récolte des olives 2011
http://www.ism-france.org/communiques/Les-attaques-des-colons-volent-500000-aux-agriculteurs-palestiniens-sur-la-recolte-des-olives-2011-article-16202
[3]
Un
rabbin qui a bien mérité sa légion
d'honneur
http://soutien-palestine.blogspot.com/2011/10/un-rabbin-qui-bien-merite-sa-legion.html
[4]
Arno J.
Mayer,
De leurs socs, ils ont
forgé des glaives, Histoire critique
d'Israël, Fayard 2009, p.130
Bibliographie
Professor Abdel-Wahab Elmessiri:
The function of outsiders
:
http://weekly.ahram.org.eg/1999/435/op2.htm
The kindness of strangers:
http://weekly.ahram.org.eg/1999/436/op2.htm
A chosen community, an exceptional
burden :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/437/op5.htm
A people like any other :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/438/op5.htm
Learning about Zionism:
http://weekly.ahram.org.eg/2000/476/eg6.htm
Mario
Liverani,
La Bible et l'invention de l'histoire,
2003, trad.
Ed. Bayard 2008
Israël Finkelstein et Neil Asher
Silberman,La Bible dévoilée. Les
nouvelles révélations de l'archéologie,
2001 ,trad. Ed. Bayard 2002
Israël
Finkelstein et Neil Asher Silberman,
Les rois sacrés
de la Bible,
trad.Ed.Bayard 2006
Arno J. Mayer, De leurs socs, ils
ont forgé des glaives, Histoire critique
d'Israël, Fayard 2009
Ernest Renan, Histoire du peuple
d'Israël, 5 tomes, Calmann-Lévy
1887
Douglas Reed , La Controverse de
Sion
Shlomo Sand, Comment le peuple
juif fut inventé, Fayard 2008,
coll. Champs Flammarion 2010
Avraham Burg, Vaincre Hitler :
Pour un judaïsme plus humaniste et
universaliste , Fayard 2008
Ralph Schoenman, L'histoire cachée
du sionisme, Selio 1988
Israël Shahak,
Le Racisme de
l'Etat d'Israël
, Guy Authier,
1975
Karl Marx, Sur la question juive
SUN TZU, L'art de la guerre
Claude Klein,
La
démocratie d'Israël,1997
Jacques Attali: Les Juifs, le
monde et l'argent,
Histoire économique du peuple juif.
Fayard, 2002
25 octobre 2011
Publié le 25 octobre
2011 avec l'aimable autorisation de
Aline de Diéguez
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