AUX SOURCES DU
CHAOS MONDIAL ACTUEL
2ème
partie
Aux
sources du sionisme
VII - Le grand
théâtre de la "démocratie" sioniste
Aline de Diéguez
Jeudi 23 juin 2011
"
La chose la plus
difficile au monde est de suivre à la
trace n'importe quelle idée jusqu'à sa
source.
"
( Edward Mandell HOUSE )
C'étaient de très grands vents, sur
toutes faces de ce monde,
De très grands vents en liesse par
le monde, qui n'avaient d'aire ni de
gîte,
(...)
Ah ! oui, de très grands vents sur
toutes faces de vivants !
Saint-John
Perse
,
Vents
-
Acte I : Deux
célèbres acteurs du théâtre sioniste en
tournée mondiale
-
Acte
II : Où l'on découvre qu'un miracle est
à l'origine du théâtre sioniste
-
Acte III - Où l'on s'aperçoit que
l'idéologie sioniste plonge ses racines
dans le Talmud
-
Acte IV : Où l'on
découvre que le hasard s'est invité dans
le scénario : "
C'était un jour
imprégné de l'odeur de l'histoire et de
l'éternité
" (Abdelwahab Elmessiri)
-
Acte
V : Dans les coulisses du théâtre
sioniste
-
Acte VI : Plongée
dans les souterrains du théâtre sioniste
-
Acte VII
: Epilogue: Israël, une ethno-théocratie
héliogabalesque
Acte I : Deux
célèbres acteurs du théâtre sioniste en
tournée mondiale
Lors de sa
rencontre du 2 février 2011 avec la
Chancelière d'Allemagne, M. Shimon
Peres, l'actuel Président de la
République d'Israël, jouant les pères
nobles, a finement déclaré à la
Chancelière d'Allemagne, Mme Angela
Merkel, qu'un régime démocratique ne se
réduit pas à des élections. M. Peres
sous-entendait par là que les
sous-hommes arabes n'avaient pas atteint
le niveau de développement intellectuel
qui permettrait à leurs sociétés de
comprendre les subtilités du
fonctionnement d'une démocratie.
Heureusement qu'Israël est là pour
représenter la pointe avancée de
l'Occident au milieu d'un océan de
barbares, semblait-il jubiler en
sous-conversation.
Shimon Peres à Angela Merkel : "Cadeau
de la démocratie ..."
Le célèbre
chantre de la démocratie sioniste a pris
le relais devant son public favori. Œil
froid de poisson des grandes
profondeurs, le torse bombé, le verbe
haut et la lippe dédaigneuse, il s'est
planté devant les spectateurs et a
entonné avec assurance le grand air de
la démocratie sioniste incarnée en sa
personne. Le 24 mai 2011, devant un
Congrès américain dont l'enthousiasme
frisait l'hystérie, l'actuel chef de
gouvernement israélien, M. Benjamin
Netanyahou a confirmé la haute idée
d'eux-mêmes que se font les Israéliens.
A cette occasion, il s'est longuement
auto-congratulé de ce que son pays "représente
ce qui est juste au Moyen Orient"…
Benjamin Netanyahou dans son meilleur
rôle
Il a rappelé avec
la modestie qu'on lui connaît, combien
l'écrivain anglais George Eliot avait vu
juste lorsqu'il avait prophétisé, il y a
un siècle, qu'une fois établi, "l'État
Juif brillera comme une étoile brillante
de la liberté au milieu des despotismes
de l'Orient". Tel le Dorian Gray du
roman d'Oscar Wilde contemplant,
pétrifié d'admiration, la splendeur de
sa propre personne sur la toile que
venait d'achever le peintre Basil
Hallward, le rayonnement de la beauté
d'Israël irradiait l'orateur et les
honorables congressistes américains en
furent illuminés comme d'une révélation.
Ils ne purent se retenir d'applaudir
debout et à cinquante cinq reprises, un
discours dont ils saisissaient, dans une
clarté fulgurante, la beauté radieuse et
la vérité. Quelle belle journée ce fut
pour le sionisme international!
Le spectacle
avait commencé dans les coulisses, avant
la montée sur le podium de
l'amphithéâtre qui réunissait les
membres de la chambre des représentants
et ceux du sénat. Lors de sa progression
en direction de la scène, nombreux
furent ceux qui firent cercle autour du
prophète israélien. Saisis d'une
émulation d'obséquiosité, ils se
pressaient, se bousculaient, chacun
cherchait à le toucher, à humer
l'enivrant parfum démocratique
qu'exhalait sa personne. S'ils ne
s'étaient pas retenus, ils l'auraient
plaqué au sol et, comme dans le génial
roman de Patrick Suskind, Le
Parfum, auraient fini, par amour
et "pleins d'une volupté goulue",
par planter leurs dents dans sa chair
afin de s'approprier "une petite
plume, une petite aile" de l'ange de
la démocratie sioniste.
Il faut savoir
que les dirigeants israéliens
bénéficient d'alliés solidement pourvus
en arguments sonnants et trébuchants et
les honorables parlementaires américains
portent tous à la ceinture un sac,
toujours grand ouvert, destiné à
recueillir une manne miraculeuse de
billets verts capable d'effacer des
consciences les taches ou même les
ombres que les crimes du héros fêté en
ce 24 mai de l'an de grâce 2011 auraient
pu y imprimer. Cet "effet téflon"
est universellement connu et permet aux
heureux bénéficiaires de la rosée
financière d'oublier que tous les grands
assassins, de Staline à Hitler en
passant par Mao-Dzedong et tant
d'autres, ont suscité un enthousiasme
débordant des foules, avant de terminer
leur carrière dans les "poubelles de
l'histoire" sans que leurs anciens
admirateurs éprouvent le plus petit
sentiment de honte ou même le moindre
trouble de mauvaise conscience de leur
tourner le dos du jour au lendemain.
Tout juste certains ont-ils l'estomac un
peu lourd d'avoir avalé si longtemps une
nourriture avariée.
Tout à son
triomphe, M. Benjamin Netanyahou ne voit
pas que les lourds nuages qui annoncent
l'entrée en scène de Némesis
s'amoncellent déjà à l'horizon . "Netanyahu
nie l'existence d'une crise, mais les
Américains sont toujours furieux"
titrait le Ha'aretz du 23
mai 2011. Pire que cela, une confidence
d'un officiel israélien aurait révélé au
journaliste israélien Barak Ravid, que
les sentiments de la secrétaire d'État,
Hillary Clinton, à l'égard de Netanyahu
"allaient de la répugnance à la haine".
On sent
que le drame est en train de se nouer,
mais comme dans toute grande tragédie
classique, les héros, aveuglés par leur
propre hubris, ne voient rien venir.
Assuré d'avoir envoyé au tapis d'un
petit coup de pied vicieux sous la
ceinture, un Président Obama, qui s'est
réfugié auprès de la reine d'Angleterre,
pendant que lui-même et ses acolytes de
l'AIPAC se rendaient maîtres de la
politique étrangère américaine, notre
héros ne touche plus terre. L'auto-satisfaction
lui donnant des ailes, il oublie que
l'histoire galope plus vite qu'un
éventuel Zorro américain sauveur, en
attente d'un second mandat libérateur,
et qui risque fort d'arriver trop tard.
[1]
Acte II : Où l'on
découvre qu'un miracle est à l'origine
du théâtre sioniste
Comme il est
touchant, en effet, le portrait idéal de
"la seule démocratie du Moyen Orient"
que les Israéliens tentent, depuis un
demi-siècle, d'imposer au reste du
monde: une "villa dans la jungle",
un îlot de civilisés entouré d'une horde
de sauvages! Non seulement cet Etat se
vit comme un modèle de démocratie, mais
il se glorifie d'être un phénomène
unique dans l'histoire de l'humanité, un
miracle politique.
Or, Israël est
bien le fruit d'un miracle, le miracle
du déferlement dans l'histoire
contemporaine d'un imaginaire religieux
demeuré intact depuis la préhistoire, et
aussi puissamment clos sur lui-même
qu'une casemate en béton armé de la
Wehrmacht surgie au milieu des frêles
châteaux de sable des idéologies
démocratiques contemporaines. Avec
l'idéologie sioniste, une fiction
qui s'est successivement métamorphosée
en théologie, puis en histoire
et enfin en politique a
brutalement envahi l'espace mental de la
réalité mondiale et tel un dinosaure
sauropode, écrasant de ses grosses
pattes écailleuses toutes les lois
internationales, il a débarqué au milieu
d'un troupeau de moutons, provoquant la
stupeur et la panique au sein d'une
masse d'ovins bêlant la délicate mélodie
des principes démocratiques, mais bien
décidés à ne pas bouger une patte pour
les faire respecter sur ce petit morceau
de terre.
Un des exemples
les plus récents de l'efficacité
remarquable du sauropode sioniste est
fournie par la manière dont il est
capable de réduire en bouillie les
vertueuses proclamations morales de la "communauté
internationale" représentée par son
Vatican sis à New-York. Il suffit, pour
cela, d'écouter la dernière déclaration
de son pape actuel, un asiatique dénommé
Ban Ki-Moon. Il faut savoir que celui-ci
lorgnait la prolongation de sa présence
à la direction d'une institution qui
offre à son chef le généreux pot de miel
de trois cent mille dollars par an. Pour
jouir de cette savoureuse gelée royale,
il suffit à notre butineur de faire
semblant de défendre le droit et la
liberté dans le monde. Notre papal
Coréen, qui vient d'être réélu à son
poste pour un nouveau mandat de cinq
ans, avait compris quelles sont les
forces à ne pas mécontenter afin de
continuer de jouir des trésors de la
caverne d'Ali Baba onusienne.
M. Ban Ki-Moon: "Je condamne la
flottille ou je la soutiens that is the
question!"
Fort de
cette connaissance essentielle pour le
confort de son propre avenir, et comme
tout pape qui se respecte, Ban Ki-Moon
1er a donc proclamé sa liste personnelle
d'interdits .
Primo,
il déclare illégale la seconde
flottille humanitaire conduite par
les volontaires désarmés en provenance
du monde entier et qui devait prendre la
mer à la fin du mois de juin en
direction des assiégés et des affamés de
Gaza et afin de rompre un blocus
militaire illégal d'une province et
d'une population d'un million sept cent
mille personnes prises en otage par un
état colonisateur. Or, un Etat ne peut
imposer un blocus à un autre Etat que
s'il existe une déclaration de guerre
formelle entre eux ou s'il bénéficie de
l'aval de l'ONU. Le blocus de Gaza est
d'autant plus illégal en droit
international que les territoires
palestiniens ne sont pas des Etats, mais
sont considérés comme des "territoires
occupés". C'est donc en violation de
la charte des Nations-Unies dont M. Ban
Ki-Moon est , en principe, le gardien,
que l'Etat colonisateur a établi un
sévère blocus punitif terrestre, naval
et aérien contre une population civile.
Secundo, un M. Ban à la mémoire
courte et à la morale sélective demande
donc aux pays d'où sont originaires les
héroïques citoyens contraints de
suppléer sa propre défaillance, de les
empêcher de prendre la mer.
Tertio:
Explicitant sans complexe sa position,
notre papal Coréen affirme sans
sourciller que les humanitaires désarmés
porteurs de nourriture, de matériel
médical et de matériaux de construction
afin de permettre aux prisonniers du
goulag de Gaza de réparer les maisons
volontairement détruites par les saints
missiles du "peuple élu", sont en
réalité une armée agressive menant
"une action militaire contre
Israël".
En conséquence,
le représentant officiel du droit
international vient non moins
officiellement d'autoriser un Etat
baignant en toute quiétude dans
l'illégalité depuis sa création et qui
traite la centaine de résolutions
condamnant sa politique coloniale de
chiffons de papier, de poursuivre un
blocus criminel. En vertu du bon plaisir
du pape de service chargé de veiller à
l'application des idéaux de la
démocratie, l'Etat sioniste se verrait
autorisé à empêcher la flottille
d'arriver à Gaza, serait justifié
d'arraisonner les bateaux, y compris par
la force et même dans les eaux
internationales. De plus, il serait
excusé s'il assassinait les volontaires
désarmés qui aurait pris place sur ces
navires, le tout en vertu de
l'application d'un "droit de la
guerre" qui autorise un Etat "militairement
attaqué" à se défendre.
Qu'aurait pensé
la vertueuse "communauté
internationale" si, lors du blocus
de la ville Berlin par l'Union
soviétique le pont aérien américain qui
avait permis à la ville de continuer de
vivre avait été déclaré illégal? Mais ce
n'est pas la même chose, me dira-t-on,
Berlin et les Berlinois étaient
précieux. impossible de les laisser
mourir de faim. Aucun dirigeant
occidental ne se risquera à proclamer
haut et fort que le destin des
Palestiniens est aussi important que
celui des Berlinois. Et surtout pas une
Allemagne confite dans les remords de
son passé nazi et qui n'arrête pas
d'expier ses crimes sur le dos des
Palestiniens. L'Allemagne nazie a été
responsable du martyre des juifs,
l'Allemagne démocratique, le plus fidèle
soutien du régime sioniste, est complice
du martyre des Palestiniens.
Mais l'affaire se
situe probablement à un étage beaucoup
plus secret que celui de humanitaire. M.
Ban Ki-Moon n'ignore pas qu'Israël
s'active frénétiquement dans les eaux
territoriales de Gaza et du Liban afin
de mettre la main, avec la complicité
des sociétés pétrolières anglo-saxonnes,
sur la totalité des immenses gisements
d'hydrocarbures et surtout de gaz
naturel, dont le plus important
appartient en propre au territoire
palestinien occupé. Il est vital pour
l'occupant d'interdire à tout navire,
palestinien ou étranger, de venir rôder
autour des forages-pirates auxquels il
est en train de procéder et de constater
le pillage à grande échelle qui se
prépare au détriment des prisonniers de
Gaza. En vertu du mécanisme bien connu
des poupées russes, les vilenies de
l'occupant s'emboîtent les unes dans les
autres. Chaque boîte en renferme une
nouvelle et la pire se cache dans la
dernière boîte. Ce sont ces spoliations
en chaîne que les flottilles
humanitaires risquent de démasquer et on
comprend mieux pourquoi le diplomate
coréen qui préside aux destinées des
Nations Unies a parlé d' "action
militaire contre Israël". On
sort, en effet, de l'action strictement
humanitaire pour pénétrer sur un terrain
familier aux amis de M. Ban Ki-Moon: la
guerre secrète que mène l'Etat sioniste
afin de s'approprier la totalité des
ressources en gaz naturel découvertes au
large de la bande de Gaza.
J'écrivais déjà
le 13 janvier 2009, au moment même où
Israël illuminait le ciel de Gaza avec
ses bombes au phosphore blanc que "la
vérité est le pire ennemi des tyrans. Le
monde découvrira enfin que sous les
innombrables pelures de mensonges
assénés par la propagande sioniste et
répercutés tels quels par une presse
docile, la guerre israélienne soutenue
par les compagnies gazières européennes
et par leurs gouvernements est la soeur
jumelle de la guerre d'Irak menée par
l'empire américain: il s'agit de
dépouiller les Palestiniens d'une
ressource naturelle très importante: le
gaz."
Voir : 14 - L'axe
de l'apocalypse se rue à
l'assaut du camp de
concentration de Gaza...
Et après cela qui
osera encore prétendre qu'Israël n'est
pas un "miracle politique", alors
que tout le monde peut voir comment une
poignée de quelques centaines de
milliers d'individus est capable de
piétiner la conscience et le sens moral
de milliards d'hommes et de femmes
indignés dans le monde entier, de
ridiculiser le représentant officiel du
droit international, de prouver urbi
et orbi que ce groupe humain jouit
du pouvoir de retourner à son profit
toute personnalité officielle comme une
vieille chaussette, de la mettre à son
service et de lui faire déclarer le
contraire de ce pour quoi elle est
mandatée?
C'est un peu
comme si, un dimanche matin, du haut de
son balcon, le pape Benoît XVI
proclamait que dorénavant, il est
interdit aux honnêtes chrétiens
d'empêcher les voleurs et les assassins
de commettre leurs forfaits, car ce
serait entreprendre une "action
militaire" contre les malfaiteurs.
Naturellement, le pape chrétien ne
proclamera rien de tel. En fait, il ne
proclamera pas non plus son soutien aux
héroïques volontaires qui embarqueront
sur les coquilles de noix de la
flottille et feront face, poitrine nue,
aux commandos de marine sionistes armés
jusqu'aux dents et qu'on a vus à
l'oeuvre lors de la tentative de la
première flottille de briser le blocus
de Gaza. Le christianisme est vieux,
très vieux, trop vieux. Il n'a plus la
sève qui donne la force de
l'insurrection morale portée par une
rude et franche parole officielle qui
mettrait les corps en mouvement. Il
n'est plus capable que de sussurer des
platitudes bien-pensantes sous la forme
d'homélies gémissantes et chevrotantes
qui frôlent les oreilles des auditeurs
sans toucher leurs âmes. Néanmoins trois
courageux évêques catholiques et
l'ancien président de la Fédération
protestante de France se sont prononcés
en faveur de la flottille.
[2]
Saluons-les.
Mais ni
les héroïques bénévoles décidés à braver
la violence et les menaces de l'Etat
sioniste, ni les jeunes Palestiniens
caressés par les grands vents qui
soufflent "sur toutes faces des
vivants" ne prêtent plus la moindre
attention aux radotages des
représentants momifiés d'une "communauté
internationale" dépourvue de
conscience. "Malgré la prétendue
communauté internationale, et contre la
colonie sioniste, nous retournerons en
Palestine" crient-ils aux frontières
de leur patrie. Et c'est avec leur sang,
le sang des victimes de la violente
répression de la soldatesque sioniste,
qu'ils scellent leur serment.
[3]
Comme l'écrivait
magnifiquement le poète tunisien Abou
el Kacem Chebbi (1909- 1934),
Lorsque le peuple un
jour veut la vie
Force est au destin
de répondre
Aux ténèbres de se
dissiper
Aux chaînes de se
briser...
Acte III - Où
l'on s'aperçoit que l'idéologie sioniste
plonge profondément ses racines dans le
Talmud
La théologie -
donc l'idéologie - de l'Etat sioniste
interprétée dans le sens le plus
matériel et le plus grossièrement
réaliste demeure donc son ADM, son
increvable Arme de Destruction
Massive de la Raison. Inentamable et
indestructible, ce bouclier, miroir du
fonctionnement du cerveau des tenants de
cette fiction, est devenu l'alibi
religieux d'une politique agressivement
coloniale dont la brutalité se nourrit
de son impunité depuis un demi siècle.
Efficacement étayé par la puissance
financière de membres de cette
communauté qui occupent des postes-clés
dans les instances financières et
internationales, le récit fictif
auto-justificatif permet au sionisme de
donner libre cours à sa volonté de
puissance, de se lancer à la conquête du
Moyen Orient et de faire fi, avec un
mépris non dissimulé, des timides
admonestations des Etats dits
démocratiques.
Mais la
Thora n'est pas la seule source
de l'idéologie sioniste. En effet, c'est
le Talmud qui est l’objet
principal des études dans les nombreuses
écoles rabbiniques. C'est lui qui,
depuis des siècles, modèle en profondeur
la psychologie du groupe et ce d'autant
plus efficacement que de nombreux
rabbins le considèrent comme un code
spirituel supérieur même à la
Thora. C'est dans le
Talmud commenté par des rabbins
fanatiques que les étudiants des
nombreuses yeshiva, notamment
dans les colonies juives de
Cisjordanie, apprennent que seul " le
peuple élu est digne de la vie éternelle
et que les autres peuples sont
semblables aux ânes" ( Comm. du Hos.
IV, Fol. 230, col. 4.) ou que "les
maisons des goïm sont des maisons
d'animaux " ( Sepher Leb Tob, Fol.
46a.).
Les cahiers du
Talmud dit de Jérusalem
furent édités en un volume vers l'an
230, alors que celui, dit de
Babylone fut rédigé par des
rabbins restés en Mésopotamie après la
déportation des notables judéens par
Nabuchodonosor. Il compte quatorze
in-folios et ne fut achevé que vers l'an
500. C'est le plus important des deux.
Le Talmud
A partir du
Talmud il est enseigné qu' "il
est permis de tromper un goy et de
pratiquer l'usure à son égard, mais si
vous vendez quelque chose à votre
prochain (c'est-à-dire à un juif) ou si
vous achetez quelque chose de lui, il ne
vous est pas permis de le tromper".
( Tract. Baba Mez., Fol. 61a. v.
Tosaphoth a. l., et Tract. Bechoroth,
Fol. 13b). Et il est expressément
précisé qu' "il est permis à un
israélite, de faire du tort à un goy"
(Tract. Sanhedrin, Fol. 57a.), de le
voler ou de faire des faux témoignages.
Il est même interdit de "rendre au
goy ce qu'il a perdu ", car "celui
qui rend au goy ce que celui-ci a perdu,
ne trouvera pas grâce auprès de Dieu".
(Tract. Sanhedrin, Fol 76b, et Tract.
Baba Qamma, Fol. 113b.)
Comment s'étonner
que des esprits formés à un
apprentissage du mépris et de la haine à
l'encontre tout ce qui n'est pas juif,
se transforment en prédateurs sans foi
ni loi et qu'une soldatesque de plus en
plus sensible aux discours des rabbins
les plus fanatiques s'amuse à tout
détruire dès qu'elle pose un pied dans
une maison palestinienne et maltraite
même les enfants. Bien souvent, elle y
ajoute des souillures nauséabondes. Les
pires exactions semblent toutes
naturelles aux colons fanatiques,
encouragés par leurs rabbins, puisque le
Talmud a prévu qu' "envers
un animal on ne pratique pas la charité
du prochain".(11 - V. Tract. Ab. Zar.,
Fol. 26b.)
Lorsqu'on lit que
"le Messie rendra aux juifs le
sceptre royal du monde, que tous les
peuples le serviront et que tous les
royaumes lui seront soumis" (Tract.
Sanhedrin, Fol. 88b et 99a.), ou que "le
Messie recevra les dons de tous les
peuples et qu'il ne refusera que ceux
des chrétiens. Les juifs seront alors
immensément riches" (Tract. Pesachim,
Fol. 118b.), on se dit qu'un Etat
sioniste qui laisse enseigner ce genre
de prescription ne pourra jamais vivre
en paix avec des voisins. Un autre
passage précise que "tous les trésors
des peuples passeront dans leurs mains"
et que "leur trésorerie sera si
grande, qu'on aura besoin de trois cents
ânesses pour porter les clefs des portes
et des serrures." (Tract. Pesachim,
Fol. 119, et Tract. Sanhedrin, Fol.
110b) En conséquence, "tous les
peuples se convertiront à la religion
judaïque".
Des textes comme
ceux du Talmud constituent
une véritable spectrographie de
l'inconscient d'une société. Tout ce qui
est habituellement refoulé dans les
groupes humains policés se déverse dans
ces commentaires en un noir flot
tumultueux, grouillant de fantasmes
érotiques, de désirs de mort, de haine,
de rêves de puissance, de mesquineries à
l'égard d'autres groupes humains. Dans
ce magma surnagent parfois quelques
pépites qui empêchent de désespérer des
hommes.
On ne
peut pas comprendre l'attitude de M.
Netanyahou lors de son discours au
congrès ou son mépris visible pour le
Président Obama si l'on ne voit pas
qu'ils sont un reflet de préceptes
talmudiques. Même les Israéliens qui
sont pas des lecteurs assidus des textes
religieux baignent dès l'enfance dans
une atmosphère qui prédétermine une
attitude méprisante à l'égard des
Palestiniens en l'occurrence, mais
également à l'égard de tous les
non-juifs, stigmatisés sous le nom
générique de goims. C'est
pourquoi seule l'étude de
l'arrière-monde religieux d'une société
ou d'une civilisation permet de saisir à
quel point les mythes religieux sont une
projection du mode de fonctionnement des
cerveaux qui les ont conçus, et comment,
en retour, dans une sorte de trajectoire
du boomerang, ou de mouvement
circulaire, ils influencent les
mentalités, donc les comportements
sociaux et politiques du groupe humain
concerné et en prédéterminent les
décisions ou les comportements.[4]
voir Les analyses
de " Théopolitique " du
philosophe Manuel de Diéguez
On
comprend pourquoi, dès les premiers
jours qui ont suivi la déclaration
d'indépendance du 14 mai 1948, David
Grün-Ben-Gourion a déployé une farouche
et inlassable énergie afin que la Bible
devînt la source unique de l'histoire
d'Israël et que la fiction fût
définitivement métamorphosée en vérité
historique. Les généalogies imaginaires,
les récits d'accrochages entre tribus
devenant d'homériques batailles de
géants, les cajoleries, les
admonestations et les "cadeaux"
territoriaux de la divinité privée de
cette ethnie étaient censés se
substituer aux réalités historiques, aux
règles internationales, au droit public
et privé ainsi qu'à tous les principes
moraux universels sur lesquels se sont
édifiées les sociétés policées depuis
deux millénaires.
Le Talmud
et la Thora qui logent
dans les méandres les plus secrets des
cervelles sont les véritables moteurs de
la politique sioniste.
Voir David Grün,
alias Ben Gourion, et la
naissance de l'"Etat juif"
Acte IV : Où l'on
découvre que le hasard s'est invité dans
le scénario : " C'était un jour
imprégné de l'odeur de l'histoire et de
l'éternité " (Abdelwahab Elmessiri)
L'arrogance et le
mépris à l'égard des peuples voisins,
conséquence logique de la croyance à une
"élection divine" particulière,
confortée par les commentaires du
Talmud, caractérisent si
profondément la mentalité israélienne
que l'explosion du "printemps arabe"a
pétrifié de stupeur tout ce qui détient
un milligramme de pouvoir dans un Etat
dont la politique étrangère officielle
n'est que la partie émergée d'un iceberg
composé, sous la ligne de flottaison,
d'un empilement de services secrets
connus pour espionner la planète
entière, pour disposer dans tous les
pays du monde de milliers de relais dans
la presse et les médias, mobilisés dans
la minute en faveur de la patrie de leur
cœur, ainsi que d'équipes de tueurs
prêts à opérer impunément partout dans
le monde. Mme Tzippi Livni, ancienne
ministre des affaires étrangères et
actuelle responsable d'un parti
d'opposition, a commencé sa carrière
dans une équipe de ce genre.
De plus, les
escadrons de la mort israéliens ont été
expressément autorisés à opérer dans des
pays "amis" afin d'y assassiner
les "ennemis de l'Etat d'Israël".
Les lamentations d'Israël sur le "terrorisme
palestinien" doivent donc être
interprétées comme la forme suprême de
la chutzpah ou de l'humour noir. On sait
que durant toute la première moitié du
XXe siècle, un terrorisme juif d'une
efficacité remarquable fut utilisé comme
seule stratégie militaire contre les
autorités britanniques d'abord qui, à
partir de la signature du traité de
Sèvres en 1920 et jusqu'en 1947 prirent
la place de l'empire ottoman vaincu. Ce
n'est pas le lieu de rappeler la liste
des crimes terroristes commis par les
nombreux groupes terroristes sionistes
puissamment armés et entraînés ont semé
la terreur dans les villes et les
villages palestiniens.
Voir Israël du
mythe à l'histoire
Aux
dernières nouvelles, la cour suprême
israélienne vient d'autoriser
officiellement les attentats de Tsahal
ou du Mossad - des "assassinats
ciblés" - contre les Palestiniens ou
les étrangers catalogués "ennemis
d'Israël ".
[5]
Provoquer
la panique et pousser les habitants
légitimes à s'enfuir afin d'échapper à
la mort était le but recherché, le vide
étant immédiatement comblé par les
cohortes d'immigrants appâtés par des
avantages financiers offerts par les
généreux donateurs sis dans les pays
anglo-saxons. Pour parfaire le nettoyage
ethnique, des villages entiers ont été
totalement rasés. Il fallait effacer
jusqu'au souvenir de leur existence.
L'exemple du
village d'Emmaüs touchera
particulièrement le coeur des chrétiens.
Selon l'Evangile de Luc
(24, 13-35), "le troisième jour après
la mort de Jésus, deux disciples
faisaient route vers un village appelé
Emmaüs, à deux heures de marche de
Jérusalem, et ils parlaient ensemble de
tout ce qui s’était passé. Or, tandis
qu’ils parlaient et discutaient, Jésus
lui-même s’approcha, et il marchait avec
eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés,
et ils ne le reconnaissaient pas."
Aucun pèlerin ne
fera plus jamais route vers un village
appelé Emmaüs.
Le village d'Emmaüs que les pélerins
dont parle l'évangéliste auraient pu
reconnaître
('Imwas
-General view of our beautiful village
in 1958 - before destruction
Photo, Pierre Medebielle
)
Emmaüs: Intervention sioniste contre la
mémoire du christianisme - 1958
General View Of Imwas (Emmaüs) Eleven
Years After Destruction in 1978. Note
The Old Road On The Left & Abu Ubaydah's
Shrine, Picture Taken By Pierre
Medebielle.
General View Of Imwas (Emmaüs) Twenty
One Years After Destruction in 1988. ,
Picture Taken By Pierre Medebielle
Ces
photos figurent dans l'important et
excellent site Palestine
Remembered.com
La
politique de terreur et de violence
s'est poursuivie sans interruption
durant des décennies et se poursuit
de plus belle jour après jour. La
puanteur nauséabonde des gaz
lacrymogènes, des bombes au
phosphore et autres jouets
mortifères dont ses multiples
polices et une soldatesque
sur-équipée usent généreusement
contre des résistants palestiniens
désarmés, a rendu les dirigeants
israéliens anosmiques au parfum du
monde tel qu'il s'est répandu
discrètement en dehors de leur
bulle. Ils n'ont donc pas senti la
fraîche odeur de jasmin que
portaient les "très grands
vents en liesse par le monde"
qui ont balayé la rive sud de la
Méditerranée. Même le puissant et
redouté Mossad n'avait rien humé. Et
pourtant, comme l'écrivait d'une
manière prophétique le grand
historien égyptien Abdelwahab
Elmessiri dans la dédicace de sa
monumentale Encyclopédie sur
le judaïsme et le sionisme:
"C'était un jour imprégné de
l'odeur de l'histoire et de
l'éternité".
[6]
Malgré les zig-zag des reprises en
main ici et là, les grands vents de
la liberté se sont levés en
Méditerranée et, à terme, rien ne
les arrêtera.
Acte V : Dans les
coulisses du théâtre sioniste
Bien que la
Déclaration d'indépendance du 14 mai
1948 eût prévu qu'une
Constitution allait être adoptée
avant le 1er octobre 1948, aucun
texte constitutionnel n'a jamais vu
le jour, et cela pour deux raisons.
Selon la première, avancée par M.
Ben Gourion lui-même et acceptée par
les juristes sionistes malgré son
incongruité, il fallait attendre le
"retour" sur la "terre
promise" de tous les
juifs éparpillés dans le monde
entier.
Une condition
de ce genre, aussi absurde
qu'impossible à remplir signifiait
évidemment qu'il n'y aurait pas de
Constitution, puisque jamais tous
les juifs ne quitteraient la patrie
d'adoption dans laquelle un grand
nombre d'entre eux vivaient en toute
quiétude et prospérité. De plus,
tous les juifs n'adhèrent pas à
l'idéologie sioniste et n'éprouvent
pas le moindre désir de vivre dans
un Etat colonisateur et spoliateur
dont ils réprouvent la politique.
Personne ne considère donc que ce
leurre pouvait constituer un
argument valable.
Le
véritable motif, jamais
officiellement invoqué, pour lequel
cet Etat n'a pas de constitution se
cache sous l'argument fictif
officiellement invoqué. En effet,
les rabbins, maîtres du récit
biblique fondateur et des
commentaires talmudiques, refusaient
catégoriquement qu'une autorité
laïque fût supérieure aux textes
religieux dont ils sont les
gardiens. Or, le sionisme ne peut
pas exister sans ses fondations
religieuses. Sans la caution des
textes religieux et l'appui des
rabbins, il n'y aurait pas de
sionisme politique.
Voir: Le
messianisme biblique se rue
à l'assaut de la Palestine
L'Etat
d'Israël est donc régi par une série
de lois fondamentales
modifiables à la majorité simple par
le parlement, ce qui signifie que
chaque nouvelle majorité peut les
adapter à son public. Ainsi la "loi
fondamentale" concernant le
fonctionnement du gouvernement,
votée en 1968 - soit vingt ans après
l'indépendance - a été modifiée en
1992, puis en 2001. Il ne s'agit
donc en rien d'une Constitution,
mais de textes législatifs non
contraignants et modifiables à
volonté.
Le 13
décembre 1980, la Knesset - le
parlement israélien - a adopté une "loi
fondamentale" appelée Loi de
Jérusalem, qui proclame cette
ville "une et indivisible" et
la désigne comme la capitale de
l'Etat d'Israël.
On demeure
donc confondu devant la sidérale
candeur des "négociateurs"
palestiniens qui, depuis trente ans,
"négocient" dans le vide en
se berçant de l'illusion qu'un Etat
qui a fait voter une "loi
fondamentale" spécifique afin de
proclamer "une et indivisible"
la ville dont il a fait sa capitale,
accepterait gentiment d'en offrir
une partie, en raison de son bon
cœur, à un interlocuteur qu'il a
vaincu et à l'encontre duquel il use
des ruses les plus perverses depuis
un demi-siècle afin de l'éliminer
totalement et définitivement.
Le 5 iyar
5708 signe donc, non pas la
naissance d'un Etat démocratique,
mais celle d'un Etat Juif,
fondé sur une appartenance
ethnico-religieuse. "L'Etat
d'Israël sera ouvert à l'immigration
juive" est-il d'ailleurs
proclamé dès la première ligne de la
Déclaration d'indépendance.
Un éminent
pilier de cet Etat, M. Aharon
Barak, né en Lituanie en 1935,
professeur de droit à l'université
hébraïque de Jérusalem, président de
la Cour Suprême d'Israël de 1995 à
2006 et négociateur des Accords
de Camp David en 1978 a tracé
dans tous ses détails les contours
d'un Etat juif :
"L'État juif est un État dont
l'histoire est imbriquée dans celle
du peuple juif. C'est un État dont
la langue est l'hébreu et dont les
fêtes reflètent la renaissance
nationale. [...] L'État juif est
celui qui développe la culture
juive, l'éducation juive et l'amour
du peuple juif. [...] L'État juif
est celui qui puise ses valeurs dans
celles de la tradition religieuse,
dont la Bible est le livre le plus
fondamental et les Prophètes la base
de sa morale: l'État juif est cet
État dans lequel le droithébraïque
joue un rôle important et où ce qui
relève des mariages et des divorces
des juifs est réglé par le droit de
la Thora."
[7]
On retrouve
dans cette définition liminaire la
totalité du message - et donc du "programme
politique" - des deux dirigeants
de l'antiquité judéenne, Néhémie et
Esdras. Ces deux hommes ont façonné
de manière indélébile la mentalité
des Judéens de l'antiquité,
fossilisé leur société et tracé le
sillon dans lequel le judaïsme
politique - le sionisme - s'est
définitivement embourbé.
Le 19 juin
201, Benjamin Netanyahou a confirmé
que "l'important est que
l'Etat soit pour les Juifs seulement"
, autrement dit, que les
Palestiniens devraient légitimer les
purifications ethniques passées,
présentes et futures. Le
Talmud ne précise-t-il pas,
comme il est dit plus haut, qu' "envers
un animal [palestinien] on ne
pratique pas la charité du
prochain"? Dans ce scénario, il
ne resterait plus aux Palestiniens
qu'à offrir spontanément maisons et
propriétés aux protégés du dieu
Jahvé... et à vider les lieux,
puisque ce sont eux qui seraient
devenus des intrus!
Acte VI : Plongée
dans les souterrains du théâtre
sioniste
Au retour de
l'exil des notables imposé par
Nabuchodonosor, Néhémie et Esdras
entreprirent de "purifier" la
Judée de la pollution que
constituait la présence sur le
territoire d'étrangers et même de
juifs samaritains et galiléens qui,
bien que pratiquant depuis toujours
une forme de judaïsme, étaient
méprisés et considérés comme
insuffisamment juifs aux yeux des
prêtres sacrificateurs qui
officiaient dans le temple de
Jérusalem. Toute une population
d'immigrés issus des régions
périphériques de la Judée et qui
avaient occupé la place laissée
vacante par les exilés, fut
fermement priée de déguerpir. Les
récalcitrants furent expulsés
manu militari et les mariages
d'hommes juifs avec des femmes non
juives ou d'un judaïsme douteux
furent impitoyablement rompus.
Femmes et enfants furent expulsés
sans pitié même lorsque les épouses
s'étaient converties au judaïsme,
car l'appartenance à la communauté
passait par la pureté du lignage.
Voir : La
théocratie ethnique dans le
chaudron de l'histoire
C'est ainsi
que, dès l'origine, une relation
unique dans l'histoire mondiale
s'est instaurée entre la pratique
d'une religion et la biologie de ses
adeptes. Depuis la réforme d'Esdras
et de Néhémie, seuls furent
considérés comme automatiquement
juifs les enfants issus de mères
dont la judéité était officiellement
attestée. Cette condition a traversé
les siècles et demeure toujours en
vigueur. Elle a même donné naissance
à une catégorie d'individus qui
constitue une curiosité ethnique,
celle des "juifs athées" qui
refusent, disent-ils, l'adhésion à
la religion judaïque, tout en
continuant à se proclamer "juifs". A
quel signe, critère, symptôme,
manifestation physique ou psychique
se reconnaît ce groupe dont la
dénomination constitue un oxymoron?
Voilà un des ces mystères auquel ni
eux, ni personne ne semble vouloir
de donner une réponse logique
acceptable - ou être capable de le
faire - et qui nourrit les pires
fantasmes.
La pureté
biologique et l'homogénéité
psychologique d'un petit groupe ont
représenté, durant la période qui a
précédé et suivi l'exil en
Babylonie, un atout politique
éminemment positif. En effet, ces
conditions génétiques draconiennes
soudaient d'une manière puissante
les membres d'une tribu peu
nombreuse, mais qui, avec beaucoup
de ténacité, avait réussi, une
première fois à s'approprier un
lopin de terre déjà occupé et en
avait chassé les habitants originels
au nom d'une légitimité divine créée
pour la circonstance, comme on en
lit les traces dans les récits du
Deutéronome et des
Rois. "Et lorsque le
Seigneur votre Dieu vous
aura fait entrer dans la
terre qu'Il a promise avec
serment à vos pères,
Abraham, Isaac et Jacob, et
qu'Il vous aura donné de
grandes et de très bonnes
villes que vous n'aurez
point fait bâtir, des
maisons pleines de toutes
sortes de biens, que vous
n'aurez point construites,
des citernes que vous
n'aurez point creusées,
des vignes et des plants
d'oliviers que vous n'aurez
pas plantés… " (Dt,
6,10-11)
Derrière
l'intention théologique du
lévite qui a voulu montrer toute
l'étendue de la générosité du dieu
de la tribu, le récit du
Deutéronome révèle la strate
historique réelle sur laquelle est
construit le texte théologique. Elle
traduit, involontairement, le
souvenir de la conquête d'un
territoire habité par une population
plus évoluée et plus riche, ainsi
que le vol de ses biens, personne
n'étant assez naïf pour attribuer à
Jahvé "en personne", si je puis
dire, la construction des "maisons
pleines de toutes sortes de biens",
des précieuses citernes ou la
plantation des vignes et des
oliviers. L'actuelle conquête de la
Palestine est donc une répétition
d'un événement fondateur. Les récits
pseudo-historiques du
Pentateuque sont des
rationalisations théologiques
auto-légitimantes d'une prédation
originelle: il s'agissait
d'attribuer à un cadeau de sa
divinité le territoire conquis à la
pointe de l'épée, de se laver du
péché originel d'avoir volé la terre
d'un autre peuple et de l'avoir
expulsé. On pourrait qualifier ce
comportement auquel l'Etat sioniste
vient de procéder pour la seconde
fois dans l'histoire en pointillé de
cette communauté, de "syndrome du
coucou".
Etablie sur quelques arpents plutôt
ingrats, coincés entre les deux
grands ensembles prospères du bassin
du Nil et de la Mésopotamie, les
tribus judéennes ont pu, grâce à des
conditions génético-religieuses
sévères, éviter de se dissoudre dans
les puissants empires qui
l'environnaient et qui ont envahi et
conquis leur territoire à tour de
rôle en raison de l'intérêt
stratégique qu'il présentait sur la
route qui menait de l'Asie du sud à
l'Egypte. On a pu voir avec
l'affaire du soldat Shalit à quel
point la psychologie tribale
persiste et a donné naissance à une
forme de solidarité quasi animale.
Alors que tuer des Palestiniens est
devenu une activité aussi banale que
d'égorger un poulet, la vie de cet
unique individu est tellement
précieuse que la galaxie tout
entière retentit des gémissements et
des lamentations de ses
co-religionnaires depuis sa capture
au cours d'une opération militaire
qui a fait de lui un prisonnier de
guerre et une précieuse monnaie
d'échange de prisonniers avec le
camp adverse et nullement un otage -
sauf à considérer que les dix mille
résistants palestiniens enfermés
dans les geôles israéliennes - et
depuis plusieurs décennies pour
certains d'entre eux - représentent
dix mille otages.
Mais
à partir du moment où une émigration
volontaire de Judéens qui avaient
goûté aux plaisirs et aux
possibilités d'enrichissement
personnel qu'offraient des
civilisations plus avancées, s'est
répandue dans tous les pays
méditerranéens et même au-delà, la
condition absolue de pureté ethnique
sur laquelle repose la pratique
religieuse de ce groupe est devenue
un obstacle insurmontable à
l'intégration de ces immigrés dans
les pays dans lesquels les Judéens -
devenus plus tard les juifs - se
sont établis en vue de pratiquer
leur talent ou leur commerce dans
des conditions plus lucratives que
sur leur petit arpent originel.
Un
comportement qui avait constitué une
force au moment où la tribu
conquérait son espace vital,
devenait une source permanente de
conflits avec les populations
autochtones sur des terres
étrangères qualifiées d'"impures",
mais qui nourrissaient et
enrichissaient les immigrants. Un
groupe auquel sa religion interdit
l'assimilation dans les pays-hôtes
chez lesquels il séjourne, même
durant des générations nombreuses,
suscite fatalement la méfiance,
quand ce n'est pas l'hostilité.
Personne ne peut exiger d'autrui une
vertu qu'il ne s'applique pas à
soi-même.
Car
durant les temps de la dispersion,
ni la mentalité, ni les principes
internes qui permettaient aux
groupes d'exilés volontaires de
conserver une identité homogène
n'ont évolué d'un seul iota. Durant
deux millénaires, les sociétés
juives sont demeurées imperméables
au mode de vie et aux mentalités des
populations au milieu desquelles
elles s'étaient installées. Leur vie
était totalement et volontairement
séparée de celle des habitants
autochtones. Ces groupes allogènes à
leur environnement bénéficiaient
d'une structure économique
spécifique, s'exprimaient dans une
langue différente, possédaient une
organisation communautaire propre,
notamment religieuse et judicaire,
tous ces facteurs réglaient le
fonctionnement interne d'une vie
juive particulière.
Ces sociétés
closes, souvent issues de Shetl d'
Europe de l'est, principales sources
du judaïsme - c'est-à-dire de
petites villes et de bourgades
exclusivement composées de juifs -
se sont transportées telles quelles
en Palestine lors des grands
mouvements migratoires du XXe
siècle. C'est donc porteurs de cet
arrière-monde-là que les immigrés
sionistes ont débarqué par petits
paquets en Palestine ottomane à
partir de la fin du XIXe siècle.
L'immigration s'est intensifiée à
partir de 1920, lorsque la province
a été placée sous tutelle
britannique. Un flot ininterrompu a
suivi la déclaration d'indépendance
de 1948 . C'est pourquoi l'adhésion
à une citoyenneté à fondement
universaliste prônée par les
communautés juives de la dispersion
et claironnée dans la Déclaration
d'indépendance de 1948 a été,
dans le nouvel Etat, remisée au fond
d'un tiroir et n'en est jamais
sortie.
En effet,
l'actuel Etat juif qui a pour
mission de d'attirer les juifs du
monde entier, de promouvoir l'hébreu
et le judaïsme, n'est pas au service
des "citoyens" de cet Etat -
cette notion n'existe pas - ni même
à celui des juifs d'Israël.
L'Etat d'Israël est l'Etat de tous
les juifs de la planète. Comme
l'écrit cocassement Shlomo Sand dans
une interview: "Israël
appartient à Alain Finkielkraut et
Bernard-Henri Lévy plus qu'à mon
collègue de l'université qui est
originaire de Nazareth. "
Et il ajoute,
non sans malice : "Mais BHL et
Finkielkraut ne veulent pas vivre
sous la souveraineté juive."
Ciel!
quel vide leur départ laisserait
dans les médias hexagonaux et dans
la politique élyséenne!
Mais
BHL et Finkielkraut ne sont plus
seuls à ne pas vouloir vivre sous la
souveraineté juive. Comme
pratiquement tous les habitants de
cet Etat ont conservé la nationalité
de leur pays d'origine, une ruée
spectaculaire sur un deuxième
passeport traduit désormais leur
désir de prendre la fuite et un
sondage indique que la moitié des
Israéliens envisagent de partir et
que 22% des colons venus de Russie
sont déjà retournés "chez eux".
[8]
Acte VII : Epilogue:
Israël, une ethno-théocratie
héliogabalesque
L'ethno-théocratie d'Israël évoque
irrésistiblement le festin
qu'offrait à ses convives l'empereur
romain dépravé, Héliogabale. "Il
lui arrivait d'offrir à ses invités
des banquets dont les mets étaient
constitués de verre ; il plaçait
parfois sur la table des convives
des serviettes ouvragées
représentant les plats qu'on lui
apportait et aussi nombreuses que
les services que comportait
habituellement son repas, si bien
qu'ils n'étaient nourris que de
figures brodées ou tissées. C'était
même quelquefois des tableaux peints
qu'on leur présentait. Ils avaient
ainsi sous les yeux l'ensemble du
dîner dont lui-même dînait
réellement, mais n'en mouraient pas
moins de faim. " (Histoire
Auguste, Antonin Heliogabale,
XXVII,4)
Citant les
agapes de cet empereur fou, Rabelais
parle de "viandes en cire, en
marbre, en poteries, en peintures et
nappes figurées". En effet,
Israël possède certains attributs
apparents de la démocratie, mais ce
sont "figures brodées et tissées"
puisque les lois y sont sélectives
et hiérarchisées en fonction des
ethnies et des appartenances
religieuses.
"C'est
faux, dans cet Etat exemplaire règne
une démocratie idéale, clament ses
thuriféraires. Toutes vos critiques
sont le fruit de l'antisémitisme:
"La nation israélienne est le seul
peuple global du monde. (…) On y
trouve toutes les races, des Juifs
noirs aux Juifs aux yeux bridés, en
passant par les Juifs au teint mat
de l'Inde ou du Yémen. On y parle
toutes les langues du monde.
" [9]
Outre
que ce tableau idéal ne correspond
nullement à la réalité et qu'une
discrimination sévère s'exerce entre
juifs eux-mêmes. Le groupe dominant
des Askhenazes, originaires d'Europe
de l'Est méprise ouvertement les
Sépharades originaires d'Afrique du
nord et des pays du Moyen Orient.
Quant aux Fallachas noirs
d'Ethiopie, ils sont méprisés par
tous les autres juifs et à peine
mieux traités que les non-juifs,
chrétiens ou musulmans, victimes
d'une féroce ségrégation . Et je ne
parle pas d'autres sous-groupes,
ainsi que des convertis, objets de
toutes les méfiances.
Le grand
violoniste et chef d'orchestre, juif
lui-même, Yehudi Menuhin,
confirmait ce qu'il est impossible
d'occulter, en dépit de l'action
frénétique des innombrables sayanim
qui peuplent les médias de tous les
Etats du monde: "Ceux qui vivent
par le glaive périront par le
glaive, et terreur et peur
provoquent terreur et peur. La haine
et le mépris sont fatalement
contagieux.... Un fait est sûrement
abondamment clair, à savoir que
cette façon dévastatrice de
gouverner par la peur, par le mépris
de la dignité fondamentale de la
vie, cette asphyxie continue d'un
peuple dépendant devraient être les
dernières méthodes adoptées par ceux
qui, eux-mêmes, connaissent trop
bien l'horrible signification, la
souffrance inoubliable d'une telle
existence... "
Quant
aux formes légales de discrimination
dont sont victimes les habitants
autochtones de cette terre depuis
des millénaires, elles sont si
innombrables que leur liste dépasse
les dimensions de ce texte.
[10]
Pendant que
l'Héliogabale sioniste banquette
gloutonnement et se remplit la panse
de terres palestiniennes à la table
de sa "démocratie théocratique",
les habitants de seconde zone,
humiliés et harcelés, de plus en
plus comprimés dans un espace qui
rétrécit comme une peau de chagrin,
sont condamnés à se nourrir de
figures de cire, de verre , voire de
plomb durci.
Peut-on
appeler "démocratie" un Etat
sans constitution et fondé sur le
judaïsme le plus fanatique, un Etat
en expansion territoriale continue
et qui poursuit son rêve biblique,
un Etat qui opprime et prive de
droits deux millions et demi de
Palestiniens? Comme l'écrit le
Père Elias Chacour, originaire
de Biram, un des villages détruits
par l'Etat sionisme: "Nous sommes
des citoyens de seconde zone, oui,
il y a des zones. Je crois en fait
qu'il n'y a qu'une zone en Israël,
la zone de citoyenneté juive. Il y a
ensuite la non-zone, la marge, ou
les non-juifs sont tolérés, mais ne
sont pas acceptés, car ils ne
trouvent pas la solution pour s'en
débarrasser."
Voir Israël
et son cadavre
En effet dans
ce "canada dry" de démocratie
l'état civil est soumis au droit
religieux. Impossible de se marier
civilement ou de divorcer. Les
rabbins sont les maîtres de la vie
quotidienne. Un gouvernement, au
service d'une seule catégorie de la
population, pratique une
colonisation féroce et grignote sans
discontinuer les terres
palestiniennes. Les politiques de
citoyenneté, la politique foncière,
la confiscation des biens des
non-juifs, la destruction de leurs
villages qu'ils soient chrétiens ou
musulmans arabes, une répression
aveugle et des arrestations
arbitraires accompagnées de coups,
de tortures, d'emprisonnements, la
destruction de maisons,
l'interdiction des mariages entre
juifs et non-juifs, la
discrimination dans les écoles et
même dans les crèches et la liste
des brimades s'allonge à l'infini.
Voilà le pain quotidien des
habitants de seconde zone, sans
compter le système kafkaïen des
"zones" A, B ou C qui découpent la
Cisjordanie en rondelles ou en
confettis quadrillés de routes
réservées à l'ethnie dominante,
bloquées par des checkpoints fixes
ou volants, chaque parcelle étant
soumise à une législation différente
et délibérément tordue, variable et
imprévisible.
La seconde
loi adoptée le 24 mars 2011 à 2 H du
matin, et votée par trente cinq
députés contre vingt, introduit la
possibilité pour des villes et des
quartiers de créer des "comités
d'admission" qui décideront si
une ou des personnes venant
s'installer dans la localité sont
jugées "convenables".
Pire
que l'apartheid officiel qui avait
régi la société sud-africaine,
l'apartheid élastique, aux modalités
changeantes, imprévisibles et
délibérément sadique imposé par le
sionisme, vise à déstabiliser
psychologiquement les Palestiniens,
à créer un état d'angoisse et
d'insécurité permanents afin de
pousser la population à l'exil.
Seule
une chutzpah en plomb durci permet à
ses chantres de proclamer qu'Israël
est une démocratie,
[11]
une "lumière des nations",
dans laquelle cependant, un tribunal
rabbinique ultra-orthodoxe de
Jérusalem peut se permettre de
condamner à mort par lapidation un
pauvre chien errant, qu'un rabbin
illuminé a accusé d'être la
réincarnation d'un avocat laïque qui
aurait "insulté" les juges
religieux vingt ans auparavant, et
cela sans que personne ne s'avise de
décider officiellement que la place
adéquate de ces rabbins est
l'hôpital psychiatrique.
[12]
Notes
[1]
Michel
Warschawski ,
Israël/États-Unis : alliance
stratégique mais tensions réelles
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10706
[2] Monseigneur
Marc Stenger, évêque de Troyes
et président de Pax Christi France,
Monseigneur
Yves Patenôtre,
archevêque de Sens-Auxerre, prélat
de la Mission de France, Monseigneur
Housset, évêque de La
Rochelle et Saintes,
Jacques
Stewart, pasteur, ancien
président de la Fédération
protestante de France.
[3]
Fadwa Nassar,
Malgré les massacres, nous
retournerons en Palestine,
http://www.ism-france.org/analyses/Malgre-les-massacres-nous-retournerons-en-Palestine-article-15673
[4] voir les
analyses de "
Théopolitique
" du philosophe
Manuel de Diéguez
http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/sommaire_religion.htm
[5]
Yasser Al Banna,
Un demi-siècle d'assassinats
israéliens
http://www.ism-france.org/analyses/Un-demi-siecle-d-assassinats-israeliens-article-3663
Meurtre de
Dubaï : l'ambassadeur d'Israël à
Londres convoqué au Foreign office,
Le 20 janvier, Mahmoud al-Mabhouh,
un responsable militaire du Hamas,
est assassiné
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/17/meurtre-de-dubai-l-ambassadeur-d-israel-a-londres-convoque-au-foreign-office_1307566_3218.html
[6] Voir Professeur
Chahid Slimani, La Palestine: "C'était
pour qu'on n'oublie pas la terre et
le pays… Pour que personne n'oublie
la patrie"…
http://chahidslimani.over-blog.com/article-la-palestine-c-etait-pour-qu-on-n-oublie-pas-la-terre-et-le-pays-pour-que-personne-n-oublie-la-73859637.htm
[7] Cité in
La démocratie d'Israël,
Claude Klein, 1997
[8] Franklin
Lamb,
Les Israéliens se
ruent sur les seconds passeports
http://www.ism-france.org/analyses/Les-Israeliens-se-ruent-sur-les-seconds-passeports-article-15672
http://www.counterpunch.org/lamb06032011.html
[9]
http://jssnews.com/2011/02/06/vous-avez-dit-apartheid
Shmuel Trigano, Radio J
[10] voir, les excellentes
analyses de
Sami Aldeeb :
Israël :
Discriminations contre les non-juifs
tant chrétiens que musulmans
(parties 1à 4), 8 avril 2002
http://oumma.com/Israel-Discriminations-contre-les,370
[11] Voir
George Stanechy,
Gaza, le triomphe de Caïn
http://stanechy.over-blog.com/article-27403840.html
[12]
Akiva Novick
, Dog sentenced to death by
stoning Rabbinical court rules
spirit of secular lawyer who
insulted judges 20 years ago
transferred into wandering dog's
body
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4082843,00.html
Bibliographie
Professor Abdel-Wahab Elmessiri:
The function of outsiders
:
http://weekly.ahram.org.eg/1999/435/op2.htm
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Fayard, 2002
23
juin 2011
Publié le 23 juin
2011 avec l'aimable autorisation de
Aline de Diéguez
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