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Chroniques de la Palestine occupée
20 - David Grün,
allias Ben Gourion, et la naissance de l'"Etat juif"
Aline de Diéguez
David Ben Gourion
Mardi 22 mars 2011
Vous qui passez parmi les
paroles passagères,
Portez vos noms et partez.
Retirez vos heures de notre temps,
partez.
Extorquez ce que vous
voulez du bleu du ciel et du sable de la mémoire.
Prenez les photos que vous voulez afin de savoir que vous ne
saurez jamais comment les pierres de notre terre bâtissent
le toit du ciel. "
Mahmoud Darwich
, Passants parmi les paroles
passagères
-
1 -
La chute de l'histoire dans le mythe
-
2 - Droit naturel, droit
historique, droit spirituel et
tutti quanti
-
3 - Pourquoi David Grün a-t-il choisi de se baptiser
fils de Gourion ?
1 - La chute de l'histoire dans le mythe
Lorsque M. David Ben Gourion lut à la
radio la Déclaration
d'indépendance du nouvel Etat créé
par l'ONU et qu'il la data du 5
iyar 5708 le monde aurait dû
comprendre que le 14 mars 1948 de notre calendrier, une
théocratie qui se situait dans la continuité directe de celle
d'Esdras venait subrepticement de renaître. Le mythe d'une
histoire linéaire qui aurait commencé avec la création du monde
et l'apparition du couple adamique débarquait dans la politique.
De même qu'Esdras revenant de
Babylone, les quatre premiers rouleaux de la Thora rédigés
durant l'exil sous le bras, renouvelait, devant l'ensemble
des Judéens rassemblés au pied du temple et au cours d'une
scène pathétique, l'alliance du peuple avec son dieu et se
présentait en nouveau Moïse, de même David Ben Gourion,
prononçant face à un peuple juif tout entier rassemblé par
la magie des ondes hertziennes, une
Déclaration d'indépendance
dont la tonalité prophétique perçait
sous chaque phrase, renouvelait l'alliance du dieu local et
du peuple revenu sur la terre qu'il aurait reçue en héritage
après avoir erré ici et là dans les déserts de l'histoire
durant deux mille ans et avoir décidé de faire demi tour, un
beau jour de la fin du XIXe siècle. Réincarnation des
patriarches du Pentateuque,
le dirigeant sioniste fêtait le jour de gloire d'un "peuple
élu" retrouvant sa "terre
promise"?
En ce premier jour de célébration du
départ de "l'Amalek
britannique", le nouveau
prophète adressait urbi et
orbi un message dépourvu
d'ambiguïté. Il signifiait à la ville et au monde que la
fiction historique portée par la communauté religieuse juive
était devenue une réalité politique et qu'à dater de cet
instant, l'histoire universelle des hommes devrait se plier
à l'histoire singulière des adorateurs de Jahvé.
Le 5 iyar 5708 le mythe devenait
réalité. Ce jour marque la chute de l'histoire rationnelle
dans la fiction religieuse imposée par les porte-parole et
les porte-sabre de la théocratie biblique. Cette torsion du
réel constituait un tremblement de terre géopolitique d'une
intensité telle que ses répliques n'ont jamais cessé depuis
lors de ravager la région et de se faire sentir jusqu'aux
confins de la planète, en des zones situées aux antipodes de
l'épicentre volcanique du séisme politique, philosophique et
religieux qui mit le Moyen-Orient cul par-dessus tête. Tel
un gigantesque tourbillon, il aspire depuis lors l'ensemble
de la politique mondiale.
2 - Droit naturel, droit historique,
droit spirituel et tutti quanti
La
Déclaration d'indépendance est
un modèle d'habileté. Dans un texte court et dense,
l'orateur a réussi le prodige d'évoquer à la fois les mythes
bibliques classiques, notamment le mythe d'un peuple
homogène consubstantiellement lié à une terre - "La
terre d'Israël est le lieu où naquit le peuple juif"
- et de décrire les principes étapes du mouvement sioniste:
le premier congrès sioniste de 1897 et la contribution de
Théodore Herzl, la lettre
privée de
Lord Arthur James Balfour
à Lord
Lionel Walter Rothschild,
représentant de la puissante Maison bancaire Rothschild de
Londres, par ailleurs sioniste militant, et "addressed
to his London home at 148 Piccadilly",
du 2 novembre 1917 qualifiée abusivement de "déclaration",
puis le mandat de la Société des Nations qui s'ensuivit,
autorisant les juifs à immigrer en Palestine et à y créer un
"foyer national"
et enfin la recommandation
de l'Assemblée générale des nations unies du 29 novembre
1947, rebaptisée pompeusement "résolution".
voir
Du Système de la Réserve fédérale
au camp de concentration de Gaza - Le rôle d'une
éminence grise: le Colonel House #10
Afin de tenter de fournir une
argumentation juridique censée légitimer l'installation des
émigrés en Palestine, le nouveau prophète a évoqué le "droit
naturel"
et le "droit historique",
comme si ces notions allaient de soi et étaient
superposables; mais il s'est prudemment abstenu d'avancer
ouvertement et officiellement l'argument religieux qui se
trouve pourtant à la source de toute l'entreprise. Cependant
cette motivation principale est bien là, omniprésente, tapie
dans l'invocation à une "identité
spirituelle, religieuse et nationale".
Il faut parvenir à la conclusion du texte pour que le projet
sioniste rejoigne son cadre religieux: "Confiant
en l'Éternel tout-puissant, nous signons cette déclaration
sur le sol de la patrie".
Il est intéressant de confronter
chaque fois que c'est possible l'idéologie officielle du
prophète d'Eretz Israël telle que la renvoie le miroir du
conte de Grimm , La Belle au
bois dormant, avec les
déclarations ou les confidences du même Ben Gourion
lorsqu'il s'exprime un peu plus sincèrement .
"Si
j'étais un leader Arabe, je ne signerais jamais un
accord avec Israël. C'est normal ; nous avons pris
leur pays. Il est vrai que Dieu nous l'a promise,
mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre
dieu n'est pas le leur.
David Ben-Gourion , Cité par Nahum Goldmann dans
Le Paradoxe Juif,
page 121 |
Voir
:
Le sionisme, une chutzpah cosmique
Aucun historien scientifique
non-sioniste n'admet depuis longtemps, comme vérité, qu'il
existerait un "peuple juif"
ethniquement homogène, surgi
in illo tempore de la "terre
d'Israël" avec sa "judéité"
en bandoulière, comme le zèbre naît avec ses rayures et le
rhinocéros avec sa corne. L'ouvrage de Shlomo Sand,
Comment le peuple juif fut inventé,
a donné le coup de grâce à cette idéologie, réfutée par des
milliers de documents historiques qui révèlent le patchwork
de nationalités et d'ethnies qui, au fil des siècles et des
conversions, se sont ralliées au judaïsme.
M. Ben Gourion évoqua également
l'argument émotionnel de la "Shoah
qui anéantit des millions de juifs en Europe",
alors que le projet sioniste est antérieur d'un demi siècle
à ce drame et il revint plusieurs fois avec insistance sur
le fait que la naissance de l'Etat n'était qu'un simple et
légitime "retour"
des juifs "au pays de leurs
ancêtres", assimilant la
colonisation massive de la Palestine à l'exercice d'un droit
"naturel"
et "historique".
L'argument émotionnel de la Shoah
largement utilisé en 1948 afin de légitimer une colonisation
de peuplement commencée plus d'un demi-siècle auparavant,
n'est pas exempt de cynisme puisque l'éloquent orateur de la
Déclaration d'indépendance
n'avait pas hésité à écrire longtemps avant cet événement :
"Il
y a eu l'antisémitisme, les Nazis, Hitler,
Auschwitz, mais était ce leur faute ? Ils
[les Palestiniens]
ne voient qu'une seule chose : nous sommes venus et
nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient
t-ils accepter cela ?" (Ibib. Réf. ci-dessus) |
M. Ben Gourion sait parfaitement que
le droit naturel qu'il invoque n'est pas si naturel qu'il le
dit, puisqu'il avait reconnu, dès 1938, que les juifs
étaient des agresseurs et des spoliateurs :
"Ne
nous cachons pas la vérité…. Politiquement nous
sommes les agresseurs et ils se défendent. Ce pays
est le leur, parce qu'ils y habitent, alors que nous
venons nous y installer et de leur point de vue nous
voulons les chasser de leur propre pays. "
David Ben-Gourion : Cité page 91 du
Triangle Fatidique
de Chomsky qui est paru le livre de Simha Flapan
Le Sionisme et les
Palestiniens - page
141-2, citant un discours de 1938. |
Pour qu'il y ait "retour",
il faut qu'il y ait eu départ. C'est pourquoi le nouveau
Josué qui venait d'ouvrir au "peuple
juif" les portes de la "terre
promise" justifiait l'absence
de ce dernier dans ce territoire pendant deux mille ans par
le fait qu'il aurait été "contraint
à l'exil".
On comprend que M.
David Grün,
alias Ben Gourion
depuis 1910, originaire de Plonsk, en
Pologne, ait voulu rattacher sa lignée et celle des
centaines de milliers de ses co-religionnaires, à la terre
mythique dont ils avaient fait leur patrie intérieure, mais
dans laquelle jamais aucun de leurs ancêtres asiatiques ou
est-européens n'avait mis les pieds.
3 - Pourquoi David Grün
a-t-il choisi de se baptiser "fils de Gourion" ?
Le choix d'un nom de remplacement
correspond à un engagement profond de la personnalité et
n'est jamais le fruit du hasard. Ainsi, de nombreux
immigrants ont judaïsé leur patronyme, soit en le
raccourcissant comme Golda Meirson, devenue Golda Meir, soit
en adoptant le nom d'un guerrier figurant le Livre des
Juges,
comme Ehud Brog, devenu Barak (le
béni), soit en prenant le nom
de sa région de naissance comme Ariel Scheinerman (le
bel homme en Yiddish), devenu
Sharon (du nom de la plaine de Sharon dans laquelle se
trouvait le Kibboutz de ses parents, originaires de
Lituanie)
- voir le
tableau :
V - La théocratie ethnique dans le
chaudron de l'histoire, n°5
Or David Grün a choisi une autre voie:
il a abandonné le patronyme de son père selon la chair et
s'est choisi un père spirituel. Pour ce faire, il est allé
jusqu'à adopter un nom à consonnance arabe et à se baptiser
Ben (fils de) Gourion. Pourquoi un jeune adulte né en
Pologne s'est-il reconnu une filiation avec ce père-là?
Pour comprendre le sens de ce choix,
il faut remonter au Xe siècle et rapprocher le destin du
jeune David Grün de celui d'un éminent prédécesseur,
Yossef Ben Gourion,
son père spirituel. En effet, ce dernier, célèbre dans les
milieux yiddish d'Europe de l'Est, est l'auteur du
Yossifon
, une compilation hybride d'éléments de la
Guerre des Juifs
et surtout de l'histoire mythologique racontée par Flavius
Josèphe dans ses Antiquités
judaïques. Paraphrasant
l'auteur judéo-romain du temps de l'empereur Titus, le Ben
Gourion du haut Moyen Age raconte l'histoire des juifs en
faisant, comme son modèle Flavius Josèphe, remonter son
origine à la création du monde et à l'apparition du premier
homme, Adam, subrepticement amputé d'une côte dont le
Créateur eut besoin pour modeler la personne de sa douce
moitié. A côté des péripéties relatant les tribulations
d'ancêtres mythiques, on trouve également évoqués, chez
Yossef Ben Gourion, comme c'était déjà le cas dans
l'histoire fictive des
Antiquités judaïques de
Flavius Josèphe, tous les évènements marquants de
l'antiquité. Ainsi les grands héros de l'histoire mondiale,
tels l'empereur perse Cyrus ou le conquérant grec Alexandre
voisinent avec Adam, Noé, Josué, Abraham, Moïse, tous censés
dotés du même degré de réalité historique que les rois et
les empereurs de l'antiquité grecque ou perse.
L'immense avantage du texte de Jossef
Ben Gourion par rapport à celui de son modèle, Flavius
Josèphe, vient de ce qu'il était rédigé dans un hébreu qui
reproduisait les archaïsmes de la langue biblique. Yossef
Ben Gourion a parfaitement su adapter les
Antiquités judaïques
au public juif de la diaspora et l'a en même temps enrichi
de passages poétiques et de maximes philosophiques. Son
succès ne s'est jamais démenti durant tout le Moyen-Age et
au-delà, comme en témoignent les nombreuses rééditions dont
il bénéficia dans toute l'Europe à partir de la Renaissance
- donc à partir de la création des imprimeries - et
notamment à Mantoue (1476), à Constantinople (1510), à Bale
(1541), à Venise (1544), à Cracovie (1588 et 1599), à
Frankfort (1689), à Amsterdam (1723), à Prague (1784), à
Warsovie(1845 et 1871), à Zhitomir (1851), à Lvov (1855). On
remarque qu'il y eut quatre rééditions dans la seule Pologne
entre 1845 et 1871, c'est-à-dire dans le pays de naissance
de David Grün né en 1886 et mort en 1973.
Mais ce
texte a également joui d'innombrables traductions en
yiddish, la langue des ghettos juifs d'Europe centrale. Il
se trouvait infiniment plus répandu que celui, originel, de
Flavius Josèphe, un auteur longtemps considéré par les siens
comme un traître et dont l'œuvre fut rédigée à Rome -
c'est-à-dire chez l'ennemi - et en grec, langue profane que
les juifs de la diaspora ne connaissaient pas .
Shlomo Sand baptise du néologisme
heureux de "mythistoire"
biblique l'entreprise de nier l'histoire réelle, telle
qu'elle s'était déroulée dans le monde durant vingt siècles,
et de métamorphoser le mythe en histoire: "Ben
Gourion déclarait en toute occasion que le Livre des livres
[la Thora]
était la carte d'identité du peuple juif et
la preuve de son mandat sur la terre d'Israël."
(Shlomo Sand, p.213)
Le jeune David Grün avait évidemment
non seulement lu, dans sa ville polonaise de Plonsk la
mythe-histoire
de Joseph Ben Gourion, mais il en
avait été si bien pénétré que c'est ce récit mythologique-là
qu'il a réussi à imposer comme histoire et qui est
aujourd'hui encore officiellement enseignée dans les écoles
israéliennes. La science historique n'existe pas dans cet
Etat, sauf chez quelques dissidents, dont Shlomo Sand est
aujourd'hui le plus connu. Mais ils sont marginalisés et
violemment combattus - quand ce n'est pas traités
d'antisémites - par les thuriféraires de la mythe-histoire
héritée de Flavius Josèphe, via Joseph Ben Gourion et David
Grün-Ben Gourion.
On comprend mieux pourquoi David Grün
a choisi comme pseudonyme le nom d'un homme dont l'œuvre
mythologique correspondait à sa propre vision du destin du
pays qu'il rêvait de construire et d'imposer au monde, et
pourquoi sa déclaration d'indépendance est datée du 5 iyar
5708, c'est-à-dire du jour attribué à la création d'Adam, le
premier homme apparu sur terre selon le calendrier
mythologique hébreu, lequel ne pouvait être que l'ancêtre
des seuls juifs.
Le jeune David Ben Gourion
durant ses études de droit à Istamboul
La
Déclaration d'indépendance
confirme, de plus, la montée en puissance d'un nouveau
mythe, celui d'un exil imposé
durant lequel "le
peuple juif est resté fidèle à la terre d'Israël dans tous
les pays où il s'est trouvé dispersé".
Je me propose de montrer dans la
suite des textes de la section intitulée
Aux sources du chaos mondial actuel,
que l'immense majorité des Judéens de la diaspora ne sont
pas les victimes d'un exil
imposé. Les ancêtres de juifs
invités à venir repeupler et coloniser la Palestine n'ont
nullement été "contraints
à l'exil". Ceux qui ont
quitté la Judée bien avant la destruction du temple d'Hérode
par les troupes de Titus, l'ont fait volontairement, parce
qu'ils trouvaient que l'herbe était plus verte ailleurs. Les
conversions de royaumes entiers, notamment de celui, immense
et puissant à l'époque, des Kazars, mais aujourd'hui
totalement disparu du champ historique, notamment de la
mémoire occidentale, ont constitué le principal apport
démographique de la judéité, comme on le retrouve
aujourd'hui dans la répartition des populations de l'actuel
Etat sioniste ou de celle de tous les dirigeants qui se sont
succédé depuis la création officielle de l'Etat israélien, à
commencer par M. Ben Gourion lui-même.
Voir:
La théocratie ethnique dans le
chaudron de l'histoire#5
*
"Vous
qui passez parmi les paroles passagères,
Vous fournissez l’épée, nous fournissons
le sang,
Vous fournissez l’acier et le feu, nous
fournissons la chair,
Vous fournissez un autre char, nous
fournissons les pierres,
Vous fournissez la bombe lacrymogène,
nous fournissons la pluie.
Mais le ciel et l’air sont les mêmes
pour vous et pour nous.
Alors prenez votre lot de notre sang, et
partez,
Allez dîner, festoyer et danser, puis
partez.
A
nous de garder les roses des martyrs,
A nous de vivre comme nous le voulons.
"
Mahmoud
Darwich ,
Passants parmi les paroles passagères
|
Bibliographie
Professor
Abdel-Wahab Elmessiri:
The function of outsiders :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/435/op2.htm
The kindness of strangers:
http://weekly.ahram.org.eg/1999/436/op2.htm
A chosen community, an exceptional burden :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/437/op5.htm
A people like any other :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/438/op5.htm
Learning about Zionism:
http://weekly.ahram.org.eg/2000/476/eg6.htm
Mario
Liverani,
La Bible et l'invention de l'histoire, 2003,
trad. Ed. Bayard 2008
Israël
Finkelstein et Neil Asher Silberman,La Bible dévoilée. Les
nouvelles révélations de l'archéologie, 2001 ,trad. Ed.
Bayard 2002
Israël
Finkelstein et Neil Asher Silberman,
Les rois
sacrés de la Bible, trad.Ed.Bayard
2006
Ernest Renan,
Histoire du peuple d'Israël, 5 tomes, Calmann-Lévy
1887
Douglas Reed ,
La Controverse de Sion
Shlomo Sand,
Comment le peuple juif fut inventé, Fayard 2008,
coll. Champs Flammarion 2010
Avraham Burg,
Vaincre Hitler : Pour un judaïsme plus humaniste et
universaliste , Fayard 2008
Israël Shahak,
Le Racisme de l'Etat d'Israël
, Guy Authier, 1975
Karl Marx,
Sur la question juive
SUN TZU,
L'art de la guerre
Jacques Attali:
Les Juifs, le monde et l'argent, Histoire
économique du peuple juif. Fayard, 2002
22 mars 2011
Publié le 22 mars
2011 avec l'aimable autorisation de Aline de Diéguez
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