Aux sources du sionisme
XIII - Et les
Kazars entrèrent dans l'histoire ...
Aline
de Diéguez
Arrivée de
juifs européens à d'Haifa. 1950
Mardi 18 septembre
2012
1- Un tremblement
de terre géopolitique
Impossible de ne pas voir que la
transplantation en plein cœur d'un monde
majoritairement arabo-musulman d'une
population hétérogène, aussi bien
ethniquement que sociologiquement,
demeure le pivot autour duquel tourne
l'histoire du monde depuis le milieu du
XXe siècle.
Unis par un
contenu commun des cervelles remplies à
ras bords de mythes et de songes
élaborés en des temps lointains durant
lesquels chaque ethnie se plaçait sous
la protection de sa divinité
personnelle, des groupes d'immigrants
fanatisés issus des quatre coins de la
machine ronde, mais se réclamant
néanmoins d'ancêtres communs, et
soutenus par des Etats aveugles aux
conséquences géopolitiques de leurs
décisions, se sont déversés en vagues
successives sur un territoire déjà
abondamment peuplé.
Un tremblement de terre géopolitique
d'une intensité telle en est résulté que
les répliques qui affectent la politique
internationale n'ont plus cessé depuis
lors d'ébranler non seulement tous les
Etats du bassin de la Méditerranée, mais
la quasi-totalité de la planète. En
effet, ces humains-là se déclarent
eux-mêmes si profondément différents et
si allogènes au reste de l'humanité,
qu'ils éprouvent un besoin incoercible
de ne vivre qu'entre eux et de chasser
du territoire qu'ils ont investi les
représentants d'autres variétés
d'humains lorsqu'ils sont les plus
nombreux - et donc, détiennent le
pouvoir. Ils refusent vigoureusement
toute forme d'assimilation au groupe
chez lequel ils se sont installés
lorsqu'ils sont minoritaires, tout en
exigeant haut et fort de bénéficier des
droits universels des sociétés-hôtes.
Comme l'écrit
François Fejtö, écrivain juif hongrois,
dans son ouvrage
Dieu et son Juif
: " Ce
n'est pas l'antisémitisme qui a crée le
Juif. A l'origine se trouve le Juif,
peuple élu, prototype des nations
nationalistes, expansives, xénophobes,
intransigeantes et dont l'orgueil,
l'auto-affirmation fervente ont survécu
aux désastres de l'Etat et se prolongent
à travers les siècles d'exil jusqu'à la
résurgence sioniste et à la naissance
d'Israël ."
(Ed. Grasset 1960, p.32)
Voir -
12 - Petite
généalogie du ghetto appelé Israël,
29 juin2012
2 -
Petit rappel démographique
La destruction de Jérusalem et de son
temple par les légions romaines avait
porté un coup très rude à la présence
juive en Palestine. La Judée était
dépeuplée, mais d'innombrables et
prospères communautés juives étaient
présentes dans toutes les provinces et
les villes de l'empire romain et
notamment en son centre, à Rome.
Durant deux
millénaires, les communautés juives ont
donc prospéré dans la quasi totalité des
pays d'Europe occidentale et orientale,
ainsi que dans toutes les provinces du
bassin de la Méditerranée… sauf en
Palestine. La Palestine est le seul
endroit de la terre que les Juifs
boudaient. Jacques Attali nous en
donnera la raison ci-dessous.
En effet, depuis le
règne de l'empereur Julien, dit
l'Apostat, les Juifs s'étaient détournés
de la Palestine et n'avaient plus le
moindre désir d'y retourner Cependant,
une faible présence juive s'était malgré
tout maintenue dans la région depuis
l'antiquité. Il semble que cette
catégorie, connue sous le nom de
Yichouf ancien,
ne représente pratiquement plus personne
aujourd'hui. Les démographes de l'actuel
Etat hébreu n'ont trouvé qu'une
seule famille, les Zinati de Pek'in,
qui aurait résidé en Palestine sans
aucune interruption depuis l'antiquité.
Juifs de
l'ancien Yichouv, Jérusalem 1895
Jusqu'en 1880, c'est-à-dire jusqu'à la
naissance du sionisme, seuls de petits
groupes d'étude et de prières, en
général sépharades et plutôt pauvres,
étaient installés à Tibériade, Safed,
Jérusalem ou Hébron et vivaient
misérablement de l'argent envoyé par les
Juifs de l'étranger. A partir du XVe
siècle, quelques communautés
exclusivement religieuses composées de
groupes expulsés d'Espagne et du
Portugal s'étaient également installées
en Palestine. Hier comme aujourd'hui,
leurs prières étaient censées hâter la
venue du Messie et le soutien financier
des juifs de la dispersion représentait
une sorte de placement commercial dans
un système d'échange gagnant gagnant,
puisqu'il était prévu que le Messie
attendu rétablirait le mythique royaume
de David, d'autant plus glorieux qu'il
n'a jamais existé que dans l'imagination
des rédacteurs de la fiction sacrée. Ce
royaume à venir comblerait les Juifs de
toutes les richesses de la planète.
3 -
Pourquoi les Juifs se sont détournés de
la Palestine entre le IVe et le XXe
siècle
A partir du moment
où, vers le VIIIe siècle, les Etats
européens se sont constitués peu à peu
en nations régies par la doctrine et la
morale du catholicisme, les communautés
juives, qui niaient la divinité du
Christ, se sont trouvées en situation
d'ennemis de l'ordre social né du
triomphe de l'Eglise
catholique,
c'est-à-dire universelle, face à
l'étroit particularisme juif.
Mais cette situation de paria social
n'avait pas que des inconvénients. Elle
produisit des conséquences
particulièrement favorables aux Juifs
sur le plan économique. En effet, comme
je l'ai développé dans le texte
précédent les communautés dispersées,
unies par un lien religieux puissant et
des règles sociales impérieuses,
demeuraient en rapports constants avec
un centre, dirigé par un exilarque
(gaon) dont le lieu de résidence a varié
selon l'influence exercée par ce groupe
humain dans telle ou telle région du
monde. Après avoir été localisé en
Babylonie jusqu'à la naissance de
l'islam, le centre s'est déplacé en
Espagne, puis en Pologne.
Voir -
12 - Petite
généalogie du ghetto appelé
Israël,
29 juin2012
Devenus d'habiles
commerçants dans la prospère province
mésopotamienne, leur dispersion, l'unité
politique et la solidarité tribale des
fidèles du dieu Jahvé leur offrirent
d'excellentes opportunités d'échanges de
marchandises de pays à pays. Ce commerce
d'importation et d'exportation
particulièrement lucratif, permit à
quelques-uns d'amasser les richesses
considérables. L'historien juif de
l'antisémitisme,
Bernard Lazare,
nous apprend qu'avant de diversifier
leurs activités, les commerçants jufs
s'étaient spécialisés dans la vente
d'esclaves . (L'Antisémitisme,
chapitre V)
Petit à petit, ils
se sont spécialisés dans l'usure et le
commerce de l'or. Mais ils n'étaient ni
les seuls, ni les premiers à êtres
fascinés par le métal jaune. On connaît
la cupidité des
feneratores
romains auxquels la loi des Douze Tables
reconnaissait le droit de couper des
morceaux de chair sur le corps vivant de
l'emprunteur insolvable; les Lombards
ont été des usuriers voraces, l'or fut
la principale motivation de la conquête
de l'Amérique, l'avidité des colons
hollandais ou anglais est célèbre et les
alchimistes s'épuisaient à essayer de
fabriquer de l'or à partir de métaux
grossiers. Au Moyen Age, l'or était
devenu une véritable divinité...et il
l'est resté.
Interdisant le prêt à
intérêt et à plus forte raison l'usure,
l'Eglise a empêché la formation d'un
capitalisme chrétien. Ses interdits
n'avaient évidemment aucune prise sur
les Juifs qui faisaient commerce de
l'argent et qui occupèrent tout
naturellement la place laissée vacante
par les riches bourgeois chrétiens. Ils
se sont donc rendus utiles au
développement du commerce et odieux par
les abus que leur pouvoir a engendré.
C'est ainsi qu'ils sont devenus
progressivement les banquiers du monde.
"Peuple
énergique, vivace, d'un
orgueil infini, se
considérant comme supérieur
aux autres nations, le
peuple juif voulut être une
puissance. Il avait
instinctivement le goût de
la domination puisque, par
ses origines, par sa
religion, par la qualité de
race élue qu'il s'était de
tout temps attribuée, il se
croyait placé au-dessus de
tous. Pour exercer cette
sorte d'autorité, les Juifs
n'eurent pas le choix des
moyens. L'or leur donna un
pouvoir que toutes les lois
politiques et religieuses
leur refusaient, et c'était
le seul qu'ils pouvaient
espérer. Détenteurs de l'or,
ils devenaient les maîtres
de leurs maîtres, ils les
dominaient."
(Bernard
Lazare,
L'antisémitisme)
|
Aux causes
sociologiques et politico-économiques
mises en avant par l'historien du
judaïsme,
Jacques Attali
ajoute des arguments théologico-étymologiques.
Dans son ouvrage
Les Juifs, le
monde et l'argent
il analyse
longuement les relations étroites entre
la religion juive et le commerce à
partir de l'étymologie du vocabulaire: "L'argent
substitut du sang : on asperge l'autel
avec le sang de l'animal sacrifié,
acheté avec l'argent de celui qui offre
le sacrifice.
(p.40, souligné par l'auteur) (…)
Le peuple juif
fait de la monnaie l'instrument unique
et universel d'échange, tout comme il
fait de son Dieu l'instrument unique et
universel de la transcendance."
(p.41)
Et notre Attali
ajoute, en point d'orgue: "La
valeur en argent de chaque chose est
indissociable de sa valeur éthique."
(p.42 )
Il en résulte
qu'un lingot d'or est infiniment plus
éthique qu'une miche de pain et que la
famille Rothschild, M. Jacob Schiff , M.
John Pierpont Morgan , M. Paul Warburg
et tous leurs acolytes et complices qui
sont parvenus à mettre la main sur le
système financier américain au moyen de
grandes et de petites manœuvres
politiciennes et grâce à l'invention de
leur monnaie privée - le dollar - sont
les humains les plus moraux de la
création. La fin justifie les moyens et
seule la victoire est jolie. Toujours
est-il qu'aujourd'hui, ils sont en
mesure de manifester aux yeux du monde
entier tout l'éclat de leur éthique en
tapissant de lingots d'or les murs de
leurs banques et de leurs logis.
-
Aux sources de l'escroquerie de
la Réserve Fédérale - Le
machiavélisme des hécatonchires
de la finance internationale
,
17 avril 2008
-
Du Système
de la Réserve fédérale au camp
de concentration de Gaza : Le
rôle d'une éminence grise: le
Colonel House,
3 février 2010
La naissance de la
Fed (Federal Reserve System) a permis
non seulement un enrichissement
exponentiel des heureux propriétaires de
ces institutions bancaires privées, mais
elle témoignait de la sollicitude de
Jahvé envers des spécimens
particulièrement "pieux" de son "peuple
élu". Et M. Attali explique
complaisamment que "pour
un juif, la pauvreté est intolérable."
C'est pourquoi,
"pour les Juifs, tirer un intérêt de
l'argent n'est pas immoral. (…) L'argent
est, comme le bétail, une richesse
fertile, et le temps est un espace à
valoriser. Pour les chrétiens, au
contraire, comme pour Aristote et les
Grecs, l'argent - comme le temps - ne
produit pas en soi-même de richesse, il
est stérile ; aussi faire commerce de
l'argent est-il un péché mortel.
" (p.
120)
Il se délecte à
énumérer quelques belles réussites
financières: "Peu
de gens savent que l'agence Havas et
l'agence Reuter au XIXe siècle sont des
créations juives, au même titre que la
Deutsche Bank, Paribas ou les
principales banques d'affaires
américaines. Et encore bien d'autres
destins fascinants en France, en
Allemagne ou en Russie."
Le même ancien
conseiller spécial du Président François
Mitterrand fournit la clé qui ouvre la
porte de ces cavernes d'Ali Baba: "Comme
les prêts sont de très courte durée - un
an ou moins - et à des taux d'intérêt
très élevés, de l'ordre de 50 à 80%,
l'accumulation va très vite".
Le
Président François Mitterrand et Jacques
Attali
Mais le monde est
très méchant, alors notre hagiographe de
la haute finance est brusquement saisi
par un doute. Il s'inquiète de voir "les
Juifs prendre le risque d'être haïs pour
services rendus",
alors que "les
Juifs ont toutes les raisons d'être
fiers de cette partie de leur histoire".
[1]
D'ailleurs dans la
section de son ouvrage consacrée au
commerce, notre faux naïf et ancien
directeur de la BERD (Banque européenne
pour la reconstruction et le
développement) à la tête de laquelle il
a été remercié en raison d'un train de
vie pharaonique,
ajoute une forte
sentence, qui aurait enchanté Alice en
son pays des merveilles: "Le
commerce n'est pas le résultat d'un
calcul de bénéfice, mais la
juxtaposition de deux dons équivalents,
la simultanéité
de deux actes
généreux, unilatéraux, où chacun des
deux protagonistes est en situation
d'égalité."(p.42)
(Cette fois, c'est moi qui souligne)
Le marché
simoniaque se poursuit de nos jours
puisqu'une forte minorité de 20% de
juifs ultra orthodoxes passent leur vie
à étudier le
Talmud
et à prier afin d'accélérer l'arrivée
d'un Messie pourvoyeur de munificences,
tout en étant entretenus par de riches
membres de la communauté, notamment
américaine, qui ont, comme il se doit et
conformément aux principes énoncés par
le théoricien du judaïsme financier cité
ci-dessus, acquis leur fortune grâce à
la "générosité" dont ils font preuve à
l'égard de l'humanité dans l'activité
bancaire à laquelle ils s'adonnent si
brillamment et espèrent un "retour sur
investissement" à la hauteur de leur
éthique.
Et voilà pourquoi
il y eut si peu de candidats durant deux
mille ans pour peupler, entretenir et
cultiver à la sueur de leur front la
terre "promise" par le Dieu Jahvé
à son "peuple" bien-aimé, lequel a snobé
son cadeau pendant près de deux
millénaires, avant de se raviser à la
fin du XIXe siècle. Il s'est alors
engouffré dans le grand mouvement de
colonisation des Etats européens en
direction de l'Afrique et de l'Asie.
4 - La
Palestine avant le sionisme
Lorsque les populations autochtones de
Galiléens honnis, de Cananéens détestés,
de Samaritains méprisés et d'autres
sous-hommes, tous qualifiés
péjorativement d' "arabes", eurent,
durant deux mille ans d'un labeur
acharné, transformé une Palestine plutôt
aride en un jardin florissant et en une
serre prospère, le mouvement sioniste
des marches de l'Asie s'est souvenu de
sa "terre promise".
Il a refusé avec
horreur d'aller défricher l'Ouganda ou
la Patagonie, comme certains naïfs le
lui proposaient. La
Thora
d'une main et le
Talmud
de l'autre, il s'est rué sur le lopin
qu'il avait sporadiquement et
partiellement habité deux millénaires
auparavant. Réitérant le vol accompli
lors de sa première installation dans
une région déjà hautement peuplée et
civilisée, il a fait main basse pour la
seconde fois sur les propriétés et les
richesses des "indigènes" et s'est
auto-justifié de ses rapines en
brandissant les écrits rédigés
in illo tempore
par des
notables religieux en Babylonie.
"Lorsque Yahvé ton Dieu
t'aura conduit au pays qu'il
a juré à tes pères, Abraham,
Isaac et Jacob, de te
donner, aux villes grandes
et prospères que tu n'as pas
bâties, aux maisons pleines
de toutes sortes de biens,
maisons que tu n'as pas
remplies, aux puits que tu
n'as pas creusés, aux vignes
et aux oliviers que tu n'as
pas plantés.
Dt
6:11
"Lorsque Jahvé, ton dieu,
t'aura amené dans le pays où
tu vas entrer pour en
prendre possession et qu'il
aura délogé devant toi de
nombreuses nations (…)
alors, Jahvé ton dieu les
aura livrées à ta merci et
que tu les livreras à
l'anathème (à la
destruction) . Tu ne
concluras pas d'alliance
avec elles, tu n'en auras
point pitié ! " (Dt
7:1-2)
"Des villes de ces peuples
que Jahvé, ton Dieu, te
donne en héritage, tu ne
laisseras rien vivre de ce
qui a souffle de vie.
Détruisez-les jusqu'au
dernier… comme Jahvé, ton
Dieu, vous l'a ordonné. "
(Dt
20.16)
|
Voir :
VI - Le
messianisme biblique à l'assaut
de la Palestine
Les images sont
souvent plus plus parlantes qu'un long
discours. Quelques documents
particulièrement représentatifs datant
du temps de la
Palestine heureuse
suffisent à anéantir l'affirmation
cynique des sionistes qui prétendaient
que la Palestine était une "terre
sans peuple"
- donc vide depuis deux mille ans - qui
attendait un "peuple
sans terre"
, lequel aurait réfléchi durant deux
mille ans avant de se mettre en route.
Ces clichés d'un temps paisible et
heureux crèveront le coeur de tous ceux
qui sont aujourd'hui sensibles à
l'irréparable injustice dont le peuple
palestinien est la victime innocente.
Brodeuses
palestiniennes, Ramallah 1940 (à gauche)
1920 (à droite)
Classe de
fillettes, Palestine, Ramallah, 1890
Classe de fillettes, Palestine, XXIe
siècle
Port de
Jaffa, 1914
Tous ces clichés
viennent du site incontournable
http://www.palestineremembered.com/MissionStatement.htm
qui, dans sections
"images" en présente des centaines.
5 - Les vagues
migratoires successives à partir de la
naissance du mouvement sioniste
L'immigration de
masse n'a vraiment commencé qu'à partir
de 1880 avec la première colonie fondée
par les
Amants de Sion.
Cette fois, il s'agissait de juifs
originaires d'Europe de l'Est en
majorité, ainsi que de quelques groupes
de juifs askhenazes allemands.
En 1885, le nombre de
résidents auto-déclarés "juifs" en
Palestine était de 24 000.
En 1914 leur nombre se montait à 85 000
personnes sur une population totale de
725 000 habitants: soit 12 % de
l'ensemble.
Dès l'origine,
l'expropriation des Palestiniens s'est
installée quasi naturellement. En effet,
de riches banquiers comme les barons
Edmond de
Rothschild
et Maurice
de Hirsch
ont ouvert largement les vannes
financières afin d'acheter des terres à
n'importe que prix.
Baron
Edmond de Rothschild
Baron Maurice de Hirsch
La "Jewish Colonization Association"
fondée dès 1891 est à l'origine des
premières colonies juives agricoles et
son activité ne fera que croître au fil
du temps.
Il faut reconnaître
que les "arabes" de Palestine et des
Etats environnants ont manifesté un
aveuglement et une passivité révélateurs
de ce total manque de sens politique
dont continuent de faire preuve tous les
dirigeants de la région, notamment ceux
de la mal nommée "Autorité
palestinienne"
qui, de l'Arafat signataire des
calamiteux "Accords
d'Oslo" à
Mahmoud Abbas, l'actuel complaisant
collaborateur du
Jüdenrat
de Cisjordanie, ont conduit les
Palestiniens dans un gouffre dont ils
auront le plus grand mal à sortir -
s'ils en sortent un jour.
Les actuels
dirigeants du Hamas à Gaza semblent
tentés à leur tour par les délices à
courte vue de la collaboration. Les
héros sont fatigués.
[2]
Les
dirigeants palestiniens pelotonnés sous
l'aile de l'occupant seraient bien
inspirés de méditer sur le sort de
Chaim Rumkowski,
le
"Président" du ghetto de Lodz,
dont Primo Levi raconte l'histoire
édifiante dans son ouvrage
Les naufragés et
les rescapés.
Voir:
8 - La zone grise.
Israël et la Palestine sous le regard de
Primo Levi et de Kafka,
4 juin 2007
En effet, le
sionisme n'a rencontré pratiquement
aucune résistance de la part des
Palestiniens ni même de l'ensemble des
Arabes de la région. Comme l'écrit le
chercheur égyptien,
Mounir Mahmoud,
spécialiste de la presse sioniste au
sein du
Centre d'études politiques et
stratégiques
: "Les
décisions émotionnelles irréfléchies des
Arabes ont contribué à la réussite des
projets sionistes en Palestine pendant
près de cinquante années, avant même la
création de l'entité sioniste, avec le
prétendu "Yichouv " qui signifie
l'implantation juive en Palestine."
Cette passivité des Palestiniens
s'explique par une totale absence de
racisme anti-juif. Les Palestiniens
n'avaient pas compris qu'ils n'avaient
plus en face d'eux des juifs,
c'est-à-dire des hommes normaux qui
honoraient simplement leur dieu d'une
autre manière qu'eux-mêmes et avec
lesquels ils avaient cohabité
tranquillement jusqu'alors, mais une
autre catégorie humaine, composée de
colons fanatiques et impérialistes pour
lesquels tout "arabe" palestinien était
un ennemi à chasser ou à tuer.
C'est pourquoi
notre anthropologue égyptien précise que
"les Juifs
qui vivaient dans les pays musulmans
jouissaient d'une vie tranquille et
stable, avec une liberté religieuse
totale sans persécutions, et étaient
investis dans les sociétés islamiques
tolérantes pendant des centaines
d'années jusqu'à l'époque moderne."
[3]
Cette naïveté des
Palestiniens trouve son expression dans
la Charte
de l'OLP
(Organisation de Libération de la
Palestine) qui, dans son
article 6,
prévoie candidement que "les
Juifs qui demeuraient en Palestine
jusqu'au début de l'invasion sioniste,
seront considérés comme Palestiniens".
Les Palestiniens ont
été bien mal récompensés de leur
générosité. Les sionistes qui ont eu
connaissance de cet article ont dû être
secoués d'un rire à se décrocher la
mâchoire devant une telle ignorance de
leur psychologie, de leur projet secret
et de leur mentalité messianique de
colons.
6 -
Et les
Kazars entrèrent dans l'histoire
Jahvé s'était installé dans l'exil
durant dix-sept siècles et le Dieu local
d'une écharpe de terre du bassin
oriental de la Méditerranée était devenu
une divinité itinérante qui avait
pérégriné durant deux millénaires dans
le monde entier au gré des déplacements
de ses fidèles.
Or, ses fidèles avaient la bougeotte.
Tout en le refusant et en le combattant
de toutes ses forces, Jahvé avait collé
aux talons du Dieu Jésus. Malgré
l'inimitié réciproque que les partisans
des deux divinités se manifestaient, ses
fidèles s'étaient immédiatement
installés dans les régions
progressivement converties au nouveau
Dieu trinitaire. C'est ainsi qu'à la fin
du premier millénaire, et alors que le
Dieu Jésus régnait en maître sur toute
l'Europe occidentale - Jahvé ne l'avait
précédé qu'en Espagne - ses fidèles
s'étaient attachés aux pas des chrétiens
et on les trouvait en France, en
Allemagne et jusqu'en Europe centrale,
notamment en Bohême et en Pologne.
C'est là que s'était produit l'évènement
extraordinaire qui permit au judaïsme de
gonfler brusquement sa population, et
donc de survivre jusqu'à nos jours en
tant que groupe humain spécifique .
En effet, loin de
s'épuiser au fur et à mesure qu'il
s'éloignait de son camp de base judéen
et qu'il expédiait tous azimuts des
petits groupes d'éclaireurs, Jahvé avait
offert à ses fidèles éberlués la
surprise et le cadeau sans prix de
découvrir que dans les plaines
orientales de l'Europe et jusqu'aux
confins de l'Asie vivait une immense
population de co-religionnaires dont
personne ni en Orient, ni en Occident
n'avait entendu parler.
L'empire
Kazar au moment de sa conversion à la
religion du Dieu Jahvé
C'est ainsi
que les Kazars judaïsés étaient
entrés dans l'histoire.
Ils entrèrent
dans l'histoire locale par la force
des choses, puisqu'ils étaient là.
Mais ils ne sont jamais entrés dans
la narration officielle car leur
existence même contredit le mythe
sur lequel se fondent les
revendications des colons installés
en Palestine. C'est pourquoi la
narration mythologique qui tient
lieu d'histoire dans l'Etat né en
1947 continue de refuser
officiellement leur existence et une
filiation dont leurs descendants
semblent avoir honte.
7 -
Comment le
Talmud devint le
fil d'Ariane qui conduisit au
sionisme
La simple
présentation du tableau d'une
biographie succincte de
tous
les Premiers Ministres qui se sont
succédés depuis qu'un vote de
l'Assemblée générale de l'ONU en
date du le 27 novembre 1947 a
crucifié les Palestiniens, permet de
comprendre au premier coup d'œil
pourquoi je dirigerao mes pas en
direction des marches de l'Asie
plutôt que vers les rives qui
auraient semblé plus accueillantes
et plus logiques des bords de la
Méditerranée, ou vers les paysages
verdoyants et cléments de notre
Europe occidentale qui ont connu,
elles aussi, d'importantes et
puissantes implantations juives au
cours des siècles.
On sait, en
effet, que toutes les grandes vagues
migratoires se sont toujours
déroulées d'est en ouest. La
mythologie judaïque ne s'y est pas
trompée, puisque les communautés de
nos régions se proclament les
descendantes légitimes d'ancêtres "chassés"
de la province de Judée par les
armées victorieuses de Vespasien et
de Titus lors de la deuxième
Guerre des
Juifs en
l'an 70 et qui auraient été "contraints"
de se réfugier en direction de
l'Occident.
Il est vrai
que des groupes ont suivi les
conquêtes chrétiennes et musulmanes
en direction de l'Ouest européen et
méditerranéen, comme je l'ai montré
ci-dessus. Mais il s'agit d'une
minorité par rapport à l'immense
population juive qui résidait déjà
en Europe de l'Est et avec laquelle
les petits groupes venus de l'ouest
ont établi une jonction. Aucun des
premiers ministres qui ont dirigé
l'Etat créé en 1947 en terre
palestinienne
ne peut exciper
de racines méditerranéennes ou
occidentales susceptibles de donner
une apparence de crédit à cette
prétention.
Tous,
sans exception aucune, sont issus
des régions talmudiques de l'Orient
européen ou des marches de l'Asie.
Il en est de même pour l'immense
majorité des immigrants venus s'y
installer. Ce fait n'est évidemment
pas le fruit du hasard.
Il est hautement significatif et
presque comique de voir à quel point
cette réalité historique est
occultée, quand elle n'est pas
farouchement niée par les autorités
officielles de l'actuel Etat
d'Israël, qui, depuis David Grün,
alias Ben Gourion, s'échinent à
refuser la vérité historique et à
imposer une narration
mythologico-théologique de leur
passé et de leur présent.
voir
:
20 -
David Grün, alias Ben
Gourion, et la naissance de
l'"Etat juif",
22 mars 2011
1
-
David Ben Gourion
(né David Grün) 16
octobre 1886-1er
décembre 1973est né à
Plonsk en Pologne
dans une famille
sioniste . Son père,
professeur d'hébreu,
était un membre des
Amants de Sion. Il
émigre en Palestine
britannique en 1906.
2
- Moshé Sharett (né
Moshé Shertok), 15
octobre 1894 - 7 juillet
1965) est né à
Kherson, dans l'Empire
russe, aujourd'hui en
Ukraine.
Il émigra en Palestine
britannique en 1908.
3
-
Levi Eshkol
( 25 octobre 1895 - 26
février 1969) est né
dans un village à
proximité de la ville de
Kiev , dans l'empire
russe, aujourd'hui
Ukraine.
Il émigre en Palestine
ottomane en 1914.
4
-
Ygal Allon
(né Ygal Païcovitch) 10
octobre 1918- 29 février
1980, est né Kfar Tabor,
au pied du Mont Tavor
dans l'est de la Basse
Galilée d'une famille
originaire de
Roumanie
qui émigre en Palestine
en 1901.
5
-
Golda Meir
(
Golda Meirson, née Golda
Mabovitz), 3 mai 1898 -8
décembre 1978, est née à
Kiev , au cœur de
l'empire russe,
aujourd'hui capitale de
l'Ukraine.
Sa famille émigre aux
Etats-Unis en 1903, le
couple Meirson arrive en
Palestine en 1921.
6
-
Yitzhak Rabin
(Yitzhak Rubitzov) , 1er
mars 1922 - assassiné à
Tel Aviv par un colon
juif extrémiste le 4
novembre 1995 est né à
Jérusalem. Ses parents,
Nehemiah et Rosa
Rubitzov originaires d'Ukraine
émigrèrent d'abord vers
les Etats-Unis
7
-
Menahem Volfovitz Begin
(Mieczyslaw Biegun) , 16
août 1913 -9 mars 1992 .
Il est né à
Brest-Litovsk, alors
ville polonaise à
majorité juive,
aujourd'hui Biélorussie.
Il n'arrive en Palestine
qu'en 1942.
8
-
Yitzhak Shamir
(Yitzhak Jazernicki), 15
octobre 1915( 30 juin
2012, est né à
Ruzhany, en Pologne,
actuelle Biélorussie.
Il émigre en Palestine
en 1935.
9
-
Shimon Peres
(Szymon Perski ) Il est
né le 2 août 1923 à
Wisniew, Pologne,
actuellement Biélorussie.
Il émigre en Palestine
en 1934.
10
-
Benyamin Netanyahou,
né le 21 octobre 1949 à
Tel Aviv, petit-fils
d'un rabbin émigré de
Lituanie
en Palestine en 1920
11
-
Ehud Barak
(Ehud Brog) , né le 12
février 1942 au kibboutz
Mishmar Hasharon, fils
d'Israel Brog et
d'Esther Godin, immigrés
respectivement de
Lituanie et de Pologne.
12
-
Ariel Sharon
(Ariel Scheinermann), né
le 26 février 1928 à
Kfar Malal en Palestine
. Son père Shmouel
Scheinerman est
originaire de
Brest-Litovsk alors en
Pologne,
actuellement
Biélorussie. Sa mère
Véra est un médecin
originaire de
Mohilev en Biélorussie.
13
-
Ehud Olmert
,
né le 30 septembre 1945
à Binyamina en
Palestine. Son père
Mordechaï - né à
Buguruslan en Russie,
émigre en Chine en 1919,
à
Harbin,
et arrive en Palestine
en 1933
14 -
Netanyahou (voir n° 10)
|
Pour
comprendre qui sont réellement ces
dirigeants originaires de l'Est et
imbibés jusqu'à la moelle de
messianisme sioniste, il est
précieux de jeter un regard sur les
circonstances historiques qui ont
conduit les communautés juives
d'Europe occidentale d'abord, puis
orientale, au fil des déplacements
et des conversions, à ériger le
Talmud
en rempart mental infranchissable
derrière lequel elles se sont
enfermées à double tour.
Le triomphe du
talmudisme notamment dans les
communautés juives de l'Europe de
l'Est largement composées de
descendants de Kazars ignorants et
frustes, constituait, pour les
rabbins et autres notables du
judaïsme, une manière d'unifier les
esprits, de sauvegarder et de
bétonner une identité nationale
autonome face à un christianisme qui
régnait alors en maître dans
l'Europe occidentale tout entière et
qui modelait les sociétés des
différents Etats. Dans un
environnement social et politique
chrétiens, les Juifs représentaient
un groupe allogène, qui refusait
catégoriquement de s'assimiler.
Comment l'auraient-ils pu sans
renier leur religion?
Mais les
conséquences de cet isolement social
étaient prévisibles. Les sociétés
humaines, tout comme les sociétés
animales, sont spontanément hostiles
aux intrus et s'emploient à les
rejeter avec plus ou moins de
brutalité, en fonction du
tempérament national et du degré de
civilité des autorités politiques,
si bien que des persécutions,
parfois très violentes, ne
manquèrent pas de se produire au fil
des siècles dans de nombreux pays.
Dans les sociétés intolérantes,
comme le furent longtemps les Etats
chrétiens, les motifs religieux
officiellement brandis cachaient
fréquemment, en réalité, des causes
financières et économiques. Leurs
victimes en voulaient aux prêteurs
abusifs ou à aux usuriers, mais une
fois déchaînée, la violence
populaire ne faisait pas de quartier
et s'en prenait également à la foule
des besogneux innocents pour la
simple raison qu'ils participaient à
cette communauté et qu'ils étaient
là.
A une situation politique et sociale
qui leur fut très défavorable durant
les siècles régis par un
christianisme triomphant, donc
arrogant, qui les tolérait du bout
des lèvres, les notables des
communautés juives répondirent par
le renforcement de l'auto-exclusion,
laquelle renforça à son tour
l'animosité des sociétés-hôtes. La
spirale était enclenchée car toutes
les sociétés modelées par la
religion aspirent à l'unité des
cerveaux.
D'ailleurs
l'actuel Etat créé en 1947 en
Palestine en est un exemple
particulièrement éloquent. Les
moyens d'information du monde
contemporain et la diffusion des
images ne lui permettent plus de se
comporter avec la brutalité qui fut
celle des sociétés plus anciennes à
l'égard des populations autochtones,
bien que l'indulgence dont il a été
l'objet durant des décennies lui a
permis de procéder à des centaines
de milliers d'expulsions - la
nakba
- de raser des milliers de villages,
de tuer des milliers d'habitants,
d'en emprisonner des centaines de
milliers et d'ignorer superbement
les recommandations et même les
condamnations du Conseil de Sécurité
de l'ONU qu'il considère comme des
chiffons de papier.
Voir :
7 - Ils
ont crucifié Marianne... Les
nouveaux exploits de
Tartuffe en Palestine,
Pâques 2007
A partir du
XIIe siècle environ, le nouveau
parti de zélotes bigots, bornés et
ignorants, ennemi des sciences
profanes qui avaient rayonné du
temps de l'Espagne arabe avec
Maïmonide et Ibn Gabriol, et qui
n'avaient que le
Talmud
pour tout horizon intellectuel, posa
un lourd couvercle sur les cervelles
et les enferma avec une férocité
incroyable dans l'espace ratatiné de
ses ratiocinations.
"Les
Juifs (...)
persécutèrent leurs
coreligionnaires plus
âprement, plus durement
qu'on ne les avait
jamais persécutés. Ceux
qu'ils accusaient
d'indifférence étaient
voués aux pires
supplices; les
blasphémateurs avaient
la langue coupée ; les
femmes juives qui
avaient des relations
avec des chrétiens
étaient condamnées à
être défigurées : on
leur faisait l'ablation
du nez. "
(Bernard
Lazare,
L'Antisémitisme)
|
Les
conséquences intellectuelles,
psychologiques et morales de
l'enfermement tyrannique des esprits
dans le coral du
Talmud
furent désastreuses
pour le monde et pour fidèles de
Jahvé.
En effet, le
Talmud
est censé avoir tout prévu et tout
décrit. Toute recherche
intellectuelle ou scientifique se
trouvait
ipso facto
non seulement délégitimée, mais
violemment combattue. Comme seuls
les actes extérieurs comptaient, il
suffisait de suivre sans états d'âme
et à la lettre les règles
prescrites. La dictature des
talmudistes réussit, certes, à
maintenir par la terreur, l'unité du
troupeau, mais elle le sépara
irrémédiablement de son
environnement et développa dans la
population un esprit ritualiste,
positiviste et pinailleur, ennemi de
tout ce qui n'est pas juif, tourné
vers les satisfactions matérielles
et donc vers la recherche frénétique
de la richesse.
On imagine
l'effet des ratiocinations de
certains des rabbins dont le
Talmud
a pieusement recueilli les
élucubrations sexuelles, immorales
et choquantes sur des cervelles
uniquement gavées de cette
nourriture-là.
Voir
dans
12 -
Petite généalogie du ghetto
appelé Israël,
29 juin2012 , le tableau
d'un petit florilège de
grossières absurdités .
Une des des
victimes les plus célèbres de
l'obscurantisme et de la tyrannie
des talmudistes hollandais fut le
philosophe
Baruch Spinoza
qui
s'était permis de penser par
lui-même.
En effet, le
27 juillet 1656, le philosophe fut
ostracisé et frappé de l'infamie et
de la malédiction du
herem,
autrement dit,
d'une mort sociale et religieuse. Un
fanatique juif issu des fidèles de
la grande synagogue d'Amsterdam,
située sur le quai du Houtgrach, a
même tenté de l'assassiner. Blessé,
heureusement superficiellement, il a
conservé durant de longues années
son manteau troué par le poignard
afin de garder sous les yeux les
preuves des méfaits de tous les
fanatismes, y compris et surtout de
celui de ses co-religionnaires.
En 1948 David
Grün, alias Ben Gourion a tenté de
faire lever ce "herem", qui maudit
le philosophe, y compris
post mortem,
mais les rabbins de l'Israel actuel
s'y opposèrent.
Le philosophe
Baruch Spinoza demeure donc,
aujourd'hui encore, frappé de
pestifération par les rabbins juifs
contemporains
Voir :
-
5 - La
théocratie ethnique dans le
chaudron de l'histoire,
3 janvier 2011
Le
terme "
herem
"
signifie beaucoup plus
qu'une exclusion de la
communauté, équivalente
à une excommunion dans
le christianisme. Il
induit la "destruction",
l'"anéantissement" du
renégat, au point que le
philosophe a été
réellement frappé d'un
coup de poignard.
"
Les messieurs du Mahamad
vous font savoir
qu'ayant eu connaissance
depuis quelques temps
des mauvaises opinions
et de la conduite de
Baruch de Spinoza, ils
s'efforcèrent par
différents moyens et
promesses de le
détourner de sa mauvaise
voie. Ne pouvant porter
remède à cela, recevant
par contre chaque jour
de plus amples
informations sur les
horribles hérésies qu'il
pratiquait et enseignait
et sur les actes
monstrueux qu'il
commettait et ayant de
cela de nombreux témoins
dignes de foi qui
déposèrent et
témoignèrent surtout en
présence dudit Spinoza
qui a été reconnu
coupable ; tout cela
ayant été examiné en
présence de messieurs
les Rabbins, les
messieurs du Mahamad
décidèrent avec l'accord
des rabbins que ledit
Spinoza serait exclu et
retranché de la Nation
d'Israël à la suite du
herem que nous
prononçons maintenant en
ces termes:
A
l'aide du jugement des
saints et des anges,
nous excluons, chassons,
maudissons et exécrons
Baruch de Spinoza avec
le consentement de toute
la sainte communauté
d'Israël en présence de
nos saints livres et des
613 commandements qui y
sont enfermés.
Nous formulons ce herem
comme Josué le formula à
l'encontre de Jéricho.
Nous le maudissons comme
Elie maudit les enfants
et avec toutes les
malédictions que l'on
trouve dans la Torah.
Qu'il soit maudit le
jour, qu'il soit maudit
la nuit, qu'il soit
maudit pendant son
sommeil et pendant qu'il
veille. Qu'il soit
maudit à son entrée et
qu'il soit maudit à sa
sortie.
Que les fièvres et les
purulences les plus
malignes infestent son
corps. Que son âme soit
saisie de la plus vive
angoisse au moment où
elle quittera son corps,
et qu'elle soit égarée
dans les ténèbres et le
néant.
Que Dieu lui ferme à
jamais l'entrée de Sa
maison. Veuille
l'Eternel ne jamais lui
pardonner. Veuille
l'Eternel allumer contre
cet homme toute Sa
colère et déverser sur
lui tous les maux
mentionnés dans le livre
de la Torah.
Que son NOM soit effacé
dans ce monde et à tout
jamais et qu'il plaise à
Dieu de le séparer pour
sa ruine de toutes les
tribus d'Israël en
l'affligeant de toutes
les malédictions que
contient la Torah.
Et
vous qui restez attachés
à l'Eternel , votre
Dieu, qu'Il vous
conserve en vie.
Ce
texte a été affiché dans
tous les lieux
d'Amsterdam où vivaient
des juifs et envoyé dans
les principales villes
d'Europe où il y avait
d'importantes
communautés juives.
|
L'afflux de centaines de milliers de
fidèles nés d'une conversion de
masse de la population d'un
gigantesque territoire de l'Est
européen et des marches de l'Asie,
dont les ancêtres n'avaient
évidemment jamais mis les pieds au
Moyen-Orient et qui vivaient sous la
poigne de fer de rabbins talmudistes
métamorphosa définitivement le
judaïsme. Et c'est ce talmudisme-là
qui finit par donner naissance au
sionisme contemporain.
J'aborderai plus longuement cette
question dans le prochain texte.
Notes:
[1]
Jacques Attali : "Les
juifs ont toutes les raisons d'être
fiers de cette partie de leur
histoire",
propos recueillis par Eric Conan
http://www.denistouret.fr/ideologues/index.html
[2]
Joseph Massad
,
Hamas et le
nouveau/vieux croissant américain
http://www.ism-france.org/analyses/Hamas-et-le-nouveau-vieux-croissant-americain-article-17320
[3]
Mounir Mahmoud
http://www.wmaker.net/etreinformer/Chercheur-egyptien-les-regimes-arabes-ont-contribue-au-succes-de-la-judaisation-en-Palestine_a3422.html
Bibliographie
Professor Abdel-Wahab Elmessiri:
The function of outsiders
:
http://weekly.ahram.org.eg/1999/435/op2.htm
The kindness of strangers:
http://weekly.ahram.org.eg/1999/436/op2.htm
A chosen community, an exceptional
burden :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/437/op5.htm
A people like any other :
http://weekly.ahram.org.eg/1999/438/op5.htm
Learning about Zionism:
http://weekly.ahram.org.eg/2000/476/eg6.htm
Mario
Liverani,
La Bible et l'invention de l'histoire,
2003, trad.
Ed. Bayard 2008
Israël Finkelstein et Neil Asher
Silberman,La Bible dévoilée. Les
nouvelles révélations de l'archéologie,
2001 ,trad. Ed. Bayard 2002
Israël Finkelstein
et Neil Asher Silberman,
Les rois sacrés de
la Bible,
trad.Ed.Bayard 2006
Arno J. Mayer, De leurs socs, ils
ont forgé des glaives, Histoire critique
d'Israël, Fayard 2009
Ernest Renan, Histoire du peuple
d'Israël, 5 tomes, Calmann-Lévy
1887
Douglas Reed , La Controverse de
Sion
Shlomo Sand, Comment le peuple
juif fut inventé, Fayard 2008,
coll. Champs Flammarion 2010
Avraham Burg, Vaincre Hitler :
Pour un judaïsme plus humaniste et
universaliste , Fayard 2008
Ralph Schoenman, L'histoire cachée
du sionisme, Selio 1988
Israël Shahak,
Le Racisme de
l'Etat d'Israël
, Guy Authier,
1975
Karl Marx, Sur la question juive
SUN TZU, L'art de la guerre
Claude Klein,
La
démocratie d'Israël,1997
Jacques Attali: Les Juifs, le
monde et l'argent,
Histoire économique du peuple juif.
Fayard, 2002
18 septembre 2012
Reçu de l'auteur pour publication
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