La Voix de la Russie
Les FEMEN : des
agents provocateurs ?
Alexandre
Latsa
Photo: EPA
Lundi 19 novembre
2012 Depuis quelques
mois, nombre de français ont entendu
parler des
FEMEN, ce groupuscule féministe
Ukrainien composé de jeunes et jolies
jeunes femmes, et dont la méthode de
combat et de revendication consiste à
exposer ses seins au grand jour. Les
actions des FEMEN pour l’amélioration de
la condition des femmes ou la lutte
contre la prostitution en Ukraine ne
peuvent au demeurant qu’attirer de la
sympathie. Lorsque celles-ci
manifestent en petite culotte pour
dénoncer le système « sexe contre
diplômes » dans les universités
ukrainiennes, tous les hommes de la
planète les soutiennent, cela va sans
dire. On peut tout autant difficilement
être contre elles, lors de leur
stimulante campagne appelant à «
lire plus » et motivée par le slogan
: « si tu ne lis pas plus, je ne couche
pas avec toi » (!). Enfin comment ne pas
être d’accord avec elles lors de leurs
manifestations contre la prostitution
pendant
l’euro de football en Ukraine ? Les
FEMEN jouent sur leur
somptueuse plastique et une
symbolique très
identitaire et
guerrière qui, une fois n’est pas
coutume, ne semble pas déranger les
élites globalistes européennes.
C’est il y a un an que le mouvement a
commencé à prendre de l’ampleur et à
surtout activement se mêler de politique
internationale. Les jeunes féministes se
sont revendiquées de l’heritage de la
révolution orange en Ukraine, ce coup
d’état démocratique destiné à vassaliser
durablement l’Ukraine dans l’alliance
occidentale. Fin 2011, elles ont aussi
manifesté en soutien de la
révolution du Lotus en Egypte, contre
Moubarak, et pour l’émancipation des
femmes Egyptiennes. Nul ne peut douter
que le bilan des courses, ne doit sans
doute pas être à la hauteur de leurs
espérances, mais leur croisade
anti-Moubarak et pour l’émancipation des
femmes s’est depuis transformé en une
croisade contre
la Shariah et l’islamisme,
ainsi que
contre la Burka. Curieusement, les
provocations des FEMEN en
Turquie et en
Tunisie n’ont pas abouti a quoi que
ce soit. Le fait de se déshabiller
devant une mosquée n’a pas visiblement
eu
en Turquie l’effet escompté.
Au sein de l’Union Européenne le
mouvement a reçu un accueil beaucoup
plus favorable. Les FEMEN ont organisé
depuis un an un réel tour d’Europe,
destiné à l’organisation d’actions dans
différents pays, mais aussi à la
création de structures FEMEN dans
différents pays:
suisse,
hollande,
Italie ou encore
France par exemple en réaction à
l’affaire Strauss Khan. A
l’international, c’est le
Brésil qui a lui été cet été
contaminé par cette vague feministe-orange.
On se demande toujours avec quels moyens
et quels soutiens logistiques ces
déplacements ont été organisés. La
Voix de la Russie a
publié un texte très intéressant à
ce sujet, et qui met en lumière des
faits assez intéressants, notamment le
fait que les FEMEN bénéficient de
soutien plus qu’inattendus à l’ouest
comme à l’est, via des stars du
Show-business Ukrainien, des hommes
d’affaires allemands et américains ou
encore plausiblement la présence
française à l’étranger, puisque les
FEMEN notamment étaient
invitées a l’ambassade de France a
Kiev le 14 juillet 2012. Ces soutiens ne
sont pas surprenants lorsqu’on sait que
les FEMEN défendent l’entrée de
l’Ukraine dans l’UE et s’opposent
également à l’ingérence russe en
Ukraine. Il est aussi à noter que lors
de leur dernière visite à Moscou,
celles-ci ont été reçues par Sergueï
Mironov, le leader du parti d’opposition
social-démocrate Russie Juste, parti
qui a activement participé aux
contestations de rues en Russie,
contestations que certains ont comparées
a une tentative de
révolution de couleur en Russie.
C’est justement cet été
que les choses ont commence à prendre
une autre ampleur. Le message global des
FEMEN s’est politisé, s’affirmant de
plus en plus contre le racisme, le
sexisme et les valeurs patriarcales qui
règnent dans les sociétés
industrialisées, valeurs promues selon
elles par les religions. Leurs campagnes
politiques vont alors de plus en plus se
diriger
contre les leaders de l’Europe
orientale : Vladimir Poutine, Alexandre
Loukachenko, Victor Ianoukovitch ou
leurs alliés en Europe, Sylvio
Berlusconi en tête. En juillet dernier,
les FEMEN tentent d’agresser le
patriarche orthodoxe Cyrille lors d’une
visite a Kiev, sous le slogan :
Tuez Cyrille, la campagne étant
accompagnée d’une photo de ce dernier
décapité. Charlie hebdo n’aurait
sans doute pas fait plus ignoble. Très
logiquement finalement cette action a
été revendiquée en soutien au Pussy-Riot,
ces 3 anarchistes russes ayant été
arrêtées pour avoir organisé un concert
punk dans la cathédrale Saint Sauveur à
Moscou et dont deux d’entre elles ont
été condamnées pour hooliganisme. En
réaction à la condamnation de ces
dernières, les FEMEN ont donc jugé
nécessaire d’attaquer l’église et de
tronçonner une croix érigée en
mémoire des victimes de la répression
stalinienne et qui datait de la
révolution de couleur orange. Ce
faisant, elles voulaient tant manifester
leur déception de l’Ukraine orange que
montrer leur détermination face a
l’église Chrétienne.
La réaction du pouvoir
Ukrainien a été sans doute moins
disproportionnée que celle du mainstream
médiatique qui a réagi de façon
relativement obsessionnelle à ce non
événement: dans tous les pays du monde
les manifestations non organisées sont
illégales et la destruction d’édifices
publics et religieux également hors la
loi. De façon surprenante, suite à cela,
la coupeuse de croix arrive à s’enfuir
d’Ukraine en étant pourtant recherchée
en Ukraine et trouve refuge en France ou
s’installera peu de temps après la base
arrière et internationale des FEMEN.
L’antenne française est rapidement créée
à Paris composée de
militantes françaises et sous la
férule de
Inna Shevshenko,
Loubna Meliane ou encore
Safia Lebdi qui à jugé bon de
m’écrire J
L’orientation très à
gauche de ces cadres français est
parfaitement adapté aux revendications
des FEMEN pour une nouvelle société sans
religions, sans différences entre hommes
et femmes et en faveur des droits des
minorités. La proximité du mouvement
avec les groupes libertaires de gauche
français tels que « ni putes ni soumises
» ou avec « le parti socialiste » semble
clairement indiquer les raisons d’êtres
de ce groupuscule féministe qui n’a rien
trouvé de mieux que d’aller hier en
France déranger une manifestation
autorisée pour la famille traditionnelle
en hurlant «
in Gay We trust ». Les FEMEN,
déguisées en bonne sœur,
ont gazées des poussettes et des
enfants avec du
faux gaz en hurlant « voila le
sperme de dieu », déclenchant
vraisemblablement le stress et la colère
du
service d’ordre de la manifestation.
On se demande comment il aurait pu en
être autrement. Le mainstream s’est lui
contenté de parler de coups que les
FEMEN auraient reçu. Evidemment nul ne
saurait cautionner les coups que l’une
des activistes a vraisemblablement reçu
(ce qui n’est pas la
première fois) mais de la même façon
qu’avec les Pussy-Riot on peut se
demander quelles sont les motivations
réelles d’une telle action.
Une femme (théoriquement
une future mère) trouve t'elle normal
d’aller hurler et jeter du gaz (aussi
faux soit t-il) sur des familles en
poussette ? N’y a-t-il d’autres moyens
pour de jolies jeunes femmes, dont des
responsables associatives françaises, de
se faire entendre ? Comment la société
et les journalistes auraient réagi si
des manifestants pour le mariage
homosexuel avaient été agressés de la
même façon par des partisans du mariage
traditionnel ?
Produit marketing
importé à sans doute très bas coût, les
FEMEN ont depuis leur arrivée en France
dévoilé leur vrai visage, celui d’un
groupuscule féministe financé et soutenu
par l’Occident, sous contrôle politique
et moral d’une gauche française
libertaire et sectaire, et dont à ce
jour, les revendications exprimées sont
bien loin des préoccupations populaires
et nationales tant françaises
qu’Ukrainiennes.
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de la Russie
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