Opinion
Échec au roi
Alain Benajam
Samedi 14 septembre 2013
Il y a bien échec au roi, celui
l'impérialisme, Barack Hussein Obama
roitelet investit par les forces du
mal. Ce n'est pas encore Echec et
Mat loin de là mais l'impérialisme a
subi dans l'affaire syrienne et face aux
russes, un échec cuisant l'empêchant de
déclencher la guerre qu'il souhaitait et
qu'il avait programmé.
Les Choeurs de l'âme Russe par journalPersonne
Pourquoi cet échec est cuisant ?
L'impérialisme ne peut vivre qu'avec la
guerre et l’empêcher de la faire c'est
commencer à le tuer. L'impérialisme a
besoin de la guerre comme un requin a
besoin d'avancer pour respirer qu'il
s'arrête et c'est la mort !
L'impérialisme est composé de plusieurs
éléments ne pouvant vivre que sur la
prédation.
Tout comme l'empire romain avait besoin
de toujours plus d'esclaves pour
alimenter sa machinerie guerrière,
l'impérialisme a besoin d'asservir les
peuples au paiement
des intérêts d'une dette pour
alimenter sa propre machine prédatrice.
En clair
les pays qui restent à agresser pour
leur imposer une dette,
en foncé ceux qui payent déjà le tribu
de soumission
Alors, pour asservir des peuples à la
dette il est impératif de se saisir de
leur appareil d'état d'abord et de leur
appareil financier ensuite. Pour se
saisir de ces états l'impérialisme use
de plusieurs manières : par la
corruption des politiciens locaux et le
chantage, si cela ne marche pas, par la
destitution de dirigeants non corrompus
et non corruptibles et si cela ne marche
pas par la guerre afin de placer par la
force les marionnettes prévues à cet
effet.
La guerre est aussi intéressante en elle
même car elle dope les budgets
militaires et favorise le transfert de
l'argent public vers de riches poches
privées.
L'impérialisme a choisi de se donner
l'aspect de la démocratie car il a jugé
qu'il était plus efficace que les
peuples organisent eux même leur
asservissement, ce qui épargne
l'utilisation de gros moyens de
répression. Il est donc dans
l'obligation
d'entretenir en permanence une fiction
qui permet aux peuples d'accepter les
massacres de masse et les indicibles
horreurs. La fiction justificatrice de
la sale guerre entreprise sous couvert
d'humanité.
Il y a donc une machinerie complexe et
bien huilée qui s'est mise en place dont
le seul et unique but est d'asservir les
peuples afin de les faire payer et de
tuer les récalcitrants. On peut diviser
cette machinerie en trois groupes
étroitement liés et convenablement bien
rémunérés.
1- Le groupe dur, se sont les états, les
armées, leur commandement et leurs
services secrets et avec l'industrie
d'armement ; le fameux complexe
militaro-industriel qui est aujourd'hui
assez transnational impliquant
essentiellement quatre états sous la
direction des USA ce sont le Royaume
Uni, la France et Israël . Le « roi » en
échec est le président des USA adoubé
par la deuxième entité, le groupe
financier.
2- Le groupe financier, est
essentiellement constitué par un axe La
City, Wall Street qui organise la
prédation sur les peuples par la dette
et par la hausse continue des matières
premières. Tel un ogre inassouvi ce
groupe financier a besoins de plus de
peuples à asservir, il en reste encore
beaucoup il suffit de voir la carte
mondiale de l'endettement ou l'on voit
que ce sont les pays les plus développés
qui sont les plus endettés car jugés
capables de payer les plus forts
intérêts comme la Norvège ou le Japon,
deux pays soumis corps et âmes à
l'impérialisme.
3- Le groupe chargé de la fiction
justificatrice que l'on peut l'appeler
le groupe du mensonge constitué par des
politiciens et leurs partis, par les
médias et les ONG. Ce groupe
institutionnel doit rester crédible aux
yeux des peuples pour être efficace.
Qu'il s'écroule et c'est tout le système
bâti sur lui qui peut également
s'effondrer ce groupe du mensonge est
donc fondamental.
Face à la machinerie impérialiste un
moment débridée et sans opposition
depuis la fin de l'URSS, la résistance
s'organise doucement, sûrement et en
s'accélérant.
La résistance se constitue et s'organise
avec les peuples et leurs états visés
par la prédation impérialiste. Ces états
sont ceux qui ne sont pas encore soumis
à la dette que l'on voit sur la carte.
Ces états, il y a encore peu de temps,
n'étaient pas encore conscients du
danger et n'avaient pas cru devoir
s'organiser convenablement dans un
système de défense commun. Les
dirigeants de ces états souvent fort
riches personnellement vivant très bien
du capitalisme, pensaient certainement
que depuis la fin du bloc soviétique, du
socialisme et avec la généralisation du
système capitaliste, ils étaient devenus
amis et partenaire des USA, ils
pensaient qu'ils n'avaient donc plus
rien à craindre et que toutes luttes
politiques et idéologiques étaient
maintenant éteintes.
J'ai personnellement suffisamment
discuté avec des dirigeants communistes
chinois pour avoir perçu avec
consternation à quel point ils se
faisaient des illusions sur
« l'occident » et les USA pensant que
les affrontements étaient du passé
maintenant que le capitalisme
investissait en masse dans leurs pays.
De la même façon une très large faction
de l’intelligentsia russe et de
politiciens pensaient qu'il était
souhaitable d'abandonner la lutte
nationale face à l'impérialisme et de
vivre de ses miettes concédées.
La Russie et la Chine avaient, peu de
temps auparavant, un système économique
socialiste fondé sur l'utopie léniniste.
Cependant si l'économie socialiste s'est
montrée peu performante, le fait d'avoir
des partis communistes au pouvoir
opposés intrinsèquement à l'impérialisme
les a préservé de la soumission.
Les partis communistes au pouvoir on
fait plutôt fonction de machine de
guerre particulièrement efficace dans la
préservation de l'indépendance
nationale. Aujourd'hui les anciens
dirigeant politiques les plus populaires
dans ces pays sont Staline en Russie et
Mao Tsé Toung en Chine vus aujourd'hui
plus en tant que dirigeants
nationalistes que communistes.
C'est donc naturellement que d'ex pays
socialistes dirigés par des communistes
ont pris en main la résistance car les
hommes mûrs à la tête de ces états ont
encore été formés à l'école communiste
de la résistance à l'impérialisme. Le
plus bel exemple en est Vladimir Poutine
ex dirigeant du KGB, les services
secrets soviétiques.
Historique d'un affrontement pouvant
devenir paroxystique et évité de
justesse par l'habile et déterminée
manœuvre russe.
La guerre du Vietnam terminée en 1975
fut une grande défaite pour
l'impérialisme et, durant quelques
années il dut se tenir tranquille comme
assommé.
La trêve ne dura pas trop longtemps, dés
1990 les hostilités guerrières
impérialistes reprirent contre l'Irak
avec la première guerre du Golfe et en
1991 contre la Yougoslavie.
Ces guerre furent des succès pour
l'impérialisme qui put ainsi démanteler
la Yougoslavie et l'Irak. Ces succès
relativement aisés furent possibles
grâce à l'extinction de l'URSS,
l'impérialisme n'avait face à lui aucune
opposition d'importance.
Dés ces nouvelles guerres, une nouvelle
technique de justification apparue avec
l'embrigadement étroit des médias et des
politiciens constituant alors un front
du mensonge particulièrement efficace.
Ce front du mensonge politico-médiatique
avait pour but de diaboliser le
dirigeant politique principal de la
cible, de le présenter comme un ignoble
dictateur justifiant les actions les
plus violentes à son encontre.
A ce moment le Réseau Voltaire perçu le
danger et se mobilisa dans les premières
années de son existence pour mettre en
évidence et dénoncer la presse de
l'impérialisme et les techniques de
diabolisation. Mais nulles oppositions
politiques ou étatiques ne se
constituèrent à l'époque contre ces
forfaits impérialistes.
Les attentats du 11 septembre 2001
marquèrent l'imposition générale et
définitive de l'embrigadement
politico-médiatique occidental en faveur
de l'impérialisme. Le mensonge était
devenu généralisé emmenant tous les
rouages institutionnels sans exceptions,
partis politiques médias,
administrations d'états tous impliqués
sans mesure dans l'adoption officielle
et religieuse d'une manipulation de mort
et de mensonges grossiers.
La Chine et la Russie ne bougèrent pas,
bien que sachant parfaitement la réalité
de ces attentats fabriqués de
l'intérieur des USA. Ils ne bougèrent
pas car ils avaient toujours l'illusion
d'être rangés parmi les amis et à l'abri
de toutes agressions.
La France chiraquienne à ce moment
faisait figure d'opposant principal à
l'impérialisme et avait retrouvé un
moment son lustre international.
Il fallut la guerre de Libye pour que la
prise de conscience du danger commence à
poindre dans l'esprit de plusieurs états
et qu'ils commencent seulement penser se
mettre en posture de défense.
L'impérialisme après ses succès du
« printemps arabe » et de la guerre de
Libye crut que la Syrie serait une
promenade de santé et que derrière
l'Iran tomberait comme un fruit mur
ouvrant les portes de la Russie et de la
Chine cœur de l'objectif le fameux «heart
land» de l’île du monde selon le
fantasme anglo-saxon.
Vladimir Poutine assisté de son
excellent ministre des affaires étagères
Constantin Lavrov et derrière toute la
Russie ont perçu qu'il était devenu
vital maintenant de stopper la marche
inexorable de l'impérialisme.
Mais comment stopper une redoutable
machine de guerre sans faire la guerre ?
Car faire la guerre serait encore
l'alimenter et non la vaincre.
Il fallut s'attaquer à la base du
système évoquer plus haut celui du
mensonge sur lequel la machinerie
guerrière est construite, tout en
dissuadant militairement l’adversaire ou
au moins le faire réfléchir aux
conséquences que pourraient avoir un
conflit ouvert généralisé avec une
puissance militaire quasiment identique
à la sienne.
N'oubliant pas que le système guerrier
et agressif ne peut fonctionner qu'avec
l'assentiment de l'opinion public c'est
bien à celle-ci qu'il fallait
s'adresser. En effet le peuple étasunien
lassé des morts et des handicapés aurait
certainement mal pris la nouvelle de
quelques navires coulés avec leurs
équipages ou quelques dizaines voir
centaines d'avions abattus.
Le dispositif naval de protection des
côtes syriennes devait avant tout être
crédible. Ce dispositif naval fut mis en
place dés le mois de janvier au cours
d'une
bataille navale « électronique »
emportée par la flotte russe qui put
rejeter le dispositif naval de la 6ème
flotte US loin des côtes syriennes.
Le
croiseur lance missile Moksva
élément de la dissuasion navale russe
A lire pour comprendre,
Un article de Valentin Vasilescu
spécialiste de l'armement russe et
étasunien.
http://avicennesy.wordpress.com/2013/05/29/la-vraie-bataille-pour-la-syrie-celle-dont-les-medias-ne-vous-parleront-jamais/
Il était devenu certain qu'après la
« ligne rouge » qui pourrait être
dépassée par le gouvernent syrien dans
le cas de son utilisation de gaz de
combat, qu'une intervention directe des
forces de l'impérialisme serait
déclenchée et que le prétexte qui serait
alors fabriqué serait une attaque sous
faux drapeau utilisant ces gaz.
Ces gaz possédés par l'Armée Arabe
Syrienne n'avait aucune utilité
militaire dans les combats rapprochés
qui mêlait civiles et combattants des
deux bords. Ces gaz de combat n'était là
que pour dissuader ,qui en possède
également, de déployer une attaque
massive. Dans le cas actuel de la menace
impérialiste, la possession de ces gaz
de combat devenaient même un lourd
handicape pour l'état syrien.
Il était judicieux qu'il s'en débarrasse
ostensiblement et sans conteste, Obama a
fourni le prétexte pour éliminer tous
prétextes.
L'action russe a été menée sur trois
points ôtant à la fois tous prétextes
d'attaque à l'impérialisme et le
dissuadant également par une
détermination militaire sans faille à
défendre la Syrie contre toutes
agressions.
Le prétexte fallacieux a été remis en
cause médiatiquement par la contestation
de la réalité de l'attaque chimique
en démontrant qu'elle fut fabriquée par
les services occidentaux, ceci par
l'enlèvement et l'assassinat de
plusieurs centaines d'enfants de
Lattaquié zone favorable au gouvernement
syrien afin de les montrer en victimes
de ces gaz de combat. La réalité du faux
prétexte mis en avant par les médias et
les politiciens pour fomenter
l'agression commençat a ébranler
convictions et certitudes, lézardant le
front habituels des fous de guerre. Un
nombre significatif de médias et de
politiciens ont ainsi
abandonnés la ligne du mensonge.
Puis les deux missiles tests de
l'impérialisme décelés dés le tir et
abattus ou non par les russes démontra
leur capacité technique de riposte
et leur détermination.
A ce moment l'impérialisme s’aperçu
qu'il n'y avait pas de solution simple à
la poursuite de l'agression face aux
dispositifs de défense russe et syrien.
Il fallut alors tendre une perche à
l'impérialisme afin de lui donner la
possibilité de ne pas s'enfoncer dans
l’aventure militaire. C'est tout le
génie russe que d'avoir penser qu'il
était utile de ménager une porte de
sortie à l'adversaire si on ne voulait
pas le combattre jusqu'à sa mort, chose
qui eut été terrifiante pour les deux
parties.
La mise sous séquestre de l'armement
chimique syrien par l'ONU offrit à Obama
ce prétexte d'abandon de la partie sans
perdre la face même si ce séquestre est
extrêmement difficile à réaliser.
Poutine a bien réussit à éviter à la
Syrie d'être écrasée sous les bombes et
par la même occasion il a évité à Obama
de commettre une faute grave en
déclenchant un dur conflit régional voir
une guerre mondiale dont la première
victime eut été Israël.
Les conséquences.
La guerre n'est pas terminée pour autant
car les djihadistes biens armés
continuent à affluer mais la Russie à
changé de registre, elle est maintenant
déterminée à aider militairement au
maximum de ses possibilités la Syrie et
l'Iran qui seront maintenant pourvus des
armements les plus modernes. L'avancée
inexorable de l'Armée Arabe Syrienne va
continuer avec l'aide de l'Iran du
Hezbollah de la Russie et de la Chine.
S300
livrés à la Syrie et à l'Iran rendant
leur ciel inexpugnable
La méfiance envers les USA et l'occident
va s’accroître dans le monde.
Nous avons vu que dans le monde
occidental l’unanimité habituelle pour
la guerre impérialiste ne ses pas
constituée et que les va-t-en-guerres
comme Hollande étaient isolés.
Nous avons vu également que le front du
mensonge médiatique s'était fissurés et
que nombre de politiciens avait osé un
désaccord.
On peut aisément affirmer que la
carrière politique de François Hollande
est terminée et que l'avenir du Parti
Socialiste principal soutient à la
guerre impérialiste est sombre.
Il y eu bien Échec au Roi, de
l'impérialisme, dans cette partie très
serrée avec la Russie attendons
maintenant tranquillement l’Échec et Mat
Le
dossier Syrie
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