Opinion
Lorsque "Israël"
rime avec "ASL" ou takfiriste avec
sioniste
Al-Manar
Dimanche 24 février
2013 Prétendre que la soi-disant «
révolution » syrienne est une révolte
menée par le peuple syrien tout seul
pour se débarrasser d’un régime
dictatorial comme ce fut le cas dans les
autres pays du « printemps arabe » est
une déformation voire une falsification
de la réalité. Rien ne peut mieux
démontrer la fausseté de ces allégations
que les propos tenus par les différentes
parties ennemies au régime de Bachar
elAssad.
A commencer par les dirigeants
sionistes, leurs déclarations sur le
grand service que leur rendent les «
révolutionnaires » qui déstabilisent de
jour en jour le régime syrien ne
tarissent pas. Ces responsables
israéliens, militaires ou politiques
qu’ils soient, applaudissent l’imminence
de la chute du régime d’Assad pour
parvenir à leur objectif rêvé d’empêcher
l’acheminement d’armes au Hezbollah.
Le dernier à avoir tenu des
déclarations pareilles est le commandant
en chef des forces terrestres
israéliennes, le général sortant Sami
Tordjman qui a assuré dimanche que
l’armée israélienne s’apprête à empêcher
le transfert d’armes au Hezbollah via la
Syrie après la chute du régime du
président Bachar elAssad.
Selon le quotidien israélien
Jerusalem Post citant Tordjman, « notre
évaluation prévoit la chute du régime d’Assad.
Nous faisons la course avec le temps
pour bien nous préparer à cet instant.
Nos forces s’apprêtent à cette opération
», a-t-il dit, en allusion à l’arrêt du
flux d’armes au Hezbollah en provenance
de la Syrie.
En effet, les combats menés par des
groupes extrémistes soutenus par les
grandes puissances du monde contre le
régime d’Assad n’ont pas le simple
objectif de changer le président. La
convocation de groupes extrémistes
salafistes qui considèrent les chiites
comme des apostats et qui cherchent à
instaurer un califat islamique dans les
pays du Levant est un développement qui
sert avant tout les intérêts d’Israël.
Cette entité usurpatrice qui n’a pas
réussi à vaincre le Hezbollah dans la
guerre de juillet 2006 s’apprête
toujours à la vendetta. Mais un
changement de la conjoncture régionale
est nécessaire avant de passer à l’acte.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran en
termes d’armement, et aidé par le régime
syrien en termes d’acheminement de ces
armes, sera certes affaibli selon le
point de vue israélien si les rebelles
en Syrie parviennent à renverser Assad.
En attendant que les miliciens
parviennent à leur objectif, l’armée
sioniste se prépare à une guerre avec le
Hezbollah mais cette fois, au cœur du
territoire libanais.
Selon la dixième chaine israélienne,
l’unité Golani basée au nord de la
Palestine occupée s’entraine à entrer au
fond du territoire libanais et à
atteindre les bases du Hezbollah en cas
d’une troisième guerre avec le
Hezbollah. « Nous allons détruire les
roquettes qui menacent Israël quel que
soit le prix », affirme en toute
confiance le commandant de l’unité
Golani au nord, précisant que la
prochaine guerre se fera sous le titre
de « règlement de compte ». Celui-ci a
expliqué entre autre que les soldats
s’entrainent à franchir 90 km de la
terre libanaise sans arrêt même dans des
conditions météorologiques difficiles
(pluie abondante, boue, neige…).
Et
d’ajouter que les soldats savent déjà
que dans la prochaine guerre ils ne
rentreront pas avant l’accomplissement
de leur mission. « Les nouvelles
techniques adoptées depuis 2006
permettront à l’armée de réaliser tous
les objectifs escomptés, même les plus
difficiles ».
Et en signe de gratitude envers les
combattants syriens qui facilitent à
Israël la réalisation de ses objectifs
contre le Hezbollah et l’axe de la
résistance en général, la dixième chaine
de télévision israélienne a révélé que
l’armée israélienne s’apprête à mettre
en place un hôpital de campagne dans le
Golan occupé pour soigner les blessés de
l’opposition syrienne. La semaine
dernière, des miliciens de la soi-disant
armée syrienne libre (ASL) blessés dans
les combats avec l’armée régulière
syrienne ont été transportés à un
hôpital israélien pour se faire soigner.
Mais la coopération israélienne avec
les rebelles syriens n’est pas seulement
médicale. Dès le début de la guerre en
Syrie, les chaines de télévision arabes
et occidentales ont montré à plusieurs
reprises des bombes et des armes
d’origine israélienne retrouvées dans
les dépôts de l’ASL après que ces
derniers ont été placés sous le contrôle
de l’armée syrienne.
Par ailleurs, plusieurs responsables
de l’opposition syrienne, participant à
des congrès internationaux, ont
ouvertement demandé l’aide militaire
israélienne pour se débarrasser du
régime du président Bacha elAssad.
Et dire encore que les
révolutionnaires en Syrie cherchent
liberté et démocratie !
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