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Opinion

L'Egypte... Nasser ou Sadat ?
Akil Cheikh Hussein

Mercredi 30 janvier 2013

Lorsque Nasser disparût de la scène pendant la « Guerre d’usure » qui nourrissait l’espoir de riposter dignement à la défaite (naksa) du 5 juin 1967, beaucoup d’Egyptiens espéraient voir le mandat d’Anouar el-Sadat emprunter une voie vers un redressement visant à « retirer les effets de l’agression » et à reconduire à sa fin le projet de Nasser avorté par la naksa.

Lors de sa première phase, la guerre d’octobre 1973 a renforcé cet espoir étant donné l’importance de la traversée du canal de Suez et la destruction de la ligne Bar-Lev par l’armée égyptienne. Pourtant, sa seconde phase et la percée israélienne qui a permis l’encerclement de la troisième armée égyptienne et, du même coup, l’ouverture de la route vers le Caire, avaient le goût d’une nouvelle naksa.

Celle-ci fut en quelque sorte plus amère que la première : Alors que Sadat affirmait toujours qu’il continuera de suivre la voie tracée par son « frère Jamal », personne ne pouvait que le croire. Avec seulement une petite modification : Suivre sa voie mais avec une grosse gomme.

Moins de 5 ans après la guerre de 1973, Sadat avait pu détourner l’Egypte de sa position en tant qu’un pays que Nasser avait œuvré pour affranchir de toute subordination, pour faire développer au bon sens du développement, et pour lui permettre de jouer un rôle d’avant-garde sur les plans de la libération nationale et de l’unité arabe aussi bien que sur celui de la constitution d’un grand bloc mondial (non aligné) mais franchement hostile aux politiques hégémoniques de l’Occident.

A la place de la ligne de Nasser qu’il a effacée, Sadat a emprunté une voie totalement opposée. Il s’est complètement jeté dans le giron de l’Occident. Il a renié les politiques nassériennes de développement. Il a annulé les programmes de Nasser dans le domaine des nationalisations et de réformes agraires. Il a abandonné ses politiques panarabes au profit des traités du Camp David en faisant de l’Egypte un terrain ouvert aux espions israéliens, aux touristes occidentaux et aux réactionnaires arabes, ce qui a contribué à asseoir une culture de masse sur des catégories du genre « cela ne nous regarde pas », et « nous voulons manger » de tous les moyens possibles.

A signaler que tous ces moyens ne fussent et ne pouvaient être que du genre peu compatible avec la dignité des Egyptiens. Sans compter les cinquante millions d’Egyptiens qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté, la moitié des femmes égyptiennes divorcées, et les dizaines de millions d’Egyptiens qui ont déserté les campagnes pour vivre dans des bidonvilles ou dans des cimetières.

En même temps, la situation ne faisait que prospérer de quelques poignées d’arrivistes parmi les hommes politiques et d’affaires qui s’emparaient des aides américaines et des prêts du FMI, ce qui ne pouvait qu’ouvrir grande-ouvertes les portes de l’instabilité sociale et politique.

Tout cela se faisait parallèlement à une répression féroce. Des dizaines de milliers de soldats faisaient quotidiennement des descentes dans les maisons et les quartiers exerçant ainsi dans les villes et villages d’Egypte leurs missions sécuritaires pendant lesquelles ils fouillaient, réprimaient et arrêtaient les citoyens sous l’éternel état d’urgence.

Avec l’assassinat de Sadat, beaucoup d’Egyptiens, d’Arabes et des peuples épris de liberté ne pouvaient que s’attendre à une amélioration de la situation, ou même à un fort retour de l’Egypte à son sentiment d’appartenance et d’identité ainsi qu’aux causes nassériennes effacées par Sadat.

On a pu espérer voir le successeur de Sadat, Hosni Moubarak, ramener l’Egypte là où il se trouvait au moment de la disparition de Nasser. Mais Moubarak n’a rien effacé de la ligne de Sadat. Au contraire, il l’a affermie et fortement soulignée.

Avec l’éclatement de la révolution du 25 janvier 2011, les cœurs des Egyptiens des Arabes et d’autres peuples opprimés s’envolaient vers le Caire : Une révolution aussi effervescente ne pouvait que ramener l’Egypte à sa place d’avant-garde sur le plan de la lutte pour la libération.

Deux longues années après l’éclatement de la révolution, la question se pose sur ses acquis. Une partie importante d’Egyptiens considère que ce qui s’est passé n’a apporté qu’un changement de visages tout en préservant les politiques adoptées par le « Détrôné », Moubarak, sur tous les plans économiques, sociaux, législatifs, administratifs et politiques. Ce qui signifie que l’Egypte vit toujours, en dépit du temps qui passe, au matin du 25 janvier 2011.

L’autre partie considère que la révolution a enregistré de grandes avancées sur le plan de la démocratie : Un président démocratiquement élu pour la première fois dans l’histoire de l’Egypte. Sur les autres plans, une idée circule : Le nouveau régime a besoin du temps pour résoudre les problèmes hérités des anciens régimes.

Au moment où les événements sanglants en cours menacent de voir l’Egypte glisser vers une situation tragique sans précédent dans son histoire, et abstraction faite des arguments avancés par chacune des deux parties, il parait qu’avant tout l’Egypte est appelée à se prononcer … Pour Nasser ou pour Sadat.

Source: moqawama.org

 

 

   

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Source : La Résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

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