Alahed
C'est en Syrie que
se dessine la carte du nouvel ordre
mondial ...
Celle des peuples
Akil
Cheikh Hussein
Samedi 28 septembre 2013
Nul
doute que l'entité sioniste tire un
grand profit de l'état de dislocation et
des conflits qui se déroulent dans le
monde arabe, surtout à l’ombre de ce
qu'on appelle le «Printemps arabe».
Pourtant, cela ne cache pas la réalité
selon laquelle «depuis 1948, le monde
arabe n'en était pas moins favorable aux
exigences du projet sioniste».
Il est vrai que l'attitude arabe
vis-à-vis de la question palestinienne a
bénéficié des avancées réalisées, dès le
début des années cinquante, par la
tendance nationaliste et du grand
attachement à l'idée de la libération de
la Palestine par ce qu'on appelait les
«Etats progressistes», au niveau de la
mobilisation massive des masses arabes
et avec l'éclatement de la révolution
palestinienne à la fin des années
soixante.
Néanmoins, la défaite du juin 1967
suivie par la Guerre d'octobre 1973 a
préparé le terrain, que l'on considère
cette dernière comme étant une victoire
ou une défaite, à l'état de capitulation
arabe quasiment totale devant l'entité
sioniste, et ce à travers la signature
de traités de paix par l'Egypte, la
Jordanie et l'OLP et l'établissement par
la plupart des Etats arabes de relations
directes ou indirectes avec l'entité
sioniste. On est même arrivé à s'allier
avec elle d'une manière plus ou moins
affichée contre les forces de libération
dans la région et, plus précisément,
contre l'axe de la résistance comprenant
l'Iran, la Syrie et les deux Résistances
au Liban et en Palestine.
Toutefois, et en dépit de tout le
progrès réalisé -grâce à l'aide et à la
compromission arabes- par le projet
sioniste sur les plans de l'expansion,
de la colonisation et de la
judaïsation, et en dépit de la
gigantesque force de frappe dont dispose
l'alliance israélo-arabe soutenue par
l'Occident, aussi bien que les
situations catastrophiques qui prévalent
dans les pays des «révolutions arabes»,
la même conjoncture actuelle permet de
dire que les rapports de forces
commencent à être nettement favorables à
l'axe de la résistance dans la région.
Il va de soi que l'émergence de cette
situation est due à la fermeté de la
Syrie, seul pays arabe qui n'a pas été
souillé par les traités de paix
unilatéraux et la normalisation avec
l'entité sioniste, et qui est, pour
cette seule raison, soumis à cette
«correction» qu'est la guerre mondiale
destructrice qui s'y déroule depuis
trente mois.
Il va de soi également que la fermeté de
la Syrie a tiré profit du soutien actif
fourni par la République Islamique
d'Iran, l'Union russe, la Chine
populaire ainsi que de la contribution
limitée de la part de la Résistance
libanaise et certaines factions de la
Résistance palestinienne. C'est grâce à
cette fermeté, qu'il est devenu possible
de dire avec assurance que la version
israélo-étasunienne du plan dit du Grand
ou du Nouveau Moyen-Orient, commence à
céder la place à l’émergence d'un Grand
et nouveau Moyen-Orient susceptible
d'avoir des répercussions sur le plan
international et ce en parfaite
concordance avec les aspirations et les
intérêts des peuples de la région et du
monde entier.
Trente mois après le début de la guerre
mondiale multiforme et multinationale
soutenue par ce qu'on appelle les «Amis
de la Syrie» sur tous les plans de
l'entraînement, de l'équipement, des
renseignements, de la propagande et de
la diplomatie, sans oublier l'envoi de
180 mille
combattants, mercenaires et takfiris,
pour se battre sur le sol syrien, les
Etats-Unis ont tenté une ultime
intervention visant à anticiper la
défaite dont les prémisses commencent à
s'apercevoir au niveau de toutes les
parties locales régionales et
internationales impliquées dans cette
guerre. C'est dans ce contexte qu'ils
ont déployé leurs flottes et annoncé
leur intention d'adresser à la Syrie des
«frappes limitées».
Abstraction faite des causes qui sont à
l'origine du recul étasunien en ce qui
concerne l'agression contre la Syrie,
cet événement a constitué une défaite
majeure subie par les ennemis de la
Syrie. Cette défaite a eu pour
conséquences des bouleversements, des
subversions et des confrontations au
niveau de tous les alliés dans la guerre
contre la Syrie, et ce à partir des
bouchers qui sèment l'horreur, avec une
barbarie sans pareille dans l'histoire,
dans les villes et villages syriens, des
arrivistes qui végètent dans les hôtels
d'Istanbul, de la chute -assumée- de
Morsi et de Hamad et -attendue- d'Erdogan,
et à finir par les régimes au pouvoir
qui perdent la boussole dans les pays du
Golfe et en Occident.
La défaite subie par les Etats-Unis,
leurs alliés et suppôts rien qu'en
renonçant à l'idée de frapper la Syrie
donne une idée de l'ampleur de la
défaite qu'ils auraient subie au cas où
ils avaient osé de mettre leurs menaces
en application. Et il est normal que les
conséquences de cette défaite continuent
d'entraîner davantage d'affaissement au
niveau de toutes les parties de
l'alliance anti-syrienne.
Pour s'en rendre compte, il suffit de se
rappeler les enquêtes et les rapports de
la commission Winograd suite à la
défaite israélienne lors de la guerre
contre le Liban en 2006 qui a enfoncé
profondément un gros clou dans le
cercueil de l'entité sioniste, et de le
confronter aux polémiques, accusations
et contre-accusations qui secouent
toutes les parties impliquées dans la
guerre contre la Syrie, à commencer par
«Tel-Aviv» et à finir par Washington, en
passant par les autres capitales arabes,
régionales et européennes. Sans bien sûr
oublier les gangs de «révolutionnaires
syriens» et leurs guerres ouvertes les
uns contre les autres.
Source: French.alahednews
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