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Opinion

La révolution égyptienne :
Tout dépend de sa position vis-à-vis de Washington !
Akil Cheikh Hussein

Jeudi 13 décembre 2012

Nombreuses sont les accusations que chacune des deux parties en concurrence adresse à l’autre. Parmi ces accusations, et peut-être la plus importante en ce qui concerne l’indépendance de la révolution, son authenticité et son engagement au service des véritables intérêts du peuple égyptien, figure celle de l’entente avec les Etats-Unis.

En vérité, de nombreux indices prouvent la difficulté pour les Frères musulmans et le Parti de la Liberté et de la Justice issu de leur mouvement de s’en disculper. Cela ne signifie pourtant pas que l’autre partie en est totalement innocente bien que des preuves concrètes ne prouvent pas qu’elle entretient de bonnes relations avec Washington. Mais l’identité de ses constituantes réparties entre libéraux, gauchistes ou simplement épris d’une liberté qui reste difficile à définir, permet de supposer l’existence de ponts idéologiques qu’une fois traversés peuvent conduire au ralliement à l’Occident.

Par conséquent, l’Egypte en effervescence sur l’autel de la Déclaration constitutionnelle est aujourd’hui dans une situation semblable à celle qu’elle a vécue il y a quelques mois avec la confrontation qui a opposé le Conseil militaire aux forces de la révolution qui, votant Morsi, lui ont permis de l’emporter sur Ahmad Shafiq dans les élections présidentielles. On sait que cette confrontation a été suivie par une autre entre Morsi et le Conseil connu pour ses liens forts avec Washington et qui, en dépit de sa puissance, a provoqué la stupéfaction et l’interrogation par son retrait inattendu d’une guerre acharnée qui a fini par la victoire de Morsi sans que deux boucs n’y échangent, comme le disaient les Arabes, aucun coup de cornes.

Il n’était pas alors difficile aux analystes de conclure à des analyses pour lesquelles ce retrait confirmerait le fait que Washington qui manipule le Conseil militaire par sa main droite manipule les Frères musulmans par sa main gauche. Cela fait craindre aujourd’hui la possibilité d’un jeu que Washington mènerait par ses deux mains dans les événements en cours.

Parmi les considérations qui justifient ces craintes, on note la frappante modestie des slogans affichés jusqu’à maintenant par la révolution égyptienne. La confrontation actuelle se déroule autour de la Déclaration constitutionnelle. Une question qui, malgré toute l’importance qu’elle revêt, est restreinte à l’identité du gouverneur, ses fonctions et attributions ainsi que sa manière d’exercer le pouvoir du point de vue opérationnel.

Cela n’atteint pas son programme et ses plans en vue de résoudre les grands problèmes dont souffre le pays sur le plan intérieur aux niveaux économique, social et culturel. Mais aussi sur le plan des politiques extérieures et les positions à prendre concernant les grandes causes comme celle de la Palestine ainsi que d’autres causes devenues aussi importantes à la lumière des tensions et des guerres qui, de la Somalie au Mali, de la Tunisie et de la Libye jusqu’au Soudan, le Yémen, l’Irak, la Syrie, le Liban, Bahreïn et les pays du Golfe, et tout cela en passant par l’Egypte, ont fait de la région un champ d’une guerre chaude par excellence, et un champ d’une guerre froide susceptible de devenir chaude entre les puissances mondiales.

Ce qui retient l’attention est l’absence presque totale de ces questions, du moins jusqu’à maintenant, dans les discours des acteurs égyptiens, à l’exception de certains cas marginaux et peu pesants. Les slogans des manifestants qui descendent actuellement dans les rues ne vont pas au-delà de revendications comme l’annulation de la Déclaration constitutionnelle ou même le départ de Morsi et le renversement du régime. Ces revendications sont toujours en-deçà de celles qui, au début de la révolution, ont abouti à renverser le régime de Moubarak. Depuis, aucun progrès concret n’a été enregistré au niveau du renforcement de la révolution.

Quant à la position officielle représentée par le président Morsi, elle se restreint à miser sur les aides américaines, les investissements étrangers, les prêts du Fond Monétaire International et le développement du secteur tertiaire et du tourisme considérés comme le passage exclusif et obligatoire vers la résolution des problèmes économiques qui ne font qu’empirer jour après jour.

Pour ce qui est de la place de l’Egypte sur la carte des conflits et des tiraillements régionaux, la position officielle se cramponne aux traités de paix avec l’entité sioniste, continue de lui livrer du Gaz, adhère ouvertement au clan des ennemis de la Syrie, le tout pour «mériter» le soutien des Etats-Unis à un moment où l’on sait que compter sur les Etats-Unis ne conduit le plus souvent qu’à la déception comme le confirment des dizaines de cas proches et lointains : Washington abandonne ses subordonnés conformément aux exigences de ses intérêts et plus précisément son intérêt à répandre le chao «constructeur» dans le monde arabe et islamique.

Il parait qu’après les conflits qui se déroulaient au sein de la révolution égyptienne entre uniquement deux pôles opposés, qu’un troisième pôle, à savoir l’armée, est à nouveau entré en action dans les conditions de la tension entre Morsi et l’opposition. Mais il est certain que Washington guette la scène égyptienne pour choisir le pôle à soutenir avant de l’abandonner sur la voie de ses tentatives visant à davantage affaiblir l’Egypte et à la pousser vers le gouffre.

Il reste que la révolution égyptienne vue sous toutes ses constituantes islamiques, chrétiennes, libérales, gauchistes et nationales ne peut gagner et redonner la vie à l’Egypte non seulement que dans la mesure où elle annule le fait de compter sur les Etats-Unis, mais aussi dans la mesure où elle prend en compte la nécessité d’affronter les politiques américaines en Egypte, dans la région et ailleurs.

 

 

   

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Source : La Résistance Islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

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