En direct de Gaza
Un prisonnier palestinien de 75 ans est
mort
ce lundi 6 juillet 2020 dans une prison
israélienne.
Silence, on tue les prisonniers
âgés en toute impunité!
Ziad Medoukh
Lundi 6 juillet 2020
Le prisonnier palestinien Saadi Gharabli,
âgé de 75 ans, originaire de Gaza,
détenu dans les prisons israéliennes
depuis 26 ans, est décédé ce lundi 6
juillet 2020 dans la prison israélienne
de Ramla.
Le détenu Saadi
avait le cancer, il a été arrêté en
1994, et il a été condamné à perpétuité.
Ce prisonnier très
âgé, entravé par la police, soi-disant
la plus morale du monde, d'un
Etat, soi-disant le seul
Etat démocratique de la région, ne sera
ni le premier ni le dernier détenu
palestinien mort dans une prison
israélienne.
De par une
négligence médicale délibérée, de
par les mesures atroces de l’occupation
contre tous nos prisonniers, mais
surtout, de par le silence complice de
la communauté internationale, cette
situation va se répéter.
La mort de Saadi
va inciter toute notre population
à continuer son combat pour
la libération de tous les détenus des
ghettos israéliens., et contre toutes
les mesures illégales de cet état
d'occupation.
Cet état
d’apartheid continue sa politique
agressive contre eux, comme contre toute
notre population civile. Il poursuit ses
crimes contre des prisonniers isolés qui
sont de plus en plus abandonnés à
l’arbitraire et à l’acharnement criminel
des autorités pénitentiaires, sans suivi
médical, ni visites.
Dans ces prisons,
leur situation se dégrade jour après
jour, et les autorités israéliennes
aggravent encore leur souffrance par des
mesures illégales et des provocations
permanentes. Une mort lente attend les
cinq mille prisonniers qui sont toujours
derrière les barreaux israéliens.
Ces conditions qui
se sont aggravées ces derniers jours,
avec le risque d'avoir une contamination
rapide pour ces prisonniers par le
Coronavirus. Surtout qu'aucune mesure
urgente n'a été prise par les autorités
pénitentiaires israéliennes pour freiner
la propagation de ce virus dans cette
prison et dans toutes les autres prisons
, ni pour protéger les 5000 prisonniers
palestiniens toujours derrière les
barreaux de l'occupation. Des
prisonniers qui vivent la surpopulation
carcérale.
Au contraire, jour
après jour, les prisonniers palestiniens
s'exposent à une négligence médicale
délibérée, ils reçoivent leur traitement
médical avec beaucoup de retard,
beaucoup de détenus très malades et très
âgés sont sur la voie de mourir dans des
prisons surpeuplées et privées de kits
de dépistage.
En 2019, cinq
prisonniers palestiniens sont morts en
captivité, dont quatre à la suite d'une
négligence médicale délibérée.
Personne ne bouge
pour réagir devant le sort réservé à ces
prisonniers ? Pourquoi ?
Vont-ils continuer
longtemps à souffrir ?
Où sont donc les
organisations des droits de l’homme ?
Où donc est le
monde qui se dit libre ?
Quand y aura-t-il
une réelle pression sur les autorités
israéliennes d’occupation ?
Les cris des
estomacs vides de nos prisonniers
vont-ils être entendus ?
Déjà l’arrestation,
la détention et le jugement de nos 5000
prisonniers toujours derrière les
barreaux israéliens sont illégitimes,
car ils sont les prisonniers de la
liberté.
Quelle honte pour
l’humanité la poursuite de la souffrance
de nos prisonniers ?
Et quelle honte
pour l’humanité la poursuite de
l’occupation israélienne de nos
territoires palestiniens ?
Nos prisonniers de
liberté vont poursuivre leur résistance
remarquable. Ils continuent de donner
une leçon de courage et de
détermination, pas seulement aux forces
de l’occupation israélienne, mais au
monde entier. Ils sont un exemple de
patience et de persévérance.
Un prisonnier
palestinien est mort ...
...mais le combat
de nos prisonniers continue jusqu’à la
liberté, et pour la justice.
Honte à
l’occupation et à toutes ses mesures
dirigées contre eux !
Honte au monde dit
libre qui ne bouge pas pour arrêter leur
souffrance !
Vive la solidarité
associative et populaire avec la lutte
de nos prisonniers !
Vive le combat
légitime de nos prisonniers et de tout
notre peuple pour la liberté !
En attendant,
derrière les prisonniers palestiniens,
tout notre peuple va poursuivre le
combat, jusqu’à la conquête de ses
droits légitimes et jusqu’à la sortie du
dernier détenu des prisons et des
ghettos israéliens.
Les analyses et poèmes de Ziad Medoukh
Le dossier des prisonniers palestiniens
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