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L'affaire Zouhoura : entre devoir de
justice
et récupération politicienne
Abdoulaye Mandoul
Vendredi 25 mars 2016
WEBTV-TCHAD/ 2016 03
24/
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Par notre
correspondant au Tchad, Abdoulaye
Mandoul :
Pour ce cas de viol
qui est devenu une " affaire Zouhoura",
il y a eu assez de récupération
politicienne. On a
instrumentalisé ce cas qui relève de la
justice à des fins politiciennes.
UNE AFFAIRE QUI A
INDIGNE LE PRESIDENT DEBY …
Il est évident que
le viol est un crime puni par le code
pénal. Comme tel, ce acte est
inadmissible ! C'est pourquoi le
président de la république a été l'un
des premiers à réagir vigoureusement sur
sa Page Facebook. Il a condamné cet acte
et il a exprimé tout son soutien à la
victime.
La justice qui
s'est saisie du dossier à interpellé les
présumés auteurs. Ils ont été déférés à
la prison de Koro Toro dans le nord du
pays en attendant l'ouverture de leur
procès. Personne, strictement personne,
n'a fait obstruction à la justice
dans cette affaire.
RECUPERATION
POLITICIENNE
Et comme vous le
remarquez, il y a une terrible
coïncidence de calendrier entre cet acte
et le début des agissements
contestataires liés à la Présidentielle
tchadienne d’avril 2016 et la
conterstation d’un nouveau mandat
électoral du président de la république.
Les détracteurs du pouvoir en place, et
les réseaux soutenus par les
Occcidentaux, ont manipulé les jeunes,
les invitant à descendre dans la rue. Et
il y a eu effectivement le décès d'un
jeune manifestant. Le présumé auteur
ayant été mis aux arrêts.
Aujourd'hui force
est de constater que les mêmes cercles
politiques d’opposition agitent ce cas
de viol pour fustiger et stigmatiser le
pouvoir. Tout naturellement, les médias
partisans sont aussi mis à contribution
dans cette campagne de dénigrement et de
stigmatisation.
Et une certaine « nouvelle presse
africaine », dont on connaît trop bien
les moyens de financement occidentaux, a
repris l’affaire. Ainsi que certains
journaux occidentaux, comme la Libre
Belgique (Bruxelles). L’ampleur et la
simultanéité de cette campagne révèle un
grand chef d’orchestre hors du Tchad …
« IL N’Y AURAIT PAS
DE JUSTICE AU TCHAD » ?
Il est trop
catégorique et excessif
de dire « qu'il n'y a pas de
justice au Tchad ». C'est un jugement
dénué de tout fondement. C'est assimiler
le Tchad à une jungle ou à une
république bananière. Ce qui n'est
nullement le cas. Les cas de viol dont
parle la petite Zouhoura peuvent
exister. Ce sont des faits que l'on ne
peut nier. Mais tant que les victimes
elles mêmes ne dénoncent pas les
auteurs, il est difficile à la justice
d'agir. Les tribunaux n'ouvrent leurs
enquêtes judiciaires que lorsqu'ils sont
saisis par les citoyens.
Et c'est
effectivement le cas de Zouhoura. Elle a
eu l'audace et le courage de dénoncer
ses violeurs et la justice s'est saisie
systématiquement du dossier. J'estime
que c'est un faux procès qui est fait au
Tchad. Les viols sont des pratiques qui
existent dans notre monde. L'on se
souvient certainement des cas
d'agressions sexuelles en série durant
la fête de fin d'année en Allemagne. Il
faut simplement mettre en marche la
machine répressive de la justice pour
dissuader les auteurs.
Les personnes qui
exploitent aujourd'hui le malheur et
l'infortune de la petite Zouhoura se
trompent de stratagème politique. Le
malheur d'une jeune fille ne doit pas
constituer un argumentaire de propagande
électoraliste !
ABDOULAYE MANDOUL / WEBTV-TCHAD
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