Actualité
Dans sa fête Nationale, La France
affirme que la cause
de Jérusalem est une cause centrale et
sensible
WAFA
Lundi 16 juillet 2018
Par : Khalil Rabaa
Jérusalem, le 15 juillet 2018, WAFA- Le
consulat général de France à Jérusalem a
organisé, samedi, la réception de la
fête Nationale de la France, à la
Basilique Sainte-Anne, dans la vieille
ville de Jérusalem.
Le consul général
de France à Jérusalem, M. Pierre Cochard,
a salué dans son discours les invités,
les Ministres et les collègues qui ont
assisté à la réception de la fête
Nationale du 14 juillet.
« Nous nous
retrouvons aujourd’hui à Jérusalem, dans
le domaine national de Sainte-Anne et je
voudrais commencer par vous remercier
tous pour votre fidélité à ce
rendez-vous et pour l’attachement que
vous marquez à vos liens avec la
France » a déclaré M. Cochard.
Le consul général a
parlé de l’importance de la question de
la ville de Jérusalem qui est une cause
centrale est sensible.
« Chacun a pu
mesurer cette année à quel point la
question de Jérusalem restait centrale
et sensible », a-t-il mentionné.
Il a souligné que
le président de la république de France,
Emmanuel Macron a déclaré que les
proclamations unilatérales concernant
Jérusalem ne servaient pas la paix.
« Le Président de
la République a eu l’occasion de dire
avec force que les proclamations
unilatérales la concernant étaient
dangereuses et ne servaient pas la cause
de la paix » a fait savoir M. Pierre
Cochard.
Il a mentionné que
ces décisions unilatérales ignorent en
ne tenant pas compte de la richesse et
de la complexité de l’histoire de la
ville.
« Loin de prendre
acte de la réalité, ces décisions
l’ignorent en ne tenant pas compte de la
richesse et de la complexité de
l’histoire de la ville, de la diversité
de sa population et des lignes de
fractures qui continuent à la traverser,
qu’on le veuille ou non » a ajouté M.
Cochard.
Le consul a
expliqué que la ville de Jérusalem est
la capitale de deux Etats selon les
constances du droit international. Porté
par les nombreuses résolutions de
l’assemblée générale et du Conseil de
sécurité des Nations-Unies.
« Emblématique, la
question de Jérusalem l’est aussi de la
constance du droit international. Porté
par les nombreuses résolutions de
l’assemblée générale et du Conseil de
sécurité des Nations-Unies, c’est bien
le droit qui définit la seule
perspective sur laquelle la paix puisse
s’imaginer, celle d’une ville devenant
la capitale de deux Etats vivant côte à
côte en paix et en sécurité » a-t-il
affirmé.
Il a expliqué que
les régressions qui menacent les chances
de la paix peuvent fragiliser l’ordre
international, mais la France continuera
à porter le message du multilatéralisme,
de la coopération et du droit, pour
contrecarrer à ces menaces.
« Ces mêmes
régressions qui ici menacent les chances
d’une paix véritable, ailleurs
fragilisent l’ordre international et
font planer la menace du chacun pour
soi. Face à ces menaces, la France
continuera à porter le message du
multilatéralisme, de la coopération et
du droit » a expliqué le consul.
Le consul a affirmé
qu’il faut faire revivre les
négociations, mentionnant que les
négociations sont le seul mécanisme qui
peut conduire à une paix juste et
durable pour les deux parties.
« Elle se tient
prête (la France), à promouvoir la
reprise de négociations sur la base des
paramètres de longue date reconnus comme
étant les seuls à même de conduire à une
paix juste et durable pour Israël comme
pour la Palestine. Le Président de la
République a annoncé son intention de se
rendre dans la région en
automne », a assuré Pierre Cochard.
Le consul a
souligné que la France a décidé
d’inviter une centaine de chefs d’Etat
et de gouvernement, pour se souvenir un
siècle après la fin de la Première
guerre mondiale et pour construire un
avenir qui ne ressemble pas à celui des
années 1920 et 1930, lorsque les Etats
ont laissé la gouvernance mondiale
s’affaiblir, les frontières se fermer et
l’égoïsme prévaloir.
Il a ajouté que ce
sera le Forum de Paris sur la Paix qui
rassemblera du 11 au 13 novembre tous
les acteurs de la gouvernance globale et
leur offrira un lieu d’échange autour de
solutions pour mieux organiser notre
planète afin de démontrer qu’il est
encore possible de progresser malgré les
nuages qui s’amoncellent.
M. Cochard a appelé
chacun qui veux partager ces objectifs
et les personnes qui ont un projet de
gouvernance de contribuer au Forum de
Paris sur la Paix, mentionnant que le
site sur lequel vous déposerez vos
projets est accessible depuis le site
internet du consulat.
Il a indiqué que La
France, au cours de l’année écoulée, a
confirmé dans les faits, son soutien au
peuple palestinien.
M. pierre a affirmé
l’engagement de la France de soutenir la
direction palestinienne et son peuple.
« Malgré le report
du séminaire intergouvernemental
franco-palestinien, une série d’accords
signés ou sur le point de l’être,
illustre cet engagement : confirmation
du montant de notre aide budgétaire
directe ; soutien aux institutions et
notamment à la formation des cadres à
travers l’ENA palestinienne et
l’Institut des Finances publiques ;
investissements de l’AFD dans l’accès
aux ressources en eau, dans la promotion
des énergies renouvelables, soutien au
secteur privé » a-t-il souligné.
Par ailleurs, M.
Cochard a déclaré que cette année fût
aussi une année dramatique pour Gaza et
pour ses habitants.
Il a demandé à
toutes les parties de contracter à ces
souffrances, ajoutant qu’il est urgent
que se fassent sans délais, les gestes
attendus pour rendre aux habitants de
Gaza la liberté de vivre dignement, de
se déplacer, de mettre à profit leur
formidable capacité à créer et à
espérer.
Le consul a
apprécié le rôle des ONG françaises et
internationales dans la bande de Gaza et
de leurs services irremplaçables dans
des conditions rendues souvent
difficiles par les obstacles mis à leur
action.
« Evoquant la
situation à Gaza et le bilan humain très
lourd des dernières semaines, je veux
rendre hommage à l’action des ONG
françaises et internationales mais aussi
aux organisations internationales et à
leurs membres qui, à Gaza mais aussi
bien sûr en Cisjordanie et à Jérusalem,
rendent des services irremplaçables dans
des conditions rendues souvent
difficiles par les obstacles mis à leur
action » a mentionné le consul général.
Il a clarifié que
la France dans ces temps difficiles,
entend rester fidèle à elle-même, sans
céder aux discours simplificateurs qui
finissent toujours par devenir des
discours de haine ou de mépris de
l’autre.
M. Cochard a
affirmé que la France refuse
l’injustice faite au peuple palestinien
et le mépris de ses droits, ajoutant
qu’il pense en particulier aux habitants
du village de Khan Al Amar où il était
il y a quelque jour encore avec
plusieurs collègues européens » a-t-il
confirmé.
En fin, le consul
général de France à Jérusalem a remercié
les hôtes, les pères blancs
missionnaires d’Afrique du domaine
national de Saint Anne et tous ceux qui
ont aidé à organiser la réception, y
compris Le groupe Maslmani, Bank of
Palestine, Al-Kaffa Clean Energy
Solutions, Jérusalem Hôtel, Birzeit
Pharmaceuticals.
F.N
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