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Expert
français: ce n'est pas Assad qui a tiré
des armes chimiques sur la Ghouta
Sputnik
© Reuters/
Bassam Khabieh
Jeudi 25 août 2016
Source:
Sputnik
Jean-Vincent Brisset, expert en matière
de défense et de relations
internationales ne pense pas que le
gouvernement syrien soit responsable de
l'attaque chimique à la Ghouta et
n'accorde pas non plus crédit au
bien-fondé des accusations de Damas
contre Paris.
Bien que le délégué
permanent syrien auprès de l'Onu, Bachar
al-Jaafari, ait formellement accusé la
France d'implication dans une attaque
chimique contre la Ghouta orientale,
près de Damas, pour empêcher les
inspecteurs onusiens de se rendre à
Alep, Jean-Vincent Brisset n'y croit pas
et ne pense pas non plus que le
gouvernement syrien en soit responsable.
"J’ai
beaucoup de mal à penser que les
services français aient fait quelque
chose de +pratique+ sur cette action
chimique (…). Par ailleurs, "les armes
utilisées étaient examinées par les
experts de l’Onu qui attestent que ces
armes étaient tirées de distances
extrêmement faibles, à partir d’endroits
dans lesquels à priori il n’y avait pas
de possibilité de pénétrer pour les
troupes d’Assad", a déclaré à Sputnik le
général de brigade aérienne Jean-Vincent
Brisset, expert en matière de défense et
de relations internationales.
Et
d'ajouter qu'on ne pouvait évidemment
rien affirmer, parce qu’il s’était passé
énormément de choses.
"Moi,
personnellement, j’ai une certitude
morale que ce ne sont pas les troupes de Bachar el-Assad qui ont tiré des armes
chimiques sur la Ghouta. Ça, c’est la
certitude que j’ai à titre humain. Je
n’ai aucune autre certitude sur ce qui
s’est passé, ça me paraît difficile d’en
avoir tant qu’il n’y a pas de preuves",
a indiqué l'expert.
Le
délégué permanent syrien auprès des
Nations unies, Bachar al-Jaafari, s'est
dit convaincu que l'utilisation d'armes
chimiques dans la région de Damas était
destinée à empêcher les inspecteurs
onusiens de se rendre à Alep, la France
sachant bien qui avait utilisé des armes
chimiques à Khan al-Assal, près de cette
ville syrienne. Il a rappelé que le jour
où Oke Selstrem, chef du groupe
d'inspecteurs onusiens, se trouvait à
Damas et se préparait à se rendre à
Alep, la deuxième attaque chimique a été
perpétrée cette fois contre la Ghouta
orientale, près de Damas, qui a coûté la
vie à environ 1.500 personnes. Selon le
diplomate, les membres du Conseil de
sécurité de l'Onu ne veulent tout
simplement pas que la vérité sur
l'attaque chimique près d'Alep éclate au
grand jour. Le gouvernement syrien et
l’opposition déclarent que des armes
chimiques ont été utilisées et chacun
accuse l’autre d’avoir perpétré une des
premières attaques aux armes chimiques
de la guerre syrienne.
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