Syrie
Pierre Le Corf fustige les terroristes
d'Alep-Est,
« cités en héros »
Sputnik
© REUTERS/
Omar Sanadik
Mercredi 14 décembre 2016
Source :
Sputnik
Les terroristes massacrent des gens à
Alep, selon le témoignage de
l’humanitaire français Pierre Le Corf à
Sputnik. Pour lui, il n'y a aucune
preuve des massacres de la part des
forces armées syriennes qui libèrent
Alep.
Les terroristes d'Alep, qui sont cités
en héros dans les médias internationaux,
sont en majorité des groupes islamiques
qui ont perpétré des massacres sans fin,
a affirmé Pierre Le Corf, le fondateur
de l'ONG humanitaire WeAreSuperheroes,
dans une interview accordée à Sputnik.
« Ce sont des gens qui coupent des
têtes. Ce ne sont pas des gens qui
viennent nous apporter la liberté. Ce ne
sont pas des "démocrates" », a déploré
Pierre Le Corf, ajoutant qu'« il y a
évidemment des gens qui étaient contre
le gouvernement, on peut respecter ça,
chacun a son opinion, son avis, etc., il
n'y a pas de problème. Mais au milieu de
tout ça il y a (…) des djihadistes ».
Pierre Le Corf a également appelé à
prêter plus d'attention aux crimes de
guerre commis par les terroristes, si
souvent décrit comme de simples rebelles
dans les médias.
« Les gens devaient payer des sommes
monstrueuses (aux terroristes, ndlr)
pour avoir l'accès à la nourriture. (…)
C'est que les gens étaient à la fois
otages de cette guerre, otages des
bombes mais aussi otages des
terroristes. Il y a pas tout blanc, il y
a pas tout noir », a affirmé Pierre Le
Corf.
De plus, à part les prises de position
de l'Onu sur les massacres à Alep, dont
Moscou attend toujours les preuves
concernant les ONG indépendantes sur
place, plusieurs médias internationaux
recourent à des témoignages parfois très
douteux. Ainsi, souvent, les témoins
choisis sont des
journalistes
professionnels ou bien des
activistes
politiques et non pas des habitants de
la ville.
4. Force the people to leave their land where they belong is a huge crime Cuz it means blowing away their memories, history and their lives — Lina shamy (@Linashamy) 14 décembre 2016
«
C'est une grande question auquel
j'aurais du mal à répondre. J'ai lu les
rapports qui ont été écrits, qui ont été
également requalifiés rapidement de
non-prouvables. Je ne peux pas vraiment
avoir d'avis sur la question (…).
Beaucoup de médias ont diffusé des
scènes de massacres, (…) des gens brûlés
vivants », a estimé pour sa part Pierre
Le Corf, ajoutant qu'« en étant ici je
n'ai jamais entendu parler de ça. J'ai
entendu parler de ça dans les médias.
(…) Ça me semble difficile à vérifier ».
Everyone in Aleppo city now is depending on you to put pressure on your governments to protect them from being killed or captured by regime pic.twitter.com/BkzdTxE4vw — salah ashkar (@SalahAshkar) 13 décembre 2016
En
tant qu'humanitaire sur place, M. Le
Corf ne cesse de fustiger toutes
tentatives de politiser le quotidien de
la population civile à Alep :
« J'ai envie de dire que les gens qui
vivent ici, ils sont heureux. Ils sont
heureux parce qu'ils ont marre de sortir
de la rue et d'avoir peur de mourir, ils
ont marre d'envoyer leurs enfants à
l'école et d'avoir peur qu'ils meurent.
De la même manière que les gens de
l'autre côté qui arrivent ici, ils sont
heureux d'arriver parce qu'ils savent
qu'ici, on prend pas de bombe sur la
gueule ».
À
l'heure actuelle, les militaires syriens
poursuivent le nettoyage des derniers
quartiers d'Alep où sont encore présents
des terroristes. Environ 100 000
habitants de la ville restent toujours
dans les zones en partie contrôlées par
les extrémistes. Ces dernières 24
heures, près de 6 000 civils, dont 2 200
enfants sont parvenus à quitter la
ville.
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