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Le président al-Assad
: Pas de lignes rouges concernant la
tenue de la présidentielle si les
Syriens la décident par le biais du
dialogue
Sana
Photo:
Sana
Jeudi 19 novembre 2015
Damas / Le président Bachar al-Assad
a qualifié de “crime effroyable” les
attentats de Paris et exprimé sa douleur
pour le meurtre des innocents sans
raison et sans justification, assurant
que la Syrie souffre de tels événements
depuis cinq ans.
Dans une interview qu’il a accordée à
la Chaîne de TV italienne RAI Uno, le
président al-Assad a assuré que les
Syriens sentent des sentiments des
Français, comme ils ont senti des
sentiments des Libanais il y a quelques
jours et des Russes qui avaient perdu
leurs proches à l’incident de l’avion
qui s’était écrasé dans le Sinaï.
Questionné sur la force de “Daech”
qui est derrière ce crime, le président
al-Assad a fait noter que le réseau “Daech”
n’est pas soutenu en Syrie, mais si ce
problème est devenu chronique, de telles
idéologies changeraient la société.
Le président al-Assad a indiqué que
l’entraînement de certains terroristes
en Syrie a lieu par le biais d’un
soutien qu’apportent les Turcs, les
Saoudiens et les Qataris, ainsi que des
politiques occidentales qui avaient
appuyé les terroristes dès le début de
la crise.
A la question de savoir si la Syrie
avait soutenu Daech au début de la crise
en vue de diviser l’opposition, le
président al-Assad a affirmé que la
Syrie n’a rien à voir avec cette
question, vu que “Daech” n’avait pas
apparu en Syrie mais en Irak, faisant
savoir que la guerre contre l’Irak avait
contribué à l’apparition de ce réseau,
comme Tony Blair l’avait récemment
reconnu.
A propos de la partie contrôlée
effectivement par le gouvernement en
Syrie, le président al-Assad a fait
noter que ce qui compte c’est le nombre
de la population qui vit dans les zones
contrôlées par le gouvernement, disant :
“La partie la plus grande des zones
contrôlées par les terroristes avait été
vidée de leurs habitants”.
Et le président al-Assad d’ajouter :
“Du côté militaire, l’armée ne peut pas
se trouver partout en Syrie”.
Quant à la conférence de Vienne, le
président al-Assad a indiqué que la
Déclaration de Vienne dit que tout ce
qui concerne le processus politique
dépend de ce dont les Syriens
conviennent, assurant que la Déclaration
n’avait rien abordé à l’égard du
président.
Faisant allusion à la tenue des
élections parlementaires en vue de
savoir quelles sont les forces
politiques qui sont vraiment soutenues
par le peuple syrien, le président al-Assad
a fait noter qu’il n’y a pas de lignes
rouges concernant la tenue de la
présidentielle si les Syriens la
décident par le biais du dialogue.
“Le calendrier de la sortie de la
crise commence après la défaite du
terrorisme, vu qu’il est impossible de
réaliser toute chose au niveau politique
alors que les terroristes s’emparent de
plusieurs zones en Syrie”, a-t-il
martelé.
Le président al-Assad a fait savoir
que “toute personne qui porte l’arme,
terrifie les gens, détruit les
propriétés publiques et privées et tue
les innocents n’est point un opposant”.
Le président al-Assad a ajouté que la
véritable opposition en Syrie est celle
élue par les Syriens.
Concernant les réfugiés syriens en
Europe, le président al-Assad a exprimé
sa douleur pour la souffrance de ces
personnes qui constituent une perte pour
la Syrie, évoquant les raisons qui les
poussent à quitter la Syrie, à savoir
les menaces dues aux terroristes, la
destruction de grandes parties des
infrastructures et l’embargo occidental
imposé à la Syrie.
Par ailleurs, le président al-Assad a
fait savoir que la seule chose qu’il
avait faite dès le début de la crise est
la lutte contre le terrorisme et le
soutien au dialogue.
Faisant allusion aux tentatives
occidentales de faire chuter le
gouvernement pour le changer, le
président al-Assad a dit que la
responsabilité principale de ce qui se
passe en Syrie est celle de l’Occident
qui avait soutenu les terroristes qui
ont créé “Daech” et le “Front Nosra” en
Syrie.
Questionné sur sa visite à Moscou, le
président al-Assad a indiqué que
l’objectif de cette visite était
l’examen de la situation militaire,
ainsi que le processus politique, la
qualifiant de “très fructueuse”.
Le président al-Assad a fait noter
que la guerre en Syrie n’est pas
religieuse, mais entre ceux qui avaient
dévié de la vraie religion, notamment de
l’Islam, et les vrais Musulmans.
Le président al-Assad a souligné la
diversité confessionnelle et ethnique
qui constitue la véritable raison de la
modération en Syrie, faisant savoir que
le paramètre chrétien est l’un des plus
importants dans l’histoire de la Syrie,
même après l’arrivée, il y a 14 siècles,
de l’Islam à cette région, qui
s’orientera vers davantage d’extrémisme
sans les Chrétiens.
Le président al-Assad a enfin affirmé
que le nombre de Musulmans qui avaient
été tués en Syrie est beaucoup plus
important que celui des Chrétiens, c’est
pourquoi on ne peut pas dire que les
Chrétiens sont particulièrement visés.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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