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Mouallem :
L’escalade dans les déclarations des
responsables russes a donné ses
résultats
Sana
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Sana
Jeudi 17 septembre 2015
Damas / Le vice-président du Conseil
des Ministres, ministre des AE et des
Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé que
le terrorisme est un problème mondial,
non pas uniquement le problème de la
Syrie et de l’Irak, soulignant que
l’armée arabe syrienne avait démontré
qu’elle est en mesure de faire ses
missions.
“Nous avons besoin de davantage
d’armes et de munitions pour faire face
aux armes spécifiques dont disposent les
réseaux terroristes”, a assuré Mouallem
dans une interview avec la TV arabe
syrienne et la chaîne syrienne al-Ikhbariya.
Mouallem a indiqué que depuis quatre
ans et demi, les conspirateurs contre la
Syrie parient sur la chute du régime et
la défaite de l’armée arabe syrienne,
assurant qu’ils avaient perdu le pari et
que la Syrie se tient toujours ferme.
Quant au traitement avec les pays
régionaux qui soutiennent le terrorisme,
Mouallem a fait savoir que ces pays,
quand ils avaient conspiré contre la
Syrie depuis quatre ans et demi,
croyaient qu’ils se sont mis à l’écart
des risques du terrorisme, mais le
terrorisme les avaient visés, faisant
noter : “Nous disons en permanence que
le terrorisme se répercutera à ses
soutiens”.
“Quand nous parlons d’une alliance,
d’une coordination ou d’une coalition,
il faut répondre à l’initiative du
président russe, Vladimir Poutine, qui
réclame la création de cette coalition”,
a-t-il précisé.
Et Mouallem de poursuivre : “La Syrie
est disposée à coordonner avec les pays
qui veulent lutter contre le terrorisme
en Syrie pour se défendre, en cas de
leur sincérité et de leur détermination
à changer leurs positions vis-à-vis de
la conspiration contre la Syrie”.
Mouallem a fait savoir que de
nombreux groupes qui combattaient l’Etat
syrien avaient réalisé qu’ils avaient
été trompés, soulignant qu’une partie de
ces groupes combat actuellement aux
côtés de l’armée arabe syrienne.
Il a, en outre, fait allusion au
contact avec les pays qui avaient
soutenu la Syrie depuis le début de la
crise, tels que la Russie, l’Iran et les
pays du BRICS.
Mouallem a assuré que les relations
syro-russes sont historiques et
remontent aux années cinquante du
dernier siècle, faisant noter que ces
relations s’approfondissent en raison de
la compréhension du côté russe de
l’ampleur du complot tramé contre la
Syrie.
Par ailleurs, Mouallem a dit que la
Turquie soutient le terrorisme pour des
raisons idéologiques liées au réseau des
Frères Musulmans, affirmant que la
Turquie ne luttera point contre Daech
pour les mêmes raisons.
“La Turquie soutient le réseau Daech
et assure l’accès d’armes et de
combattants en Syrie de plus de 100
pays”, a-t-il souligné.
Quant à la faisabilité de la
Coalition conduite par les Etats-Unis,
Mouallem a indiqué que les Etats-Unis
sentent que l’une des raisons de l’échec
de leur Coalition dans la liquidation de
Daech est la position turque.
Faisant allusion à la participation
de la résistance libanaise aux côtés de
l’armée arabe syrienne à Zabadani,
Mouallem a fait savoir qu’il n’y a pas
de problème dans de telle coopération et
que ce dont on a besoin c’est davantage
de munitions et d’armes spécifiques pour
faire face à l’armement spécifique des
réseaux terroristes.
A propos des nouvelles véhiculées par
des médias sur la participation
militaire de la Russie en Syrie,
Mouallem a précisé qu’il y a une
différence entre la participation
militaire russe sur le terrain et
l’octroi de l’aide, de l’expertise et de
l’entraînement sur des types d’armes
importées de la Russie. “Jusqu’à
présent, il n’y a pas de combat commun
sur le terrain avec les forces russes,
mais si on trouve qu’il y a une
nécessité de le faire, on examinera
cette question et on la demandera”, a
souligné Mouallem.
Questionné sur la justesse de la
nouvelle véhiculée sur l’arrivée des
officiers, des experts, des pilotes et
des drones russes à l’aéroport militaire
de Lattaquié, Mouallem a répondu qu’il
ne peut pas confirmer ou nier la
nouvelle, abordant la coopération
stratégique profonde entre la Syrie et
la Russie et entre les forces armées
syriennes et celles russes.
A la question de savoir si les
nouvelles propagées sur le fait que les
forces russes se trouvent à Lattaquié
pour développer une base aérienne,
Mouallem a évoqué la dernière
déclaration de l’adjoint du chef
d’état-major russe qui avait dit que la
Russie n’ont pas d’intention d’établir
une base en Syrie, indiquant que tout
est possible si le cas nécessite.
“On doit comprendre que la Russie,
sous la direction du président Poutine,
se tient aux côtés de l’Etat syrien et
du gouvernement légitime à Damas et est
disposée à apporter tout ce qui est
nécessaire pour lutter contre le
terrorisme”, a-t-il souligné.
Concernant les propos sur la
partition, Mouallem a assuré que le
peuple syrien n’accepte point qu’une
personne quelconque arrache une partie
de sa terre, faisant savoir que la
question de la partition est devenue du
passé.
A propos de l’initiative du président
russe Vladimir Poutine sur la formation
d’un vaste front pour la lutte
anti-terroriste, Mouallem a fait noter
que le président russe avait suggéré aux
Etats-Unis de coordonner militairement
pour lutter contre Daech et le
terrorisme, émettant son espoir de
former ce front avec toute partie
sincère qui cesse de conspirer contre la
Syrie.
Mouallem a dit que la Russie avait
soutenu l’armée arabe syrienne dès le
début de la crise.
Il a indiqué que l’escalade dans les
déclarations des responsables russes
avait donné ses résultats, vu que les
Etats-Unis avaient commencé à se
rétracter.
A la question de savoir si la Russie
s’ingère dans l’affaire syrienne,
Mouallem a affirmé que l’Iran et la
Russie sont des pays amis et alliés,
mais personne dans le monde ne peut
influer sur la décision syrienne.
“Tout ce que fait la Russie a lieu en
coordination avec le gouvernement
syrien”, a-t-il précisé.
Par ailleurs, Mouallem a fait savoir
qu’ “Israël” fait partie de la crise en
Syrie et aide les terroristes au sud de
la Syrie que ce soit le Front Nosra ou
Ahrara al-Cham.
Quant à l’affirmation du président
Bachar al-Assad hier qu’il est
impossible d’engager un dialogue ou un
règlement avant la liquidation du
terrorisme, Mouallem a dit : “La
liquidation du terrorisme est une
priorité pour ouvrir la porte devant le
règlement politique”.
Concernant le changement dans la
position occidentale, Mouallem a estimé
que l’une des raisons de ce changement
est la fermeté du peuple et de l’armée
syriens.
Mouallem a fait noter que si on ne
prépare pas bien la conférence de Genève
3, celle-ci sera vouée à l’échec,
soulignant que le président al-Assad
avait avancé la tenue de Moscou 3 en
raison de son attachement à bien
préparer Genève 3.
Enfin, Mouallem a indiqué que pour
résoudre la crise des réfugiés, les pays
européens doivent revoir leurs
politiques et mettre fin à leur
conspiration contre la Syrie.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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