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Le président al-Assad
à “Russia 24” et à “NTV” :
Il n’y aura pas d’arrêt des opérations
militaires
après la libération d’Alep
Sana
Photo:
SANA
Mercredi 14 décembre 2016
Damas / Le président Bachar al-Assad
a affirmé l’importance de la libération
de la ville d’Alep, soulignant la
nécessité de la fortifier de
l’extérieur.
Dans une interview qu’il a accordée
aux deux chaînes russes “Russia 24” et
“NTV”, le président al-Assad a indiqué
que la libération d’Alep ne se limite
pas uniquement à la libération de la
ville et qu’il faut la fortifier de
l’extérieur avant la libération d’autres
zones.
Et le président al-Assad de
poursuivre : “Il n’y aura pas d’arrêt
après la libération d’Alep. L’arrêt des
opérations militaires sera uniquement
dans la zone où les terroristes disent
qu’ils sont directement disposés à
rendre leurs armes ou à en sortir”.
Le président al-Assad a indiqué qu’il
n’y a pas de garanties sur le retour des
hommes armés qui avaient profité de
l’amnistie à porter de nouveaux des
armes et à former des groupes armés,
faisant noter : “Partant de notre
expérience que l’on avait commencé il y
a trois ans dans la réconciliation et
l’amnistie pour les hommes armés, on
peut dire que la majorité parmi eux sont
retournés à leur vie normale. Certains
parmi eux ont adhéré à l’armée syrienne
en tant que militaires, tandis que
d’autres ont combattu en tant que civils
aux côtés de l’armée”.
A la question de savoir comment les
terroristes ont pu venir du Mossoul en
Irak et de Deir Ezzor pour attaquer la
ville de Palmyre et quelle est la partie
qui les a soutenus, le président al-Assad
a souligné qu’il ne faut pas uniquement
lier la question de Palmyre au Mossoul.
“Daech se trouve à Raqqa au nord de la
Syrie où la Coalition américaine doit
bombarder Daech depuis deux ans. Daech
se trouve aussi à Deir Ezzor où
l’aviation américaine a bombardé les
forces syriennes au lieu de bombarder
Daech”, a-t-il précisé.
Le président al-Assad a ajouté que
Daech avait été directement soutenu par
certains pays, disant : ” En fait, la
majorité des terroristes de Daech sont
venus de Raqqa et de Deir Ezzor via un
soutien direct des Etats-Unis, qui dans
les meilleurs cas, ont laissé cette
mission, à savoir le financement et
l’appui, à la Turquie, au Qatar et à
l’Arabie Saoudite. C’est ça la vérité de
ce qui se passe actuellement à Palmyre.
La question ne dépend pas uniquement du
Mossoul”.
Le président al-Assad a assuré que
les combats se poursuivent jusqu’à
présent à Palmyre qui acquiert une
importance historique, ainsi qu’à sa
périphérie où l’Etat syrien et le peuple
syrien ont d’autres intérêts.
“La date de l’attaque menée par Daech
contre Palmyre dépend directement de la
bataille d’Alep dans le but de réduire
l’importance de la libération de la
ville d’Alep et de disperser l’armée
syrienne en de différentes directions.
Nous libérerons Palmyre comme on l’a
fait avant, mais la priorité est
accordée actuellement à la ville
d’Alep”, a-t-il dit.
En outre, le président al-Assad a
indiqué que Trump peut être un allié
normal pour la Syrie s’il affrontera
tous les lobbys qui se trouvent au
Congrès, au Sénat et à l’information et
les lobbys industriels qui profitent des
guerres, et s’il oeuvrera effectivement
contre le terrorisme.
A la question de savoir qui sont les
combattants dénommés par l’information
américaine “Forces d’élite syriennes”
que les Etats-Unis soutiendront pour
avancer à Raqqa dans le but de combattre
Daech, le président al-Assad a répondu :
“Pendant les années passées, les
Etats-Unis ont tenté de dire qu’il y a
une “opposition modérée” ou des
“combattants modérés”. En fait, c’est un
mensonge car les faits sur le terrain
ont démontré le contraire. Tous ceux
qu’ils soutiennent sont des extrémistes
du Front Nosra, de Daech ou des autres
réseaux qui portent la même idéologie
extrémiste et terroriste”.
Quant à l’établissement d’un
fédéralisme en Syrie, le président al-Assad
a assuré que “la majorité écrasante des
Syriens rejettent toute renonciation à
l’intégrité territoriale syrienne ou au
régime politique dans sa forme actuelle.
Nous, en tant que Syriens, nous n’avons
pas de propre opinion à cet égard, car
la question dépend de la Constitution
sur laquelle le peuple syrien doit
voter. Mais, toute suggestion sur
l’amendement de la Constitution est
impossible pendant la guerre, car elle a
besoin des circonstances différentes et
la priorité actuellement est accordée à
la question du terrorisme”.
Concernant la phase de la
reconstruction de la Syrie, le président
al-Assad a indiqué que la Syrie dispose
de grands potentiels financiers au
niveau du secteur privé, que ce soit en
Syrie ou dans les pays d’immigration,
assurant que le peuple syrien n’admettra
aucune société qui viendra de tout Etat
qui a adopté une position contre la
Syrie et son intégrité territoriale. “La
priorité, dans la phase de la
reconstruction, sera accordée aux pays
amis, tels que la Russie, la Chine,
l’Iran et autres, ainsi qu’à ceux qui
ont adopté une position impartiale et
morale”, a-t-il précisé.
A propos du retour des réfugiés
syriens qui se trouvent hors de la
Syrie, le président al-Assad a affirmé
que la majorité de ceux qui avaient
migré de la Syrie y retourneront,
faisant noter : “La majorité parmi eux
n’ont pas migré car ils sont contre
l’Etat, mais ils l’ont fait pour deux
raisons, à savoir : les menaces
terroristes directes contre eux ou leur
incapacité de vivre pour des raisons
financières”.
Questionné sur la situation de
l’armée syrienne à l’heure actuelle, le
président al-Assad a répondu : “En dépit
de toutes les pertes en vies humaines et
en matériel que l’armée avait été
infligées, nous avons avancé à Alep.
L’arme la plus forte à nos mains c’est
la détermination qui accroît jour après
jour. Sans cette détermination l’armée
syrienne est incapable de libérer une
partie d’une petite ville”.
“Le soutien qu’apportent les pays
amis à l’armée syrienne l’a aussi aidée
dans l’accomplissement de ses missions
en dépit des grandes pertes en vies
humaines et en matériel”, a fait noter
le président al-Assad.
Le président al-Assad a également
fait allusion au soutien qu’apporte la
société syrienne à l’armée arabe
syrienne qui, sans ce soutien, n’est pas
en mesure de mener les mêmes missions
pendant six ans environ.
A la question de savoir si Moscou a
tenté d’imposer son opinion à la Syrie,
le président al-Assad a assuré que “tout
au long de notre relation entre avec la
Russie jusqu’à présent, les Russes
n’avaient pas exercé des pressions sur
nous dans un sujet relatif à la
souveraineté de la Syrie”.
Le président al-Assad a enfin
remercié la direction russe et tout le
peuple russe pour le soutien que la
Russie avait apporté à la Syrie au
niveau politique au sein du Conseil de
sécurité ou sur la scène internationale
en général, ainsi qu’au niveau
militaire.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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