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Le président al-Assad
à des médias français :
Notre mission, conformément à la
constitution,
est de libérer tout pouce des
territoires de la Syrie
SANA
Photo :
SANA
Lundi 9 janvier 2017
Damas / Le président Bachar al-Assad
a affirmé que tout dans le monde et à
tous les niveaux locaux, régionaux et
internationaux, change actuellement
vis-à-vis de la Syrie, disant : “Notre
mission, conformément à la constitution
et aux lois, est de libérer tout pouce
des territoires de la Syrie”.
Dans une déclaration qu’il a donnée à
un certain nombre de médias français, le
président al-Assad a émis l’espoir que
toute délégation qui visite la Syrie
constate la réalité de ce qui s’y était
passé et de ce qui s’y déroule depuis le
début de la guerre il y a six ans.
Le président al-Assad a fait savoir
que la France n’a pas d’ambassade en
Syrie et que les Français ne nouent
aucune relation avec la Syrie. “Donc, on
peut dire que l’Etat français est
aveugle et qu’il est impossible de
mettre au point une politique à l’égard
d’une région donnée sans voir ce qui s’y
déroule”, a-t-il précisé.
Le président al-Assad a insisté sur
l’importance de la visite des
délégations en Syrie pour être les yeux
de leurs Etats, assurant que tout dans
le monde et à tous les niveaux locaux,
régionaux et internationaux, change
actuellement vis-à-vis de la Syrie.
“Jusqu’à présent l’administration
française n’a pas changé sa position à
l’égard de la Syrie et parlent toujours
du même langage ancien qui n’a rien à
voir avec notre réalité”, a-t-il dit,
émettant l’espoir qu’il y a à l’Etat
français des personnes qui veulent
écouter les délégations qui visitent la
Syrie.
A propos de la destruction qui a eu
lieu dans la ville d’Alep, le président
al-Assad a fait noter : “Nous, en tant
que Syriens, nous regrettons de voir la
destruction de n’importe quelle partie
de notre pays. Mais pour moi en tant que
président ou que responsable, la
question est comment peut-on
reconstruire nos villes ?”.
Et le président al-Assad de
poursuivre : “Il n’y a pas de bonne
guerre même si elle était pour des
raisons nobles ou pour la défense de la
Patrie. La guerre reste toujours
mauvaise et ne constitue point une
solution s’il y a toute autre solution.
La question est la suivante : comment
peut-on libérer les civils dans ces
zones des terroristes ? Est-ce qu’il
vaut mieux les laisser sous leur
contrôle et leur oppression et les
laisser à un sort qui sera déterminé par
les terroristes par le biais de la
décapitation et du meurtre à l’ombre de
la absence de l’Etat ? Est-ce qui c’est
ça le rôle de l’Etat de s’asseoir et
d’observer ? Il faut les libérer, c’est
ça le prix parfois, mais enfin tous les
gens seront libérés des terroristes. La
question qui se pose actuellement est de
savoir si ces gens ont-ils été libérés
ou pas ? Si la réponse est oui, donc
c’est ça ce que nous devons faire”.
A la question de savoir pourquoi
l’armée syrienne combat à proximité de
Damas dans la zone de la vallée de
Barada bien qu’un accord de
cessez-le-feu ait été conclu le 30
décembre, le président al-Assad a fait
savoir que le cessez-le-feu dépend de
différentes parties et que le
cessez-le-feu sera vivable lorsque
toutes les parties arrêtent les combats.
“Ceci n’est pas arrivé dans plusieurs
zones en Syrie. Il y a des violations
quotidiennes du cessez-le-feu en Syrie,
dont Damas où les terroristes occupent
sa source principale d’eaux et privent
plus de cinq millions civils des eaux
depuis trois semaines. Le rôle de
l’armée syrienne est de libérer cette
zone pour interdire aux terroristes
d’utiliser les eaux en vue d’étouffer la
capitale. C’est ça la raison”, a-t-il
précisé.
Et le président al-Assad d’ajouter :
“Le cessez-le-feu n’englobe pas “Nosra”
ni “Daech”. La zone où nous combattons
pour la libérer et qui englobe les
sources hydriques de la capitale de
Damas, est occupée par “Nosra” qui a
officiellement proclamé son occupation
de cette zone, c’est pourquoi il ne fait
pas partie du cessez-le-feu”.
Quant à la date de la libération de
Raqqa, le président al-Assad a indiqué
que cette question est militaire et
dépend de la planification militaire et
des priorités militaires. “Mais,
nationalement, il n’y a pas de
priorités, parce que toute pouce de la
Syrie est un territoire syrien et doit
être sous le contrôle du gouvernement”,
a assuré le président al-Assad.
Questionné sur la disposition à
négocier directement avec les groupes
opposants lors des pourparlers d’Astana,
prévus à la fin du mois en cours, pour
réinstaurer la paix en Syrie, le
président al-Assad a répondu :
“Certainement, nous y disposons. Nous
sommes prêts à négocier toutes les
questions. Tout est permis lorsqu’on
parle des négociations sur l’arrêt du
conflit en Syrie ou sur l’avenir de la
Syrie. Il n’y a pas de limites à ces
négociations. Mais, on ne sait pas
jusqu’à présent qu’elle sera l’autre
partie. Est-ce qu’il y aura une
opposition syrienne réelle qui a des
bases populaires en Syrie ? Il faut
qu’il y ait une opposition syrienne pour
examiner les questions syriennes, car le
succès de cette conférence dépend de ce
point”.
Le président al-Assad a ajouté qu’il
est disposé à débattre son poste en tant
que président, “mais ce poste dépend de
la constitution qui est très claire à
propos du mécanisme via lequel le
président accède au pouvoir ou le
quitte. S’ils veulent débattre ce point,
il leur faut débattre la constitution
dont le gouvernement, le président ou
l’opposition ne disposent pas. C’est le
peuple syrien qui doit disposer de la
constitution, c’est pourquoi il faut
qu’il y ait un référendum sur toute
constitution. On peut examiner ce point
lors de la réunion. Mais, ils ne peuvent
pas dire “on veut ce président ou pas”,
car le président accède au pouvoir par
le biais des urnes et s’ils ne le
veulent pas, on doit aller aux urnes.
Tout le peuple syrien doit choisir son
président, non pas uniquement une partie
du peuple syrien”.
Concernant le sort des combattants de
l’opposition dans ces négociations, le
président al-Assad a souligné que
partant de ce qu’on avait exécuté
pendant les trois dernières années et de
notre souhait d’instaurer la paix en
Syrie, le gouvernement a accordé une
amnistie à tout homme armé qui dépose
son arme, assurant que ceci avait réussi
et que le choix reste toujours
disponible pour eux s’ils veulent
revenir à la vie normale.
A la question de savoir quel est son
candidat préféré à la présidentielle
française, le président al-Assad a dit
:”Nous n’avons aucun contact avec eux et
nous ne pouvons pas s’appuyer beaucoup
sur les déclarations et les discours
qu’ils font pendant leurs campagnes
électorales. Il faut attendre pour voir
la politique qu’ils adopteront après
leur accès au pouvoir. Mais, nous
espérons toujours que la prochaine
administration a le désir de traiter
avec la réalité et de se mettre à
l’écart des politiques qui n’ont rien à
voir avec notre réalité. Nous espérons
qu’ils œuvrent au profit du peuple
français”.
Questionné sur François Fillon, un
des candidats à la présidentielle, qui
veut renouer le dialogue avec la Syrie,
le président al-Assad a favorablement
accueilli le discours de M. Fillon sur
le fait d’accorder la priorité à la
lutte antiterroriste et de ne pas
intervenir dans les affaires d’autres
pays, soulignant la nécessité d’être
vigilant car de nombreux responsables
disent quelque chose et font le
contraire. “Je ne dis pas que M. Fillon
fera ça, j’espère qu’il ne le fera
point. Mais, il faut attendre pour voir,
car il n’y a aucun contact jusqu’à
présent et s’il exécute ce qu’il dit,
ceci sera très bien”, a-t-il fait noter.
S’adressant aux politiciens français,
le président al-Assad a dit : “Vous
devez œuvrer au profit des citoyens
français. Pendant les six années
passées, la situation va dans le sens
inverse, car la politique française a
nui aux intérêts français “.
Et le président al-Assad de
poursuivre : “Je voudrais dire au peuple
français que les médias principaux ont
échoué dans la majorité des pays
occidentaux et que la réalité avait
contredit leurs histoires. Il y a des
médias alternatifs par le biais desquels
tout citoyen français peut chercher la
réalité. Quand ils cherchent ces
informations, ils peuvent être plus
efficaces dans le traitement avec leur
gouvernement ou au moins ils peuvent
interdire à certains politiciens de se
baser dans leurs politiques sur des
mensonges”.
A la question de savoir s’il
abandonnerait un jour le poste du
président, le président al-Assad a
répondu : “Oui, si je sens que le peuple
syrien ne me veut pas, je ne serai plus
président. Donc la question ne me dépend
pas d’une manière principale, mais du
peuple syrien qui me veut ou pas”.
En outre, le président al-Assad a
qualifié de “très prometteuse” la
déclaration de Donald Trump sur
l’amélioration des relations entre les
Etats-Unis et la Russie, laquelle se
reflètera positivement sur tout problème
dans le monde, dont le conflit syrien.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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