"La partie turque a dépassé la
relation fraternelle avec Syrie vers une
relations d'intervention directe dans
les affaires syriennes, ce qui est tout
à fait refusé pour la Syrie qui est un
Etat indépendant et de souveraineté", a
souligné le président al-Assad dans la
2ème partie de son interview avec le
journal turc Cumhurriyet, publié
aujourd'hui.
Le président al-Assad a ajouté que le
gouvernement turc a commencé plus tard
de s'impliquer dans les événements
sanglants en Syrie via la fourniture du
soutien logistique aux terroristes qui
tuent les innocents et l'adoption des
politiques dangereuses sur les deux
peuples, turc et syrien.
"Erdogan a sorti dans ses déclarations
de tous les mœurs et de l'étiquette dont
jouit n'importe quel politicien au
monde", a fait noter le président al-Assad.
Questionné sur les conseils donnés
par Erdogan au président al-Assad et les
promesses de ce dernier, le président
al-Assad a précisé qu'Erdogan l'avait
conseillé parfois de faire des réformes,
et que la Syrie l'avait promis de le
faire et l'avait fait en effet après six
jours du début des événements en Syrie.
"Est-ce qu'il est logique qu'Erdogan
soit plus soucieux du peuple syrien que
moi-même? Qu'est ce que vous allez dire
si j'ai dit que je suis plus soucieux du
peuple turc que toi ou que n'importe
quel citoyen turc?", s'est interrogé le
président al-Assad qui a invité Erdogan
à s'intéresser de ses affaires internes
et non pas de celles d'autrui.
Répondant à une autre question sur ce
qu'Erdogan veut, le président al-Assad a
indiqué qu'il a un agenda plus grand que
la question syrienne, Il est possible
que à concerne son statut personnel ou
celui de son équipe. "Il aurait voulu
que les terroristes soient libres en
Syrie, de ne pas les arrêter et de ne
pas nous défendre" a dit le président
al-Assad.
Questionné sur si les terroristes
concernés sont les frères musulmans, le
président al-Assad a dit: "Plusieurs
années avant la crise, Erdogan était
soucieux des frères musulmans syriens,
il leur a accordé un plus grand intérêt
que la relations syro-turque. Pour lui
ils sont une obsession dans les
événements en Syrie, notamment pour les
aider et les défendre. Pour nous, nous
ne permettons ceci ni pour Erdogan ni
pour n'importe qui dans le monde".
Répondant à une autre question si les
ponts ont été torpillé avec Erdogan, le
président al-Assad a estimé:"Je le croit
car il a perdu sa crédibilité? Et le
rétablissement de ces ponts dépend de sa
compétence de recouvrir sa crédibilité
sur la scène arabe en général et d'avoir
la courage de dire qu'il avait commis de
nombreuses fautes dans cette période, et
c'est à ce moment que le peuple arabe en
général et syrien en particulier
pourraient lui pardonner, ainsi que le
peuple turc".
Questionné sur l'issue de la crise
syro-turque, le président al-Assad a
souligné que l'issue est que le
gouvernement turc revient sur ses fautes
en traitant avec l'état syrien, cesse
d'exploiter cet état pour créer de
grands problèmes et commence à penser en
les intérêts des deux peuples syrien et
turc avant tout autre intérêt personnel.
"Erdogan doit entendre les déclarations
du père du pilote de l'avion abattu pour
trouver une solution"a-t-il indiqué.
Répondant à la question: Pourquoi
Erdogan a changé?, le président al-Assad
a précisé que ce sont les circonstances
qui ont changé pour dévoiler sa réalité
confessionnelle, précisant qu'en 2008,
Erdogan a crié pour défendre les
palestiniens à la suite de l'agression
israélienne contre Gaza, ce qu'il
n'avait pas fait deux ans auparavant
quant Israël a attaqué le Liban. "Erdogan
pleure aujourd'hui le peuple syrien,
pourquoi il ne l'avait pas fait avec
ceux qui se tuent dans certains pays du
Golfe, qui sont innocents et pacifiques,
Pourquoi il n'a jamais parlé de la
démocratie dans certains pays du Golfe,
tel que le Qatar, pourquoi il défie
Israël et se met d'accord tout de suite
de déposer le bouclier de missile en
Turquie? Est-ce que ce bouclier est pour
protéger les Etats-Unis? Où il est pour
la protection d'Israël?", S'est
interrogé le président al-Assad qui a
ajouté que Erdogan n'a pas changé mais
la vision du monde à son encontre a
changé? "Il a chuté sur la scène arabe.
Il n'existe ni lui ni sa crédibilité", a
conclu le président al-Assad.
Notons, un groupe des organes
médiatiques turcs: les journaux
Cumhurriyet, Hurriyet, Radikal, Posta et
Habertürk, et les chaînes de télévision
D et CNN-Türk, avaient demandé une
interview avec le président al-Assad
qui, partant de l'ouverture de la Syrie
à tous les mass-medias, avait accepté de
la leur accorder.
Quatre parmi les organes médiatiques
qui avaient sollicité l'interview s'en
étaient absentés suite d'une
communication téléphonique du bureau du
chef du gouvernement Recep Tayyip
Erdogan.
L.A.