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Syrie

Al-Assad au journal Cumhurriyet: Le gouvernement turc a détruit l'édification des relations syro-turques, mais leurs bases sont restées, notamment entre les deux peuples


Photo: Sana

Mardi 3 juillet 2012

Damas / Le journal turc Cumhurriyet a publié aujourd'hui une partie de l'interview avec le président Bachar al-Assad qui avait parlé des derniers développements régionaux et internationaux.

En effet, un groupe des organes médiatiques turcs: les journaux Cumhurriyet, Hurriyet, Radikal, Posta et Habertürk, et les chaînes de télévision D et CNN-Türk, avaient demandé une interview avec le président al-Assad qui, partant de l'ouverture de la Syrie à tous les mass-medias, avait accepté de la leur accorder.

Quatre parmi les organes médiatiques qui avaient sollicité l'interview s'en étaient absentés suite d'une communication téléphonique du bureau du chef du gouvernement Recep Tayyip Erdogan.

Questionné si la tension qui marque actuellement les relations syro-turques suite de l'affaire de l'avion militaire turc abattu par la Syrie pourrait aboutir à une confrontation plus vive entre les deux parties, le président al-Assad a dit que durant les 12 dernières années, depuis la visite du président Sezer en Syrie, on avait œuvré pour effacer les effets des événements qui s'étaient déroulés avant cent ans.

"L'étape des divergences nous avons appris beaucoup. Arabes et Turcs en avaient perdu. Il est insensé qu'on veuille retourner à cette étape?", a dit le président al-Assad.

"Durant les 15 mois derniers, soit dès le début de la crise en Syrie, nous travaillions sur plusieurs axes, le premier est pour résoudre la crise en Syrie et affronter les terroristes, le 2ème est de tenter de conserver ce qu'on avait édifié au niveau des relations syro-turques. Dans toute démarche et toute décision que prenait l'actuel gouvernement turc nous décelions un pas vers le torpillage de ces relations", a poursuivi le président al-Assad, ajoutant: "Je peux dire qu'ils avaient réussi à détruire la plus grande partie de l'édifice qu'on avait construit, mais ses fondements sont restés, et ces fondement sont les relations entre les deux peuples".

"Donc, et répondant à votre question, je dis: nous continuerons à travailler pour que les choses n'aillent pas à la confrontation. Telle confrontation est une perte et pour la Syrie et pour la Turquie. Les choses, je les vois allant dans ce sens au niveau gouvernemental, quant au niveau populaire, le peuple turc est conscient et comprend bien que son gouvernement veut l'entraîner à une confrontation qui sert ses propres intérêts et non les intérêts nationaux, et il ne permettra pas, comme nous-mêmes, que les choses aillent à la confrontation", a-t-il affirmé.

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Questionné, dans ce cas, quel est la position de la Syrie vis-à-vis des déclarations du gouvernement et de l'Etat turc qui disait que l'avion turc a été abattu délibérément et sur ses ordres, le président al-Assad a commencé par s'exclamer: "Il se peut qu'ils étaient alors à mes côtés? C'est ridicule!" avant de poursuivre: "Parlant logique, nous avions deux choix: ou nous avions abattu délibérément l'avion comme ils prétendaient ou l'avion a été abattu par erreur hors des eaux territoriales, s'il y a erreur, nous le dirons et nous nous en excuserons officiellement et le peuple turc appréciera ce geste, pas de problème; mais si c'était délibéré, la question qui s'impose alors: Quel est l'intérêt de la Syrie d'abattre délibérément un avion turc? Détestons-nous le peuple turc? Non, car le peuple turc nous a rendu du même notre affection durant les années dernières, et même durant la crise actuelle la majorité du peuple turc n'a pas cru les prétentions du gouvernement d'Erdogan; est-ce pour porter un coup à l'armée turque, elle n'a pas agressé la Syrie pourquoi lui porter atteinte?" .

"Ce qui s'était passe en effet, c'est que l'avion avait été abattu par un Canon anti-aérien dont la gamme ne dépasse pas 2,5 km, et ce canon ne pourrait abattre un avion que si l'appareil volait à très basse altitude et dans une gamme moins de 2.5 km", a-t-il affirmé.

Le président al-Assad a fait remarquer que dans les circonstances normale quand un avion ami viole l'espace, on ne l'abat pas. " Mais nous sommes un pays en état de guerre et quand un avion non identifié viole l'espace on le suppose avion ennemi", a-t-il expliqué, poursuivant qu'on avait prévu que l'avion non identifié abattu pourrait être turc après l'annonce par la Turquie de la disparition de l'un de ses avions et que c'était la partie syrienne qui avait contacté alors le ministre turc des affaires étrangères "les rapports entre les deux armées étant rompus sur décision de la partie turque, et qu'une coopération s'était établie entre les deux côté pour mener des opérations de secours des pilotes de l'avion.

Le président al-Assad a tenu aussi à expliquer que le point de l'espace violé donne à chaque militaire l'impression que l'avion pourrait être un avion ennemi et la partie syrienne avait agit en conséquence. "Je le répète, la partie syrienne n'avait aucune idée sur l'identité de l'avion avant de l'abattre".

"Si l'avion aurait apparu sur le radar, on l'aurait averti mais puisque le militaire est derrière les DCA, il n'a pas un mécanisme d'alerte. "L'une des règles militaires pour ces armes est quand on voit un avion et on n'a pas des directives ni informations sur son passage, on tire le feu sans revenir à la direction", a-t-il indiqué.

" Il n'y a pas de missiles anti-aériens dans cette région qui peuvent atteindre les eaux territoriales, les propos turcs sur ce sont des mensonges", a-t-il clarifié.

Répondant à une question sur les prétentions turques sur des communications entre les responsables syriens concernant la chute de l'avion turc, le président Assad a invité la partie turque à publier tout ce qu'elle a d'informations à ce sujet, affirmant que la Syrie a abattu l'avion sans connaître son identité.

"Nous ne voulons même pas penser que cet avion a été envoyé délibérément pour violer notre espace aérien. Nous voulons penser qu’il s’agit d’une erreur de pilote et nous considérons cet événement comme un accident qui peut passer avec n'importe qui", a-t-il souligné.

"Il n'était pas une bonne chose, quand j'étais informé de la chute d'un avion turc parce que le peuple turc est un ami", a dit le président al-Assad qui a ajouté que l'ennemi, pour nous, est Israël.

"Nous avons le sentiment qu'Erdogan et son gouvernement exploitent cette question pour gagner des points. Ce qu'ils n'avaient pas pu réaliser l'année dernière", a fait noter le président al-Assad, ajoutant que sans prendre en considération de la politique d'Erdogan qui envoie au peuple syrien la destruction et le sang et de son gouvernement qui souhaite la mort au peuple syrien. Nous souhaitons le bien au peuple turc et nous présentons nos condoléances aux familles des pilotes.

"Nous sentons que la perte d'un turc comme celle d'un syrien", a-t-il affirmé.

Répondant à une question si le président al-Assad avait souhaité que l'accident n'aurait plus eu lieu, le président al-Assad a souligné qu'il n'espère pas voir ceci passe avec n'importe quel avion non hostile, ajoutant que tout avion inconnu serait considéré hostile dans les mêmes circonstances, même s'il était syrien conformément aux règles militaires qui existent dans la plupart des pays.

Questionné sur la rupture des contacts avec l'armée turque, le président al-Assad a indiqué que les contacts ont été rompu avec l'armée turque depuis six mois par le gouvernement turc à la suite des derniers changements dans l'armée turque, précisant que l'établissement militaire syrien n'a aucun numéro pour contacté la partie militaire turque même en cas d'urgence.

Questionné sur le fait que l'avion turc est de reconnaissance et n'est pas équipée d'armes, le président al-Assad a précisé que les règles politiques ne sont liées au genre de l'avion ou de son armement, précisant que le soldat qui est derrière les DCA ne sait pas si l'avion est de combat ou de reconnaissance, s'il porte des missiles ou pas, alors il ne peut pas évaluer cette question.

Répondant à une autre question sur la mobilisation militaire turque sur les frontières avec la Syrie après cet accident, le président al-Assad a affirmé que la Syrie n'avait jamais considéré la Turquie comme ennemi même en 1998 ou dans les années 50. "Il est évident de ne pas voir la Turquie comme ennemi ni aujourd'hui ni dans l'avenir car l'hostilité est entre deux peuples et non pas entre les gouvernements, c'est pourquoi nous n'avons pas mobilisé nos forces sur les frontières.

Passant aux nouvelles règles d'accrochages, le président al-Assad a affirmé qu'il n'est du droit de n'importe quel pays d'ouvrir le feu que si un autre a violé ses territoires, ajoutant que si on a visé n'importe quoi dans les frontières syriennes cela serait considéré comme agression.

Quant à l'évaluation du sommet de Genève, le président al-Assad a souligné que plusieurs points sont claires à cet effet, à savoir: le peuple syrien est le seul à décider, il faut arrêter la violence, il faut désarmer les groupes armés, " ce qui s'harmonise avec notre position, et les mains entachés par le sang syrien n'existent pas seulement en Syrie mais aussi à l'étranger, la chose qui confirme le rôle d'autres pays impliqués. "Ces points sont essentiels pour nous mais ce qui nous concerne le plus est le fait que toute décision doit être prise à l'intérieur et non pas à l'extérieur".

"Tant que tout est soumis à la souveraineté syrienne, toute autre chose est discutable, et tout ce qui viole la souveraineté syrien ne nous plait pas", a martelé le président al-Assad.

Questionné sur la conférence de presse du secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton, le président al-Assad a dit: "Pour nous, les propos des responsables américains ne sont pas crédibles et la position américaine est hostile en principe. Ils font partie du problème et ils soutiennent clairement les terroristes, c'est pourquoi leurs propos ne nous concernent pas trop".

Répondant à une autre question sur sa compréhension des résultats de la conférence de Genève, le président al-Assad a affirmé que l'essentiel est que tout serait décidé par le peuple syrien. "Ce qui nous concerne est la sauvegarde de notre souveraineté et la non-ingérence dans nos affaires internes", a-t-il poursuivi.

Questionné sur sa position des propos sur la transmission du pouvoir en Syrie avec ou sans le président al-Assad et des demandes internes, régionales et internationales à exécuter pour accomplir le processus de réforme, le président al-Assad a indiqué que les parties régionales et internationales n'ont aucune relation avec ce sujet, et que la Syrie n'accepte aucune chose imposée par l'étranger, affirmant que tout serait décidé à l'intérieur.

"Si je suis soucieux personnellement des postes j'aurait exécuté les diktats des Etats-Unis et du pétrodollar, et j'aurait accepté de vendre mes positions et mes principes, et le plus important c'est que j'aurait accepté d'établir un bouclier de missile en Syrie", a mentionné le président al-Assad qui a affirmé à cet effet que si le départ du président réalise l'intérêt du pays, il est normal de le faire, "Il ne faut pas rester un jour si le peuple ne te veut pas, et ce sont les élections qui prouveront ceci".

"Je ne suis pas concerné des chaises mais des accomplissements, je suis une personne qui aime les accomplissements", a conclu le président al-Assad.

 

 

   

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Source : Sana
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