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Russie à l'ONU : « La France demande une
réunion
sur Alep pour détourner l’attention de
Mossoul »
RT
© Khalid al Mousily Source:
Reuters
Mercredi 30 novembre 2016
L’ambassadeur
de Russie à l’ONU s’est étonné qu’alors
que la situation humanitaire à Mossoul,
en Irak, est pire que celle d'Alep,
Jean-Marc Ayrault a appelé à convoquer
une réunion sur Alep, où l’ONU ne livre
même pas d’aide, selon la Défense russe.
La France appelle à convoquer une
réunion sur Alep ce 30 novembre «pour
détourner l’attention de ce qui se passe
à Mossoul, où la situation est beaucoup
plus dramatique que dans l’Est d’Alep,
à de nombreux égards, notamment
humanitaire», a confié à des
journalistes l’ambassadeur de Russie à
l’ONU Vitali Tchourkine. «Compte tenu de
la gravité de la situation [dans l’Est
d’Alep] où les combats se poursuivent,
des améliorations y sont observées»,
a-t-il ajouté.
Le diplomate russe a également
qualifié l’initiative française de
vouloir «accuser le gouvernement syrien
et la Russie, notamment quand les
autorités syriennes lancent une
contre-offensive afin de reprendre le
contrôle de certains territoires».
Vitali Tchourkine s’est également
insurgé de la déclaration récente du
représentant du département d’Etat John
Kirby, qui a affirmé que «chaque jour,
des milliers de gens mourraient et
étaient blessés» à Alep à cause des
actions du gouvernement syrien, pour
lesquelles la Russie «est complètement
responsable». «C’est scandaleux... de la
propagande éhontée», a fait remarquer le
diplomate russe en ajoutant que
Washington n’apportait aucun élément
concret pour appuyer ses affirmations.
La Défense russe dénonce le
manque d’aide humanitaire de l'Occident
à Alep
En deux jours, l’armée syrienne a
repris le contrôle d’une grande partie
du nord-est d’Alep en libérant un total
de 90 000 civils des mains des
terroristes, notamment la branche
d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra. Mais les
Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la
France, l’Allemagne et l’ONU gardent le
silence à ce sujet, regrette le
représentant du ministère russe de la
Défense Igor Konachenkov.
Lire aussi :
L'armée
syrienne progresse, les rebelles
piétinent : la bataille d’Alep résumée
en une carte
«Au cours de ces derniers jours, ils
demandaient tous instamment de laisser
passer des colonnes de camions contenant
de l’aide humanitaire vers les quartiers
contrôlés par les djihadistes dans l’Est
d’Alep», a rappelé le haut responsable
russe. Mais pour le moment, alors que
les quartiers ont été libérés des
djihadistes et qu'il existe «toutes les
conditions nécessaires», aucune
proposition d’aide humanitaire de la
part de l’Occident n’a été faite, selon
le représentant du ministère russe de la
Défense. «De toute évidence, cette aide
était destinée pour d’autres», a-t-il
conclu.
La plupart de k’aide
humanitaire de l’ONU va aux régions
contrôlées par les rebelles
Le ministère russe des Affaires
étrangères a aussi critiqué la
distribution de l’aide humanitaire à
Alep. La représentante du ministère des
Affaires étrangères Maria Zakharova a
déclaré que la plupart de l’aide
humanitaire de l’ONU était fournie dans
les régions contrôlées par des rebelles,
notamment ceux du Front al-Nosra.
D'après elle, 1% seulement de l’aide de
l’ONU va à Deir al-Zor, où au moins
200 000 personnes sont emprisonnées par
Daesh.
En attendant, le 29
novembre, les actions des militaires
syriens ont aidé à libérer plus de 5 500
civils, dont une moitié d'enfants, a
fait savoir le représentant du ministère
russe de la Défense Igor Konachenkov.
Selon lui, ils sont tous logés dans les
centres humanitaires déployés par les
autorités syriennes. La Russie a aidé
les autorités locales à y distribuer des
biens de première nécessité et des
médicaments et aussi y ouvrir des postes
médicaux. Ainsi, 150 cuisines de
campagne russes offrent des repas chauds
pour toute la population dans le besoin.
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