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Attaque présumée au gaz sarin en
Syrie : Moscou dénonce des
«incohérences» dans le rapport de l'ONU
RT
La ville
de Khan Cheikhoun après une attaque, en
avril 2017
© Ammar
Abdullah Source: Reuters
Vendredi 27 octobre 2017
Source :
RT
Le rapport de l'ONU
désignant Damas comme responsable de
l'attaque meurtrière au gaz sarin sur
Khan Cheikhoun en avril comporte de
multiples «incohérences» et des
«témoignages douteux», selon Moscou.
La lecture du
rapport de l’Organisation pour
l’interdiction des armes chimiques
(OIAC) et de l’ONU sur l’attaque au gaz
sarin sur la localité syrienne de Khan
Cheikhoun montre «de nombreuses
contradictions, des incohérences
logiques, l'utilisation de témoignages
douteux et de preuves non confirmées»,
d’après le ministre adjoint des
Affaires étrangères Sergueï Riabkov,
cité par l'agence Interfax.
«Des preuves
mentionnées dans le rapport sont
essentiellement des témoignages et des
données qui suscitent chez nous
d’énormes doutes en raison du manque de
neutralité des sources et du non-respect
des exigences de la Convention de
l’interdiction des armes chimiques
concernant la collecte et la
conservation des pièces de conviction»,
a déclaré Sergueï Riabkov le 27 octobre.
Lire aussi :
Il a précisé que la
Russie livrerait une analyse complète du
document plus tard. «Mais toutes ces
incohérences, contradictions et lacunes
sont très visibles même après une
lecture sommaire», a-t-il conclu.
Diffusé le 26
octobre, le rapport a conclu, comme
l'affirmaient notamment Washington,
Londres et Paris, que le gouvernement de
Damas était bien responsable de
l'attaque. Les éléments rassemblés vont
dans le sens du «scénario le plus
probable», selon lequel le gaz sarin
aurait été diffusé en résultat d'une
bombe larguée par un avion, d'après le
rapport. Les auteurs se disent certains
que le responsable de cette attaque sur
Khan Cheikhoun serait Damas.
L'attaque au gaz
sarin du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans
la province d'Idleb (nord de la Syrie),
alors contrôlée par des rebelles, a fait
83 morts, selon l'ONU. Elle a poussé
l'administration Trump à lancer, deux
jours plus tard, une attaque sur la base
aérienne d'où, selon les puissances
occidentales, serait partie l'aviation
responsable de l'attaque, sans qu'aucune
enquête internationale l'ait établi.
Dans la nuit du 6 au 7 avril, l'armée
américaine avait en effet tiré 59
missiles de croisière Tomahawk depuis
deux navires américains vers la base
d'al-Chaayrate.
La Commission
d'enquête de l'ONU sur la situation des
droits de l'homme en Syrie a déjà publié
un rapport sur cette attaque, le 6
septembre, accusant également les forces
aériennes syriennes d'avoir bombardé le
4 avril Khan Cheikhoun. Elle avouait en
parallèle «ne pas pouvoir écarter
l'éventualité que les interviewés
n'aient pas reconnu l'existence d'un
dépôt d'armes par peur de représailles
ou par loyauté à Fatah al-Cham ou
d'autres groupes armés».
Un précédent
rapport publié par l'Organisation pour
l'interdiction des armes chimiques
(OIAC) avait déjà été publié le 30 juin
affirmant que du gaz sarin avait été
employé à Khan Cheikhoun par l'armée
syrienne. Damas avait dénoncé un
document partial, manquant de rigueur et
destiné à freiner la défaite des
terroristes. La diplomatie russe avait
quant à elle pointé des «conclusions
fondées sur des données très douteuses»,
assurant y voir des signes d'une
«commande politique».
Lire aussi : Washington reconnaît
l'usage d'armes chimiques par des
djihadistes issus du Front Al-Nosra
Le
dossier Syrie
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