Alexandre Benalla a travaillé dès 2011 à
la sécurité du PS, avant d'être nommé
responsable de la sécurité du candidat
Emmanuel Macron en 2016, puis adjoint au
chef de cabinet du nouveau président. Un
parcours émaillé de plusieurs incidents.
Le parquet de Paris
a annoncé ce 19 juillet l'ouverture
d'une enquête préliminaire, notamment
pour «violences par personne chargée
d'une mission de service public» et
«usurpation de fonctions», contre
Alexandre Benalla, le collaborateur
d'Emmanuel Macron filmé en train de
frapper un homme le 1er mai. En marge de
la manifestation, Alexandre Benalla, qui
portait un casque à visière des forces
de l’ordre alors qu’il n’est pas
policier, a été filmé en train de s’en
prendre à un jeune homme à qui il a
asséné plusieurs coups.
Ancien militant
socialiste, Alexandre Benalla commence
sa carrière dans le service d'ordre du
Parti socialiste (PS). D'abord bénévole
pour assurer la sécurité des
rassemblements pour Martine Aubry lors
de la primaire socialiste de 2011, il
devient salarié du parti en mars 2012 et
participe à la sécurisation de la
campagne présidentielle de François
Hollande, selon
des informations du Figaro.
Proposé par
le Service de protection des hautes
personnalités à Arnaud Montebourg, alors
ministre de l'Economie, il fera
brièvement office de chauffeur pour ce
dernier. Une expérience qui tourne
court, Alexandre Benalla ayant provoqué
un accident de voiture avant de vouloir
«prendre la fuite», selon le témoignage
livré au Monde par l'ancien
ministre. Une attitude inacceptable pour
Arnaud Montebourg, qui assure s'en être
séparé au bout d'une semaine après cette
«faute professionnelle d'une première
gravité».
Responsable de
la sécurité d'Emmanuel Macron en 2016
Fin 2016, Alexandre
Benalla trouve un point de chute auprès
d'En Marche! qui le nomme responsable de
la sécurité du candidat Emmanuel Macron.
Un poste pour lequel il est rémunéré 3
500 euros nets par mois, selon le
quotidien Le Monde. Or, plusieurs
incidents émaillent son parcours. En
mars 2017, lors d'un meeting d'Emmanuel
Macron, Alexandre Benalla soulève un
photographe au-dessus du sol parce qu'il
s'était trop approché du fondateur d'En
Marche!. Et, lors de cette campagne
présidentielle, le responsable de la
sécurité aurait commandé «deux pistolets
lanceurs de balles en caoutchouc, un
flash-ball et des boucliers anti-émeutes»,
d'après les informations liées à la
campagne publiées dans «MacronLeaks»,
citées parLe
Monde. Des équipements qui
auraient été refusés par la direction du
mouvement.
Après avoir
remporté la présidentielle, Emmanuel
Macron promeut Alexandre Benalla au
poste de chargé de mission, adjoint au
chef de cabinet du président,
François-Xavier Lauch. Depuis que
l'affaire a éclaté, il a été mis à pied
pendant 15 jours avec suspension de
salaire et démis de ses fonctions en
matière d'organisation de la sécurité
des déplacements du président, selon le
porte-parole de l'Elysée, Bruno
Roger-Petit.
Accusé par un
militant communiste de l'avoir frappé
Par ailleurs, au
lendemain des révélations du Monde,
un jeune militant communiste de 27 ans a
accusé Alexandre Benalla de l'avoir
frappé en 2016. Le jeune homme se
trouvait sur les lieux d'un meeting
d'Emmanuel Macron dans un atelier
automobile à Bobigny le 16 novembre
2016, où il annonçait sa candidature à
la présidentielle.
Les faits rapportés
par
Buzzfeed font état d'une discussion
avec les forces de sécurité présentes,
Alexandre Benalla et un de ses
collègues,qui ont ce jour-là empêché le
jeune militant d'entrer dans la salle où
se trouvait l'ancien ministre de
l'Economie, alors qu'il demandait à lui
poser une question. Non seulement les
deux hommes l'en ont empêché mais ils
l'ont ceinturé et l'ont expulsé, selon
le témoignage du jeune homme.
«Lorsqu'ils m'ont attrapé, j'ai crié car
je ne comprenais pas pourquoi je n'étais
pas autorisé à entrer dans la salle. Ils
m'ont ensuite emmené dans un couloir et
c'est là qu'ils m'ont frappé», a-t-il
affirmé à Buzzfeed. «Alexandre Benalla
m'a donné un coup sur la tête et une
béquille. Son collègue aussi m'a frappé
à la tête. Il n'y avait rien qui
justifiait cela, je n'étais pas violent.
Une fois dehors, j'ai crié "allez-y,
frappez-moi devant tout le monde"», a
expliqué le militant.
La scène
d'expulsion de la salle, relayée par
Buzzfeed, a été filmée par un autre
militant, tandis que le reste de
l’altercation aurait échappé aux
regards, selon le jeune malmené.
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