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Un festival dédié à Israël annulé à
Lille après avoir
été perturbé par des
militants pro-Palestine
RT
Vendredi 16 février 2018
Source :
RT
Le festival «Escale
en Israël» organisé par des étudiants de
l'université Lille 1 a finalement été
annulé après que des militants
pro-palestiniens ont perturbé la tenue
d'un premier événement.
S'inscrivant dans
le calendrier de l'Institut
français, qui mène en 2018 une
«Saison croisée France-Israël», le
festival intitulé «Escale en Israël» à
Lille a été annulé ce 15 février 2018
par les étudiants qui l'organisaient
dans le cadre d'un projet universitaire,
après que des militants pro-palestiniens
ont manifesté lors d'un premier atelier
culturel.
«Les manifestants
nous ont dit qu'ils allaient venir
manifester à toutes nos activités. Donc
on a décidé d'arrêter. On ne veut pas
créer plus de polémique sur cela», a
expliqué à l'AFP Gaëlle Robin, étudiante
de 22 ans de la filière marketing,
communication et culture, chargée des
relations presse au sein de
l'association Pankultura ,qui se
consacre chaque année à un pays
différent. «On était neutre, on a bien
dit qu'il n'y avait rien de politique ni
religieux [...] Notre projet a été
validé [par l'établissement]», a-t-elle
ajouté. A côté des ateliers de
dégustation culinaire et de conférences
sur l'état de la société israélienne,
figurait aussi, ce 16 février, la
projection d'un film réalisé par une
Palestinienne, Maysaloun Hamoud.
Israël
comparable à l'Afrique du Sud de
l'apartheid pour les détracteurs du
festival
A l'appel de
l'association France Palestine
Solidarité Nord-Pas-de-Calais
(AFPS) mais aussi de professeurs de
l'université de Lille 1, quelques
dizaines de personnes avaient perturbé
la tenue d'une exposition photos et de
cours d'hébreu à la Maison des
étudiants sur le campus à Villeneuve
d'Ascq.
« Monsieur le
président, aurions-nous accepté
d'organiser
une manifestation édulcorée
sur l'Afrique du Sud,
au temps de
l'apartheid et de Mandela en prison ?
»
Selon l'AFPS, la
démarche des étudiants «met en valeur
l’Etat d’apartheid israélien en
prétendant se placer sur le terrain
culturel, en occultant les crimes commis
régulièrement par cet Etat colonial à
Jérusalem, en Cisjordanie, à Gaza».
Une lettre signée
de deux professeurs a également été
envoyée au président de l'université,
pour demander l'annulation du festival.
«Monsieur le président, autoriser une
manifestation qui, sous couvert
d'ouverture culturelle, fait l'apologie
de cet Etat [Israël] nous choque
profondément», ont-ils écrit. «Monsieur
le président, aurions-nous accepté
d'organiser une manifestation édulcorée
sur l'Afrique du Sud, au temps de
l'apartheid et de Mandela en prison ?»,
ont-ils poursuivi.
L'Union des
étudiants juifs de France indignée
Dans un communiqué
publié le 15 février, l'Union des
étudiants juifs de France (UEJF) s'était
dite «indignée qu'un
groupuscule obtienne l'annulation
d'un festival culturel israélien dans
une université française». «Boycotter
Israël, c'est importer le conflit
israélo-palestinien en France à des fins
de haine. A l'heure où l'antisémitisme
prend le masque de l'antisionisme, il
est intolérable qu'un festival culturel
puisse être annulé du seul fait qu'il
ait pour thème Israël», a ajouté
l'UEJF. Le président de l'UEJF Sacha
Ghozlan a fait part de son intention de
rencontrer le président de Lille 1 pour
tenter de maintenir le festival.
Lire aussi :
A Paris, les soutiens de la
Palestinienne Ahed Tamimi réclament à
Israël sa libération (IMAGES)
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