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L'Iran menace Tel Aviv de créer
«l'enfer pour les sionistes» après les
frappes israéliennes en Syrie
RT
Des membres des Gardes de la révolution
iraniens
© Morteza Nikoubazl / Reuters
Dimanche 11 février 2018
Source :
RT Le ton monte entre
Israël et Téhéran après que l'Etat
hébreu a mené des frappes en Syrie
contre des cibles «iraniennes». Tel Aviv
dit avoir agi après l'envoi d'un drone
iranien dans son espace aérien depuis la
Syrie, ce que dément l'Iran.
«Les affirmations
sur le survol d'un drone iranien [dans
l'espace aérien d'Israël] et
l'implication de l'Iran dans l'attaque
contre un avion de chasse sioniste est
tellement ridicule qu'elle ne mérite pas
de commentaire», a déclaré le
porte-parole du ministère iranien des
Affaires étrangères Bahram Qassemi dans
une allocution diffusée par la
télévision publique le 10 février.
Il a par ailleurs
souligné que Téhéran intervenait
uniquement en Syrie «à la demande du
[...] gouvernement légitime et légal» et
que Damas avait «le droit de défendre
[son] intégrité territoriale et de
contrer toute forme d'agression
étrangère».
Lire aussi
:
Israël, Turquie et Syrie : regain de
tension entre les acteurs régionaux,
Moscou appelle au calme
Le porte-parole
faisait référence aux tirs du dispositif
syrien de défense anti-aérienne, qui a
abattu un F-16 israélien effectuant des
frappes contre des «cibles iraniennes»
en Syrie. Tel Aviv a justifié son action
en affirmant qu'un drone iranien envoyé
de Syrie avait violé son espace aérien,
ce que dément Téhéran. Tsahal a mené
d'autres frappes en Syrie après que son
appareil a été abattu.
De son côté, le
général Hossein Salami,
commandant-adjoint des gardiens de la
Révolution
cité par l'agence de presse iranienne
Tasnim le 10 février a mis en garde
Tel Aviv contre toute «action
agressive», soulignant que l'Iran
pourrait créer «l'enfer pour les
sionistes».
Evoquant la
politique de sanctions des Etats-Unis
envers l'Iran, il a affirmé que Téhéran
avait potentiellement le pouvoir de
détruire «toutes les bases militaires
américaines dans la région.
Lire aussi :
F-16 israélien abattu en Syrie : Damas
répond à une «agression», Tsahal visait
une «base iranienne»
Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahou a pour sa
part affirmé : «Israël veut la paix,
mais nous continuerons à nous défendre
avec détermination contre toute attaque
et contre toute tentative de l'Iran de
s'ancrer militairement en Syrie ou
ailleurs.»
«Israël tient
l'Iran et ses hôtes syriens pour
responsables de l'agression
d'aujourd'hui», a-t-il ajouté, évoquant
l'envoi présumé d'un drone iranien dans
l'espace aérien israélien, depuis la
Syrie. Tsahal a en outre accusé Téhéran
et Damas de «jouer avec le feu».
Benjamin Netanyahou
s'est entretenu le 10 février au
téléphone avec le président russe
Vladimir Poutine et avec le secrétaire
d'Etat américain Rex Tillerson.
Washington s'est
rangé aux côtés d'Israël, affirmant dans
un communiqué du département d'Etat :
«Les Etats-Unis sont vivement préoccupés
par l'escalade de la violence à la
frontière d'Israël et soutiennent
fermement le droit souverain d'Israël à
se défendre.» Le département a par
ailleurs dénoncé «les activités
nuisibles de l'Iran dans la région».
Moscou a pour sa
part appelé les différents acteurs à la
plus grande retenue, estimant que les
frappes israéliennes en Syrie pourraient
déstabiliser encore davantage la région
et mettre en péril les zones de
désescalade.
Lire aussi : La défense
anti-aérienne syrienne réagit à un
nouveau raid israélien près de Damas
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