Actualité
Des policiers israéliens cachent une
arme
chez un Palestinien pour une
émission de téléréalité
RT
Un palestinien
s'est fait piéger par une émission de
télé-réalité
qui accompagnait des
policiers (image d'illustration).
© Christophe
Licoppe Source: Reuters
Vendredi 9 août 2019
Source :
RT Un Palestinien a
déposé plainte contre la police
israélienne pour une affaire
rocambolesque : des policiers ont caché
à son domicile et à son insu une arme
pour le tournage d’une série télévisée.
Depuis, il est la cible d’un véritable
harcèlement.
Samer Suleiman est
un père de famille palestinien sans
histoire de Jérusalem-Est. En novembre
2018, alors qu’il est à son domicile, la
police fait irruption chez lui autour de
3h30 du matin. Surpris, l’homme voit les
forces de police fouiller sa résidence
accompagnées… d’une équipe de tournage.
Samer Suleiman
interroge les policiers sur la présence
de caméras, qui lui répondent qu'il
s'agit d'«éviter des réclamations
ultérieures sur les dommages causés par
la fouille», comme il l'a confié au
journal Haaretz, qui a révélé
l'histoire. Quelques heures plus tard,
il se voit remettre un document officiel
attestant que sa maison était conforme,
à savoir sans armes.
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Rassuré, Samer
Suleiman poursuit sa vie jusqu’à ce que
la chaîne publique israélienne diffuse
le neuvième épisode de sa série
policière La Brigade de Jérusalem,
une émission de télé-réalité policière
aux audiences record dans le pays. Lors
de cet épisode, les téléspectateurs
aperçoivent les héros de la série se
féliciter d’avoir trouvé un fusil
d’assaut dans une maison palestinienne.
Mais quand les
voisins de Samer Suleiman reconnaissent
la demeure de ce dernier, c'est le début
des ennuis pour cet habitant du secteur
d’Issawiya, où il n’est pas rare de voir
des affrontements entre Palestiniens et
police israélienne. Conséquence directe
de la diffusion de l’émission, Samer
Suleiman est depuis la cible d’un
véritable harcèlement. Il est accusé par
certains d’être un terroriste, quand
d’autres le soupçonnent de coopérer avec
Israël. «La police a commis une grave
erreur pour Samer et sa famille», a
commenté son avocat.
Depuis que le
journal Haaretz a révélé
l'affaire, la police israélienne s'est
«excusée» pour les «torts causés» dans
un communiqué en arabe, et la chaîne Kan
a retiré l'épisode de son site web et de
sa chaîne YouTube. La société de
production de l’émission a reconnu que,
dans des cas spécifiques, elle pouvait
utiliser des images d’illustration afin
de protéger les méthodes de travail des
policiers. Par la voie de son avocat,
Samer Suleiman a néanmoins décidé de
porter plainte auprès de l'unité des
enquêtes de la police israélienne contre
les policiers ayant fait irruption chez
lui.
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