Actualité
Un
diplomate français provoque la fureur
des autorités israéliennes en évoquant
un «apartheid»
RT
Gérard Araud lors
d'une cérémonie en 2016 (image
d'illustration).
© Yuri
Gripas
Source: Reuters
Mercredi 1er mai
Source :
RT Le ministère
israélien des Affaires étrangères a
annoncé avoir convoqué l'ambassadrice de
France pour «protester» contre des
propos tenus par l'ex-ambassadeur
français à Washington comparant
l'occupation israélienne en Cisjordanie
à un «apartheid».
Le tout fraîchement
retraité Gérard Araud, qui était
jusqu'au 19 avril ambassadeur de France
aux Etats-Unis, a provoqué la colère de
l'exécutif israélien en parlant
d'«apartheid» à propos de l'occupation
israélienne de Cisjordanie.
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antisémites»
Dans une interview
au magazine américain TheAtlantic
publiée le 19 avril à la faveur de son
départ, Gérard Araud a évoqué la
prochaine initiative diplomatique
américaine pour tenter de résoudre le
conflit israélo-palestinien sur laquelle
il ne se fait semble-t-il guère
d'illusions.
Selon le diplomate,
l'Etat hébreu veut éviter la création
d'un Etat palestinien tout en refusant
d'accorder la nationalité israélienne
aux Palestiniens.
«Donc, ils devront
rendre cela officiel, ce qui est, nous
connaissons la situation, [...] un
apartheid», a jugé Gérard Araud qui a
été ambassadeur en Israël de 2003 à
2006.
«Il y aura
officiellement un Etat
d'apartheid». Israël l'est «déjà en
réalité», a-t-il insisté.
Le ministère
israélien des Affaires étrangères a
convoqué le 29 avril l'ambassadrice de
France en Israël, Hélène Le Gal, eu
égard à cette interview du diplomate qui
a «qualifié Israël d'Etat d'apartheid»,
a indiqué 30 avril le porte-parole du
ministère dans un communiqué.
«Nous avons
fermement protesté contre ces propos»,
a-t-il ajouté.
«Je parlais de la
Cisjordanie.», s'est défendu Gérard
Araud sur Twitter.
«Israël dans ses
limites de 67 n’est ni un État colonial
ni un régime d’apartheid», a notamment
justifié le diplomate dans un autre
tweet. Il a précisé qu'il ne revenait
pas sur ses propos accordés à The
Atlantic.
Un «peuple
dominant l'autre»
L'occupation depuis
1967 de la Cisjordanie et l'extension
des colonies israéliennes sur ce
territoire palestinien, illégales aux
yeux de la communauté internationale,
ont imposé deux lois différentes selon
Gérard Araud : une pour les Israéliens,
l'autre pour les Palestiniens «sur le
même territoire avec un peuple dominant
l'autre».
Les négociations de
paix entre Israéliens et Palestiniens
sont au point mort depuis 2014.
L'administration américaine a promis une
initiative diplomatique qui devrait être
dévoilée après le ramadan, le mois de
jeûne musulman qui s'achève début juin.
Les Palestiniens
rejettent le statut de médiateur aux
Américains, coupables à leurs yeux
d'avoir multiplié les initiatives
pro-israéliennes depuis l'arrivée au
pouvoir du président Donald Trump, comme
la reconnaissance de Jérusalem comme la
capitale d'Israël.
Début avril, le
Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahou avait promis d'annexer des
colonies israéliennes en Cisjordanie
occupée. Si appliquée, cette décision
pourrait sonner le glas de la solution
dite «à deux Etats», c'est-à-dire la
création d'un Etat palestinien
coexistant aux côtés d'Israël.
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