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Le G8 unanime sur
la Syrie
RIA
Novosti
© RIA
Novosti. Aleksei Nikolski
Mercredi 19 juin
2013 Source:
RIA Novosti
Le sommet du G8 s'est achevé hier à
Lough Erne, en Irlande du Nord. On
ignorait si les dirigeants trouveraient
un terrain d'entente sur la Syrie, écrit
le quotidien Rossiïskaïa gazeta du 19
juin 2013.
Les dirigeants ont en fait passé une
partie de la nuit à chercher une
position commune. Au final, le
communiqué plaide en faveur de la
conférence Genève-2, dit vouloir mettre
un terme à l'effusion de sang et
convient que cet objectif peut être
atteint grâce aux moyens diplomatiques.
Finalement le sommet n'a pas été une
réunion à "sept + la Russie", comme
l'avait annoncé le premier ministre
canadien Stephen Harper. "Vous ne vous
sentez pas seul ?", ont demandé les
journalistes à Poutine. "Certains
voulaient apparemment que ce soit le
cas, a-t-il répondu. La discussion était
commune. A aucun moment la Russie n'a
défendu seule ses propres approches du
règlement du conflit syrien : il y a
toujours ceux qui ont des doutes ou des
collègues qui veulent creuser
davantage".
Vu le niveau de convergence des
positions, il ne peut pas être question
d'un format "sept + un", résume le
vice-ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Riabkov. Tous les
différends ont été réglés après la
conversation entre Poutine et Harper,
a-t-il affirmé. "Après le sommet, je
pense que nos partenaires canadiens ne
feront plus de telles déclarations",
a-t-il ajouté.
Le G8 a convenu que le ministre russe
des Affaires étrangères et le secrétaire
d'Etat américain élaboreraient ensemble
la sortie de crise. "La Russie condamne
l'utilisation de l'arme chimique, quelle
que soit l'origine de la menace", a
souligné Poutine. Mais il faut tout
vérifier minutieusement. "Nous n'avons
pas de preuves selon lesquelles le
gouvernement syrien a utilisé l'arme
chimique et peu de membres du G8 pensent
qu'elle a été utilisée par l'armée
syrienne", a déclaré le président russe
en rappelant que les autorités syriennes
ont elles-mêmes demandé à l'Onu
d'enquêter sur l'utilisation cette arme
par l'opposition et qu’un laboratoire de
fabrication avait été découvert en Irak.
Les résultats de l'enquête seront
présentés à l'Onu, a déclaré le
président.
Toute livraison d'armes à
l'opposition, qui plus est en s'appuyant
sur des suppositions infondées
d'utilisation de l'arme chimique par le
gouvernement syrien, déstabiliserait la
situation, estime Poutine. Il a rappelé
la récente tragédie au Royaume-Uni : un
soldat britannique a été sauvagement
assassiné près de sa caserne. "De tels
criminels sont nombreux dans les rangs
de l'opposition… Qu’adviendra-t-il de
ces armes ensuite ? Elles pourraient se
retrouver en Europe", a supposé le
président russe.
Mais les livraisons russes n'ont rien
à voir. "Il y a fourniture et
fourniture", a déclaré Poutine.
"Nous fournissons des armes selon des
contrats légaux au gouvernement légitime
d'Assad", a-t-il répété en rappelant que
le Royaume-Uni avait suggéré de signer
un accord à l'Onu pour interdire la
livraison d'armes aux groupes non
gouvernementaux. "Du point de vue moral
et juridique notre position est
irréprochable", a conclu Poutine.
Toutefois, bien que la question
syrienne ait été centrale, les
dirigeants ont également accordé
beaucoup d'attention à d'autres sujets.
Ils ont notamment soutenu l'initiative
britannique pour rendre plus
transparente l'activité des Etats et des
entreprises et ont approuvé la charte
des données ouvertes. De plus, il s'est
avéré que la lutte contre les paradis
fiscaux n'était pas uniquement un
problème russe et qu'elle concernait
l'ensemble de l'économie mondiale. La
Russie compte élaborer un plan national
de lutte contre les zones offshore.
La veille, Vladimir Poutine s'était
entretenue avec son homologue américain
Barack Obama. Ils ont discuté pendant
presque deux heures des questions
accumulées depuis un an – la Syrie,
l'Iran et l'abandon de la "mentalité de
la Guerre froide", avant de s'échanger
des compliments sur leur condition
physique. Ils ont décidé de se
rencontrer la prochaine fois les 3 et 4
septembre à Moscou.
© 2013
RIA Novosti
Publié le 19 juin
2013 avec l'aimable autorisation de RIA Novosti
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