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Stratégie US au Moyen-Orient :
liquider un à un les alliés ?!
PressTV

Des véhicules militaires américains dans
le nord de la Syrie, en décembre 2018,
peu après l'annonce par Washington du
retrait de ses troupes du pays. ©AFP
Mercredi 23 octobre 2019
Le journal
libanais Al-Banna a décrit le
retrait américain de la Syrie et de
toute la région comme un signe de la
défaite américaine en Asie de l’Ouest.
« Si les Américains prolongent leur
présence dans la région ils anticiperont
leur effondrement », a-t-il
réaffirmé. L’analyste libanais des
questions politiques, Mohammed Sadeq
al-Husseini revient sur le retrait des
États-Unis de la Syrie et ses raisons.
Au fait pourquoi les USA ont-ils annoncé
leur retrait?
Tous les
indicateurs géographiques, politiques et
ceux de terrain, montrent que les
États-Unis perdent lentement mais
sûrement leur emprise sur les évolutions
géopolitiques. l'élément déclencheur?

PressTV-Israël -USA : fin de la lune de
miel ?
Le soudain changement de cap de Trump en
Syrie
semble inquiéter chaque jour un peu plus
le régime israélien.
Le régime drastique
des sanctions US s'est transformé en une
arme qui s'est retournée contre
l'Amérique pour en porter au grand jour
les failles qui secouent l'hégémonie
américaine en Asie de l’Ouest. Au fait
en Syrie ce sont les prémices de
l'effondrement de tout un empire qui se
succèdent :
1- Ce dont nous
sommes témoins dans le nord-est de la
Syrie est loin d'être l'unique résultat
de l'agression d'Erdogan et de son pari
fou de vouloir engloutir par un coup de
baguette magique US des pans entiers du
territoire du pays voisin. C'est l'écho
retentissant de la défaite subie par
l'axe américano-israélien sur le théâtre
des opérations au Moyen-Orient, et
Erdogan et sa politique syrienne en fait
partie. N’oublions pas que l'armée
turque et ses mercenaires ont envahi le
Nord-Est syrien à bord des chars M60 de
fabrication américaine, modernisés en
Israël, un total de 460 chars.
2. Le retrait US ne
relève pas non plus d'un coup de tête du
président américain, au contraire c'est
une décision réfléchie, délibérée qui
reflète la profonde défaite stratégique
de l'empire US au Levant en particulier
et en Asie de l'ouest en général.
L'Amérique manque de sous et cela se lit
à travers les mesures successives de
Trump pour réduire des dépenses liés aux
déplacements et à l'entretien de troupes
à l'étranger.
Le retrait US du
nord-est de la Syrie en annonce bien
d'autres, les bases militaires
américaines dans toute la région y
passant bientôt. Même Israël qui reste
de loin la base militaire grandeur
nature US au cœur du Moyen-Orient n'y
échappera pas. D'où la panique qui s'est
emparé d'Israël et que ne saurait
apaiser les paroles réconfortantes de
Pompeo en visite vendredi dernier en
Israël.
Trump l'a fait bien
comprendre aux Israéliens, il ne propose
plus aucune nouvelle garantie à Israël
qui pourrait être largué au même titre
que les Kurdes de Syrie. Est-ce un choix
? Non c'est une obligation.
La meilleure preuve
en est cette mesure sans précédent des
USA confirmée par le quotidien
britannique The Independent selon
laquelle les États-Unis ont retiré 50
bombes nucléaires B61 de la base turque
Incirlik avant de les transférer à
Powidz, en Pologne, à 200 km à l'ouest
de Varsovie, et au port roumain de
Michail Kongalniciano, situé sur la côte
ouest de la mer Noire.

Israël, "dynamité" par les USA ?
Les Etats-Unis réduisent la taille de
leurs arsenaux au Moyen-Orient pour
les concentrer en Israël et en Arabie
saoudite... Washington veut -t-il
"piéger" ses alliés ?
Totalement en
déclin économique et politique, les USA
sont-ils en passe de placer le front de
combat anti-Russie sur le vieux
continent ?
Une chose est sûre:
les USA sont à la traîne, dépassés par
la vertigineuse croissance économique de
la Chine, et les fulgurants progrès de
l'industrie d' armements sino-russes et
indiens. La Russie, pour ne citer
qu'elle, possède le monopole d'une
quarantaine de réserves mondiales, qu'il
s'agisse de pétrole, de gaz, de minéraux
ou d'autres ressources naturelles telles
que le bois… Ce sont là des pans entiers
de puissances que les États-Unis ont
ratés, en raison du gaspillage de leurs
ressources financières dans les
montagnes de l'Afghanistan, dans des
sables du Koweït ou dans les déserts de
l'Irak. Et ce retard devient désormais
fatal. Le trio a devancé l'Empire qui
s’écroule de son propre poids et qui
semble vouloir entraîner avec lui, ses
satellites.
La crise
existentielle qui frappe les USA est
trop profonde pour être résolue par le
vice-président américain, Mike Pence,
lors de sa visite éclair en Turquie, et
elle ne peut pas être dénouée non plus
par l'agression d'Erdogan contre le
nord-est de la Syrie, dont l'une des
principales causes est la tentative
d'Erdogan de distraire les généraux de
l'armée turque de l’arrestation et la
mise en détention de leurs collègues
pendant ses trois dernières années.
C'est une crise que Pompeo et ses
promesses en l'air faites à Israël ne
pourrait pas non plus résoudre. Cette
crise existentielle, les USA ne peuvent
rien contre si ce n'est de l’inoculer
aux autres...Et c'est d'ailleurs ce
qu'ils sont en train de faire en Europe
où tout s'embrase. Quant à Israël, il
devra comprendre que le temps de
parrainage US à son encontre est déjà
derrière lui. Yediot Aharonot
écrit :
" En opérant
un retrait impromptu des soldats
américains de la Syrie dont la présence
avait force symbolique et stratégique
pour l’équilibre sécuritaire de cette
région, Donald Trump a porté atteinte à
l’opportunité de la publication de son
Deal du siècle... Et puis voilà que le
gendre et conseiller spécial de Donald
Trump réapparaît dans un moment qui
n’est peut-être pas le plus propice à la
révélation du contenu d’un plan qui a
tellement tardé qu’on a fini par
l’oublier. Un mauvais timing
diplomatique et politique pour un
Moyen-Orient qui n’en finit pas de voir
se succéder les menaces de guerre. La
politique de ”L ‘America First”de Trump
a entraîné de gros dégâts en ce qui
concerne la confiance dans les États-
Unis perçus comme le paratonnerre de
l’occident et le gardien de l’équilibre
du monde".

PressTV-Arme ''hypersonique'' iranienne
?
Washington a toujours tendance à
sous-estimer la puissance défensive de
la RII, tandis que les
ingénieurs et les scientifiques iraniens
sont aptes à développer des technologies
militaires de pointe.
Le
dossier Syrie
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