Patriarcat latin
de Jérusalem
Signature de l’accord global
entre le Saint Siège et l’Etat de
Palestine
Firas Abedraddo
Photo:
D.R.
Vendredi 26 juin 2015
ROME – Le vendredi 26 juin 2015 est une
date historique, car en ce jour, au cœur
de la Ville Eternelle, au Vatican, le
Saint Siège a signé avec l’Etat de la
Palestine leur accord global sur la vie
et l’action de l’Eglise en Palestine.
C’est à 10h00 ce matin que l’accord
global entre le Saint Siège et l’Etat de
la Palestine a été finalement signé au
Vatican. Un accord qui donnera un statut
légal plus solide à l’Eglise et à son
action en Palestine, rendant ses
services plus efficaces aussi pour la
société là-bas.
Représentant l’Eglise locale, Sa
Béatitude Mgr Fouad Twal, Patriarche
Latin de Jérusalem, est parti également
à Rome pour participer aux cérémonies de
la signature. Mgr. Twal a été invité par
la Secrétairerie d’Etat de Sa Sainteté
le Pape François, en sa qualité du
Président de l’Assemblée des Ordinaires
de Terre Sainte.
Ont été présents également lors de la
cérémonie officielle, Mgr Gallagher,
secrétaire pour les Rapports avec les
Etats et Riad Al-Malki, ministre
palestinien des Affaires étrangères, Mgr
Antonio Franco, le nonce apostolique,
Mgr Giuseppe Lazzarotto, le délégué
apostolique à Jérusalem et en Palestine.
Pour la Palestine, son représentant près
le Saint-Siège assistait à la signature
ainsi que, entre autres, les maires de
Bethléem et de Ramallah.
Le chef de la diplomatie vaticane,
Mgr Gallagher, a précisé que « les
catholiques ne veulent aucun privilège
sinon celui de continuer à collaborer
avec leurs concitoyens au bien de la
société ». Il a signalé aussi
que « l’Eglise locale, qui a été
impliqué dans les négociations, est
satisfaite du résultat obtenu et qu’elle
est heureuse de voir consolidés ses bons
rapports avec les autorités civiles. »
La prochaine signature de cet accord
a été annoncée le 13 mai 2015 dernier
par le Saint Siège, sans pour autant
préciser une date officielle. Cette
nouvelle, diffusée quelques jours avant
la canonisation des religieuses
palestinienne, a provoqué des réactions
du côté israélien, pour l’utilisation –
et pour la première fois dans un
document officiel du Saint Siège – de
l’expression « Etat de Palestine ».
En effet, le Vatican a commencé à
utiliser cette expression depuis que
l’ONU a reconnu la Palestine en
tant qu’Etat Observant non membre.
Cet accord global est le fruit de
l’accord fondamental que le Saint Siège
a signé avec l’OLP en l’an 2000, et qui
est lui-même le fruit des relations
officielles qui ont commencé entre les
deux entités en octobre 1994. L’accord
Global complète donc l’accord
fondamental de l’an 2000.
Dans un
article que nous avons publié sur
notre site il y a quelques semaines,
nous avons cité Mgr Camilleri qui, sans
dévoiler l’accord qui n’a pas encore été
rendu public, a présenté les principaux
aspects. Le préambule et le premier
chapitre du texte portent sur les
principes et les normes fondamentales
garantissant un cadre pour une
collaboration entre les deux parties. « On
y exprime, par exemple, notre souhait de
voir une solution à la question
palestinienne, et au conflit entre
Israéliens et Palestiniens dans le cadre
d’une solution à deux États et des
résolutions de la communauté
internationale ». Suit un deuxième
chapitre « très
élaboré et détaillé » sur la
liberté religieuse et de conscience. Il
y a ensuite d’autres chapitres sur
différents aspects de la vie et de
l’activité de l’Église dans les
territoires palestiniens : sa liberté
d’action, son personnel, sa juridiction,
le statut des lieux de culte, la
protection de ses activités sociales et
caritatives et le droit de promouvoir
ses moyens de communication. Un chapitre
est également dédié aux questions
fiscales et de propriétés, explique le
sous-secrétaire pour les Relations avec
les États au quotidien du Saint-Siège.
Ce dernier a rappelé « la
valeur unique » d’un tel accord
qui « traite
de la présence de l’Eglise dans le pays
où le Christianisme est né ».
Dans la même
interview avec l’Osservatore
Romano, Mgr Camilleri a expliqué
que «grâce à la présence de l’Eglise
dans le pays où le christianisme est né,
l’accord a une valeur et une
signification très particulière ».
Firas Abedrabbo et
Radio Vatican
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