Actualité
La France passe à la résistance
Pars Today
Dimanche 18 novembre 2018
L'État français s'est obstinément refusé
à soutenir son pétrolier en chef Total
sur le marché énergétique iranien quand
le président US s'est retiré, au mépris
du droit international, de l'accord
nucléaire.
Quelque 7 mois plus tard, début
novembre, ces mêmes États-Unis ont
décidé de dispenser huit pays de leurs
sanctions énergétiques
"extraterritoriales" au nombre desquels
ne figurait toujours pas la France.
Cette France a dû pour le reste subir
des injures les plus éhontés du
président US la semaine des
commémoration de l'Armistice puisque M.
Macron avait osé l'idée d'une armée
européenne laquelle pourrait un jour
s'affranchir du joug US.
Or ces reculades
consécutives, ces humiliations en
cascade, les Français en ont assez. Le
français lambda se demande pourquoi
Total devra se soumettre au diktat de
Washington et se retirer du marché
pétro-gazier iranien et ce, au bénéficie
des Chinois, alors que lui fait face à
la hausse continuelle du prix à la
pompe, qu'il a du mal à se chauffer en
hiver par crainte des factures de la fin
du mois. Alors Gilet jaune ou pas, il a
décidé de descendre dans la rue pour
crier son ras le bol. Les médias
mainstream tout comme les partis
politiques ont tenté de décrire cette
révolte comme étant une prolongation du
mai 68 mais rien n'est moins sûre : ce
qui se passe depuis samedi 17 novembre
dans les rues de la France est l'ébauche
d'une révolte "anti-système" laquelle
dénonce justement la fin de la "France
souveraine" déclenchée en mai 68. Alors,
c'est quelque chose de plus, que le
simple prix à la pompe qui a fait
descendre les Français dans les rues.
Les «Gilets jaunes»
ont dénoncé la baisse du pouvoir d'achat
et la hausse des taxes, mais à travers
tout ceci, un système qui
arnaque non seulement leur argent, mais
aussi leur "identité". Car l'argent que
produisent ces taxes, M. Macron et ses
lieutenants, s'en emparent pour financer
les aventures guerrières de l'Amérique
conquérante en Europe de l'est, au
Moyen-Orient, en mer de Chine, ou encore
en Afrique.
Ainsi, des dizaines
de milliers de Français ont
battu samedi 17 novembre le pavé à
travers toute la France. Quelques 283
000 participants avec plus de 2 000
rassemblements , à en croire le
ministère français de l'Intérieur. C'est
énorme pour un rassemblement spontané
quand on sait qu'il a touché Paris,
Lille, Toulouse, Quimper, Châteauroux,
Bourg-en-Bresse, Bandol. Et face au choc
qu'il a produit, la violence policière
était évidemment au rendez-vous : un
mort et 227 blessés, dont sept graves.
Mais outre ce bilan, il y a eu aussi 52
interpellations, dont 38 ont été placés
en garde à vue.
Sur les
Champs-Élysées et sur d’autres grandes
artères des villes françaises, la police
a fait usage de gaz lacrymogènes, genre
de pratique que la Franec "pro-système"
dénonce régulièrement dans d'autres
pays. Face à cette volonté de réprimer,
les manifestants n’ont pas hésité à s’en
prendre aux forces de l’ordre, leur
demandant même de rejoindre les
cortèges. Devant le palais de l'Élysée,
les protestataires ont chanté l’hymne
national français, la Marseillaise et
ont scandé : « Macron,
démission ! » Les forces de l’ordre
n’ont pas tardé à réagir en faisant
usage de gaz lacrymogènes pour disperser
la foule.
Extension du
mouvement à la Belgique :
Le 17 novembre a
marqué un tournant : des revendications
sociales d'un peuple a servi de base à
des revendications politiques qui
risquent désormais dépasser les
frontières françaises pour aller toucher
les pays voisins. Le mouvement s'est
étendu en effet à la Belgique :
samedi ses membres ont bloqué des dépôts
de carburant en Belgique, ont annoncé la
presse belge ainsi que des utilisateurs
des réseaux sociaux de la Belgique.
Selon l'agence de
presse Belga, les membres des « Gilets
jaunes » ont bloqué la raffinerie Total
Petrochemical de Feluy empêchant les
camions citernes d'accéder au site. Et
une action similaire se serait déroulée
au dépôt de la société Proxifuel de
Wierde. Les médias belges, RTBF et
RTL-TVI ont rapporté qu'un autre blocage
avait eu lieu à Wandre. Ces actions
seraient pour l'instant limitées à la
région francophone de Wallonie. Mais ces
médias tendent comme toujours de donner
une couleur régionaliste ou linguistique
à ce mouvement alors qu'en réalité, il
s'agit d'une révolte bien plus large
contre les liens de vassalités qui
nouent l'Europe aux États-Unis
d'Amérique.
Le dossier politique
Les dernières mises à jour
|