PANAFRICOM
Burundi : selon le CNDD-FDD ʽLa vérité
attendue par le peuple burundais ne
viendra pas d'Arusha bisʼ
Panafricom
Jeudi 30 juin 2016
PANAFRICOM/ 2016 06 30/
http://www.panafricom-tv.com/
https://www.facebook.com/panafricom/
https://www.facebook.com/Panafricom2/
Dans un communiqué
publié ce jour, le parti présidentiel
burundais CNDD-FDD dénonce les
manipulations occidentales (en
particulier celles du néocolonialisme
belge) et les arrières-pensées de
l’opposition compradore pro-occidentale
entourant les négociations dites
d’ « Arusha bis ».
A noter la question
centrale du refus par Bujumbura du
clivage ethnique hutus/tutsis, le
CNDD-FDD étant pour un Burundi
multiethnique égalitaire. Le parti
présidentiel compte dans ses dirigeants
bon nombre de tutsis (dont le maire de
la capitale et les deux
vice-présidents). La pratique
systématique du double langage et de la
morale à géométrie variable par les
politiciens et les médias occidentaux
fait que le gouvernement Nkurunziza, qui
organise dans les faits un Burundi
multiethnique, est accusé de « préparer
un génocide » (sic) et que l’opposition
fantoche à Bruxelles, Paris ou
Washington, hantée par des nostalgiques
du pouvoir tutsi, est qualifiée de
« démocratique » (resic) …
# COMMUNIQUE NO
011/2016 DU PARTI CNDD-FDD DU 30 JUIN
2016 :
LA VERITE ATTENDUE PAR
LE PEUPLE BURUNDAIS NE VIENDRA
PAS D’ARUSHA BIS
Texte intégral :
1. En 2000, des
Burundais se prétendant les plus
intelligents se sont rassemblés, sans
mandat de personne, et se sont retrouvés
à Arusha en
République Unie de la Tanzanie où des
intérêts de partage de postes de
responsabilités dans
un Gouvernement de
transition ont été échangés sous la
bénédiction et les applaudissements de
la Communauté Internationale au sein de
laquelle la Belgique en bonne position ;
2. Les participants
à Arusha 2000 veulent rééditer leurs
forfaits en 2016 en criant à qui veut
les entendre que la renégociation
d’Arusha s’impose car les ventres se
sont agrandis ce qui
signifie que les
résultats obtenus ne répondent
plus à leurs intérêts égoïstes.
Après avoir tenté en vain
un coup d’Etat
contre les institutions démocratiquement
élues le 13 Mai, ils se sont
jetés dans une
démarche qui crée Arusha bis pour un
recentrage du partage des postes, ce qui
équivaut ni plus ni moins à la
confiscation du pouvoir du peuple et au
parachèvement du putsch manqué ;
3. L’Arusha en 2000
a été engagé et conclu entre les
intellectuels sur base ethnique même si
les Batwa ont été écartés. Aujourd’hui,
les Burundais ont découvert qu’ils ont
besoin d’un accord construit par ceux
qui ne se sont pas rendus à Arusha 2000
et autour de ceux qui peuvent nous
amener à l’éclosion de la vérité,
c’est-à-dire ces vieux et vieilles
jonchés sur les différentes collines du
pays. Ceux-là ne se partagent pas les
postes ministériels et sont uniquement
animés par la volonté de faire éclore la
vérité pour que les
accords à conclure
soient durables voire définitifs ;
4. Le Peuple
Burundais a été déçu de l’apport des
représentants du
Clergé dans le pays qui se sont
assimilés aux politico-politiciens
d’Arusha 2000 au lieu d’être les bergers
des Enfants de Dieu. Ce qui ajoute le
noir au noir, c’est que le message de la
Conférence des Evêques Catholiques du
Burundi du 9 juin 2016 ne parle qu’au
nom de certains membres
du Clergé et
qui s’était fait
représenter à Arusha en 2000
pour les débats ethniques ayant
conduit au partage du pouvoir entre les
ethnies alors qu’il savait bel et bien
que les ethnies ne sont que des produits
de la colonisation. Aujourd’hui, ces
responsables du Clergé n’ont pas changé
de position et tiennent sur la réédition
d’Arusha 2000, autrement dit la
reconsidération du mensonge comme
référence à l’accord inter-Burundais ;
5. Les
représentants du Clergé de concert avec
les responsables de certains politiciens
et chefs de la société civile se
réclamant de
l’opposition radicale n’ont aucune
vérité à communiquer ni à transmettre au
Peuple Burundais car ayant déjà montré
leur limite. Ils ont été incapables de
dire la vérité qui
aurait aidé le Peuple à se connaître les
uns et les autres en vue de tisser
des accords fondés sur la vérité
au lieu de le tromper et
l’orienter vers une démarche
ethnique qui débouche sur un
accord plein de mensonge.
L’Accord d’Arusha 2000 est un
exemple parlant où des débats égoïstes
se sont déroulés sur base
ethnique alors que
les uns et les autres savaient que lors
de la monarchie, dans les temps reculés,
le pouvoir était reparti
entre les clans et
pas entre les ethnies qui
n’existaient pas par
ailleurs. Pourquoi ne pas se
joindre à la COMMISSION NATIONAL DE
DIALOGUE INTER-BURUNDAIS," CNDI" et lui
donner l’éclairage sur ce passé
historique pour montrer que les ethnies
ne sont une émanation
ni de la tradition ni de la
culture Burundaise d’autant plus grave
que les divisions ethniques ayant
déchiré le pays ne sont qu’un produit
colonial ;
6. Le Peuple
Burundais a grandement besoin de ces
vieux et vieilles éparpillés sur les
collines pour que la vérité fuse. Devant
les prétendus intellectuels et les
responsables du
Clergé qui ont failli
à la mission de faire
éclore la vérité, il apparaît
indispensable de
faire recours à cette population des
collines pour dire la vérité et ainsi
aider la CNDI dans sa noble mission
nationale. Cette population
ne peut se rendre à Arusha, car,
Arusha n’est que le siège des
spéculations
politiciennes égoïstes sans intérêt du
peuple pour lequel l’accord devrait être
conclu. Pas de vérité possible à Arusha
alors que c’est de cela dont les
Burundais ont besoin pour se construire
un avenir sûr et durable ;
7. Lorsque les gens
se connaissent, ils se créent des
relations saines y compris les accords
qu’ils peuvent se faire entre eux. Mais
aussi longtemps que des individus
déclarent eux-mêmes se faire des accords
non fondés sur la vérité prouve à
suffisance que les parties à l’accord
ne se connaissent pas. Pourquoi
alors persévérer dans une démarche qui
cherche à tout prix à
conclure des alliances ou
des accords sur base de
méconnaissance de l’autre
ou de mensonge? Pourquoi conclure
une alliance entre deux conjoints
qui ne se connaissent pas et surtout
lorsque l’un et
l’autre sont
convaincus de se
tromper mutuellement? Pourquoi des
accords de récupération à l’image de
celui d’Arusha de 2000 ?
Le Peuple Burundais a
été trompé et désabusé en se laissant
noyer dans une vision de partage de
postes sur fond
ethnique par ceux-là
même qui étaient censés les mettre sur
le bon chemin. Comme ils ont échoué et
déçu, qu’ils cessent de se mettre devant
les Burundais pour les tromper encore
une fois en présentant l’extérieur comme
source de la vérité à la question
Burundaise. Que les vieux et les
vieilles sur les collines prennent le
taureau par les cornes à travers la CNDI
pour sortir cette vérité qui va sauver
définitivement le pays et que
les mensonges cessent à jamais ;
8. Quelle vérité
peut-on avoir de la part de ceux qui se
cachent l’identité ethnique ?
Ils n’ont pas de gène à se
présenter comme ceci comme cela
alors qu’ils savent pertinemment
qu’ils ne le sont pas jusqu’à conclure
une alliance ou un accord sur base de
mensonge. Pourquoi celle mentalité ?
Cette assertion est à prendre au sérieux
dans la mesure où l’après - accord a été
toujours caractérisé par des propos sous
- tendant des intérêts égoïstes inavoués
atteints ou non atteints où les
insatisfaits cherchent à torpiller la
mise en application de l’accord conclu.
Arusha 2000 n’a pas échappé à ce
raisonnement car le G7 et le G10 tirés
par Pierre Buyoya se
sont coalisés pour renverser les
institutions démocratiquement élues sous
l’appui de la Belgique qui devrait lui
rendre la pareille pour avoir accepté
les méfaits des divisions ethniques lors
des négociations
d’Arusha 2000. Ce qui fait mal
est qu’il existe encore un groupe
de politiciens de l’opposition radicale
partageant les mêmes points de vue avec
les responsables du Clergé
ainsi que certaines associations
de la société civile qui n’ont rien
d’autre à offrir au peuple que les
divisions ethniques en se cachant
derrière le mandat. Ces mensonges
finiront par s’estomper car un jour ils
seront obligés de dire où ont
été enterrés l’Abbé Michel KAYOYA
et ses collègues en 1972, la
femme du Prince Louis
RWAGASORE, Héros de l’Indépendance du
Burundi, le roi Ntare V
portant le nom de NDIZEYE
Charles, etc… etc…. Ceux qui cachent
toute cette vérité continuent à égrener
des mensonges sous forme de semblant de
conseils de bonne foi, alors qu’ils ne
visent que le
contraire de ce qu’ils disent ;
9. Il est
déconcertant de voir que les
participants aux négociations d’Arusha
de 2000 ont accepté que la période
concernée par la CVR commence par le 1er
Juillet 1962 comme si le Burundi
n’existait pas avant cette date. Cette
démarche est de nature à prendre
le peuple Burundais pour des
enfants en oubliant que le mensonge
crève les yeux. Il se voit que l’Accord
d’Arusha a fait l’objet de marchandage
entre le G7, G10 et la Belgique
où cette dernière a gagné le silence sur
les méfaits et forfaits de la période
pré-indépendance. Le G7 et le G10 ont
gagné à leur tour
l’assurance du pays ex-colonisateur de
les maintenir au pouvoir de gré ou de
force. Et c’est le sens de tout l’appui
à l’insurrection et au
coup d’Etat par la Belgique
contre les institutions
démocratiquement élues.
Et c’est aussi
ici que prend le sens de toute la haine
qui anime certains autorités belges dont
Louis Michel, son fils Charles Michel et
Didier Reynders contre le pouvoir issu
de la volonté du peuple par les urnes
car voulant placer leurs ouailles par
force ;
10. Au regard de
tout ce qui précède et pour que la
vérité puisse éclore et servir de
fondement de tout accord entre les
Burundais, les soi-disant intellectuels
réfléchissant en lieu et place du peuple
doivent mettre fin à
leur pratique car aucune vérité ne peut
sortir de leurs têtes tant leurs
préoccupations égoïstes et égocentriques
sont si importantes. Une telle vision ne
doit plus tromper le Facilitateur
Benjamin William
MKAPA qui, sur base de cet éclairage,
serait appelé à s’appuyer sur les
apports des vieux et vieilles sur les
collines pour connaître la vérité qui
sauve durablement.
Fait à Bujumbura le
30 Juin 2016
LʾHonorable Pascal NYABENDA
Président du Parti CNDD-FDD.
PANAFRICOM
http://www.panafricom-tv.com/
https://www.facebook.com/panafricom/
https://www.facebook.com/Panafricom2/
Le sommaire de Luc Michel
Le dossier Afrique noire
Les dernières mises à jour
|